Critique de l’idéalisme bourgeois de Lin Piao, par Feng, 25 avril 1974

combattre_confucius_et_lin_piao_1974.jpgAu cours de son demi-­siècle d’histoire, le Parti communiste chinois a connu dix importantes luttes entre les deux lignes ; chacune d’elles a été une lutte entre les deux conceptions du monde, entre les deux lignes en matière de philosophie. Tous les chefs de file de la ligne opportuniste, que ce soit Tchen Tou­sieou, Wang Ming, Liou Chao­-chi ou Lin Piao, pour s’opposer à la ligne marxiste-léniniste du président Mao, ont toujours fait reposer leur ligne et leurs mesures politiques erronées sur une base idéaliste bourgeoise.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, le Parti, l’armée et le peuple de notre pays ont brisé, sous la direction du président Mao, la clique renégate de Liou Chao­-chi, puis la clique antiparti de Lin Piao ; ils ont critiqué en même temps leur ligne révisionniste et leurs idées idéalistes bourgeoises.

C’est là une grande victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, une grande victoire du matérialisme dialectique et du matérialisme historique.

La connaissance n’est pas innée

L’idéalisme de toute nuance se caractérise par l’inversion des rapports entre le spirituel et le matériel, entre la connaissance et la pratique.

Dénonçant à plusieurs reprises la religion et l’idéalisme, Marx et Engels les ont qualifiés de « conscience inversée du monde », de philosophie où « tout était mis sur la tête ».

Ce que Lin Piao, cet arriviste, ce conspirateur bourgeois, a toujours professé, c’est précisément cette philosophie réactionnaire.

Il a catégoriquement nié que la connaissance soit le reflet dans le cerveau du monde extérieur, et qu’elle découle de la pratique sociale. Débitant à profusion des inepties sur la « science infuse », les « dons naturels » et le « génie inné », il a prétendu qu’on possédait déjà connaissance et talent « dans le ventre de sa mère ».

Cet apriorisme idéaliste est le noyau de sa conception bourgeoise du monde et le programme théorique de ses activités antiparti.

Or, la connaissance n’est pas innée, elle s’acquiert. C’est un problème qui avait été résolu il y a fort longtemps par le marxisme dans sa lutte contre l’idéalisme de tout poil. Dans son ouvrage Thèses sur Feuerbach, écrit il y a un siècle, Marx a introduit pour la première fois la « pratique révolutionnaire » dans la théorie de la connaissance, et formulé les principes fondamentaux pour la théorie de la réflexion dynamique et révolutionnaire.

Critiquant la thèse idéaliste du « génie » qui régnait à cette époque, Marx a indiqué de façon pénétrante que ceux qui propageaient cette absurdité réactionnaire cherchaient par là à plier les gens devant les hommes « nés supérieurs » et les sages « doués ».

Dans sa lutte contre le révisionnisme en matière de philosophie, Lénine a fait remarquer à plusieurs reprises que les sensations et les idées étaient seulement le reflet du monde extérieur, en soulignant :

« La conception de la pratique, de la vie, doit être la conception fondamentale de la théorie de la connaissance.» (Matérialisme et Empiriocriticisme).

Partant des principes de la théorie de la réflexion matérialiste, Lénine a exposé de manière scientifique d’où venait et comment se formait le talent des révolutionnaires prolétariens. Par exemple, à propos de I.M. Sverdlov, Lénine a dit :

« Son grand talent d’organisateur s’est développé au cours d’une longue lutte », « il a forgé lui-­même chacune de ses remarquables qualités de révolutionnaire, en traversant les épreuves de différentes époques dans les conditions d’activité révolutionnaire les plus difficiles ». (Discours à la mémoire de I. Sverdlov)

Dans sa lutte contre l’opportunisme et le révisionnisme et en vue de dévoiler leurs erreurs, le président Mao a écrit tout particulièrement, avec le point de vue de la théorie de la connaissance marxiste, De la pratique, D’où viennent les idées justes ? Et d’autres ouvrages importants ; il a systématiquement critiqué l’idéalisme bourgeois de Wang Ming, de Liou Chao­-chi et consorts, et a développé ce point de vue marxiste :

« Elles (les idées justes) ne peuvent venir que de la pratique sociale, de trois sortes de pratique sociale : la lutte pour la production, la lutte des classes et l’expérimentation scientifique.»

Parlant de la raison pour laquelle Marx, Engels, Lénine et Staline ont pu élaborer leurs théories, le président Mao a mis l’accent sur le fait qu’ils se sont engagés personnellement « dans la pratique de la lutte de classes et de l’expérience scientifique de leur temps » ; il a maintenu que, sans cette condition, « aucun génie n’aurait pu y réussir ».

Les idées justes ne peuvent venir que de la pratique sociale : cette vérité a été confirmée par l’histoire de la pratique sociale de l’humanité ­ l’histoire de la lutte pour la production, celle de la lutte de classes et celle du développement des sciences. Toutes les réalisations produites dans la lutte pour la transformation du monde objectif viennent de ce qu’on a pu accorder ses idées avec les lois objectives du monde extérieur. Mais, alors que la théorie matérialiste de la réflexion s’implantait de plus en plus dans les masses populaires, devenant une puissante arme idéologique dans leur lutte pour transformer la société et la nature, Lin Piao répandait à tout bout de champ l’apriorisme idéaliste et s’opposait au matérialisme dialectique.

Cela n’aidait qu’à prouver qu’il était un traître éhonté au marxisme, un ennemi juré du prolétariat et du peuple révolutionnaire.

Le travail ne doit pas être mené en « allant du subjectif à l’objectif » Pour connaître les choses, il faut souvent maintes répétitions du procès qui va de la matière à l’esprit, puis de l’esprit à la matière, c’est­-à­-dire de la pratique à la connaissance, puis de la connaissance à la pratique.

Telle est la loi régissant le développement de la connaissance. Allant à l’encontre de cette loi, l’apriorisme idéaliste propagé par Lin Piao a tout à fait inversé les rapports entre le subjectif et l’objectif. Lin Piao a prétendu :

« Quant au procès de la formation des idées, c’est de l’objectif au subjectif que l’on va, de la réalité aux idées.

Et dans les choses que l’on fait, l’ordre est inversé, c’est­-à­-dire que l’on va du subjectif à l’objectif, des idées à la réalité ».

Bravo !

Voilà une bien belle « inversion de l’ordre » ! C’est Lin Piao lui-même qui nous a ainsi révélé l’essence idéaliste de sa conception bourgeoise du monde.

Aller de l’objectif au subjectif ou « du subjectif à l’objectif» marque justement la différence entre les deux lignes fondamentalement opposées, matérialiste et idéaliste, en matière de connaissance. Le président Mao disait :

« La méthode de travail fondamentale, qui doit être ancrée dans l’esprit de tout communiste, c’est de déterminer notre ligne de conduite d’après les conditions réelles.

L’examen des erreurs commises montre qu’elles sont toutes dues au fait que nous n’avons pas tenu compte de la situation réelle telle qu’elle existait à un moment et en un lieu donnés, et que nous nous sommes montrés subjectifs en déterminant notre ligne de conduite pour le travail ». (Discours prononcé à une conférence des cadres de la région libérée du Chansi­ Soueiyuan)

Dans ces lignes, le président Mao a expliqué clairement que, pour mener une affaire, on doit suivre la ligne matérialiste, c’est­-à­-dire : aller de l’objectif au subjectif, et jamais inversement.

Le déroulement de tout travail est étroitement lié au procès de la formation des idées.

Ayant des choses à faire, on doit avoir au préalable une idée ou un plan ; et pour qu’ils soient justes, loin de les élaborer subjectivement, on doit les concevoir à partir de la pratique et des masses, et un examen dans la pratique des masses est nécessaire pour savoir s’ils sont conformes ou non à la réalité objective. C’est pourquoi, au cours du travail, la connaissance et la pratique, la connaissance et la transformation du monde, sont interdépendantes et s’interpénètrent.

Se peut-­il qu’un ouvrier puisse devenir ouvrier qualifié et connaître son outil sur le bout des doigts sans jamais s’en servir ?

Y a-­t­-il un paysan qui sache cultiver sans jamais travailler aux champs ?

Il en va de même pour la révolution : on ne commence pas par d’abord bien apprendre la révolution pour ensuite se mettre à la faire.

On apprend à la faire tout en s’y engageant. C’est en transformant le monde qu’on le connaît.

Et l’effort que l’on fait au cours de ce procès, tend à faire toujours mieux correspondre, sur la base de la pratique, le subjectif à l’objectif, les idées à la réalité, afin de pouvoir transformer de façon correcte le monde objectif.

Et « l’inversion de l’ordre » est absolument inadmissible, car elle conduit à séparer le subjectif de l’objectif, les idées de la réalité.

En avançant la théorie de « l’ordre inversé », Lin Piao tentait de faire divorcer la connaissance d’avec la pratique, la connaissance du monde d’avec sa transformation, et en fait, d’endiguer l’évolution de l’histoire objective en mobilisant les « idées subjectives » de la bourgeoisie réactionnaire qu’il représentait.

Lénine avait stigmatisé le solipsisme de Mach et d’Avenarius, théorie absurde selon laquelle rien ne peut exister indépendamment du sujet pensant, où le monde extérieur n’est que la perception qu’on en a.

Si nous nous faisons les adeptes de « l’inversion de l’ordre », nous glisserons immanquablement sur la pente réactionnaire du solipsisme.

La réalité objective est indépendante de la volonté humaine, et les lois objectives ne sauraient être transgressées.

Quiconque veut se cramponner à « l’ordre inversé » n’échappera pas au châtiment mérité.

La refonte de la conception du monde ne doit pas s’écarter de la pratique révolutionnaire

Lin Piao a prôné : « Pour résoudre les problèmes, il faut faire la révolution dans son for intérieur. »

Cette camelote est aussi dictée par la philosophie de « l’inversion de l’ordre » ; elle inverse les rapports entre la transformation du monde subjectif et celle du monde objectif. Le président Mao nous a enseigné :

« Dans la lutte de classe et dans la bataille contre la nature, la classe ouvrière transforme la société dans son ensemble et elle se transforme elle-même en même temps ». (De la juste solution des contradictions au sein du peuple)

La refonte du monde subjectif est une lutte menée dans l’esprit, qui oppose le prolétariat à la bourgeoisie, le marxisme au révisionnisme ; elle signifie une rupture radicale avec tous les faux concepts habituels.

Si un révolutionnaire veut se débarrasser des influences néfastes sur le plan idéologique, et élever sa capacité de connaissance, il doit participer aux trois grands mouvements révolutionnaires que sont la lutte de classe, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique, et s’aguerrir dans la tempête de la lutte de masse.

De même que le livre sinistre de Liou Chao­-chi sur le « perfectionnement individuel », la thèse de Lin Piao recommandant de « faire la révolution dans son for intérieur » avait pour but de conduire les gens à s’éloigner de la pratique révolutionnaire, de la réalité de la lutte de classes, afin de faire d’eux des instruments au service de la restauration capitaliste. Commettre une inversion sur la question fondamentale de la théorie de la connaissance amènera à inverser les rapports existant entre les masses et l’individu, et à renverser l’histoire du développement social.

Car la connaissance découle de la pratique, de la pratique sociale de millions et de millions d’hommes.

Nier que la pratique détermine la connaissance, c’est nier le grand rôle du peuple, créateur de l’histoire universelle. C’est précisément en partant de l’apriorisme idéaliste que Lin Piao a refusé de reconnaître que les masses populaires sont maîtres de l’histoire, et que « le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. » (Mao Tsé-toung : Du gouvernement de coalition)

Il a calomnié les « gens du peuple » comme n’étant préoccupés que de « faire fortune » et de « rechercher de l’argent ». A ses yeux, les masses populaires sont une « populace » qui ne joue aucun rôle valable ni n’occupe aucune position importante dans le développement de l’histoire.

Et il est allé encore plus loin jusqu’à considérer l’histoire plusieurs fois millénaire de la lutte de classe comme celle des « coups d’État » fomentés par les classes exploiteuses, falsifiant totalement l’évolution de l’histoire.Il est clair comme le jour que Lin Piao a commis une inversion sur toutes les questions philosophiques importantes. C’est là une pleine révélation de sa conception bourgeoise, idéaliste, du monde.

Mais pourquoi Lin Piao a-­t­-il voulu avancer toute une série de thèses philosophiques réactionnaires ?

Le seul moyen qui nous permet d’avoir une juste réponse, c’est d’utiliser le point de vue de classe et la méthode d’analyse de classe marxistes pour analyser, sous l’angle de l’origine de classe, quelle classe Lin Piao représentait, et de quelle classe il reflétait la volonté et les aspirations.

La théorie de « l’inversion de l’ordre », philosophie de la restauration du capitalisme

Si, dans l’histoire, toutes les classes réactionnaires se sont adonnées à la philosophie de « l’ordre inversé », c’est parce qu’elles étaient toutes des forces sociales décadentes, hostiles au peuple.

Ne se résignant pas à être éliminées, elles agissaient en réaction contre le courant de l’histoire, et envisageaient toutes les choses et tous les phénomènes du monde avec une conception inversée du monde, afin de camoufler par tous les moyens possibles le vrai aspect des choses. Depuis des milliers d’années, toutes sortes de courants philosophiques réactionnaires ont fait leur apparition en fonction des besoins des classes réactionnaires, destinés à duper et à endormir le peuple.

C’est pour consolider leur domination réactionnaire que les classes réactionnaires au pouvoir travaillaient à la philosophie de « l’ordre inversé », et c’est aussi pour mener la restauration contre­révolutionnaire et rétablir leur « paradis » perdu qu’elles restent obstinément attachées à cette philosophie, lorsqu’elles ont été renversées par le peuple.

Lin Piao, cet arriviste et ce conspirateur à double face, a connu un processus de développement au cours duquel il s’est progressivement révélé, et au cours duquel le Parti et le peuple, de leur côté, ont appris à le connaître.

Depuis toujours, le président Mao et le Comité central du Parti se sont efforcés de l’éduquer avec patience et de le critiquer avec sérieux.

Mais ce traître a toujours usé de tours de passe­passe pour duper le Parti et le peuple, et a utilisé divers masques pour camoufler sa nature contre­révolutionnaire.

Il est né dans une famille de propriétaires fonciers et de capitalistes. Après être entré dans les rangs des révolutionnaires, il n’a procédé à aucune refonte de sa conception bourgeoise du monde ; il a toujours cherché à transformer le Parti et le monde objectif selon sa conception « inversée » du monde. Par conséquent, aux moments critiques de la révolution, il n’a jamais manqué de commettre des déviations de droite. Dans les années 20, au cours de la lutte dans les bases d’appui révolutionnaires des monts Tsingkang, Lin Piao a surestimé les forces de l’ennemi, et sous-estimé celles du peuple, allant jusqu’à nier qu’une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine, à perdre confiance dans l’avenir de la révolution chinoise et à sombrer dans le pessimisme.

Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon (1937­-45), il a porté aux nues la puissance du Kuomintang tchiangkaïchiste, méprisé celle du peuple dirigé par notre Parti, et s’est fait le propagandiste zélé de la ligne capitulationniste de droite de Wang Ming.

En 1948, dans les batailles stratégiques décisives de la Guerre de Libération, il craignait l’ennemi et les difficultés, ne voyait pas que la ruine de l’empire de Tchiang Kaï­chek était imminente et n’osait pas arracher la victoire nationale. A l’époque de la révolution socialiste, la lutte de classe a gagné en profondeur. L’objectif de cette révolution est de renverser définitivement la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, de substituer la dictature du prolétariat à la dictature de la bourgeoisie, et d’assurer le triomphe du socialisme sur le capitalisme.

Donc, Lin Piao a révélé encore davantage sa conception bourgeoise, idéaliste, du monde. Partant de sa conception « inversée » du monde, il a apprécié la situation et tous les phénomènes du socialisme « à l’envers ».

A tous les moments importants de la révolution socialiste, cet hypocrite, hostile à la révolution, s’opposa à la ligne révolutionnaire du président Mao et au socialisme ; il combattait ce que le peuple soutenait, et il soutenait ce que le peuple combattait, tentant ainsi, mais en vain, d’arrêter la marche de l’histoire.

Alors que notre Parti était prêt à mener la transformation socialiste dans l’agriculture, l’artisanat, et le commerce et l’industrie capitalistes, Lin Piao, à l’instar de Liou Chao-chi, a prôné avec zèle les « quatre libertés » [Les quatre libertés : liberté de pratiquer l’usure, liberté d’engager des fermiers, liberté d’acheter et de vendre des terres, liberté d’entreprise], dans le fol espoir de développer le capitalisme. Après avoir repoussé les attaques frénétiques des droitiers bourgeois, le peuple du pays tout entier, dirigé par notre Parti, a remporté de grandes victoires dans la révolution socialiste sur le front politique et idéologique.

A ce moment, Lin Piao a attaqué en termes voilés la dictature du prolétariat, et plaidé la cause des droitiers bourgeois. Lorsque notre économie nationale rencontra des difficultés temporaires, Lin Piao, en coordination tacite avec Liou Chao­-chi qui menait des activités de restauration capitaliste, a attaqué perfidement le Parti et la dictature du prolétariat, et combattu le système du socialisme.

La Grande Révolution culturelle prolétarienne, déclenchée et dirigée par le président Mao en personne, a acquis une grande victoire.

Mais les ennemis de classe ne sauraient « déposer leurs couteaux et devenir des bouddhas. »

Le quartier général bourgeois dirigé par Liou Chao-­chi ayant été brisé, Lin Piao a continué son œuvre contre­ révolutionnaire.

Il s’est efforcé de nier et de réduire à néant la grande victoire de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, devenant ainsi le chef de file d’un autre quartier général bourgeois. Mené par sa nature de classe, il a toujours maintenu que le peuple était bon à rien et porté aux nues la poignée de contre­ révolutionnaires qu’il dirigeait.

C’est pourquoi, après la chute de la clique renégate de Liou Chao­-chi, il s’est empressé de se mettre en selle pour continuer sa lutte à mort contre le prolétariat.

Le « Projet des « Travaux 571 » » de Lin Piao, son programme de coup d’État armé contre-­révolutionnaire, est justement le fruit de sa philosophie de « l’inversion de l’ordre ». Il incarne d’une façon concentrée cette philosophie réactionnaire.

Son complot contre-­révolutionnaire visait à usurper le pouvoir suprême du Parti et de l’État, à changer radicalement la ligne et la politique fondamentales du Parti pour la période historique du socialisme, à faire du Parti communiste chinois, marxiste­ léniniste, un parti révisionniste, fasciste, à renverser la dictature du prolétariat et à restaurer le capitalisme.

A l’intérieur du pays, Lin Piao cherchait à remettre au pouvoir les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, abattus par notre Parti, notre armée et notre peuple, sous la direction du président Mao et à exercer une dictature féodale, compradore et fasciste. Sur le plan international, il était disposé à capituler devant le social-impérialisme révisionniste soviétique, et à se coaliser avec l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction pour combattre la Chine, le communisme et la révolution. En un mot, il espérait follement pouvoir faire tourner à rebours la roue de l’histoire et ramener notre pays, où la dictature du prolétariat a été établie depuis plus de vingt ans, à la sombre société de l’ancienne Chine.

L’expérience historique prouve que, dans la lutte menée au sein du Parti entre les deux lignes, une conception donnée du monde décide de la ligne politique qui doit être soutenue et appliquée. Si l’on est imbu de la conception bourgeoise, idéaliste, du monde, on pratiquera le révisionnisme et on travaillera à restaurer le capitalisme.

La philosophie de « l’inversion de l’ordre » de Lin Piao est une philosophie contre­révolutionnaire, destinée à restaurer le capitalisme.

Cependant, la ligne révisionniste et le programme de coup d’État militaire contre­révolutionnaire que Lin Piao a élaborés selon cette philosophie réactionnaire allaient tous à l’encontre de la loi gouvernant le développement social, de la volonté et des aspirations du peuple chinois ; ils étaient ainsi voués à l’échec. La clique antiparti de Lin Piao, cette force décadente et moribonde, se trouvait dans un isolement extrême. Ses agissements criminels ne pouvaient échapper à cette logique :

« provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à leur ruine ». (Mao Tsé-toung : Rejetez vos illusions et préparez­ vous à la lutte)

Et Lin Piao a fini par se fracasser, laissant derrière lui un triste renom.

Lin Piao est tombé.

La ligne révisionniste qu’il a poursuivie et sa conception bourgeoise et idéaliste du monde ont fait faillite, elles aussi. Pourtant, la lutte n’a pas pris fin.

Pendant toute la période historique du socialisme, existent encore les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes, existe encore longtemps au sein du Parti la lutte entre les deux lignes qui reflète ces contradictions, existe encore longtemps la lutte entre les deux conceptions du monde, prolétarienne et bourgeoise.

Tout cela est indépendant de la volonté humaine. C’est pourquoi, sérieusement étudier la philosophie marxiste, distinguer le matérialisme de l’idéalisme, apprendre à analyser et à résoudre les problèmes surgis dans la lutte de classe et dans la lutte entre les deux lignes avec le point de vue et la méthode du matérialisme dialectique et du matérialisme historique, et éliminer le révisionnisme de notre conception du monde sont d’importantes tâches de combat que le peuple chinois doit accomplir dans la période de la révolution socialiste.


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