A la mémoire de Lou Sin,
notre précurseur dans la révolution culturelle
7 mai 1966

lou_sin-6.jpg

La grande révolution culturelle prolétarienne puise un nouvel essor dans la ligne révolutionnaire incarnée par le président Mao. Les larges masses révolutionnaires se livrent à une réfutation sans merci de la ligne réactionnaire bourgeoise.

C’est donc dans une situation excellente, et remplis d’un esprit de fierté militante que nous honorons la mémoire de Lou Sin — notre précurseur dans la révolution culturelle.

Le président Mao a porté sur Lou Sin un jugement on ne peut plus large et pénétrant. Il a dit qu’il était « le porte-drapeau le plus glorieux et le plus intrépide de cette nouvelle force culturelle ».

Il fut « le généralissime de la révolution culturelle chinoise » ; « Lou Sin, qui représente sur le front culturel l’écrasante majorité du peuple, est le héros national le plus lucide, le plus courageux, le plus ferme, le plus loyal et le plus ardent qui ait jamais livré assaut aux positions ennemies » (La Démocratie Nouvelle). La vie de Lou Sin a été une vie de combat. Il s’est constamment tenu à l’avant-garde de son époque.

Il a lutté sans relâche pour abattre l’impérialisme et ses laquais, pour balayer la vieille culture des Classes exploiteuses et pour répandre et développer une culture nouvelle, celle des larges masses populaires.

L’ancien système et la vieille culture semi-féodaux et semi-coloniaux de la Chine du passé étaient des carcans qui pesaient sur les masses populaires et étouffaient les esprits.

Lou Sin nourrissait une haine implacable contre tous les systèmes sociaux et toutes les cultures qui ravalent l’homme. Il « sonna la charge » pour « nettoyer » et « faire table rase » de toutes les forces, toutes les idées, toutes les valeurs culturelles, toutes les mœurs et coutumes anciennes, et il les foulait aux pieds, qu’il s’agisse des vieux tabous religieux, des textes rares, des oracles sacro-saints, des idoles « précieuses », ou des drogues et des « élixirs » secrets traditionnels.

Il attaquait courageusement le vieux monde, animé qu’il était d’un esprit combattant qui lui permettait de briser « toutes les chaînes et toutes les entraves ».

Accordant la primauté à l’audace, Lou Sin osait déclarer la guerre à n’importe quel ennemi ; sa plume aussi meurtrière qu’une lance, il la plongeait dans le cœur de l’ennemi. Il ne craignait ni les menaces, ni l’isolement, ni les calomnies et les diffamations. Il ne craignait pas les coups, qu’ils soient décochés ouvertement ou en traître. Il n’avait pas peur de faire le sacrifice de sa vie.

« Le sourcil hautain, je défie froidement les milliers qui pointent le doigt sur moi », a-t-il écrit, et, de fait, il a toujours méprisé l’« attitude de larbins » des « girouettes d’une platitude de punaise » devant l’ennemi.

Il avait complètement rompu avec les traditions et les forces du passé.

C’était un révolutionnaire authentique en qui on n’eût pu déceler la moindre trace de vanité ; il n’avait pas le plus léger regret pour la mort du vieux monde.

Il le stigmatisait sans merci. Telle était la force de sa plume que l’ennemi était battu partout où il la pointait.

La destruction vient en premier lieu, mais porte en elle la construction. C’est en critiquant le vieux monde, et seulement ainsi, qu’on découvre un monde nouveau.

C’est précisément de cette façon qu’a agi Lou Sin. Il a dit qu’il ne savait pas comment se présenteraient les choses nouvelles. C’est dans la lutte qu’il a menée contre l’ancien système et la vieille culture, notamment contre les idées réactionnaires bourgeoises telles que la théorie de la nature humaine, l’humanisme, et l’évolutionnisme vulgaire, et dans sa lutte contre la bande trotskiste, que Lou Sin a découvert le marxisme et assimilé la théorie marxiste de la lutte des classes.

C’est de cette arme qu’il s’est servi pour étudier la société, attaquer l’ennemi tout en ne cessant jamais de « se disséquer lui-même », de réformer sa conception du monde et de s’aguerrir consciemment pour devenir un « révolutionnaire ».

C’est au travers de ces luttes de classe acharnées que Lou Sin, de démocrate radical qu’il était, devint un grand combattant du communisme.

Il croyait fermement que « l’avenir appartenait au seul prolétariat naissant » et il plaça les espoirs de la révolution chinoise dans e Parti communiste chinois dirigé par ’le président Mao. Aujourd’hui où nous évoquons la mémoire de Lou Sin, nous devons suivre les enseignements du président Mao et nous inspirer de l’esprit qui anima Lou Sin : demeurer intrépide dans le combat et faire la révolution jusqu’au bout.

« Battre le chien qui est dans l’eau » était une de ses expressions qui illustre bien son esprit révolutionnaire conséquent. Lou Sin s’opposait résolument à la « générosité » et à la « clémence » envers l’ennemi ; il condamnait les absurdités de ceux qui prétendent que « battre le chien qui est dans l’eau », c’est être « extrémiste » et « pousser trop loin la haine de l’ennemi ».

Il indiquait sans équivoque que la « nature du chien » ne saurait changer, et que, si on le laisse « remonter sur la berge », si on lui donne une chance de reprendre son souffle, le jour viendra où il « mordra à mort » bon nombre de révolutionnaires. Ecoutez, vous qui nous rebattez les oreilles avec ce mot d’« extrémiste » : est-ce qu’on peut se montrer « généreux » avec les ennemis de classe à l’intérieur et à l’extérieur du pays, avec les révisionnistes contre-révolutionnaires, avec la poignée d’individus qui détiennent des postes de direction mais, bien que du Parti, s’engagent dans la voie du capitalisme ?

Est-ce qu’on peut les laisser remonter un beau jour sur la rive et venir « mordre à mort » les révolutionnaires ?

Non, nous devons nous inspirer de l’esprit révolutionnaire conséquent de Lou Sin pour « battre le chien qui est dans l’eau ». Nous devons terrasser tous ces ennemis, faire en sorte qu’ils n’arrivent jamais à se relever.

Lou Sin abhorrait ce genre de « médiateurs » qui, dans l’engagement entre deux armées, se donnent l’air d’être « équitable », « impartial », cette espèce de gens qui, « ménageant la chèvre et le chou », prétendent « n’incliner ni à gauche ni à droite ». La « réconciliation », « éclectisme », cela revient justement à « mettre tout le monde dans le même sac », à « servir la cause de l’ennemi ».

Dans une lutte de classe à mort, les partisans de l’éclectisme se rangent en réalité du côté de l’adversaire. A chaque moment crucial de la lutte des classes, ils se sont manifestés pour mener grand tapage ou murmurer.

Mais l’Histoire a dévolu à ces personnages un rôle lamentable. Actuellement, dans la lutte entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme moderne ayant pour centre la direction du Parti communiste de l’Union soviétique, il n’y a pas de voie intermédiaire.

Ceux qui se targuent d’en suivre une tomberont inévitablement dans le bourbier du révisionnisme.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne réactionnaire de la bourgeoisie n’admet pas non plus de voie intermédiaire.

Dans la lutte entre ces deux lignes, pratiquer lia réconciliation, tenir le juste milieu, c’est en réalité défendre la ligne réactionnaire de la bourgeoisie et s’opposer à la ligne révolutionnaire du prolétariat. Tous les révolutionnaires doivent, à l’instar de Lou Sin, « se prononcer énergiquement pour le vrai » et « attaquer énergiquement le faux », tracer une nette ligne de démarcation entre ce qu’ils aiment et ce qu’ils haïssent et avoir une position de principe inébranlable.

Dans la lutte révolutionnaire, quelque sinueux et long que fût le chemin, quelque nombreux que fussent les difficultés, les obstacles et les dangers rencontrés, Lou Sin demeura toujours inflexible et mena une lutte opiniâtre.

Il combattait ceux qui considéraient la révolution comme une chose simple, aisée, de la « navigation sur une mer d’huile », et qui sombraient dans « le découragement et l’accablement » aux premiers remous.

Tel fut l’esprit militant opiniâtre que défendit fermement Lou Sin, une fermeté révolutionnaire caractérisée par l’effort minutieux, la persévérance, le mépris des difficultés et la volonté d’aller jusqu’au bout des entreprises.

L’isolement et les persécutions auxquels l’ennemi soumettait Lou Sin le rendaient plus résolu.

Et c’est ainsi que se forgea son esprit militant.

Lorsque le ciel s’assombrissait et qu’il était isolé, il ne se sentait jamais seul parce que son cœur battait au même rythme que celui des masses populaires et qu’il’ partageait leur destin, et aussi parce qu’il se langeait du côté du grand dirigeant du peuple chinois, le président Mao. A cette époque-là, il semblait isolé, mais il représentait la vérité, les intérêts du prolétariat chinois, des larges masses laborieuses et aussi la voie du progrès historique.

L’isolement imposé par la réaction engendre des éléments éprouvés de la gauche révolutionnaire : ainsi le veut la dialectique historique.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, tous les camarades de la gauche doivent comprendre cette vérité qu’ils ne doivent pas craindre les détours, les encerclements, l’isolement, qu’ils doivent cent et mille fois se replonger consciemment dans le creuset de la lutte des classes afin de devenir des combattants à toute épreuve.

« La tête baissée, je me fais volontiers le buffle de l’enfant. » Lou Sin avait confiance dans le peuple et il ’l’aimait profondément. C’est justement pourquoi il savait découvrir les forces nouvelles de la société, et il les soutenait résolument.

Toute sa vie Lou Sin fut le porte-drapeau des nouvelles forces montantes de la société.

Il a élevé la voix pour qu’elles grandissent et il a appelé à leur frayer la voie.

Il n’a pas ménagé sa peine pour « qu’apparaissent de nouveaux jeunes combattants en grand nombre ». Il s’est consacré avec enthousiasme à la formation de la jeune génération et il l’a encouragée à entrer dans la lutte.

Dans le prolétariat, dans les masses populaires et dans la jeunesse révolutionnaire, il a discerné l’espoir et l’avenir de la Chine et ainsi se sont renforcées sa confiance en la révolution et son intrépidité au combat.

L’attitude de soutien, de non-soutien ou d’opposition que l’on adopte face aux choses nouvelles de la société est un important critère permettant de distinguer la révolution de la non-révolution ou de la contre-révolution.

Lorsque le nouveau point à l’horizon, les révolutionnaires prolétariens sentent immédiatement sa vitalité sans limite, la perspective de son grand développement, ils l’acclament chaleureusement et lui apportent un ferme soutien. Quant aux vaniteux de la politique, ils sont aveugles : ils ne voient pas le nouveau ou n’osent pas le soutenir de peur de s’y brûler les doigts.

Les représentants des forces décadentes déversent le mépris et l’injure sur ce nouveau qui progresse et ils cherchent impitoyablement à le renverser et à le détruire.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, il apparaît sans cesse du nouveau révolutionnaire et les forces nouvelles ne cessent de grandir. En leur présence, il faut se prononcer ’catégoriquement et sans retard. Il faut choisir.

Par-dessus tout, ce que nous devons apprendre de Lou Sin, c’est son estime et son affection sans borne pour notre grand dirigeant, le président Mao.

Si Lou Sin avait d’abord « erré », il devint ensuite résolu, se disciplina et, de son plein gré, se fit « le fantassin qui précède le cheval » et le « simple soldat » de la révolution prolétarienne lorsqu’il découvrit le marxisme — notamment lorsqu’il découvrit le Parti communiste chinois représenté par le président Mao et la ligne révolutionnaire que celui-ci prônait.

Au mépris de la terreur blanche semée par les réactionnaires du Kuommtang, au mépris des rumeurs et des calomnies répandues par la bande trotskiste, au mépris des tromperies et des attaques de Tcheou Yang et consorts, Lou Sin suivit toujours sans défaillance le président Mao et défendit courageusement la juste ligne représentée par ce dernier.

« Le cœur du vieux héros n’est pas moins solide. » A mesure que Lou Sin vieillissait, sa volonté révolutionnaire allait en s’affermissant et il faisait sans cesse davantage preuve d’une énergie juvénile et militante.

Quelle était donc cette force qui le stimulait ? C’était le Parti communisme chinois représenté par le président. Mao, c’était notre grand guide, le président Mao.

Un vrai révolutionnaire doit, à l’exemple de Lou Sin, suivre résolument le président Mao et aller jusqu’au bout, selon l’orientation définie par celui-ci.

Aujourd’hui nous avons plus de chance que Lou Sin car nous pouvons prendre directement connaissance des instructions du président Mao en personne.

Nous devons consacrer toute notre vie à la révolution, à l’étude de la pensée de Mao Tsé-toung et à la lecture de ses œuvres. Nous devons être à jamais fidèles au président Mao, au peuple et à la cause du communisme.

Lou Sin fut notre précurseur dans la révolution culturelle. Il y a trente ans qu’il nous a quittés, mais son esprit révolutionnaire continue à vivre dans chaque camarade révolutionnaire.

Dans la violente tempête de la grande révolution culturelle prolétarienne, on a besoin de combattants prolétariens intègres, à la volonté de fer et armés de la pensée de Mao Tsé-toung, de pionniers révolutionnaires sachant être prévoyants, possédant de riches connaissances et faisant preuve et de sagesse et de courage.

L’esprit révolutionnaire de Lou Sin et son expérience de combat constituent un héritage précieux. Suivant les enseignements du président Mao, nous devons prendre Lou Sin pour modèle, nous faire un guide de la pensée de Mao Tsé-toung, perpétuer et développer cet esprit fait d’audace et de maîtrise dans l’art de faire la révolution et dans l’art de combattre.

Nous devons lever encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Tsé-toung, soumettre à une critique radicale et totale la ligne réactionnaire bourgeoise, mettre fermement et pleinement en pratique la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, et mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.


Revenir en haut de la page.