Déclaration diffusée en Belgique à l’initiative du Collectif d’Agitation et de Propagande Communiste

Brève présentation datant de 1994 : Un de nos lecteur détenu dans une institution carcérale a eu l’amabilité de nous faire parvenir cette déclaration signée par plusieurs dizaines de prisonnières et prisonniers politiques de différents pays, en soutien à la guerre populaire dirigée par le Parti Communiste du Pérou. Nous la publions avec énormément d’enthousiasme d’abord parce qu’elle témoigne d’un esprit de solidarité internationaliste tout à fait exceptionnel, mais aussi parce qu’elle nous semble appréhender et situer fort justement la signification politique de la révolution péruvienne. Cette déclaration circule à l’initiative du journal Prison Légal News.

____________________________________________________________________________

perou_genocidio.png

Nous, soussignés, sommes des prisonniers politiques, des prisonniers de guerre et des prisonniers sociaux progressistes détenus dans les pays impérialistes. Nous étendons notre solidarité à travers les murs qui enferment nos corps au peuple péruvien, au PCP (le Parti communiste du Pérou, ou encore le Sentier lumineux) et aux prisonniers de guerre de la révolution péruvienne.

Plus de 500 ans se sont écoulés depuis que Christophe Colomb est arrivé dans l’hémisphère occidental. Depuis ce moment, les indigènes et les travailleurs des Amériques n’ont connu plus rien d’autre que la faim, la misère, l’exploitation, l’oppression et la mort de la part des classes dirigeantes étrangères ou locales. Ceci a été le seul héritage des 500 ans de « développement » capitaliste.

Depuis 1980, le PCP, uni au peuple péruvien, est à l’avant-garde d’une importante révolution sociale au Pérou. Treize ans plus tard, nous voyons que la révolution atteint un stade d’équilibre stratégique avec le gouvernement soutenu par les USA. Le peuple indigène du Pérou est une partie intégrante de cette lutte révolutionnaire.

La dictature fasciste du Pérou détient des centaines de militants du PCP comme prisonniers de guerre, y compris Abimael Guzman, le président du PCP, et beaucoup d’autres militants et cadres du parti.

Nous dénonçons la torture et l’assassinat de ces prisonniers politiques par le gouvernement fasciste. Le silence des complices impérialistes du gouvernement péruvien montre l’hypocrisie de leur soi-disant « politique des droits de l’homme ». Comme nous le savons de notre expérience personnelle, ces mêmes lois internationales et les droits de l’homme sont lettre morte, même dans les pays impérialistes, quand il s’agit de s’occuper de prisonniers révolutionnaires.

L’exemple héroïque de lutte et de sacrifice des militants emprisonnés du PCP est une inspiration pour les prisonniers révolutionnaires partout dans le monde. Il continue la longue tradition de lutte et de résistance des prisonniers politiques au cours de l’histoire. La lutte révolutionnaire continue sur tous les fronts et sous toutes les conditions, même dans les cachots les plus profonds et les plus sombres du capitalisme. L’impérialisme s’efforce depuis longtemps de criminaliser toute résistance à sa politique de misère et de mort en niant le statut politique des prisonniers révolutionnaires. Ceci se passe aujourd’hui au Pérou aussi bien que dans les pays impérialistes, la révolution n’est pas un crime ! Elle est le devoir le plus élevé de chaque citoyen.

Le régime fasciste au Pérou, avec son record sanglant de tortures, meurtres et « disparitions » cherche effrontément des raisons « légales » pour exécuter le président Guzman et d’autres prisonniers du PCP, basées sur le fait qu’ils sont communistes et révolutionnaires. Nous devons nous opposer à ceci et nous le faisons. Nous lançons un appel à nos frères et sœurs, dedans et dehors, de faire entendre notre voix qui s’oppose à cette manœuvre ignoble.

Les impérialistes resserrent leurs rangs à l’échelle internationale pour isoler et écraser la révolution au Pérou. La révolution lance un défi à leur « nouvel ordre mondial » qui montre ses pieds d’argile et nous livre un exemple vivant de la puissance du peuple armé. Nous soutenons la révolution péruvienne comme une juste guerre de libération. La lutte du peuple péruvien est notre lutte.

Il est primordial que nous nous rassemblions, à travers les lignes politiques, pour soutenir cette lutte. En tant que prisonniers, nous sommes confrontés chaque jour à la réalité de la dictature du capital sans les ornements de la démocratie bourgeoise. Nous avons appris il y a longtemps que l’unité est essentielle pour lutter efficacement sous ces conditions. Au Pérou, le fait sur le terrain est que le peuple péruvien, dirigé par le PCP, s’est insurgé contre un héritage de 500 ans de colonialisme, de misère, de faim, d’exploitation, de racisme, d’impérialisme. En tant que révolutionnaires, c’est notre devoir de soutenir cette lutte autant que possible dans nos circonstances matérielles.

Le « nouvel ordre mondial », ivre de son hégémonie militaire, a déjà commencé à intervenir au Pérou. Au fur et à mesuré que cette lutte s’intensifie, cette intervention va s’accroître. Nous devons dénoncer et montrer cette intervention telle qu’elle est une continuation de la domination impérialiste qui écrase l’Amérique latine depuis 500 ans. Une victoire socialiste au Pérou sera une victoire pour la classe ouvrière partout dans le monde.

L’anti-impérialisme que nous semons dans nos communautés aujourd’hui sera la moisson que nous récolterons demain quand le jour révolutionnaire du jugement arrivera dans les pays qui forment le cœur de l’impérialisme.

Nicolas Abatangelo, guérilla communiste italienne [Trani, Italie)
Gary Adams, prisonnier de guerre socialiste républicain (Irlande)
Phil Africa, organisation MOVE (États-Unis)
Shango Asante, New Afrikan Collective (Pendelton, Etats-Unis)
Danny Atteberry, (États-Unis)
Renato Bandoli, guérilla communiste italienne (Trani, Italie)
Vittorio Bolognese, guérilla communiste italienne (Trani, Italie)
Kimberly A. Brown, Pris. Rights Org. for Inc. Texans (Gatesville, États-Unis)
Johnny WM Byold Jr, IWW (Etats-Unis)
Lorenzo Calzone, guérilla communiste italienne (Trani, Italie)
Pierre Carette, Cellules communistes combattantes (Belgique)
Didier Chevolet, Cellules communistes combattantes (Belgique)
Albert « Chul » Clark, (Angola, Etats-Unis)
Salvatore Colonna, guérilla communiste italienne (Novara, Italie)
Edwin Cortés, prisonnier de guerre portoricain (États-Unis)
Anna Cotone, guérilla communiste italienne (Rome, Italie)
Ben Driss-Abdelmalek, sympathisant communiste (Belgique)
Bill Dunne, (Terre Haute, Etats-Unis)
Bomani Dusimi, New Afrikan Collective (Pendelton, États-Unis)
Davide Fadda, guérilla communiste italienne (Novera, Italie)
Luciano Farina, guérilla communiste italienne (Trani, Italie)
Mark Farrell, Sinn Fein (Irlande)
Jose M. Fernandez, prisonnier politique basque (Euskadi [Espagne])
Paul B. Goist, (Mansfield, États-Unis)
Karmelo Golvia Uzln, prisonnier politique basque (Euskadi [Espagne])
Gabbi Hanka, Mouvement révolutionnaire (Allemagne)
Sigrid Happe, Mouvement révolutionnaire (Allemagne)
Eddie Hatcher, Native American Movement (Jackson, Etats-Unis)
Eva Haule, Fraction armée rouge (Allemagne)
Danny Hemphill, New Afrikan Collective (Etats-Unis)
Anthony Hogan, New Afrikan Collective (Etats-Unis)
Constant Hormans, Collectif de Correspondances révolutionnaires (Belgique)
Jose Jiménez Fernandez, GRAPO (Albacete, Espagne)
Pete Jordan, communiste (Angleterre)
Azlzls Kamaus, New Afrikan Collective (Etats-Unis)
Rodney Konoff, (Mansfield, Etats-Unis)
Bill Kounanis, Free Spirit (Etats-Unis)
Raymond Luc Levasseur, prisonnier politique (Etats-Unis)
Natalia Ligas, guérilla communiste italienne (Messina, Italie)
Carmen Lopez Angulta, GRAPO (Espagne)
Dujaun Lucas, New Afrikan Collective (Etats-Unis)
Abdul Majid, Queens 2 Commty. Support Coal. (Brooklyn, Etats-Unis)
Thomas W. Manning. Sam Mellvllle Uni/UFF (Etats-Unis)
Edward Mead, prisonnier de guerre (Monroe, Etats-Unis)
Jose A. Mugika Hulzi, prisonnier politique basque (Euskadi [Espagne])
John Perott, IWW (Mansfield, Etats-Unis)
Richard Picariello, (Etats-Unis)
Luis V. Rodriguez, AIM/Ali People’ Congress (Etats-Unis)
Jean Marc Rouillan, Action directe (France)
Bertrand Sassoye, Cellules communistes combattantes (Belgique)
Giovanni Senzani, guérilla communiste italienne (Trani, Italie)
Pablo Serrano, prisonnier libertaire (Espagne)
Shaka Shakur, New Afrikan Collective (Etais-Unis)
Dr Mutulu Shakan, New Afrikan – prisonnier de guerre (Lompoc, Etats-Unis)
Scott Smith, (Etats-Unis)
Caterina Spano, guérilla communiste italienne (Latina, Italie)
James R. Stansberry, (Mansfield, Etats-Unis)
John Stojetz, (Mansfield, Etats-Unis)
Harold H. Thompson, Irish Republican – Anti- lmp. (États-Unis)
Alain Trouve, PCC (France)
Adisa Tyehimba (aka Deryl Swanigan), New Afrikan (Pendelton, Ëtats-Unis)
Firaun Umeja, New Afrikan Collective (Etats-Unis)
David Van Vlymen, FUSSPPP (Lompoc, Etats-Unis)
Pascale Vandegeerde, Cellules communistes combattantes (Belgique)
Maria Pia Vianale, guérilla communiste italienne (Ancona, Italie)
Ateramo Virgili, guérilla communiste italienne (Trani, Italie)
Laura Whitehorn, prisonnière politique anti-impérialiste (Etats-Unis)
James – Speedy – Wilson, New Afrikan Collective (Etats-Unis)
Paul Wright, prisonnier communiste (Monroe, Etats-Unis)


Revenir en haut de la page.