Al-Farabi, le chiisme et le chef de la cité vertueuse

Al-Farabi (872-950) accompagne l’affirmation du chiisme dans le cadre d’un Islam passant d’un royaume conquérant à une tentative d’empire. Il pose la question de la forme étatique, de manière à la fois philosophique et élitiste.

2 décembre 2021

Le cadre historique d’Al-Farabi: l’islamisation et la mise en forme du féodalisme oriental

Dossier publié pour la première fois sur le site Matérialisme dialectique.com Lorsque Abū Yūsuf Yaʿqūb ibn Isḥāq al-Kindī (Alkindus en Europe, ou encore Al-Kindi), au début du 9e siècle, se tourne vers la philosophie grecque et notamment Aristote, il relève de l’entreprise du califat abasside, qui s’appuie sur le patrimoine de l’administration persane pour structurer […]

3 décembre 2021

Al-Farabi : le chef profite du « débordement » de la pensée divine

Al-Farabi a trouvé le moyen de définir le chef de la cité vertueuse, en mêlant l’Islam à Aristote et en s’appuyant sur Platon pour corriger les inévitables défauts d’un système combinant un idéalisme religieux et un matérialisme philosophique. Al-Farabi dit somme toute la chose suivante : Aristote a raison de dire que l’être humain ne […]

5 décembre 2021

Al-Farabi : le chef comme guide

En posant un chef capable de recevoir pour ainsi dire des compléments d’information venant de l’émanation divine, Al-Farabi relève du courant musulman chiite. Ce dernier multiplie les prophètes – dans le passé et le futur (avec Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jésus, Mahomet, les Imams qui le suivent, voire ceux qui suivent ceux qui suivent, etc.) […]

7 décembre 2021

Al-Farabi et le chef comme passeur de bonheur dans un monde statique

Al-Farabi a une vision éminemment matérialiste : les êtres humains ne pensent pas, il faut se conformer à l’univers. Mais ce dernier est statique. Ainsi, sa proposition de suivre un guide est à la fois correcte et à la fois erronée, car ce guide ne suit pas un monde en transformation. D’un côté il s’agit […]


8 décembre 2021

Al-Farabi et les critères du prince

L’incohérence d’Al-Farabi dans la question du chef se lit dans les critères qu’il donne à ce sujet. Il faut bien voir cependant qu’Al-Farabi a fait émerger la science politique dans l’aire arabo-persane, en posant une identité entre le philosophe et l’Imam dans la position du chef. Même si cette incohérence s’explique alors historiquement par l’émergence […]

10 décembre 2021

Le blocage de la Cité islamique et de son développement comme ville : le refus du réel

La position d’Al-Farabi reflète à la fois les avancées permises par le passage au mode de production féodal et l’impossibilité de saisir le réel, à travers l’incapacité à formuler une idéologie totale qui permette de faire face aux contradictions qui se développent en son sein. Ainsi, le mode de production féodal permet la constitution d’agglomérations […]

12 décembre 2021

L’impasse d’Al-Farab

La position d’Al-Farabi d’une philosophie aristotélicienne se développant librement mais s’enserrant dans la religion musulmane était donc de fait intenable. C’était une construction intenable, puisque cela impliquait que la religion flotte au-dessus de la réalité et que la philosophie l’explique. C’était une impasse et, de fait, les philosophes arabo-persans qui suivront s’appuyant sur Aristote s’appuieront […]


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