Accueil → Textes politiques → La bataille anti-révisionniste en Belgique → Parti Communiste de Belgique [Grippa] → Documents de la "fraction" Graindorge, Vanderlinden, Lefebvre
Etudiante, Etudiant,
En cette rentrée d’octobre 1967 à l’ULB, plusieurs groupes se réclament des « étudiants communistes » et du marxisme-léninisme.
Pour beaucoup d’étudiants, ce fait peut paraître incompréhensible et les réactionnaires croient pouvoir l’utiliser pour ridiculiser et calomnier les communistes.
Cela ne doit cependant pas nous étonner ni nous effrayer. Le mouvement communiste depuis Marx s’est toujours développé au travers de la lutte des idées justes contre les idées fausses, des authentiques révolutionnaires contre les faux révolutionnaires, les anarchistes, les opportunistes de droite et de « gauche », contre tous ceux qui veulent « réviser » le Marxisme-Léninisme et aujourd’hui, la pensée de Mao Tsé-toung.
Rappelons la lutte intransigeante de Marx et Engels contre les anarchistes à la Bakounine.
Rappelons l’exemple du Grand Lénine dont la vie et l’œuvre ont été marqué par la lutte contre toutes les conceptions et tous les groupes anti-marxistes, contre les Plekhanov, les Kautsky, les Trotsky et autres mencheviks. Rappelons Staline et son combat pour la défense de la Dictature du Prolétariat contre tous ceux qui voulaient rétablir le capitalisme en Union Soviétique.
Voyons aujourd’hui la lutte à l’échelle mondiale des marxistes-Léninistes contre les révisionnistes khrouchtchéviens à la Brejnev-Kossyguine, grands partisans de la collaboration américano-soviétique pour la domination du monde. Tournons nos regards vers la Chine Populaire, vers la grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Sous la direction du Comité Central du Parti Communiste Chinois avec à sa tête le camarade Mao Tsé-toung, les masses révolutionnaires armées de la pensée de Mao Tsé-toung, les jeunes étudiants et enseignants groupés dans la garde rouge, les soldats de l’armée populaire de libération, les cadres révolutionnaires, les ouvriers et les paysans se sont dressés et ont instaurer de nouveaux organes de pouvoir prolétarien.
Il s’agit d’empêcher la bourgeoisie de reprendre le pouvoir ! Il s’agit de consolider la dictature du prolétariat ! Il s’agit à l’heure actuelle avant tout de combattre ceux qui, en Chine, veulent rétablir le capitalisme, et le premier d’entre eux, celui que nos camarades chinois appellent le Khrouchtchev chinois.
Les réactionnaires, les ennemis de la classe ouvrière, tentent de présenter ces luttes comme des combats de chapelles ou de personnes mais l’histoire montre que les masses populaires, les ouvriers paysans et soldats groupés dans le Soviets en 1917, les gardes rouges et les rebelles révolutionnaires de Chine en 1967, les peuples du monde entier qui combattent les armes la main l’impérialisme américain, savent au travers de la lutte des classes, au travers de la pratique révolutionnaire distinguer d’une part ceux qui défendent leurs intérêts, ceux qui sont au service du peuple, et d’autre part, ceux qui les trahissent, les ennemis du peuple.
En Belgique aussi, les travailleurs trahis par le P.S.B., trahis par le parti révisionniste, sauront distinguer dans les combats quotidiens pour leurs revendications, pour la défense des libertés démocratiques, contre l’occupation américaine de notre pays, pour l’indépendance nationale et le fédéralisme, ceux qui sont au service du peuple. Ils sauront démasquer les caïds qui se parent du masque de révolutionnaires, les opportunistes et les aventuriers qui se cachent derrière leur verbiage « de gauche », les sectaires qui parlent bien fort des masses mais sont coupé des masses. Ils sauront distingués, avec tous leurs frères de combat dans le monde, ceux qui pratiquent l’internationalisme prolétarien, la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur libération et en premier lieu le peuple vietnamien, la solidarité avec la révolution chinoise et son étape supérieure qu’est la grande Révolution Culturelle Prolétarienne, ceux qui défendent l’unité des forces marxistes-léninistes dans le monde.
L’Union des Etudiants Communistes de Belgique réaffirme ses positions de principe, sa ligne politique définie par le Bureau National du Mouvement de la Jeunesse Communiste, placé sous la direction politique et idéologique du Comité Central du Parti Communiste de Belgique.
Cette ligne, nous l’avons appliquée au cours de l’année écoulée, parfois avec des erreurs et de inconséquences.
1 – Solidarité et participation active aux luttes des travailleurs de Belgique.
A l’heure des fermetures de dizaines d’entreprises, de l’accroissement accéléré du chômage, des licenciements massifs, conséquence de de la colonisation de notre pays par les Etats-Unis, de la crise économique, nous avons encore insuffisamment impulsé un mouvement de solidarité parmi les étudiants, que ce soit lors de Zwartberg, de la grève de la F.N. ou de l’occupation de l’Anglo-Germain. Nous sommes décidés à nous plonger, dans les faits et non plus en paroles, dans la lutte des travailleurs de notre pays, et à apprendre auprès des masses laborieuses, au cours des luttes qui s’annoncent pour protester contre la politique antipopulaire du gouvernement.
2 – Lutte pour les revendications étudiantes.
Nous avons soutenu activement l’Union Etudiante Syndicale et ses actions contre l’augmentation du prix des repas, contre la rationalisation de l’enseignement, pour la défense de la recherche scientifique. Nous soutenons l’UES contre tous ses détracteurs réactionnaires et révisionnistes. Nous continuerons également à défendre, face aux mesures arbitraires des autorités académiques, les libertés démocratiques. Nous voulons, cette année, beaucoup plus militer à la base, dans les facultés et les auditoires afin de contribuer à faire de l’UES un puissant syndicat de masse, sur une base de lutte de classes.
3 – Lutte contre l’occupation américaine, pour notre indépendance nationale.
Au moment où les G.I.’s de Lemnitzer se croient en Belgique dans un pays conquis, au moment où dans la région de Mons et ailleurs, la population en a assez du Shape et de l’OTAN, où V.d.B. inaugure le Conseil Atlantique à Evère construit avec l’argent des travailleurs, nous nous rappelons l’accueil réservé à Humphrey et aussi la récente action lors du congrès « scientifique » de l’0TAN où plus de cent étudiants occupèrent le snack de l’ULB « réservé à l’OTAN ».
Nous avons confiance dans les masses populaires de notre pays, qui, à l’exemple de la résistance anti-hitlérienne, chasseront l’OTAN et reconquerront leur indépendance nationale.
4 – Solidarité avec tous les peuples qui luttent pour leur libération.
Solidarité en premier lieu avec le peuple vietnamien héroïque avec le F.N.L. du Sud-Vietnam, avec le gouvernement de la R.D.V. Nous saluons le programme politique d’août du FNL, nous saluons ses récentes victoires contre les marines yankees. Nous crions bien haut : F.N.L. VAINCRA ! VIVE LA VICTORIEUSE GUERRE POPULAIRE ! Etudiants de l’ULB, souvenons-nous de la grande lutte pour chasser Kaplan de l’université ; souvenons-nous du Front anti-impérialiste qui, à l’appel des E.C., s’est levé ces jours-là, regroupant un millier d’étudiants.
Il faut maintenant dans chaque année, dans chaque faculté, organier la solidarité avec le peuple vietnamien, encourager toutes les initiatives sur la base des quatre points de la RDV et des cinq points du FNL. Il faut comme à Kaplan, isoler les faux amis du Vietnam, les révisionnistes et autres pacifistes bourgeois qui bêlent : « paix, négociations et coexistence pacifique ».
Solidarité avec les peuples arabes et palestinien dans leur juste lutte contre l’impérialisme américain et son état fantoche, Israël.
5 – Défense des principe marxistes-léninistes, de la pensée de Mao Tsé-toung, de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.
Nous avons toujours soutenu la position du Comité Central du Parti Communiste et notre Bureau National vota en septembre 1966 une résolution saluant nos frères de combat les Gardes Rouges.
En mars nous avons organisé une exposition sur la Révolution Culturelle, cette exposition saluait la clarté de cette grande révolution : la déclaration en 16 points ou Comité Central du Parti Communiste Chinois, le rôle des Gardes Rouges et des rebelles révolutionnaires, le rôle de l’Armée Populaire de Libération, pilier de la dictature du prolétariat, et saluait les prises de pouvoir par les révolutionnaires prolétariens à Shanghai et dans d’autre régions, elle saluait la triple alliance de l’armée, des rebelles révolutionnaires et des cadres révolutionnaires contre les responsables qui ont pris la voie capitaliste. Cette exposition définissait la pensée de Mao Tsé-toung comme le Marxisme-Léninisme de la période actuelle et saluait le camarade Mao Tsé-toung comme le Lénine de notre époque.
Les E.C. ont également organisé la diffusion à l’ULB des « Citations du camarade Mao Tsé-toung » : 2.000 exemplaires ont été vendus.
Aujourd’hui, contre toutes les dénaturations les calomnies et les attaques sournoises, nous défendons plus que jamais le développement actuel toujours victorieux de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Nous saluons la formation des Comités Révolutionnaires basés sur la triple union impétueux mouvement de la grande alliance. Le grand mouvement de la critique révolutionnaire des masses chinoises pour combattre le Khrouchtchev chinois et les autres hauts responsables qui veulent rétablir le capitalisme.
Nous saluons l’unité de fer entre le Parti Communiste Chinois et le Parti du Travail d’Albanie, entre tous les authentiques marxistes-léninistes du monde. Nous faisons nôtre la déclaration du camarade Mehmet Chehou, Premier ministre d’Albanie, faite à Tsingtao le 7 octobre 1967 :
« Aujourd’hui, il y a trois attitudes au monde à l’égard de la G.R.C.P. la première est une attitude d’hostilité ouverte, c’est celle de l’impérialisme, du révisionnisme moderne et des réactionnaires de tous les pays. La deuxième est de soutenir ouvertement la G.R.C.P., c’est celle du Parti du Travail d’Albanie et aussi de tous les révolutionnaires authentiques du monde entier. La troisième est l’attitude de ceux qui se prétendant révolutionnaires et qui sont en fait des faux révolutionnaires : ils n’osent pas se tenir sur la position révolutionnaire pour soutenir la G.R.C.P. »
Nous affirmons bien haut, qu’en 1967, la ligne de démarcation entre les vrais et les faux révolutionnaires, c’est le soutien total la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Tout comme octobre 1917 et la Révolution Russe ont tracé la ligne de démarcation entre les Communistes et les Sociaux-Démocrates, nous savons aussi que trahir la Chine Rouge, trahir l’internationalisme prolétarien, c’est trahir La lutte des classes en Belgique. Pour remporter des victoires, il nous faut tirer les enseignements pour notre lutte des apports universels au Marxisme de la Révolution Culturelle Chinoise.
Telles sont nos positions de principe. Nous les défendrons avec fermeté. Et notamment contre les étudiants révisionnistes khrouchtchéviens aussi les trotskystes, qui parlent d’Octobre 1917 et de Lénine, mais qui chaque jour trahissent Octobre 1917 et Lénine, qui veulent s’intégrer au P.S.B, qui défendent la collaboration américano-soviétique, qui parlent de solidarité avec le Vietnam mais qui en fait trahissent le Vietnam, qui parlent de syndicalisme étudiant mais qui soutiennent les opportunistes et attaquent l’UES, qui se disent communistes ou marxistes, mais en fait sont anti-communistes.
C’est dans le cadres de la défense de ces positions de principe, que nous avons été amenés à combattre dans nos rangs les conceptions de certains qui aujourd’hui s’intitulent « Etudiants Communistes (marxistes-léninistes) » et qui organisent à l’ULB un meeting de Désiré Trifaux exclu de notre Parti Communiste il y a trois mois. Celui-ci a refusé à tout prix de reconnaitre ses graves déviations opportunistes et sectaires, a rejeté la majorité des camarades du Parti Communiste et a organisé une scission, lançant des attaques sans principes contre des camarades marxistes-léninistes du Comité Central tel Henri Glineur.
Ce groupe d’étudiants, nous l’avons durant des mois critiqué sur la base du principe (unité-critique-unité), pour leur opposition à la Ligne du Front Uni Populaire, pour leur attitude sectaire au sein de l’Union Etudiante Syndicale, pour leur opportunisme et leur manque de confiance dans les masses lors de l’action contre Kaplan, pour leur incompréhension de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, pour leur opposition à l’exposition organisée par les E. C. , leurs moqueries de type bourgeois contre les « Citations de Mao Tsé-toung » leur défense d’une conception bourgeoise de la littérature et l’art. Ce groupe qui se prétend seul marxiste-léniniste a refusé ces critiques et a fui notre organisation.
Nous, étudiants communistes, ne prétendons pas connaitre la vérité révélée, être les seuls et purs marxistes-léninistes.
Nous savons que nous avons commis beaucoup d’erreurs et que nous en commettrons encore.
Nous savons que les travailleurs de Belgique comme les étudiants réellement progressistes ont le droit d’exiger de nous une autocritique publique et nous la ferons.
Nous savons aussi que nous sommes peu nombreux et que nous avons encore tout à faire pour nous plonger dans les masses, apprendre auprès des masses, écouter leurs critiques, et ainsi pouvoir mieux être au service du peuple, être à l’avant-garde des luttes populaires. Nous savons que nous serons calomniés et attaqués de toutes parts. Mais nous avons confiance dans l’avenir.
Forts de l’exemple et suivant les enseignements de l’0ctobre Rouge, de 1917 et de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en 1967, forts de l’exemple de nos camarades des Gardes Rouges, décidés à étudier avec modestie mais avec persévérance le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Tsé-toung, nous sommes sûrs d’aller de l’avant et de remporter des victoires.
Etudiant, Etudiante,
Si tu t’intéresses à nos positions, viens discuter avec nous. Soutiens-nous, verse aux camarades qui distribuent ce tract pour notre fonds de lutte.
Participe à nos actions, et si tu es d’accord avec nous, milite à nos côtés.
[Octobre 1967]