Publié dans Unité Rouge n° 72, le 21 juin 1976

Depuis l’expulsion de la clique Nejszaten-Minet, l’UC(ML)B n’a pas cessé d’être la cible principale des attaques de tous les opportunistes qui scissionnent le mouvement marxiste-léniniste. Profitant des coups de la bourgeoisie intérieure et de la crise qui s’est ensuivie, ils espèrent nous détruire et nous liquider entièrement.

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C’est le cas des ex-membres de notre organisation, que le désarroi a poussés à la désertion et à l’antagonisme avec nous, comme également d’AMADA et de Lutte Communiste, qui développent toujours plus leur ligne de division des communistes.

Tous déclarent que la contradiction entre eux-mêmes et l’UC(ML)B est absolue, que l’UC(ML)B est devenue une organisation révisionniste, etc., mais on chercherait en vain une justification politique sérieuse à une accusation aussi grave. Croyant leur heure venue, les opportunistes se déchaînent. Attaques dénuées de fondement, raisonnements d’une confusion incroyable, utilisation de méthodes policières, voilà leurs moyens et leurs méthodes. Les marxistes-léninistes qui se sont engagés dans la voie dangereuse de la scission ne laissent plus rien ignorer de leur côté sombre.

1 LE COMPORTEMENT DES EX-MEMBRES DE L’UC(ML)B

L’anarchisme petit-bourgeois

L’attaque brusquée de Nejszaten et les appels à la scission d’AMADA ont fait flancher un nombre important de membres de l’UC(ML)B. Désemparés par l’âpreté du combat et pris de peur devant les difficultés, ces éléments ont fui devant la lutte idéologique, renié leur ligne et cherché refuge auprès d’AMADA.

Pour essayer de s’en tirer avec honneur, ils se sont simplement bornés à déclarer que l’UC(ML)B est « devenue révisionniste », sans être capables, bien entendu, de rien démontrer de ce genre. On ne peut voir dans tout cela qu’un évident manque de maturité politique, qu’une absence totale d’esprit de parti.

Sans doute, nos amis essaieront, sous le patronage d’AMADA, de justifier leur honteuse démission a posteriori, après coup (et déjà les « arguments » qu’AMADA aligne dans son journal nous donnent un avant-goût de ce menu), mais ils ne pourront jamais effacer ce fait inouï qu’ils scissionnèrent et qu’ils appelèrent à détruire notre organisation sans même avoir établi le bilan de l’expérience et sans avoir mené avec nous une lutte idéologique digne de ce nom.

Quand nous disons que les scissionnistes n’ont rien démontré, nous sommes au fond encore en deçà de la vérité. Le fait est qu’ils n’ont même pas exposé réellement les divergences qu’ils ont avec nous. Pour notre part, si on veut bien rester de sang-froid, nous ne voyons qu’un seul désaccord politique véritable qui ait surgi jusqu’à présent, provoqué par la désertion elle-même, et c’est celui qui porte sur l’unité des communistes, sur l’esprit de parti.

Toutes les allégations relatives à la prétendue « absence de démarcation » de notre part avec le social-fascisme de Nejszaten-Minet et à notre prétendu « révisionnisme » n’entrent même pas en considération. Il n’y a, à proprement parler, rien à réfuter là-dedans, parce que, je le répète, ce ne sont que des phrases creuses et exclamations petites-bourgeoises devant la lutte et les responsabilités. (L’UC(ML)B prépare la publication des textes écrits par les déserteurs, afin que l’on puisse vérifier sur pièces ce néant politique.)

Devant la « crise de confiance » qui se développait dans l’organisation, j’ai anticipé la convocation de la Conférence nationale extraordinaire. Par là je reconnaissais les droits de l’opposition et je lui donnais tous les moyens de s’exprimer dans le cadre du centralisme démocratique ; l’ordre du jour prévoyait également l’élection du Comité central. Notre condamnation des opportunistes ne portait que sur leur fractionnisme et leur anarchisme : c’est à ce titre que j’ai annulé, comme je devais le faire, « l’assemblée générale » du Ier mai à Charleroi, qu’ils avaient appelée à mon insu et de façon tout à fait illégale.

Leur réaction ne se fit pas attendre : ils boycottèrent la Conférence − ce qui constitue une erreur majeure − et précipitèrent leur mouvement de fuite vers AMADA. Tout cela avec force lamentations et pleurnicheries, parce qu’ils se faisaient traiter de faibles, d’hésitants et d’inconséquents par les membres de l’UC(ML)B restés fidèles à leur ligne et à leur organisation ! Les démissionnaires de l’UC(ML)B et les dirigeants d’AMADA tombèrent dans les bras les uns des autres, les premiers oubliant leur lutte de plusieurs années contre l’opportunisme de leurs meilleurs amis actuels, les autres tout miel et sucre pour la circonstance.

Par un dernier scrupule, certains déserteurs avaient cependant fait savoir qu’ils comptaient « défendre la ligne de l’UC(ML)B au sein d’AMADA ». Ceci a de quoi laisser sceptique, et j’écrivis dans la Circulaire n°2 du 4 mai (texte interne de l’UC(ML)B) :

« Certains camarades croient pouvoir concilier le refuge auprès d’AMADA et la défense de la ligne de l’UC(ML)B, espérant ainsi joindre l’utile à l’agréable. Ces braves cœurs ont-ils oublié le scissionnisme invétéré d’AMADA et n’ont-ils pas compris qu’AMADA fera, à l’entrée, un tri des ‘armes’ et des ‘bagages’ ; ne savent-ils pas que s’ils demeurent fidèles à leurs positions (accordons leur cette confiance), ils resteront sur le pas de la porte, pris entre les feux croisés d’AMADA et de l’UC(ML)B, c’est-à-dire dans une position encore plus inconfortable, les pauvres ? »

AMADA, volant au secours des « braves cœurs » en question, reprend aujourd’hui à son compte leurs doléances sur « les injures et le mépris de Pollet » (TPO n°61, 26 mai, p.7). Il est tout à fait vrai que l’UC(ML)B méprise l’opportunisme de ceux qui n’ont à la bouche que les mots « d’oser lutter », d’« aller à contre-courant » et qui dans la lutte lâchent prise à la première difficulté un peu sérieuse.

AMADA a-t-il oublié Lénine fustigeant le manque d’esprit de parti des menchéviks au lendemain du IIe Congrès : « Messieurs qui prenez soin des petites gens, sachez que le prolétariat ne craint pas l’organisation ni la discipline ! » (7, 407) ? Mais cela ne suffit pas. Il fallait encore qu’AMADA, pour faire pleine mesure, affirme que l’ironie réservée aux opportunistes déserteurs reflète en réalité mon attitude envers … les masses : « pour Pollet, les masses sont des ‘braves cœurs’ et des ‘pauvres’ » (TPO, ibid.) !

C’est franchement grotesque.

Sous la bannière de « la légalité politique et juridique »

Après la vague de désertion, les opportunistes, toujours complètement muets politiquement, se sont démenés pour s’emparer de notre imprimerie et de nos librairies. Dans ce but ils n’ont pas hésité à recourir aux moyens de la justice bourgeoise et de la police. Les voleurs crient au voleur et ont menacé de déposer plainte si l’UC(ML)B ne leur « restituait » pas ses propres biens. « Vous savez très bien que ces objets n’appartiennent pas à vous mais à l’asbl, dont vous n’êtes pas membres », écrit l’« administrateur délégué » à des militants de l’UC(ML)B. Ce sont les scissionnistes qui ne savent plus que l’asbl n’a jamais été que le prête-nom de l’UC(ML)B au regard du droit bourgeois.

La « justification » du point de vue des scissionnistes mérite d’être citée (elle est, au demeurant, la seule pièce écrite officielle de « lutte idéologique » que nous tenions de leur part) :

« SUR LE MATÉRIEL ET L’ARGENT DES EDITIONS PROLÉTARIENNES,

Aujourd’hui, l’UC(ML)B a dégénéré complètement en un groupe révisionniste, antiparti. Les arrivistes bourgeois de la direction de l’UC ont élaboré une ligne politique bourgeoise qui a entraîne toute l’organisation dans le social-fascisme. Aujourd’hui, Eric Pollet veut reconstruire l’UC sur base de cette même ligne et sous sa direction, refusant ainsi de faire le bilan critique-autocritique de la ligne bourgeoise de l’UC et de ses propres responsabilités dans la dégénérescence de l’UC.

Dans cette situation, la grande majorité des militants et sympathisants de l’UC ont décidé de rejoindre AMADA-TPO, la seule organisation marxiste-léniniste en Belgique qui reconstruit le Parti communiste de la classe ouvrière sur une ligne prolétarienne.
La grande majorité des militants et sympathisants de l’UC(ML)B avaient rejoint cette organisation pour servir la classe ouvrière, Ils avaient donné leur argent et leur matériel pour la classe ouvrière, par l’intermédiaire de l ‘ASBL Editions prolétariennes. Tout le matériel qui appartient aux Editions prolétariennes appartient donc à la classe ouvrière.

La majorité des membres des Editions prolétariennes ont pris leur responsabilité devant la classe ouvrière : ils ont chassé les traitres Nejszaten, Minet et Bertrand de l’ASBL et sont décidés à remettre tous les biens de l’ASBL à AMADA-TPO et à ne rien laisser dans les mains des révisionnistes.

Pollet pense qu’il peut violer impunément la légalité politique et juridique, qu’il peut passer outre à la volonté de l’immense majorité des ex-militants et sympathisants de l’UC et à la majorité légale de l’ASBL. Ainsi, il détient illégalement du matériel appartenant à l’ASBL et est allé jusqu’à voler par effraction du matériel de l’imprimerie.

Nous sommes décidés à ne pas tolérer ces actes et à employer pour cela la tous les moyens qui sont à notre disposition.

Chaque camarade qui reste encore à l’UC doit prendre ses responsabilités devant la classe ouvrière et bien comprendre l’enjeu politique de la lutte qui se déroule actuellement. Face au révisionnisme, le prolétariat ne fait aucune concession, il mène la lutte jusqu’au bout, car l’enjeu c’est la victoire ou la défaite de la révolution.

Nous demandons à tous les militants et sympathisants qui restent encore à l’UC d’étudier sérieusement les textes d’AMADA-TPO pour rechercher la vérité et prendre une position de classe face au révisionnisme. Ainsi tous les camarades comprendront notre décision de récupérer tout le matériel des Editions prolétariennes et de le donner à AMADA-TPO.

Signé : 4 membres effectifs de l’ASBL Editions prolétariennes »

Donc, ils ont toutes les raisons de leur côté, parait-il, et veulent jouer sur les deux tableaux, celui de la « légalité politique » (prolétarienne) « et » celui de la « légalité juridique » (bourgeoise). Ce que nous faites fusionner en un, chers camarades, va ensemble comme le feu et l’eau, ne trouvez-vous pas ? Vos affirmations fracassantes sur notre « social-fascisme » n’en acquièrent pas ainsi plus de vraisemblance, c’est le moins que l’on puisse dire. Et nous doutons fort que ce que vous appelez un peu vite « l’immense majorité des membres » de l’UC(ML)B se montre très enthousiaste de vos procédés.

Joignant l’action à la parole, nos glorieux déserteurs, accompagnés par de nouveaux membres d’AMADA, ont fait irruption dans notre imprimerie et l’ont occupée. Deux militants de l’UC(ML)B survenant peu après et désirant discuter, se firent expulser par la violence. Les scissionnistes et les militants d’AMADA appelèrent la police et l’incitèrent à la répression contre nos militants. Là où les policiers ne voulurent voir qu’un litige commercial, eux parlèrent de vol et d’effraction. A propos de la démarcation avec les méthodes de Nejszaten, qui est la thèse favorite de nos opportunistes, il semble bien, en effet, que la question ne soit pas vidée, mais pas dans le sens où ils le disent.

2 AMADA ET LA LUTTE DES PRINCIPES

Actuellement la division du travail entre les scissionnistes est la suivante : les uns, les ex-membres de l’UC(ML)B, se chargent de rafler le butin, les autres, AMADA, assurent les tâches nobles de « la lutte de principes ».

Dans son n°154 (2 juin), AMADA poursuit une série d’articles dont les premiers ont paru dans les n° 147 et 148 (13 et 20 avril) et qui étaient relatifs à la ligne de Nejszaten-Minet (ligne antiparti et ligne scissionniste dans le mouvement communiste international). Ces articles doivent, d’après leurs auteurs, former un ensemble et ils visent « l’UC(ML)B, devenue un groupe révisionniste ».

L’article du n°154, le dernier en date, vise le CC de la 1ère Conférence nationale, et plus particulièrement son Secrétaire.

Il n’y aurait rien à redire à cette façon de faire si le 30 mars une scission n’était pas survenue au sein du CC et de l’organisation, car, malheureusement pour AMADA, cette scission fait de toute évidence s’écrouler complètement toute son argumentation. Ceci vaut également pour LC, qui utilise le même procédé (n°28, avril, p.9).

A ce propos, je ne peux que reprendre les questions que j’ai déjà posées aux scissionnistes (dans la circulaire n°2 du 4 mai) et auxquelles aucun d’entre eux n’a encore apporté la moindre réponse − et pour cause :

« 1. Pourquoi la clique N-M, qui se réclame de la ligne de l’UC(ML)B, a-t-elle annoncé son intention de réviser notre plate-forme (aujourd’hui c’est chose faite) sur la question des ‘comploteurs’ et sur celle de la ‘révolution idéologique’ (c’est-à-dire sur l’ensemble de la ligne politique et idéologique, de la stratégie et de la tactique) ?

2. Pourquoi la clique a-t-elle dû dissoudre dans les faits l’UC(ML)B pour avoir une chance d’imposer sa ligne? Et, en passant, ne croyez-vous pas que cette dissolution a fort entravé notre capacité de défense et de riposte immédiate ?

3. Quel est le contenu politique de la scission survenue au sein de l’UC(ML)B le 30 mars dernier ?

4. La démarcation tracée par l’UC(ML)B avec la clique est-elle correcte et cette démarcation est-elle conforme à la ligne de la Ière Conférence nationale ?

A ces quatre points nous avons répondu clairement. La ligne de la clique N-M est diamétralement opposée à la ligne de l’UC(ML)B, sur toutes les questions fondamentales de la révolution et de la construction du parti. La scission du 30 mars consacre cet antagonisme et a rendu possible la restauration de l’UC(ML)B sur la base de la ligne de la Conférence. »

Ces questions − et les réponses qu’elle appellent − résument les données de base de toute la lutte actuelle. Elles mettent en évidence l’antagonisme des deux lignes, ainsi que la signification et la portée politiques de la scission que cet antagonisme a provoquée. Les opportunistes, qui refusent d’examiner la question sur la base des deux lignes et qui font abstraction de la scission, partent, eux, de la conciliation qui a existé, dans une certaine mesure et pendant un court temps, avec la clique N-M, pour en déduire que l’UC(ML)B est, a été et restera « révisionniste ». Pour arriver à cette conclusion ils ont dû nier les faits les plus évidents et les principes les plus élémentaires. Aussi savons-nous avec certitude que les opportunistes devront toujours esquiver les quatre questions posées ci-dessus.

Eux-mêmes en sont d’ailleurs parfaitement conscients. C’est pourquoi ils concentrent leurs attaques non sur notre ligne (la ligne de la 1ère Conférence nationale), mais sur une personne, le Secrétaire du Comité central, le premier défenseur de cette ligne, car c’est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour essayer d’établir la continuité politique et idéologique de l’histoire de l’UC(ML)B de 1971 à aujourd’hui, le putsch compris. Une ligne entièrement opposée à celle de l’UC(ML)B, (la ligne de la clique Nejszaten-Minet), révélait ainsi la vérité de l’UC(ML)B !

Donc, plein feu sur le Secrétaire. Il jouerait « double jeu ». AMADA cite des déclarations que j’ai faites le 29 mars (à l’occasion du prétendu « deuxième plénum ») et que j’ai contredites quelques jours après la scission. Ces déclarations portent sur le « rôle positif » qu’aurait joué Nejszaten pour la reconstruction du parti au cours des derniers mois, notamment en ce qui concerne la découverte des « complots de L.V. et de P.M. » (AMADA, 154, 2 juin, p. 10). En outre, on attribue à l’UC(ML)B − et à moi en particulier − le refus d’établir le bilan critique-autocritique de la période qui vient de s’écouler (TPO, 61, 26 mai, p.7).

Cette démagogie a déjà été réfutée à plusieurs reprises.

Premièrement, le bilan de mon action au sein du CC doit examiner l’aspect positif (mon opposition au complot, opposition qui a abouti à la scission ; à la démarcation du 3 avril et à la défaite de N.) et l’aspect négatif (les erreurs dans lesquelles N. a réussi à m’entrainer pendant un certain temps). AMADA ne retient que le négatif et le monte en épingle pour alimenter ses procès d’intention et ses calomnies.

Deuxièmement, il est tout à fait faux − et AMADA le sait fort bien − que l’UC(ML)B et le Secrétaire se refuseraient à faire le bilan critique-autocritique. En ce qui me concerne, l’erreur critiquée par AMADA à propos de mon appréciation de N. a déjà été soulevée par moi-même dans mon article d’UR 70 (26 avril, p.10). Ce qu’AMADA appelle mon « double jeu » aura donc consisté à me tromper, puis à reconnaître mon erreur et à la rectifier !

Le rapport sur mon rôle personnel au sein du CC fait partie intégrante du rapport d’activité à soumettre à la Conférence nationale qui se tiendra prochainement.
Tout ceci a d’ailleurs été clairement exposé à la IIe Conférence nationale (extraordinaire) qui s’est tenue le 16 mai dernier :

« Dans l’immédiat l’UC(ML)B doit établir le bilan de la période allant de la Ière Conférence nationale à aujourd’hui. Ce bilan confirmera la ligne de démarcation avec la clique Nejszaten-Minet. D’autre part − et ceci est, à long terme, d’une importance plus grande encore −, il fera la critique des graves faiblesses qui sont apparues dans notre organisation, à l’occasion de la lutte contre la clique notamment, et il définira les moyens politiques et organisationnels d’y porter remède.

Il s’agit surtout de questions relatives à la conception du parti, en particulier la lutte contre le révisionnisme moderne, la prolétarisation et la formation de cadres ouvriers, l’étude et l’éducation bolchéviques. La faillite politique de tous les cadres et la désertion d’une partie importante des militants devant la lutte et les difficultés, doivent retenir notre attention plus encore que la trahison de la clique.

Le Comité central est chargé de préparer un projet de bilan conçu en ce sens.

Le Secrétaire du Comité central fera rapport sur le rôle qu’il a joué au sein du Comité central depuis la Ière Conférence nationale ». (Extrait du Rapport du Secrétaire du CC, p.14).

3 CONCLUSION

Quand la clique Nejszaten-Minet a attaqué l’UC(ML)B et quand elle a ouvert une brèche dans notre organisation, les opportunistes se sont lancés pour exploiter la situation selon leurs propres fins. Au moment où l’UC(ML)B déclara l’antagonisme avec N-M et où elle appela AMADA et LC à s’allier avec elle contre les putschistes, ces deux organisations firent l’amalgame entre eux et nous et concentrèrent le feu sur les marxistes-léninistes. C’est ce qu’ils n’ont pas cessé de faire jusqu’à aujourd’hui. Le but de l’opération est de discréditer notre ligne et de détruire notre organisation.

Tels ont été les objectifs des opportunistes depuis toujours. Mais aujourd’hui la véritable nature de ces éléments· apparaît clairement. D’une part, ils appartiennent au mouvement marxiste-léniniste, dont ils reconnaissent le programme fondamental ; d’autre part, ils affaiblissent ce mouvement, le tirent en arrière et représentent dans cette mesure une aide objective à la bourgeoisie et au révisionnisme.

Par leur lutte contre l’unité des marxistes-léninistes, en particulier, ils sont et ils ont été dès leur origine un facteur de division de la classe ouvrière. Cette lutte a pris actuellement les formes les plus aiguës, allant jusqu’à la violence physique exercée contre des militants et jusqu’au recours aux forces de répression. Les scissionnistes ont ainsi établi eux-mêmes le lien existant entre leur ligne et la bourgeoisie.

Tout ceci confirme la justesse de la lutte pour l’unité du parti, que nous menons depuis cinq ans. Cette tâche reste pour nous la tâche centrale des marxistes-léninistes et elle le demeurera jusqu’à son aboutissement.

E.P.


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