Editorial du Hongqi N° 15, 1967

La grande révolution culturelle prolétarienne chinoise avance triomphalement dans la voie brillante tracée par la pensée de Mao Tsé-toung.

Notre grand guide, le président Mao, nous a donné récemment la directive de « lutter contre l’égoïsme et de critiquer le révisionnisme ». Ce programme fondamental est une synthèse fait pour guider la grande révolution culturelle prolétarienne.

Le camarade Lin Piao a souligné ceci : « Lutter contre l’égoïsme, c’est opposer le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Tsé-toung, à l’égoïsme existant dans notre esprit. Critiquer le révisionnisme, c’est nous servir du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Tsé-toung, pour combattre le révisionnisme et lutter contre la poignée des responsables du Parti engagés dans la voie du capitalisme. »

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La grande révolution culturelle prolétarienne touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Elle vise à renverser la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, à faire table rase de l’idéologie bourgeoise, à implanter vigoureusement la pensée de Mao Tsé-toung, à transformer la conception du monde de l’homme et à éliminer le foyer d’infection du révisionnisme. Ceci afin de consolider et de renforcer la dictature du prolétariat en Chine et le régime socialiste.

Seules l’étude consciencieuse et la compréhension approfondie du grand programme formulé par le président Mao, à savoir « lutter contre l’égoïsme et critiquer le révisionnisme », et la juste connaissance des buts fondamentaux de la grande révolution culturelle prolétarienne, nous permettent d’apprécier clairement la signification profonde de cette révolution, de comprendre et d’assimiler les théories, la ligne, le principe et la politique avancés par le président Mao en ce qui concerne la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, de nous éviter d’agir à l’aveuglette et enfin de renforcer notre conscience politique pour que soit menée jusqu’au bout cette révolution culturelle.

La dictature du prolétariat se poursuivra pendant une période historique très longue, caractérisée par une lutte acharnée entre les deux classes − le prolétariat et la bourgeoisie − et entre les deux voies − le socialisme et le capitalisme.

La prise du pouvoir et le renversement du système de propriété des classes exploiteuses par le prolétariat ne demandent pas nécessairement un grand laps de temps. En revanche, l’idéologie, la culture, les mœurs et les coutumes anciennes léguées depuis des millénaires par les classes exploiteuses exigent une très, très longue période pour être éliminées.

Nous avons saisi les biens des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, mais il nous est impossible de confisquer leurs pensées réactionnaires. Dans le domaine idéologique, ils conservent encore une influence non négligeable, qui peut même en certaines périodes être plus puissante que celle du prolétariat.

L’égoïsme est le noyau de l’idéologie des classes exploiteuses. Son influence est profondément enracinée, parce que le système de la propriété privée a existé pendant des millénaires. L’ancien système social a été détruit, mais, comme notre grand guide, le président Mao, nous l’enseigne :

« les survivances de l’idéologie reflétant l’ancien système demeurent nécessairement, et pendant longtemps, dans l’esprit des gens et ne s’effacent pas facilement. »

Ce sont ces survivances que la bourgeoisie utilise pour corrompre les masses et la jeune génération, tentant de gagner les gens à son combat contre le prolétariat.

Toute lutte des classes est en fait une lutte politique.

En fin de compte, la lutte des classes dans le domaine idéologique a pour but de prendre le pouvoir et de le consolider. De même que les classes dominantes de la société féodale chinoise se servaient de la philosophie de Confucius et de Mencius pour affermir leur pouvoir, la bourgeoisie utilise son idéologie capitaliste pour consolider le sien. Après le renversement de leur pouvoir, les propriétaires fonciers et la bourgeoisie se démènent inévitablement pour miner la dictature du prolétariat et restaurer le capitalisme, par le biais d’une certaine supériorité sur le plan idéologique.

Le président Mao a indiqué avec justesse :

« Il faudra encore un temps assez long pour décider de l’issue de la lutte idéologique entre le socialisme et le capitalisme dans notre pays. La raison en est que l’influence de la bourgeoisie et des intellectuels venant de l’ancienne société existera longtemps encore dans notre pays, de même que leur idéologie de classe. Si on ne saisit pas bien cela et à plus forte raison si on ne le comprend pas du tout, on commettra les plus graves erreurs, et on méconnaîtra la nécessité de la lutte sur le plan idéologique. »

On ne doit pas sous-estimer le rôle actif considérable joué par le facteur idéologique dans le développement de la société. L’ancienne idéologie était au service de l’ancienne base économique ; elle reflétait les besoins des classes réactionnaires et faisait obstacle au développement de la société. La nouvelle idéologie est au service de la nouvelle base économique, elle reflète les besoins des classes d’avant-garde, stimule et accélère le développement de la société.

Engels a dit dans les dernières années de sa vie que très tôt, Marx et lui-même avaient souligné le rôle décisif joué par le facteur économique dans le développement de l’Histoire afin de lutter, en premier lieu, contre l’idéalisme historique. Par la suite, certains essayèrent de déformer leur théorie, faisant du facteur économique le seul facteur décisif. Sornettes que tout cela. Engels écrivait :

« Le développement politique, juridique, philosophique, religieux, littéraire, artistique, etc., repose sur le développement économique. Mais ils réagissent tous également les uns sur les autres, ainsi que sur la base économique. »

Le camarade Mao Tsé-toung, le plus grand penseur et génie prolétarien de notre époque, s’est servi du matérialisme dialectique conséquent pour faire l’exposé premier le plus approfondi et le plus incisif du rôle actif joué par le facteur idéologique dans le développement de l’Histoire.

Le président Mao a dit :

« Toute culture (en tant que forme idéologique) est le reflet de la politique et de l’économie d’une société déterminée, mais elle exerce à son tour une influence et une action considérables sur la politique et l’économie de cette société ; l’économie est la base, la politique l’expression concentrée de l’économie. »

Le président Mao a synthétisé, par cette analyse, le matérialisme historique de manière très importante.

Dans son brillant ouvrage, De la contradiction, le président Mao Tsé-toung accorde une particulière importance au rôle du spirituel. Il y est dit :

« Les forces productives, la pratique et la base économique jouent en général le rôle principal, décisif, et quiconque le nie n’est pas un matérialiste; mais il faut reconnaître que dans des conditions déterminées, les rapports de production, la théorie et la superstructure peuvent, à leur tour, jouer le rôle principal, décisif. »

« Tout en reconnaissant que dans le cours général du développement historique le matériel détermine le spirituel, l’être social détermine la conscience sociale, nous reconnaissons et devons reconnaître l’action en retour du spirituel sur le matériel, de la conscience sociale sur l’être social, de la superstructure sur la base économique. Ce faisant, nous ne contredisons pas le matérialisme, mais, en évitant de tomber dans le matérialisme mécaniste, nous nous en tenons fermement au matérialisme dialectique. »

Ces théories d’une grande importance, formulées il y a plusieurs décennies par le président Mao, constituent à présent encore une puissante arme idéologique dans la lutte révolutionnaire que nous poursuivons sous la dictature du prolétariat.

En 18 ans, depuis la naissance de la République populaire de Chine, notre Parti, sous la direction du président Mao Tsé-toung, a lancé, sur le plan idéologique, plusieurs mouvements de critique et de réfutation de la bourgeoisie et a remporté de grandioses victoires.

Avec l’approfondissement de la lutte de classes, la bourgeoisie a de plus en plus compris qu’il lui était difficile d’arracher elle-même le pouvoir des mains du prolétariat ; elle a donc compris que pour atteindre son but criminel, il lui était plus indispensable que jamais de trouver et de former des agents au sein même de notre Parti.

Aujourd’hui chacun peut clairement voir que la poignée des responsables du Parti engagés dans la voie du capitalisme et dirigés par le Khrouchtchev chinois sont les agents, en son sein, des forces de restauration du capitalisme.

Pour transformer la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie, ils ont cherché par tous les moyens à étendre leur mainmise dans le domaine idéologique.

Ils se sont évertués à répandre et à sauvegarder les idées et la culture des classes exploiteuses qui ouvraient la voie à la restauration du capitalisme et ils ont tout fait pour protéger les « sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie.

La longue période de lutte de classes acharnée qui va de la critique de Histoire secrète de la cour des Tsing à la réfutation de la Destitution de Hai Jouei le confirme pleinement.

Dans plusieurs de ses brillantes œuvres ainsi que dans des documents tels : « Certains problèmes actuels soulevés dans le mouvement d’éducation socialiste à la campagne », « Circulaire du Comité central du Parti communiste chinois (16 mai 1966) » et « Décision du Comité central du Parti communiste de Chine sur la grande révolution culturelle prolétarienne », élaborés sous sa direction personnelle, le président Mao Tsé-toung a explicitement déclaré que, pour consolider la dictature du prolétariat et le régime socialiste, il fallait réfuter et abattre la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie du capitalisme.

Le président Mao indique également qu’il nous faut mobiliser sans réserve les masses populaires, élever leur conscience, dénoncer, critiquer et répudier sans pitié les « sommités » académiques réactionnaires bourgeoises, les idées réactionnaires de la bourgeoisie dans les milieux académiques, pédagogiques, journalistiques, littéraires et artistiques et de l’édition, afin de recouvrer le pouvoir dans ces domaines.

Les grandes théories formulées par le président Mao concernant la révolution culturelle prolétarienne comme la pratique éclatante de cette révolution, déclenchée et dirigée par lui, ont résolu la question fondamentale de la révolution continue sous la dictature du prolétariat. La voie est ainsi ouverte au mouvement communiste international pour mener jusqu’au bout la révolution socialiste et passer du socialisme au communisme ; un grand jalon dans l’histoire du développement du marxisme-léninisme a donc été planté.

A la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, l’impétueuse révolution culturelle prolétarienne a, en un peu plus d’un an, remporté de grandes victoires, en dénonçant et en abattant la poignée des plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, le Khrouchtchev chinois en tête, et en démantelant le quartier général bourgeois. Ainsi le plus grand danger latent au sein de l’appareil de la dictature du prolétariat est éliminé, et le plus grand obstacle à la réfutation complète de l’idéologie des classes exploiteuses balayé.

A l’heure actuelle, nous devons fermement répondre au grand appel du président Mao Tsé-toung à « lutter contre l’égoïsme et à critiquer le révisionnisme » et, à la lumière de cette directive suprême, mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

Nous avons déjà détruit le quartier général bourgeois.

Pour consolider et développer cette victoire, nous devons encore, sur les plans politique, idéologique et théorique, critiquer, abattre et discréditer complètement ces représentants de la bourgeoisie.

Parallèlement, nous devons étroitement lier, dans chaque établissement, la critique révolutionnaire de masse avec la tâche de « combat − critique – réforme », pour balayer définitivement toute la camelote révisionniste colportée dans les domaines politique, économique, idéologique et culturel par la poignée des plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, pour supprimer leur influence réactionnaire et réformer tout ce qui ne correspond pas au régime socialiste et aide à la restauration du capitalisme.

Les larges masses seront ainsi mieux armées pour discerner le révisionnisme et le combattre. Ce faisant, nous disposerons d’une solide base de masse pour nous opposer au révisionnisme et empêcher son apparition.

Afin de critiquer et de condamner le révisionnisme et de réformer notre conception du monde avec efficacité, nous devons combattre impitoyablement l’égoïsme.

Le camarade Lin Piao a indiqué ceci :

« En faisant la révolution, nous devons aussi nous en faire la cible. Sinon, nous ne pouvons pas la mener à bien. »

Au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne, la lutte entre l’idéologie prolétarienne et l’idéologie bourgeoise, entre la conception prolétarienne et la conception bourgeoise du monde, n’a jamais été aussi aiguë et aussi acharnée ; jamais, elle n’a touché chacun de nous aussi profondément.

Tous les révolutionnaires prolétariens ainsi que les larges masses révolutionnaires doivent mieux encore étudier et appliquer de façon vivante les œuvres du président Mao ; continuer à éliminer l’égoïsme, à implanter le concept de dévouement à l’intérêt public, et à enraciner solidement l’idée de l’oubli total de soi et du dévouement pour les autres ainsi que le parfait esprit d’abnégation.

Ainsi que nous l’enseigne le président Mao Tsé-toung :

« Ainsi, chacun pourra devenir très utile au peuple. Qu’on soit plus ou moins capable, il suffit de posséder cet esprit pour être un homme aux sentiments nobles, intègre, un homme d’une haute moralité, détaché des intérêts mesquins, un homme utile au peuple. »

Ce n’est qu’en respectant ce principe que nous pourrons éliminer les conditions favorables à l’apparition du révisionnisme, en extirper les racines. Cette importante question intéresse, pour une période de cent, mille ou dix mille ans, le destin de notre pays et l’avenir du monde.

Après la Révolution d’Octobre, Lénine a dit :

« Nous vivons à l’époque historique de la lutte contre la bourgeoisie mondiale, qui est beaucoup, beaucoup plus forte que nous. En un tel moment, nous devons défendre l’édification révolutionnaire, combattre la bourgeoisie par les armes et, encore davantage, sur le plan idéologique, par l’éducation, afin que les habitudes, les usages et les convictions que la classe ouvrière a acquises durant des dizaines d’années de lutte pour sa liberté politique, afin que l’ensemble de ces habitudes, coutumes et idées deviennent les moyens d’éducation de tous les travailleurs. »

Le camarade Lin Piao indique ceci :

« Nous devons répondre au grand appel du président Mao et renforcer parmi les cadres militaires et civils et parmi les gardes rouges l’éducation idéologique centrée sur la formule : ‘lutte contre l’égoïsme et critique du révisionnisme’. Il faut que les instances centrales, locales ainsi que les organisations révolutionnaires de masse, organisent divers stages d’étude en vue de faire de tout le pays une grande école de la pensée de Mao Tsé-toung. L’étude aidera nos cadres, anciens et nouveaux, et les jeunes combattants révolutionnaires à assimiler et à appliquer de façon vivante la pensée de Mao Tsé-toung, à éliminer de leur esprit les idées non prolétariennes, à élever leur niveau idéologique et politique, et à accomplir de nouveaux exploits pour le peuple. »

L’éducation des cadres est un aspect très important de l’édification idéologique des rangs révolutionnaires.

La grande révolution culturelle prolétarienne est, dans un certain sens, un mouvement d’éducation des cadres. La plupart des cadres révolutionnaires se sont aguerris au cours de cette révolution. Nous devons unir tous les cadres susceptibles d’être unis. Nous devons éduquer sans exception les cadres qui ont commis des erreurs quelque graves qu’elles soient.

De leur côté, ces mêmes cadres doivent considérer les critiques sérieuses des masses comme la meilleure aide pour eux. Ils doivent, en relation avec la pratique de la lutte des classes ainsi qu’avec l’expérience qu’ils ont acquise et les leçons qu’ils ont tirées, étudier et appliquer de façon vivante les œuvres du président Mao, rectifier sincèrement leurs erreurs, mieux comprendre la révolution sous la dictature du prolétariat et consacrer toute leur énergie à la grande campagne révolutionnaire de critique et à la tâche de combat – critique – réforme dans leurs propres établissements.

Il est nécessaire d’intensifier le travail idéologique parmi les jeunes et adolescents révolutionnaires et les gardes rouges, de leur inculquer la pensée de Mao Tsé-toung et de les aider à se développer sainement dans la lutte.

Les jeunes et adolescents révolutionnaires et les gardes rouges ont joué un rôle d’avant-garde dans la grande révolution culturelle prolétarienne. Mais, la refonte de la conception du monde est un processus long et ardu.

On doit se juger à sa juste valeur, donner toute son importance à l’étude et à l’application vivantes des œuvres du président Mao. Dans l’impétueuse tempête de la grande révolution culturelle prolétarienne et en se mettant à l’école des ouvriers, des paysans et des soldats, ils doivent s’efforcer de devenir les dignes continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat.

Parlant des traditions, Engels disait :

« La tradition est une grande force retardatrice, elle est la vis inertiae de l’histoire, mais comme elle est simplement passive, elle est sûre de succomber… »

La société féodale a existé pendant plusieurs millénaires, la société capitaliste pendant plusieurs siècles. Ces régimes sociaux sont morts ou vont à leur fin. Les idéologies au service de ces régimes sociaux sont entièrement pourries. Si l’on prend le Manifeste du Parti communiste comme point de départ, le communisme scientifique n’a qu’un peu plus d’un siècle d’existence, mais c’est une force naissante, invincible.

Tout comme le président Mao l’a dit :

« Seuls l’idéologie et le régime social du communisme se répandent dans le monde entier avec l’impétuosité de l’avalanche et la force de la foudre ; ils feront fleurir leur merveilleux printemps. »

Grâce à la direction clairvoyante de notre grand guide, le président Mao Tsé-toung, grâce à sa pensée invincible et rayonnante, nous avons la pleine certitude qu’en utilisant la conception prolétarienne du monde conséquente du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Tsé-toung, nous pourrons vaincre l’idéologie de toutes les classes exploiteuses et mener le communisme à sa grande victoire dans le monde entier.


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