Les valets des États-Unis lui sont entièrement acquis.

Après Londres puis Paris, le président ukrainien a donc poursuivi sa tournée européenne à Bruxelles jeudi 9 février 2023 où il s’est rendu devant le Parlement de l’Union européenne. Il y a été littéralement acclamé par une assemblée en liesse pendant plusieurs minutes ; c’est que Zelensky représente le summum de l’allégeance aux États-Unis, alors que ces gens sont tous de bons serviteurs de la superpuissance américaine.

Le spectacle a donc été donné, comme promis. Le président ukrainien s’est déchaîné avec un discours aussi fanatique que guerrier contre la Russie, incarnant le mal absolu.

« Nous nous défendons contre la force la plus antieuropéenne du monde moderne. »

Il y avait dans son discours tout du bon scénario à la Netflix.

« Nous nous défendons, nous vous défendons. »

« Merci d’en faire davantage. Nous devons aller plus vite que notre agresseur. »

« Désormais, les États doivent envisager, rapidement, comme prochaine étape, de fournir les systèmes à longue portée et les jets dont vous avez besoin pour protéger la liberté que trop de gens prenaient pour acquise. »

La présidente du Parlement européen Roberta Metsola lui a rendu la pareille, usant à souhait de superlatifs.

« Il s’agit d’un moment extraordinaire, en des temps extraordinaires. »

« Notre réponse doit être proportionnelle à la menace, et la menace est existentielle. »

« L’Ukraine est l’Europe, l’avenir de votre nation est dans l’UE. Nous savons le sacrifice que votre peuple a enduré pour l’Europe, et nous devons l’honorer non seulement par des mots mais aussi par des actes. »

« Lorsque le monde pense à l’Ukraine, il pense à des héros déjouant tous les pronostics, à David battant Goliath (…) Des héros dont les noms seront évoqués pendant des générations. »

Un tel fanatisme n’a pas été vu en Europe depuis la première guerre mondiale, avec les hystéries nationalistes. Même la seconde guerre mondiale, malgré toute l’horreur qu’elle a produite, n’avait paradoxalement pas en son fondement un tel déchaînement de fanatisme nationaliste et militariste.

Lors de la seconde guerre mondiale, le nationalisme était en effet cynique, rationalisé, assumé. Ici, on est dans un irrationalisme élémentaire, une ivresse en mode « la fleur au fusil » pour aller au front.

Il faut relater à ce sujet les propos de Zelensky dans son entretien au Figaro et à Der Spiegel, publié dans la soirée du 8 février en ligne, où il y va très fort dans le fanatisme européen anti-russe.

Car c’est bien d’une idéologie à laquelle on a affaire. Pour l’Etat fasciste ukrainien, la Russie n’est qu’une « Moscovie » à effacer de l’Histoire.

« Les Russes qui ont quitté leur pays en 1917 au moment de la révolution, toute cette intelligentsia qui fuyait le régime communiste s’est installée en Europe. Mais je suis surpris de voir qu’aujourd’hui certains de leurs descendants soutiennent Vladimir Poutine, alors qu’il fait la même chose que le régime communiste à leurs familles en 1917. Je ne peux pas comprendre ça. On croyait que ces Russes étaient devenus européens, mais en fait non, ils ne le sont pas vraiment. Ils n’aiment pas cet environnement culturel européen. C’est un gros problème. »

« Les peuples occidentaux ont des identités différentes, des drapeaux différents, des langues différentes, mais ils se rejoignent sur les valeurs. Ils n’ont pas perdu confiance. Les Européens ont prouvé qu’ils étaient vraiment Européens. »

Ce sont des propos de gens menant tout le monde à la guerre mondiale. L’heure est vraiment grave, d’autant plus que cela se fait dans l’indifférence la plus complète des populations européennes.

Et il est effarant de voir à quel point il y a unanimité politique complète pour suivre les objectifs de la superpuissance américaine en Ukraine.

Les présidents des différents groupes politiques au Parlement européen ont d’ailleurs fait une déclaration commune, assumant totalement leur militarisme. Ils appellent les 27 pays de l’Union européenne à :

« accroître et à accélérer leur assistance militaire, à fournir le matériel militaire et les systèmes de défense nécessaires et à former les forces ukrainiennes ».

Zelensky a également rencontré directement Charles Michel, qui est l’obscur Président du Conseil européen (obscur car bien malin qui sait quel est le véritable pouvoir et la véritable fonction de cette personne). En tous cas, Charles Michel a également donné dans le scénario américain grandiloquent, en publiant sur Twitter une photo de lui accueillant Zelensky, avec le commentaire suivant :

« Welcome home, welcome to the EU » (bienvenue à la maison, bienvenue en Union européenne)

Américanisme oblige, le message est donc en anglais, alors qu’il ne s’agit pourtant que de la langue d’une infime minorité des Européens, en l’occurrence les 5 millions d’Irlandais. Mais les dirigeants européens sont unilatéralement tournés vers les États-Unis, ils ont fini de faire de l’Europe une succursale. Alors ils adoptent forcément la langue du maître.

Et ils adoptent les objectifs du maître américain, assumant totalement la guerre contre la Russie. Charles Michel a réclamé un maximum d’armes pour le régime ukrainien :

« D’abord, un soutien maximal sur le plan militaire.

Nous avons eu l’occasion d’en parler à de nombreuses reprises au cours des dernières semaines, y compris à Kiev, avec la présidente von der Leyen et vous-même, et vous avez eu l’occasion encore au Conseil européen de dire les choses avec netteté à l’attention des dirigeants européens et vous aurez encore l’occasion, dans les heures qui viennent, dans le cadre de contacts plus informels, d’être précis, d’être opérationnel.

Il y a des besoins militaires pour vous soutenir, pour aider à protéger, à défendre l’intégrité de l’Ukraine: des munitions, de l’artillerie, des missiles, des véhicules, des systèmes de défense.

C’est de cela très concrètement qu’il s’agit maintenant. C’est de cela qu’il s’agit maintenant. »

Il a également promu une « paix » façonnée par l’Otan et un régime ukrainien intégré à l’Union européenne. Son intervention se conclut de la manière suivante :

« Union européenne, c’est l’Ukraine. L’Ukraine, c’est l’Union européenne. L’Union européenne est notre maison commune. Nous allons être mobilisés pour réaliser et pour tenir cette promesse. Slava Ukraini ! Vive l’Europe ! »

Est-ce une déclaration de guerre à la Russie ? Si ce n’est pas le cas dans la forme, l’Union européenne n’ayant de toute manière aucun mandat légal pour cela, c’en est évidemment une en pratique. Il ne peut tout simplement plus y avoir de retour en arrière.

La Gauche ne peut ainsi avoir qu’un seul mot d’ordre : saboter la guerre américaine contre la Russie ! Afin d’oeuvrer à la défaite de l’Otan et la déroute de l’occident !


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