13. Attaque sélective et anéantissement.

Dans cette conjoncture de transition, toute stratégie spécifique de désarticulation implique nécessairement une Logique Sélective dans les attaques, une « main de chirurgien », et cela pour le simple fait que c’est la voie magistrale pour la maximisation des résultats politiques.

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Il est facile de comprendre que tous les personnels ou espaces n’ont pas la même importance stratégique pour l’État impérialiste, que toutes les attaques pensables – possibles n’approfondissent et n’étendent pas de la même manière les contradictions internes à l’ennemi.

Ouvrir des contradictions au sein de l’ennemi, empêcher leur recomposition, aiguiser cela par une action offensive implacable, continue, écrasante, sont les objectifs inévitables, qui ne peuvent être atteints que par des attaques sélectives.

Il faut maintenant supprimer une équivoque qui est apparue au sujet du concept d’Anéantissement.

Le concept d’anéantissement, en soi, dans sa pure détermination militaire, rappelle seulement la forme de l’action et ne qualifie ni la phase de la propagande armée, ni celle de la guerre civile, bien que dans ce dernier cas il s’agit du contenu dominant.

Plutôt, nous avons toujours soutenu qu’il n’y a pas de contradictions entre propagande armée et opérations d’anéantissement, comme il n’y a pas de contradiction entre guerre civile ouverte et anéantissement.

Le fait qu’il n’y a pas de contradiction ne signifie toutefois pas que le recours à de telles formes d’action militaire suive les mêmes lois des deux phases.

Dans la phase de la propagande armée, les opérations d’anéantissement s’inscrivent à l’intérieur de la stratégie de désarticulation, dominée par le principe tactique de la Sélectvité.

C’est-à-dire que ceci implique que leur cible concentre le flux maximum de la haine prolétarienne, ou bien que la fonction objective de la cible sur le terrain de la contre-révolution soit tellement évident que cela permette une compréhension immédiate et univoque de la part des masses.

Dans cette phase, les « excès » se configurent comme véritables erreurs politiques en propre, parce qu’ils permettent à la contre-guérilla psychologique de masquer le message principal qu’il était l’intention de lancer et donc de confondre et d’annuler l’objectif qu’on avait l’intention de poursuivre.

Ces propos, dans ses grandes lignes, restent valables également pour l’actuelle conjoncture de transition, qui cependant évolue à pas rapides vers une nouvelle phase.

Les opérations d’anéantissement rentrent parfaitement dans les campagnes de désarticulation qui doivent être menées dans cette conjoncture et qui s’inscrivent également dans la stratégie dominée par le principe tactique de la sélectivité.

A la différence des phases précédentes, cependant, c’est la Fonction Objective qui prévaut sur le Rôle Subjectif (et sa dimension symbolique) porté par tel ou tel fonctionnaire de la contre-révolution impérialiste, parce que la guérilla, bien qu’elle n’ait pas encore rempli ses tâches de propagande, se met déjà à démolir les Jointures Stratégiques qui permettent à l’État impérialiste d’imposer sa domination.

Cela exige que le recours à de telles formes d’actions militaires se conjuguent avec le maximum de rigueur politique dans l’individualisation des cibles, et avec le minimum d’« excès », afin de mettre une pierre dans la bouche de toutes les spéculations intéressées que les opportunistes de tout type ne perdront pas l’occasion de tenter.

Toute action d’anéantissement est un fait-message et pour cela, au sein de la métropole impérialiste, plus l’action d’anéantissement est audacieuse et profonde, plus doit être limpide le message politique qui l’accompagne.

En fait, dans la métropole impérialiste, où les mass-médias et les centres de la contre-guérilla psychologique vivisectionne toutes les opérations révolutionnaires afin d’utiliser à mauvais escient la moindre interstice, la rigueur politique dans la définition des campagnes et une action incessante, prolongée, capillaire, conçue comme instrument, de clarification dans les masses, à travers l’agitation et la propagande combative, sont déterminants.

Le fusil seul ne parle pas un langage suffisamment clair aux masses prolétariennes !


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