Le KKE et la démocratie populaire

Le dossier sur le Parti Communiste de Grèce, le KKE, que nous publions, est d’une importance capitale.

Déjà, parce qu’il s’agit d’un épisode héroïque de l’Histoire, avec une lutte acharnée contre l’occupation de la Grèce pendant la seconde guerre mondiale, puis contre l’hégémonie anglo-américaine instaurant une monarchie littéralement terroriste.

Les souffrances endurées par le peuple grec ont été immenses, ses sacrifices admirables, son abnégation grandiose. Il appartient aux progressistes, aux démocrates, aux communistes de connaître et de faire connaître cet épisode.

Ensuite, l’apport historique du KKE a été d’une signification très profonde. En développant l’Armée Démocratique de Grèce, il a lancé une séquence historique nouvelle, correspondant à la bataille pour la démocratie populaire.

Le KKE a été capable de réaliser une synthèse politique que, justement, après 1945, ni le Parti Communiste français ni le Parti Communiste italien ni celui de Belgique n’ont été en mesure de faire. Níkos Zachariádis est, dans cette mesure, le représentant d’une ligne rouge qui s’oppose formellement à la ligne noire de Maurice Thorez, de Palmiro Togliatti et de Edgar Lalmand en France, en Italie et en Belgique.

Le dossier sur le KKE et la démocratie populaire doit, pour cette raison, être une source de connaissances et d’inspiration pour nous ; il doit permettre de mieux saisir les notions de Front populaire, de démocratie populaire, leur lien dialectique, ce que cela amène comme exigences pratique, tactique, stratégique.

17 février 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 1re partie : l’arrière-plan historique

L’histoire politique de la Grèce est marquée par la tentative de réaliser la « Grande Idée » et son échec avec la « grande catastrophe », c’est-à-dire que l’opposition à la domination ottomane réalisée par l’instauration d’une monarchie en 1832 s’est prolongée en un nationalisme ouvertement expansionniste, qui se brisa toutefois face à la Turquie. […]

19 février 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 2e partie : la formation de l’EAM

Le coup d’État d’août 1936 porta un coup terrible au KKE : 1.000 membres furent arrêtés, les archives du bureau politique furent découvertes par les services secrets et l’organisation clandestine démantelée, alors que 150 membres furent encore arrêtés en 1938. A la fin novembre 1939, l’ensemble du Comité Central de 1935 était en prison. Le […]

20 février 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 3e partie : formation de l’ELAS

L’opposition à l’occupation prit en Grèce rapidement un large aspect populaire, comme en témoigne la vague de grèves et de rassemblements à Athènes à la fin d’octobre 1941. L’EAM, bien que très faible dans certaines zones, organisait notamment des cuisines populaires pour faire face à la famine ; cela restait embryonnaire, mais une dynamique s’affirmait. […]

22 février 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 4e partie : face à l’impérialisme britannique

Si le KKE avait l’initiative jusque-là, la présence britannique allait se révéler être un énorme obstacle. Cette question allait être au cœur du positionnement du KKE et la source de la guerre civile. Quelles sont les raisons à cela ? Déjà, parce que cela signifiait à court terme une reformation de l’EDES, qui put mener […]


24 février 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 5e partie : les dekemvrianá et ses conséquences

Winston Churchill, le Premier ministre anglais, avait exigé lors de la conférence de Moscou en octobre 1944 un découpage en zones d’influence, suivant les modalités suivantes : Hongrie et Yougoslavie : 50% – 50%, Roumanie : 10% – 90%, Bulgarie: 25% – 75% et Grèce : 90 % – 10%. Ces pourcentages n’ont aucune signification […]

26 février 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 6e partie : le retour de Níkos Zachariádis

Le paradoxe du gigantesque succès du KKE avec l’EAM et l’ELAS, c’est que le théoricien de la ligne de libération nationale qui amena cela n’était plus présent depuis plusieurs années. Arrêté en 1936 par la dictature de Ioánnis Metaxás, Níkos Zachariádis fut envoyé au camp de concentration de Dachau en 1941. Le KKE n’avait plus […]

27 février 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 7e partie : la DSE

La non-participation aux élections fut une erreur tactique, donnant le champ libre aux réactionnaires : le référendum sur le retour du Roi obtint 69 % de voix favorables à celui-ci, qui revint alors le 27 septembre 1946 à Athènes, accueilli triomphalement par ses partisans. Le régime avait également auparavant annulé en mai 1946 la victoire […]

7 mars 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 8e partie : l’intervention américaine

Si la DSE représentait la tendance démocratique, progressiste, se renforçant par rapport à une réaction déchaînée, mais s’épuisant, un nouveau facteur vint entièrement modifier la donne. Les États-Unis considérèrent en effet qu’il était nécessaire qu’elles interviennent, afin d’empêcher la Grèce de devenir une démocratie populaire, étant donné que la Grande-Bretagne n’était plus en mesure de […]


9 mars 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 9e partie : l’opération d’anéantissement de Van Fleet

Níkos Zachariádis avait tout à fait compris que la question de la guerre civile était celle de l’affrontement entre la démocratie populaire et le fascisme. La DSE n’était pas une fin en soi, pas plus que l’EAM ; il ne s’agissait que d’éléments dans une séquence plus générale. La force du mouvement de libération national […]

11 mars 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 10e partie : la DSE tient le cap

L’échec de l’opération Couronne fut un revers de taille pour l’impérialisme américain et les forces réactionnaires grecques. Van Fleet décida alors de fasciser complètement l’armée grecque, dont le commandement revint en janvier 1949 à Aléxandros Papágos, dont l’une des premières mesures fut d’autoriser l’utilisation du napalm par les forces américaines. Les officiers reçurent l’autorisation d’abattre […]

12 mars 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 11e partie : Paul Eluard en Grèce libre

L’ensemble du mouvement communiste international apporta son soutien à la DSE. Le quotidien du Parti Communiste français, L’Humanité, envoya Simone Téry comme reporter dans la Grèce libre, dans le nord du pays, en octobtre 1947, ses reportages étant publiées dans une série intitulée Les hommes de cœur sont plus forts que les dollars, publiée dans […]

15 mars 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 12e partie : devant le tournant décisif

La venue de Paul Eluard coïncide avec un moment où le KKE est le fer de lance pour la bataille de la démocratie populaire, au point qu’il est considéré dans l’est européen que la Grèce allait bientôt rejoindre le camp démocratique. Voici comment le KKE voit les choses, au début de l’année 1949, dans une […]


17 mars 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 13e partie : la trahison de la Yougoslavie de Tito

Les événements de l’année 1949 sont à la fois rapides, nombreux et extrêmement complexes, tout en étant relativement trompeurs. En effet, si d’un côté la DSE est défaite, le KKE considère que ce n’est un épisode particulièrement douloureux d’une vaste séquence dont il va sortir victorieux. La situation est à considérer comme suit : les […]

19 mars 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 14e partie : Nikos Béloyannis

De manière officielle, l’État grec réactionnaire avait perdu 55 528 soldats, alors que 38 839 soldats de la DSE avaient été tués ou blessés. Mais la cessation de la lutte armée ne signifiait nullement la fin de la lutte des classes ; il restait d’ailleurs différentes unités et les deux derniers partisans de la DSE, […]

21 mars 2017

Le KKE et la démocratie populaire – 15e partie : Tachkent

Lorsque le KKE décide de cesser la lutte armée, la DSE dut organiser son repli. 55 381 personnes, dont 17 352 enfants, quittèrent la Grèce. Voici la répartition des réfugiés grecs dans les différents pays de l’est européen et l’URSS : – Bulgarie : 3 021 dont 1 140 du KKE ; – Hongrie : […]

22 mars 2017

La clique de Tito et le Parti Communiste de Grèce

par ZISSIS ZOGRAFOS La trahison de Tito et de sa clique aboutit, ces derniers temps, à son extrême conséquence logique envers l’Union Soviétique, les Démocraties Populaires, le front anti impérialiste en général. De jour en jour elle se révèle toujours plus clairement, par des faits irréfutables, être un groupe (les chauvinistes bourgeois, dont les fautes […]


23 mars 2017

La clique de Tito poignarde dans le dos la Grèce démocratique populaire

Cet article a été publié pour la première fois dans l’organe du Bureau d’Informations des Partis Communistes et Ouvriers « Pour une Paix durable pour la Démocratie Populaire » N°15 du 1er aout 1949 par NIKOS ZACHARIADIS N’importe quel habitant de la Grèce sait bien que s’il n’y avait pas l’aide ouverte et multiple des […]

24 mars 2017

La trahison de Tito et le PCG

Cet article a été transmis pour la première fois par la Radio de la Grèce Libre le 6.8.49. par PETROS ROUSSOS L’agence télégraphique « Grèce Libre » a révélé que le 5 juillet 1949 des officiers de Tito ont collaboré à la frontière avec des collègues monarcho-fascistes. A cette collaboration ont participé des officiers américains […]

25 mars 2017

Les impérialistes anglais et la résistance nationale de Grèce et de Yougoslavie

par COSTAS CARAGHIORMS Rien ne pourrait, peut-être illustrer plus nettement et d’une manière plus caractéristique la dégénérescence trotskiste et chauviniste des dirigeants du PCY que leur conduite envers la lutte antiimperialiste de libération nationale du peuple grec. A l’heure actuelle leur position est devenue plus franchement et plus ouvertement hostile. Des paroles (déclarations de Tito, […]

26 mars 2017

Résolution du KKE sur la Yougoslavie de Tito

RÉSOLUTION du 4e Plenum du CC du PCG GRAMMOS 30-31 juillet 1948 Le 4e Plenum du C.C. du Parti Communiste de Grèce approuve la résolution du Bureau d’Informations des Partis Communistes et Ouvriers sur la situation dans le Parti communiste de Yougoslavie. Le Plenum considère comme désastreuse pour la lutte des communistes et contraire aux […]


27 mars 2017

L’exploitation infâme de la question Macédonienne par la clique traîtresse de Tito

par PANAYOTIS MAVROMATIS La question nationale fut toujours une des questions les plus délicates et les plus difficiles qu’avaient eu et ont à envisager les Partis de la classe ouvrière. Le plus difficile dans toute cette question c’est de vaincre le chauvinisme, qui constitue une des formes principales par laquelle s’exprime l’influence de l’idéologie bourgeoise […]

28 mars 2017

La clique de Tito au fond de la trahison

par MILTIADE PORFYROGENIS Quand, vers la fin de juin 1948 fut communiquée la résolution du Bureau d’Informations des Partis Communistes et Ouvriers, sur la situation dans le Parti Communiste de Yougoslavie, et avant même que le Parti Communiste de la Grèce eût annoncé sa thèse sur la résolution, des simples membres du Parti, ici dans […]

18 mai 2017

Lettre du Gouvernement Démocratique Provisoire de Grèce à la IVe Assemblée Générale de l’ONU − 1949

DÉMOCRATIE DE GRÈCE GOUVERNEMENT DÉMOCRATIQUE PROVISOIRE A l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies Messieurs les délégués, C’est pour la troisième fois que la question grecque vient devant l’Assemblée Générale de l’ONU. Le trait caractéristique de la situation en Grèce, depuis l’année dernière, lorsque La question grecque était de nouveau débattue à votre Assemblée Générale, […]


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