La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est centrée sur la question de l’idéologie et de son rapport avec l’opinion publique, question parfaitement assimilée par Mao Zedong. L’objectif est alors double : approfondir l’analyse du phénomène révisionniste et comprendre pleinement le matérialisme dialectique. Les Gardes Rouges, jeunes activistes ayant lancé le phénomène des dazibaos, menaient ainsi des opérations d’agitation et de propagande visant à critiquer et à combattre le révisionnisme et à défendre et répandre la « pensée Mao Zedong ». Les ouvriers des usines prirent également part à ce mouvement sous le nom de « rebelles » et de « révolutionnaires prolétariens » et se révoltèrent contre les partisans de la voie capitaliste. Shanghai fut, à cette époque, un lieu cristallisant la lutte contre les droitistes et l’ultra-gauche, une ultra-gauche dont l’objectif était de liquider littéralement le Parti lui-même. Un comité révolutionnaire fondé sur la « Triple Union », armée, cadres et révolutionnaires prolétariens, fut alors installé à la direction de Shanghai. Du fait de l’importance de l’armée pour empêcher les affrontements idéologiques d’aller à la guerre civile, comme le désirait les droitistes et l’ultra-gauche, cette « Triple Union », dont l’objectif était au contraire d’unifier au maximum les masses, fut généralisée dans tout le pays. Mais la situation imposée par la tentative de coup d’État de Lin Piao, le responsable de l’armée, figure majeure de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, devenait extrêmement difficile : Deng Xiaoping put revenir à la direction du Parti et, dès la mort de Mao Zedong, le bloc conservateur prit complètement le pouvoir.


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