Cellules Communistes Combattantes
Première campagne anti-impérialiste d’Octobre
Action contre la Force aérienne, 26 novembre 1984

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Ce matin du 26 novembre 1984, les Cellules Communistes Combattantes ont attaqué à l’explosif un centre de télécommunications périphérique à la base aérienne militaire de Bierset. Nous avons ainsi détruit deux pylônes-antennes et leurs installations au sol.

C’est dans cette base que sont installées les escadrilles de chasseurs bombardiers Mirage 5 qui, issues de la Force Aérienne Tactique de ce pays, sont mises sous le commandement direct de l’OTAN à travers la Deuxième Force Aérienne Tactique Alliée ( 2ATAF ). Nous saluons, à cette occasion, les camarades de la Fraction Armée Rouge ( RAF ) dont le Commando Sigurd Debus a attaqué, en août 1981, le Quartier Général de cette force à Ramstein ( RFA ).

L’attaque et le sabotage de l’appareil militaire impérialiste ont évidemment une place privilégiée dans la politique révolutionnaire, et des actions, même relativement peu importantes ou peu spectaculaires, peuvent déjà réellement gripper la machine ennemie. De plus, quand elles deviennent une véritable pratique « spontanée » de masse, elles encerclent l’ennemi, l’isolent et peuvent même le paralyser crucialement. En tant que pratique « spontanée » de masse, elles ont un rapport dialectique avec la pratique et la direction politique de l’avant-garde communiste organisée ; cela est possible et réalisable — et s’impose — aujourd’hui.

Faux paradoxe, la place de la Belgique est limitée et centrale dans le dispositif militaire impérialiste et ainsi les révolutionnaires sont devant le fait que l’attaque de ce centre, de cet appareil militaire, devient elle-même centrale quand se pose concrètement le cadre de la révolution communiste internationale. L’appareil politico-militaire de l’OTAN est à la fois fonction de domination sociale permanente et ultime rempart du mode de production capitaliste. L’OTAN est l’expression la plus évidente du stade suprême du capitalisme : l’impérialisme. Comme le disaient si justement les camarades à Stammheim : « Les guerres d’agression à l’extérieur et la contre-révolution préventive à l’intérieur (des métropoles) ».

C’est l’OTAN — dont l’ABL et l’État Belgique — qui garantit l’ordre impérialiste sur tous les continents, des Malouines à Berlin, de la Palestine à Pretoria, de la Turquie au Zaïre, de la Grenade au Maroc … Base politico-militaire de commandement et d’exportation de la domination impérialiste, telle est la fonction impartie à la Belgique par ses maîtres yankees.

Mais ce constat du fait que l’OTAN a établi un de ses principaux centres de commandement sur le territoire de ce pays est vain si l’on n’en tire pas une réflexion sur ce que doit être la politique révolutionnaire dans de telles conditions. Nous pensons évidemment qu’il n’y a pas un point du globe où il faudrait épargner l’attaque contre les exploiteurs des peuples, certes non ! Mais nous pensons qu’une grande responsabilité historique incombe aujourd’hui aux communistes révolutionnaires dans les métropoles, dans les centres impérialistes, car frapper la bête au cœur est d’une importance capitale, considérable, déterminante à la réalisation concrète d’un authentique internationalisme prolétarien. Stratégiquement, nous devons nous battre pour l’effondrement de « notre » bourgeoisie tant dans la confrontation inter-impérialiste, dans ses guerres et sa domination des peuples de la périphérie et du tiers-monde, que dans la lutte des classes ici. La domination impérialiste ne sera renversée que dans l’unité dialectique des luttes révolutionnaires, et cela au niveau mondial. S’il est vrai que les capitalistes ne peuvent se passer du cuivre du Shaba et du Chili, et qu’ils massacrent deux peuples entiers à ce profit, il est vrai aussi que cela n’est possible que grâce à la pacification de pays — telle la Belgique — où ils peuvent concevoir et organiser leurs crimes en toute quiétude Et c’est ainsi qu’il faut comprendre l’hystérie policière et répressive contre nous et les Organisations Communistes Combattantes dans les centres : l’OTAN ne peut se permettre de voir ses communications, ses cadres et ses officiers, ses instituts de recherche et ses structures militaires menacés dans l’espace même qui lui sert de quartier général.

Nous l’avons dit dans notre communiqué de l’attaque contre Honeywell, ce n’est pas pour rien, ni contre rien, que l’OTAN a installé son Quartier Général pour l’Europe ici. Cela veut dire le choix d’un pays où la conscience anti-impérialiste est faible et politiquement réformiste, moralement bourgeoise, et dans un deuxième temps un pays où tous les partis de pouvoir sont ouvertement atlantistes et ont — dans une parfaite continuité — organisé un formidable appareil de répression sous la direction de la défense nationale : la gendarmerie. Voilà ce que tout le monde doit comprendre maintenant et dont tous les camarades doivent tenir compte dans leurs pratiques militantes : SANS PAIX SOCIALE, SANS CONSENSUS LARGE INTER-CLASSISTE, SANS PACIFICATION DES CENTRES, LA BOURGEOISIE NE PEUT TRIOMPHER DANS SES GUERRES IMPÉRIALISTES.

Une vaste et importante bataille politique se déroule maintenant et partout, où s’affrontent la tendance à la guerre et la tendance à la révolution. Du point de vue des stratèges impérialistes, il s’agit évidemment d’embrigader les peuples d’Europe occidentale dans les projets bellicistes de l’OTAN. Une production de guerre massive et de qualité, une armée disciplinée et combative, une population acceptant toutes les privations dans le cadre de l’effort de guerre, la militarisation des services publics, la pacification sociale et politique garantissant la sécurité des centres et des installations de commandement, voilà ce dont a besoin l’OTAN pour ses projets criminels ! Et voilà précisément aussi à quoi doivent s’attaquer les militants et les révolutionnaires opposés sincèrement aux projets de guerre impérialiste : sabotage de la production militaire, destruction et attaques multiples contre les firmes travaillant dans le cadre de l’industrie de guerre, sabotage, désertion et mutinerie dans les rangs de l’armée bourgeoise, travail politique et organisationnel, travail politique et militaire pour la destruction du pouvoir bourgeois et la révolution internationaliste. Ce sont là les pratiques de la tendance à la révolution, bases incontournables de la guerre civile afin de briser définitivement la logique préhistorique du capitalisme.

La crise économique du capitalisme et les projets de guerre qui en découlent sont des facteurs qui réveillent brutalement les endormis ! À une situation de pacification gavée dans la société de consommation et d’épargne-crédit, au nationalisme putride et à son corollaire le racisme, à l’indifférence complice et à la trahison de toutes les organisations politiques ou syndicales, situation qui lui suffisait pour mener ses crimes dans la périphérie et le tiers-monde, l’impérialisme en crise doit substituer la guerre ici. Mais quelle mémoire avons-nous ? Où est notre mémoire de classe ? Où est la mémoire de notre propre histoire ? De ceux qui ont connu la boucherie de 1936 / 1945 ? De ceux qui ont connu la misère de la « reconstruction » ? De ceux qui ont connu toutes les grèves, toutes les trahisons, toutes les défaites devant une bourgeoisie de plus en plus arrogante ? Sont-ce les quelques miettes du gâteau volé à l’Afrique, à l’Amérique latine, au Moyen-Orient et à notre propre travail qui peuvent masquer l’avenir auquel inexorablement l’impérialisme nous conduit : la misère et des guerres incessantes ?

Et ainsi s’impose avant tout cette grande bataille politique qu’il faut mener et gagner dans nos propres rangs. Cette bataille il faut la mener sur tous les terrains car c’est partout aujourd’hui que se manifeste la pression des thèses bellicistes bourgeoises et de leurs complices les thèses collaborationnistes de la petite bourgeoisie. La mise au pas des appareils médiatiques dans le cadre de l’anti-« soviétisme » frise la caricature, la moindre aigreur d’estomac d’un « dissident » lituanien fait les unes et doit nous conforter dans l’idée qu’il vaut mieux mourir sous la torture en Turquie qu’être amnistié en Pologne. Rassembleur des complices, Wojtyla a bien mérité son titre de « pape de l’OTAN » … même s’il n’ose pas encore bénir les Pershing, en Amérique latine il vaut une division de Marines et crée moins de remous dans les bonnes consciences. Et la liste serait trop longue à énumérer ici … mais ce qui est clair, c’est le résultat : l’inexorabilité, à brève échéance, d’un conflit inter‑impérialiste est comprise par l’ensemble des populations. À l’espoir des dupes qui pensaient en 1945 qu’il était possible de se débarrasser de la guerre sans se débarrasser du capitalisme, à l’aveuglement et à la surdité de ceux qui n’ont pas vu — ou n’ont pas voulu voir — que la guerre n’a pas cessé un seul instant depuis lors pour les peuples opprimés, s’impose la réalité : la révolution ou la guerre !

Les thèses bellicistes de l’OTAN qui doivent entraîner — et justifier — les peuples des métropoles dans la guerre ne sont que la radicalisation des thèses permanentes justifiant l’exploitation des travailleurs. La défense du « monde libre », de la démocratie bourgeoise, le parlementarisme, la morale d’esclave du judéo-christianisme, etc. deviennent des raisons pour mourir sur les champs de bataille en alternative radicale à la mort quotidienne du travail aliénant.

Faire face à ces thèses, piliers idéologiques de l’histoire de la domination bourgeoise, leur opposer une alternative révolutionnaire, constructive, d’avenir, n’est pas une chose aisée car, globalement ou partiellement, elles infestent gravement le mouvement anti-guerre.

Un point très important que nous voulons préciser : nous ne devons pas tomber dans les lieux communs dont l’analyse sereine aurait à souffrir. Nous combattons dans le cadre de la politique prolétarienne, ce qui nous oblige d’oser — et nous impose le devoir de — critiquer un mouvement aussi large que le mouvement anti-guerre quand il suit les chemins tracés par des institutions réformistes et de trahisons. Mais nous ne critiquons pas la sincérité des militants qui s’y engagent, nous ne critiquons pas gratuitement les centaines de milliers de manifestants — parmi lesquels nos militants se retrouvent — qui se sont réunis ces dernières années dans toute l’Europe ; ce que nous dénonçons et critiquons fermement, ce sont les directions petites-bourgeoises, que ce soit les CNAPD, les VAKA ou les divers partis qui les soutiennent, qui engagent ce formidable mouvement populaire dans l’épuisement à court terme, l’échec, l’impasse, la défaite … Ainsi, sous les couronnes mortuaires du « pluralisme », de la « neutralité », de l’« apolitisme » et sur les rails du parlementarisme bourgeois, les cliques d’escrocs made in Galand et Cie sont les apôtres de politiques capitulardes qu’il faut contrer vigoureusement :

1. Le respect de l’ordre impérialiste à travers le légalisme et la non-violence érigée en absolu mystique alors qu’elle n’est que la désertion face à un ennemi dont la domination repose sur la brutalité quotidienne, la police, la gendarmerie et l’armée. Le légalisme, l’option parlementariste, la non-violence sont contre-révolutionnaires car ils enferment le mouvement anti-guerre et anti-missiles dans un cirque contrôlé par le pouvoir bourgeois. Alors que l’installation des Cruise fut programmée par des instances qui n’ont pas demandé son avis au larbin Vreven, les directions pacifistes continuent d’illusionner le mouvement à ce sujet. L’option parlementariste, c’est-à-dire s’en remettre au pouvoir bourgeois après lui avoir fait remarquer que de la guerre et des missiles nous n’en voulons pas, est aussi grotesque que de demander aux voleurs de voter des lois les condamnant ! De toutes façons, nous savons maintenant ce qu’il en a été et ce ne sont pas les dernières pitreries de Swaelen ou de Martens qui changent quoi que ce soit.

2. Une orientation globale se voulant « apolitique » ( en option : pluralisme et démocratie ) qui interdit de poser le problème de la guerre impérialiste autrement qu’en s’horrifiant des souffrances qu’elle occasionnerait ici. La conséquence de cette position est double : non seulement la guerre impérialiste au lieu d’apparaître comme produit et fonction de données concrètes ( la crise économique du mode de production capitaliste et les contradictions inter-impérialistes ) est présentée comme un mal venu d’on ne sait où — et contre lequel n’importe qui et pourquoi pas Rogers, s’horrifie —, mais en plus elle est clairement nationaliste en ne posant que la question de la protection du territoire national … N’ayons pas pour des mots, elle est carrément patriotique. Donc, nous disons que couper ainsi la guerre de l’impérialisme et d’une position de classe à son égard, refuser de l’analyser ( et de mettre cette analyse en pratique ) comme moment particulier mais de continuité de la domination de classe, masquer les causes par les effets, sont les axes des directions pacifistes — et la politique pacifiste — qui n’ont pour buts que de crétiniser la réflexion du mouvement anti-guerre, ainsi que de le désarmer historiquement.

En réalité, cette soi-disant « apolitisation », cette reconnaissance du pouvoir bourgeois, ne servent qu’à introduire à la direction du mouvement anti-guerre toutes les taupes de partis bourgeois, tous les parlementaires, bourgmestres en mal d’électeurs etc., ce qui finit par présenter et dénaturer le mouvement anti-guerre comme une force traversant tout le pays, toutes les classes, qui réunirait dans un même effort de bonne volonté — et dans les mêmes intérêts— bourgeoisie et prolétariat ! Cette soi-disant « apolitisation » masque en réalité le fait que la bourgeoisie entière de ce pays organise les préparatifs de guerre : des politiciens valets de Washington, des militaires subalternes US, des industriels et des banquiers …

3. La guerre impérialiste étant devenue grâce aux bons soins de la collaboration, une force nuisible se situant hors des antagonismes de classes, la question de la combattre cède le pas à celle de la « refuser ». Ce qui induit directement et inévitablement la recherche d’un consensus. Et que demandent les pacifistes ? USA, URSS, ne faites pas la guerre ( via l’Europe ) et point à la ligne. Mais pour les travailleurs, la guerre impérialiste n’est qu’un moment plus horrible encore que la misère quotidienne, pas une rupture dans l’exploitation ! Et dire cela ne permet pas d’oublier les peuples pour qui la guerre est quotidienne depuis des dizaines d’années ! Pour les communistes révolutionnaires, il n’y a pas de « point à la ligne », les USA, l’URSS, en guerre ou en paix ne nous intéressent pas. Même sans guerre atomique, l’ordre impérialiste ne nous intéresse pas et est intolérable ! Il doit être balayé par la naissance de la société nouvelle, la société sans classe et sans État, la société communiste.

4. Les organisations pacifistes ont mobilisé leurs militants, et récupéré le vaste mouvement populaire sur le problème de la guerre impérialiste, mais en falsifiant la nature même de ce problème. Ainsi, pour corroborer leurs thèses fatalistes, ils ne peuvent présenter le conflit à venir qu’à travers des visions d’enfer nucléaire, de destruction totale de la planète, d’escalade apocalyptique etc. Présenter les choses de cette façon est en premier lieu une parfaite idiotie, mais qui une fois de plus vise à placer la guerre au-delà des intérêts de la bourgeoisie ; en second lieu, c’est très préjudiciable au mouvement anti-guerre car cela développe un sentiment de démobilisation devant « une fatalité insurmontable ». Mais ce n’est justement pas à travers ces visions d’apocalypse qu’il faut imaginer la guerre impérialiste, au contraire c’est tout à l’opposé. Il faut comprendre le processus de guerre impérialiste comme étant une série d’opérations combinées, cernées géographiquement, planifiées dans des échéances précises … d’une violence terrible, certes, mais parfaitement contrôlées par les États-majors impérialistes. Pour illustrer cela, voyons par exemple la guerre de 1914 / 1918 dont l’armistice fut signé sans vainqueur ni vaincu … le front se trouvait à ce moment-là hors d’Allemagne, l’armée allemande recevait des renforts massifs suite à la paix arrachée par la naissante Union Soviétique. Simplement, les capitalistes ont décidé que cela suffisait, les industriels en avaient pour leurs comptes, le partage colonial était bouclé, et le mouvement communiste international minait la vieille Europe. Et alors que tout le monde était parti en guerre dans une belle unanimité, du jour au lendemain les capitalistes ont décidé d’en rester là et de s’occuper d’autres problèmes ( c’est-à-dire de laisser l’armée allemande aller massacrer les révolutionnaires et de monter des expéditions internationales pour soutenir les armées blanches ). Voilà le cynisme de la guerre impérialiste ! La bourgeoisie ne détruira pas la planète car elle n’y a pas intérêt. Par contre elle tentera de détruire tous les foyers révolutionnaires de par le monde : elle ne rasera pas Moscou sous les mégatonnes, mais elle enverra des corps expéditionnaires en Amérique centrale, en Afrique du Nord, en Asie du Sud-Est … elle ne vitrifiera pas l’OuraI, mais elle déclenchera une vaste et horrible bataille, mi-classique, mi-atomique en Allemagne ! Et il ne s’agira pas d’aventure ou de surprise, mais de plans bien précis pour lesquels s’articulent aujourd’hui des politiques d’armements, des doctrines militaires, des stratégies et des tactiques de combat.

CE QUI EST FONDAMENTAL POUR LE MOUVEMENT ANTI-GUERRE, C’EST DE SE DÉBARRASSER DE LA MYTHOLOGIE DES EFFETS POUR S’ATTAQUER AUX CAUSES. ON NE SE BAT PAS CONTRE LA GUERRE SI ON NE MET PAS HORS D’ÉTAT DE NUIRE CEUX QUI LA PROGRAMMENT ET L’ORGANISENT CONCRÈTEMENT, ON NE SE BAT PAS CONTRE LA GUERRE SI ON NE POSE PAS LA QUESTION DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE ET DE SA DESTRUCTION.

5. Un autre témoin de la faiblesse politique du mouvement anti-guerre où s’engouffre le poison pacifiste est son européocentrisme, son nationalisme évident. Nous l’avons déjà dit, la guerre dans le tiers-monde n’a pas cessé un seul jour depuis 1945, plus d’une fois menée avec la participation des militaires belges (en Corée, en Algérie, au Shaba), mais ce ne sont sans doute que des « sous-guerres », tandis qu’ici ce sera sérieux ! Cela ne prête pas à rire, car si l’ampleur de la mobilisation contre l’installation des Cruise et des Pershing est juste et légitime, la pauvreté, si pas l’absence de mobilisation contre les interventions militaires impérialistes au Shaba, par exemple, relativise la portée de ce mouvement. Car la guerre impérialiste est possible ici si elle est possible dans le tiers-monde, car l’exploitation des travailleurs d’Afrique n’est possible qu’en liaison avec l’exploitation des travailleurs ici … Mais ce qui est « nouveau », c’est le retour de menaces de guerre ICI. Alors il faut dénoncer et combattre ceux qui intentionnellement entraînent le mouvement anti-guerre dans les limites de cette « nouveauté », car de cette simple inquiétude quant à la protection de sa propre sécurité, le pas est vite franchi de partir en guerre chez le voisin … Seule une vision correcte de ce qu’est l’impérialisme permet de défaire ces tendances chauvines, car se battre contre la guerre impérialiste est la première activité des guérilleros anti-mobutistes et en cela il y a une identité commune qui doit se manifester concrètement dans une pratique internationaliste.

Enfin, pour en terminer avec cette première critique de la politique et de l’idéologie pacifistes, il faut mettre en avant son absolu manque de perspectives et son échec retentissant. Les organisations pacifistes appellent à une manifestation en 1985 … de qui se moquent-elles ? Aujourd’hui, le mouvement qui a servi de modèle au pacifisme belge, le mouvement de la paix en RFA est en pleine déconfiture. Et cela est compréhensible : il n’a pu atteindre aucun de ses soi-disant objectifs et n’arrive même plus à organiser ses shows « chaînes humaines » tant la lassitude et le découragement sont grands parmi ses militants qui comprennent que des années de lutte pacifiste n’ont servi à rien du tout.

Par contre, ce que nous voyons en RFA c’est le développement d’un fort mouvement de guérilla anti-impérialiste, qui, sous la direction politique de la Fraction Armée Rouge, est l’expression évidente d’un refus prolétarien aux projets bellicistes de l’OTAN. En nous appelant à une nouvelle manifestation stérile, sur des mots d’ordre petits-bourgeois, sur la politique réformiste du pacifisme, les VAKA et CNAPD sont les fossoyeurs objectifs du mouvement anti-guerre !

Soumettre les thèses pacifistes au feu de la critique révolutionnaire est indispensable, mais il faut le faire pour dépasser ces errances et pour impulser une dynamique nouvelle dans l’opposition à la guerre et aux missiles de l’OTAN. Il faut battre politiquement les tentatives d’élaboration d’un compromis avec la bourgeoisie quant à la question de la guerre, et cela signifie lier la guerre à l’impérialisme, se positionner dans une perspective prolétarienne et révolutionnaire.

CONTRE LA GUERRE IMPÉRIALISTE, LA GUERRE CIVILE !

Organisons-nous et frappons sans relâche !

EN AVANT VERS LA CONSTRUCTION DE L’ORGANISATION COMBATTANTE DES PROLÉTAIRES !

EN AVANT VERS LA RÉVOLUTION COMMUNISTE !

TOUT LE POUVOIR AUX TRAVAILLEURS !

CELLULES COMMUNISTES COMBATTANTES
pour la construction de l’Organisation Combattante des Prolétaires


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