Editorial du Hongqi n°14, 30 mai 1966

La situation présente de la grande révolution culturelle prolétarienne est excellente.

Elle est caractérisée essentiellement par le fait que les larges masses ont été réellement mobilisées.

Ainsi que l’a dit le président Mao :

« Ce mouvement est d’une grande ampleur, il a vraiment mobilisé les masses et revêt une signification considérable pour la révolutionnarisation idéologique de tout notre peuple.»

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Les larges masses révolutionnaires ont acquis une meilleure compréhension de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

L’orientation de leur lutte est devenue encore plus claire et leur esprit combattant s’est élevé encore davantage. Leur étude et leur application vivantes des œuvres du président Mao dans la lutte, ont mené le mouvement de masse pour l’étude de ses œuvres à un nouveau sommet. Le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne se développe de façon plus pénétrante, plus large et plus saine.

Récemment, répondant à l’appel du président Mao pour « suivre de près les affaires de l’Etat », les larges masses ont consciencieusement porté leur attention à la lutte opposant deux lignes dans la grande révolution culturelle prolétarienne, ont pratiqué la critique et la dénonciation de la ligne réactionnaire bourgeoise.

Cette critique et cette dénonciation de masse se sont répandues dans les provinces, les municipalités, les départements, les écoles et les universités de tout le pays. Toutes les erreurs allant à rencontre de la ligne du président Mao ainsi que toutes les manifestations de la ligne réactionnaire bourgeoise ont été dévoilées, critiquées et stigmatisées parles larges masses.

Les larges masses révolutionnaires se sont dressées pour critiquer et dénoncer la ligne réactionnaire bourgeoise. C’est un indice important montrant qu’elles sont véritablement mobilisées et que la situation en cours est excellente. C’est le signe que la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao pénètre toujours plus profond dans le cœur du peuple et que la ligne réactionnaire bourgeoise a fait faillite.

C’est une très bonne chose que les masses aient directement assimilé la juste ligne du président Mao et entrepris une vaste et profonde critique de la ligne erronée et que, par centaines de millions, elles suivent à ce point les affaires de l’Etat. C’est un très puissant stimulant pour les camarades qui ont très mal compris le travail de direction de la grande révolution culturelle prolétarienne et qui l’ont assumé d’une manière qui était loin d’être sérieuse et efficace.

C’est une très grande aide pour les camarades qui appliquent la ligne bourgeoise, afin qu’ils corrigent leurs erreurs. C’est la plus importante garantie pour que la ligne erronée continue d’être rectifiée, que son influence néfaste soit effacée et que la ligne révolutionnaire prolétarienne et la Décision en 16 points concernant la grande révolution culturelle soient correctement et intégralement appliquées.

La lutte entre les deux lignes s’est centrée depuis le début sur la position qu’il convient de prendre et l’attitude qu’il convient d’adopter à l’égard des masses.

La ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao est celle-ci : faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, respecter leur esprit d’initiative, les laisser s’éduquer et se libérer par elles-mêmes, les mobiliser sans réserve afin de lutter contre la poignée d’éléments qui détiennent des postes de direction mais, bien que du Parti, s’engagent dans la voie capitaliste, donner libre élan aux masses dans leur lutte contre tous les éléments malfaisants de la société, travailler à « lutter, critiquer et corriger ».

La ligne réactionnaire bourgeoise va cependant à rencontre de cela. Certains des représentants qui ont prôné cette ligne s’opposent à ce que les masses s’éduquent et se libèrent par elles-mêmes. A l’égard des masses, ces gens-là pratiquent la « tutelle politique » à la façon du Kuomintang ; ils traitent les masses comme des ignorants et des incapables, ils se considèrent comme des hommes pleins de sagesse et d’ingéniosité ; ils répriment les masses et étouffent leur esprit d’initiative ; ils détournent les objectifs de la lutte et pointent le fer de lance sur les masses révolutionnaires, les ravalent au rang de « contre-révolutionnaires », d’« éléments antiparti », de « droitiers », de « pseudo-gauche et droite véritable » etc.

Ces deux lignes sont diamétralement opposées. L’une est la ligne de masse du président Mao, l’autre la ligne de la bourgeoisie qui s’oppose aux masses et les réprime ; l’une est la ligne révolutionnaire du prolétariat qui mène la grande révolution culturelle prolétarienne jusqu’à son terme, l’autre est la ligne bourgeoise hostile à la révolution, qui veut conduire la grande révolution culturelle prolétarienne à l’opposé et l’étrangler dans son berceau.

On ne peut construire du nouveau sans détruire l’ancien. Sans s’opposer à la ligne réactionnaire de la bourgeoisie, sans extirper l’influence de cette ligne erronée, il est impossible de mettre en œuvre correctement et intégralement la ligne révolutionnaire du prolétariat.

Il faudra un énorme travail pour que l’influence néfaste de la ligne réactionnaire de la bourgeoisie soit extirpée. Cette ligne réactionnaire a une base sociale qui est essentiellement dans la bourgeoisie. La ligne erronée a une certaine audience à l’intérieur du Parti, car la poignée de responsables qui, en son sein, prennent la voie capitaliste considèrent cette ligne erronée comme un talisman les protégeant ; et aussi parce qu’il y a encore dans le Parti un nombre assez considérable de gens à l’esprit brouillon qui n’ont pas réformé leur conception du monde, ou du moins pas efficacement.

Un certain cheminement est nécessaire pour que ces camarades reviennent à la ligne juste.

Des distinctions doivent être faites parmi ceux qui ont commis des erreurs de ligne.
Ceux (un, deux ou quelques individus seulement) qui ont prôné la ligne erronée doivent être distingués de ceux qui l’ont appliquée ; de même, ceux (une minorité) qui ont consciemment mis en œuvre cette ligne erronée doivent être distingués de ceux (nombreux) qui ne l’ont pas fait consciemment ; nous devons faire une différence entre ceux qui l’ont mise en pratique jusqu’à un certain point et ceux qui l’ont mise en pratique dans une mesure moindre ; faire la différence entre ceux qui persistent dans leur erreur et ceux qui veulent les corriger et les corrigent effectivement.

En général, les contradictions entre, d’un côté, les camarades qui ont commis des erreurs de ligne et, de l’autre, le Parti et les masses, sont encore des contradictions au sein du peuple. Pourvu qu’ils corrigent leurs erreurs, retournent à la juste position et appliquent la ligne correcte du Parti, il leur sera possible d’entrer non seulement dans la 2ème catégorie de cadres [relativement bons] ou la Sème [ceux qui ont commis de graves erreurs mais qui ne sont pas des droitiers antiparti et antisocialistes] mais aussi de devenir des cadres de la 1ère catégorie [bons]. [Voir la Décision du C.C. du Parti communiste chinois sur la grande révolution culturelle prolétarienne]

Néanmoins, ces camarades doivent être prévenus sans ambages, qui qu’ils soient et quels que soient les mérites qu’ils ont acquis, que s’ils persistent dans leurs erreurs, la nature des contradictions entre eux et le Parti et les masses peut changer ; les contradictions non antagoniques peuvent devenir antagoniques et ils glisseront sur la voie antiparti et antisocialiste.

La distinction entre ceux qui rectifient leurs erreurs et ceux qui s’y obstinent est fournie par leur attitude à l’égard des masses, selon qu’ils auront ou non admis publiquement devant elles qu’ils ont appliqué une ligne erronée ; selon qu’ils ont ou non fait de sérieux efforts pour modifier le verdict prononcé au sujet de ces masses révolutionnaires qu’ils ont ravalées au rang de « contre-révolutionnaires », d’« éléments antiparti », de « droitiers », de « pseudo-gauche et droite véritable », et s’ils les ont ou non publiquement réhabilitées et s’ils ont ou non soutenu les actions révolutionnaires des masses révolutionnaires.

Un communiste qui a commis une erreur de ligne doit avoir le courage de l’admettre, de faire la critique de son erreur, et de se tenir aux côtés des masses pour stigmatiser ses propres erreurs. Le président Mao nous a enseigné ceci : « Le souvenir des innombrables martyrs de notre révolution qui ont donné leur vie pour les intérêts du peuple emplit d’affliction le cœur des vivants. Est-il alors intérêt personnel que nous ne puissions sacrifier, défaut que « nous ne puissions corriger ? »

Au cours de la critique et de la dénonciation de la ligne erronée, le principe qui consiste à « tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour » et « guérir la maladie pour sauver l’homme » — principe constamment défendu par le président Mao — doit être adopté à l’égard de ces camarades qui ont commis des erreurs de ligne, « afin d’atteindre deux objectifs : éclairer complètement l’aspect idéologique de la question et regrouper les camarades ».

Les masses et la jeunesse révolutionnaires qui se sont vigoureusement dressées pour critiquer et stigmatiser la ligne erronée devront toujours prêter attention à cet enseignement du président Mao.

Quant à cette partie des masses qui a été provisoirement obnubilée par la ligne erronée, elle ne doit pas être blâmée ; il ne faut pas lui coller d’étiquettes du genre de « monarchiste » ; au contraire il faut faire des efforts patients pour l’aider et s’unir avec elle.

Ces camarades qui ont commis des erreurs de ligne doivent écouter modestement, sincèrement et de tout cœur les critiques des masses et suivre l’enseignement renouvelé du président Mao de « rabattre son orgueil pour accepter d’être un écolier ». Ils doivent se tenir aux côtés des masses révolutionnaires et éliminer conjointement avec elles l’influence pernicieuse de la ligne réactionnaire bourgeoise. Il ne faut pas que le moindre sentiment d’antagonisme naisse de quelques paroles ou de quelques gestes excessifs des masses au cours de l’activité de critique et de stigmatisation.

Au contraire, on doit voir que leur orientation générale est correcte, comprendre leurs sentiments, avoir confiance en elles dans leur majorité, avoir confiance en leur faculté de discernement.

Ces camarades qui ont fait des erreurs doivent se débarrasser des nombreuses « craintes » qu’abrité leur esprit. En dernier ressort, ces « craintes » se ramènent à la peur des masses et de la révolution.

Ces camarades doivent agir selon les instructions du président Mao et remplacer la « crainte » par « l’audace », le souci du « moi » par celui des affaires « publiques » et la « confiance en soi » par la « confiance dans les masses ».

Ce n’est qu’ainsi que ces erreurs peuvent être corrigées, et que ces camarades pourront se débarrasser de leur passivité, acquérir l’initiative et exercer la direction de la grande révolution culturelle prolétarienne en accord avec la ligne du président Mao.

Unissons-nous tous, camarades qui voulons faire la révolution, donnons à la grande révolution culturelle prolétarienne une nouvelle impulsion sous le grand drapeau de la pensée de Mao Tsé-toung et en nous basant sur la ligne révolutionnaire du prolétariat incarnée par le président Mao.


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