16. Anéantir les appareils de la contre-révolution économique !

Briser les anneaux de la direction patronale !

Démanteler le pouvoir des syndicats néo-corporatistes !

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La stratégie anti-prolétarienne condensée dans le « Plan Triennal » est élaboré et dirigé en des espaces bien précis et se transmet à travers une chaîne articulée qui pénètre l’usine et investit chaque aspect de la vie des prolétaires.

Ces espaces, véritables réseaux nerveux du pouvoir exécutif, doivent devenir des objectifs privilégiés de l’initiative révolutionnaire.

En attaquant leurs dirigeants, en balayant la mini-patrouille des « cerveaux » qui mettent au point la ligne anti-ouvrière, décourageant avec dureté les collaborateurs qui se camouflent dans les universités de la péninsule, il est possible d’amplifier au maximum les contradictions internes du front bourgeois et de mettre en échec un des instruments les plus délicats de la domination impérialiste.

Le ministère du trésor et la Banque d’Italie sont, sur le terrain de l’économie ; le coeur battant de l’initiative contre-révolutionnaire contre classe ouvrière et les luttes de tous les secteurs du prolétariat métropolitain.

Faire qu’il ne bat plus est la tâche du moment.

A cul de pierre, coeur de plomb !

C’est le mot de passe de tous les combattants communistes !

Le contenu anti-prolétarien du « Plan Triennal » sont transmis à travers une chaîne articulée jusqu’aux usines. Ses anneaux principaux sont : [le syndicat patronal] Cofindustria – [les syndicats des organes étatiques que sont la holding de Participations et de Financement des Industries Manufacturières et l’Institut de reconstruction industrielle] Intersindles syndicats.

La Cofindustria – Intersind a comme tâche de mettre en œuvre la médiation entre les intérêts particuliers et la politique économique de l’Exécutif : médiation ensuite imposée dans les usines par les hiérarchies d’entreprise.

Ces endroits d’où partent toutes les directives patronales, tant vers l’Exécutif que contre la classe ouvrière, constituent un point cardinal essentiel de la contre-révolution économique et, par conséquent, doivent être attaqués avec le maximum d’énergie, tant de la part des Organisations Communistes Combattantes que des organismes révolutionnaires de masse.

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Cette attaque doit aussi s’étendre aux hiérarchies d’entreprises qui transmettent le diktat du commandement jusqu’aux lignes les plus éloignées, permettant par là de sucer également, ensemble avec la plus-value, également la vie aux prolétaires.

Briser les anneaux du commandement patronal !

Tel est le mot d’ordre de toutes les avant-gardes prolétariennes.

Les syndicats sont appelés à faire ingurgiter à la classe ouvrière le « Plan Triennal » et les lignes de la Confindustria qui y sont relatives.

Les « fumeurs de pipe » [c’est-à-dire les syndicalistes] ont, dans l’immédiat, comme rôle de gérer la restructuration de la force de travail : à savoir la réforme des salaires, la mobilité, les licenciements… Le pacte néo-corporatiste atteint ainsi sa conclusion logique ; les syndicats sont employés et utilisés comme courroie de transmission de l’État.

Cette incorporation est la condition imprescriptible pour l’actualisation des politiques économiques centrales, mais n’est pas sans contradictions réelles, de par les forces accumulées par la classe ouvrière.

En mettant en discussion, en pratique, les « limites de compatibilité du système » et la légitimité des syndicats, les luttes ouvrières autonomes font revêtir à leur antagonisme spontané une dimension politique.

Tout mouvement autonome de la classe assume le caractère d’une attaque contre l’État et doit pour cela être réduit en bouillie.

Abandonnant progressivement les intérêts réels des couches ouvrières les plus opprimées, se reposant sur les dirigeants, techniciens, aristocrates ouvriers, autre que leur propre appareil de Nouvelle bureaucratie, les syndicats assument directement les fonctions de briseurs de grève et de délation, en stricte coordination avec les directions des usines et les forces anti-guérilla.

C’est précisément ici, dans la protection de la production directe de plus-value, des grandes usines urbaines, que se trouve la charnière la plus faible de la domination de la bourgeoisie impérialiste exercée sur la classe ouvrière au moyen de l’État et de son articulation syndicale.

Et c’est ici que les comptes doivent être réglés !

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La construction du pouvoir prolétarien passe à travers le démasquage, l’isolement, l’expulsion de ces infâmes sbires !

Démanteler le pouvoir des syndicats néo-corporatistes est la condition pour la construction du pouvoir rouge !

La lutte contre les appareils de commandement et de contrôle signifie – à partir des lignes de combat déjà consolidés dans le patrimoine de la conscience de classe : le sabotage.

Le sabotage, non pas comme forme de lutte existentielle et subjective, mais comme lutte de masse organisée, comme une des articulations de la lutte armée dans l’usine. Le sabotage individuel est une vieille constante quant au travail et à l’exploitation, c’est une forme spontanée de résistance et de défense contre le travail capitaliste.

Mais, tant qu’elle ne vient pas à visée et organisée, elle ne saurait avoir d’incidence dans les rapports de force entre les classes.

Le sabotage des ouvriers guérilleros doivent suivre des tactiques appropriés, aussi sur le plan de l’organisation, pour être en mesure de déployer sa puissance.

Il doit savoir homogénéiser et collecter les éléments les plus avancés de la classe, afin d’impliquer tous ou presque tous les ouvriers d’une usine.

Le sabotage des ouvriers guérilleros doit être scientifique, doit s’appliquer contre tout ce qui signifie l’isolement et qui empêche la lutte, lutte qui doit s’appliquer contre la machine de commandement, contre la structure de contrôle, contre les lieux et les choses où se coagulent et se concrétisent l’activité contre-révolutionnaire.

Le sabotage des ouvriers guérilleros doit construire dans cette attaque l’organisation de masse du Pouvoir Rouge.

Le mot d’ordre est celui que la classe ouvrière la plus mature, celle de la Fiat et d’Alfa-Roméo, a déjà lancé :

Amener et étendre la guérilla dans l’usine !


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