Le 10 décembre 1270, l’évêque de Paris Etienne Tempier condamne 13 thèses dont l’enseignement est interdit. Les voici ; leur dimension matérialiste est une évidence.

Au sens strict, le matérialisme dialectique peut les assumer en tant que tel, à ceci près bien entendu que par Dieu on comprend le mouvement de la matière éternelle.

L’interdiction de ces thèses n’empêchera d’ailleurs pas le développement de l’averroïsme, et en 1277, ce seront 219 thèses qui seront condamnées. Là encore, cela n’empêchera pas la marche vers le matérialisme, puis le matérialisme dialectique.

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1. Il n’y a qu’un seul intellect numériquement identique pour tous les hommes.

2. La proposition : l’homme pense est fausse ou impropre.

3. La volonté humaine veut et choisit par nécessité.

4. Tout ce qui advient ici-bas est soumis à la nécessité des corps célestes.

5. Le monde est éternel.

6. Il n’y a jamais eu de premier homme.

7. L’âme, qui est la forme de l’homme en tant qu’homme, périt en même temps que son corps.

8. Après la mort, l’âme étant séparée du corps ne peut brûler d’un feu corporel.

9. Le libre arbitre est une puissance passive, non active, qui est mue par la nécessité du désir.

10. Dieu ne connaît pas les singuliers.

11. Dieu ne connaît rien d’autre que lui-même.

12. Les actions de l’homme ne sont pas régies par la Providence divine.

13. Dieu ne peut conférer l’immortalité ou l’incorruptibilité à une réalité mortelle ou corporelle.


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