[Note du Centre MLM : Dans ce document que nous publions pour archive, on apprend un peu stupéfaits qu’en 1976, pour TPO-AMADA, le fait de manifester contre une réunion des NEM-clubs – cercles fascistes organisés autour de la publication Nouvel Europe Magasine du sein duquel naîtra, en 1974, la milice Front de la Jeunesse –, pour ensuite s’en prendre au local des fasciste à 300 militants équipés de casques et de bâtons, constitue une « action provocatrice » ayant pour but de discréditer le mouvement marxiste-léniniste aux yeux des démocrates !
Pourtant, toute personne communiste, de gauche et/ou sincèrement démocrate sait que tant le style que le but des fascistes consistent en l’écrasement des progressistes, pour empêcher toute expression politique démocratique et populaire. Dès lors, s’attaquer aux fascistes, à leurs locaux, à leurs cortèges doit être compris comme de l’auto-défense populaire. Et voilà tout.
Toute personne progressiste comprend très bien cela, sauf, ici, TPO-AMADA, qui, en la personne de Ludo Martens, ce trublions populiste, trouvait plus urgent de liquider la concurrence idéologique de l’UC(ML)B plutôt que de combattre les fascites.
Même lorsque, dans les années ’70, les groupes de miliciens fascistes comme le Vlaamse Militanten Orde (VMO) prenaient de l’audace en Flandres et osaient manifester, ouvrir des locaux, faire des razzias, en plein cœur du prolétariat flamand, à Anvers et Louvain ; même quand les vitrines des librairies d’AMADA ont volé bien des fois en éclats, avec des militants tabassés, jamais la moindre auto-défense ne fut organisée avec les ouvriers.]
L’UCMLB a été fondée par deux individus, l’un trotskyste et l’autre grippiste. Ce sont deux arrivistes bourgeois infiltrés dans le mouvement marxiste-léniniste. Dès le premier jour, ils se sont opposés à la transformation de leur conception du monde, ils ont toujours voulu conserver leur position de classe, leur méthode et leurs conceptions bourgeoises sous prétexte qu’il s’agissait de « conceptions scientifiques ». Dès le premier instant, ces arrivistes bourgeois ont proclamé qu’ils étaient « le centre » et que tous devaient reconnaître ce centre. Leurs théories bourgeoises ont subi défaite après défaite dans la pratique. Cela ne les a pourtant pas amenés à formuler la moindre autocritique sérieuse.
Comme ils ne pouvaient pas se référer à leur pratique pour justifier leur titre de « centre », ils ont adopté la tactique suivante. En 1973 ils ont décidé d’organiser une Conférence qui devait fixer leur ligne « scientifique ». Ils ont écrit toute une série de textes, à leur manière idéaliste bourgeoise, que les militants devaient étudier et juger. La direction de l’UC n’a jamais pris comme base la pratique révolutionnaire : résoudre les problèmes essentiels et continuer à élaborer la ligne politique en liant la vérité universelle du marxisme-léninisme à l’expérience pratique. Ses textes « scientifiques » étaient des positions idéalistes bourgeoises. Pendant 2 ans, l’attention de toute l’organisation a été fixée sur la Conférence, toute l’organisation a été empoisonnée par l’idéalisme bourgeois.
Le but de la direction de l’UC était de présenter une soi-disante « ligne scientifique » qui devait impressionner les militants d’AMADA-TPO. Sa Conférence n’était qu’une manœuvre préparatoire à la prise du pouvoir dans le mouvement marxiste-léniniste. Avant et pendant la Conférence, tous les membres de l’UCMLB qui critiquaient l’idéalisme bourgeois de la direction furent attaqués sans pitié. Après la conférence, la direction de l’UC déclarait être prête à faire « un pas en avant qualitatif ». Mais quels « pas qualitatifs » peuvent faire ceux qui bâtissent leur ligne sur l’idéalisme et l’arrivisme ? Six mois après la Conférence, aucun « pas qualitatif » n’avait été fait. La direction de l’UC était obligée de détourner l’attention du fait que tout son bavardage idéaliste et arriviste sur ses propres « capacités scientifiques » n’aboutissait à rien.
C’est pourquoi elle a entamé une rectification dans laquelle elle mettait toutes ses propres erreurs et tous ses crimes sur le dos de l’« opposition » − tous ceux qui avaient jamais pris position contre le Comité Central.
Le point de départ de la direction de l’UC a toujours été : maintenir toutes ses conceptions bourgeoises et parvenir au pouvoir à tout prix. Dès le début, elle a fait une propagande infernale pour sa propre « base scientifique », c’est à dire, son idéalisme bourgeois, Elle exigeait une unité rapide pour qu’elle puisse devenir le « centre scientifique » de tout le mouvement marxiste-léniniste. L’« unité » a toujours été le slogan par lequel l’UC exprimait sa tactique d’infiltration dans AMADA-TPO pour y prendre le pouvoir.
Pour donner une base politique à ses ambitions arrivistes, la direction de l’UC a été obligée d’attaquer tout ce que faisait AMADA-TPO. C’est ce qui explique ses attaques interminables contre la pratique révolutionnaire d’AMADA-TPO, qui serait « spontanéiste » et « non-scientifique ». Au fur et à mesure que la ligne et la pratique d’AMADA-TPO se sont développées et que les positions politiques et idéologiques de la direction de l’UC ont été démasquées, la direction de l’UC est devenue de plus en plus une clique anti-AMADA-TPO. Elle a développé sa ligne comme une ligne anti-AMADA-TPO. C’est pourquoi la direction de l’UC a conçu, dès le début, sa soi-disante rectification comme une manœuvre anti-AMADA-TPO. Toutes les fautes à l’intérieur de l’UC seraient dues à l’influence d’AMADA-TPO. En fait, les militants de l’UC étaient appelés à se « révolter » contre la ligne d’AMADA-TPO.
La direction de l’UC est très consciente que l’expérience de ces six dernières années a prouvé la faillite totale de ses prétention « scientifiques » en ce qui concerne l’élaboration de ligne politique. Cette conscience les amène à prendre des positions anti-AMADA-TPO de plus en plus amères et à lancer de grands cris sur l’« unité ».
De plus en plus de membres d’AMADA-TPO ont été convaincus que la ligne politique de l’UCMLB avait fait faillite et que celle-ci pouvait facilement être démontrée aux militants honnêtes de l’UC. Un nombre toujours plus grand était partisan d’exposer la faillite de la politique de la direction de l’UC en toute clarté, de faire l’unité avec l’UCMLB, sur base de la destruction politique et idéologique de la ligne de l’UCMLB.
Dans le parti unifié, tous les militants de l’UC seraient éduqués dans l’analyse et la dénonciation de la ligne de l’UC. C’est pourquoi AMADA-TPO a proposé de faire trois réunions avec tous les militants de l’UCMLB : sur les deux superpuissances, le bulletin 3, les menchéviks¬bolchéviks.
On aurait pu s’attendre à ce que la direction de l’UC accepte cette proposition avec enthousiasme. Est-ce qu’elle n’avait pas insisté pendant trois ans pour avoir une telle réunion ? Mais la direction de l’UC était très consciente du fait que de telles réunions auraient pour conséquence de démasquer politiquement la ligne politique de l’UC. Quand une grande partie des militants honnêtes de l’UCMLB se mettraient à douter des « allures scientifiques » de leur CC, c’en aurait été fini des plans arrivistes de la direction de l’UC. L’unification signifierait la condamnation, par l’immense majorité des marxistes-léninistes, de la ligne du CC de l’UCMLB. C’est pourquoi, la direction de l’UC elle-même a décidé de saboter l’unification entre l’UC et AMADA-TPO.
Pour réaliser ses objectifs arrivistes, il ne restait plus qu’une voie : saboter l’unification avec AMADA-TPO – employer tous les moyens, même les plus bas et les plus sordides, pour détruire AMADA-TPO, dans l’espoir qu’un certain nombre de dirigeants d’AMADA-TPO passeraient à l’UC et qu’ainsi, la direction de l’UC pourrait mettre sous son contrôle tout le mouvement marxiste-léniniste. La direction de l’UC a décidé de jouer le tout pour le tout et de recourir à tous les moyens possibles pour combattre AMADA-TPO. Une fois qu’elle a pris cette position, la direction de l’UC était enfermée dans une logique qui devait la mener inévitablement à la dégénérescence totale.
Les événements des dernières semaines font penser très sérieusement qu’un certain nombre de flics et de provocateurs se sont infiltrés dans l’UC. Ils se trouvent sans doute aux premières lignes de la rectification, dans la lutte contre AMADA. Les flics ne rateront certainement pas l’occasion de stimuler la haine contre la ligne et la pratique de TPO-AMADA à l’intérieur de l’UC. La direction de l’UC a commencé l’attaque anti-AMADA-TPO. On voit surgir à l’UC(ML)B l’ouvriérisme le plus plat, des théories ouvertement anarchistes, des conceptions et des méthodes fascistes. Tout cela est accepté par la direction de l’UC parce que cela convient à leur stratégie de destruction d’AMADA-TPO, C’est ce qui explique la série interminable d’activités provocatrices, organisées les trois dernières semaines par la direction de l’UC.
Le CC de l’UC a lancé la théorie provocatrice de la « révolution culturelle », dans son éditorial du 16. 02.76 : « Le mouvement de critique révolutionnaire actuelle s’inspire directement de la Grande Révolution culturelle prolétarienne en Chine ».
La direction de l’UC proclame que les masses doivent participer à la construction du Parti et qu’elles doivent contrôler le Parti − comme en Chine −. Le CC fait beaucoup de tapage autour du « contrôleprolétarien » (numéro du 25.2). Au meeting du 29.2, un ouvrier, responsable de cellule a défendu cette théorie de la révolution culturelle : « Être dans les masses, être avec la classe ouvrière, cela veut dire que l’on peut se cacher de la bourgeoisie, qu’on peut être défendu de la bourgeoisie, parce que jusqu’à maintenant, c’était restreint, c’étaient quelques camarades qui s’occupaient de la sécurité. Maintenant, c’est toute la classe ouvrière. » − (applaudissements).
Cette théorie provocatrice est élaborée plus en avant par le CC : « Susciter la crainte de la police est, de la part d’AMADA pure lâcheté… A qui fait-elle peur ? Aux ouvriers qui sont prêts à se battre pour reconstruire le Parti ? Certainement pas. Nous devrions aussi nous inquiéter de ce que la police « étudie de près » les « affaires internes », car elle serait capable de les utiliser… » (U.R.-25. 2 -P.6)
Pendant la Révolution Culturelle, les masses pouvaient librement contrôler le Parti, parce qu’en Chine, l’appareil de répression est un appareil de la classe ouvrière et sert à opprimer la bourgeoisie. Faire une « révolution culturelle » dans un pays capitaliste, où la bourgeoisie dispose d’un appareil de répression et d’espionnage formidable, est une provocation pure et simple. Sous le régime de Tchang-kai-tchek, le Parti Communiste chinois observait la plus stricte clandestinité. Le danger d’une guerre mondiale s’accroît et, pendant cette guerre, il faudra observer la clandestinité la plus stricte. C’est précisément maintenant que la direction de l’UC lance sa théorie provocatrice de la révolution culturelle.
1.1. Réaliser l’infiltration des flics
Tout comme pendant la Révolution Culturelle, la direction de l’UC organise des réunions de cellule à « portes ouvertes ». Les sympathisants ouvriers peuvent y critiquer la cellule et l’organisation, et exercer leur « contrôle ». Parmi les sympathisants ouvriers de chaque cellule, il y a inévitablement des flics. La police envoie toujours des ouvriers qui travaillent pour la BSR [Brigade de Surveillance et de Recherche de l’ancienne gendarmerie, ndlr] ou qui subissent un chantage, aux cellules communistes. Maintenant les flics apprennent à connaitre tous les ouvriers du Parti et ils peuvent facilement s’y infiltrer.
1.2. Exposer les ouvriers immigrés à la répression
La direction de l’UC fait exposer ouvertement, par des ouvriers immigrés, en présence des flics, la politique de l’UC. C’est un appel pour que tous les ouvriers immigrés fassent de même. C’est un crime envers les ouvriers immigrés qui sont déjà soumis à un contrôle politique des plus sévères.
1.3. Faire ficher les ouvriers marxistes-léninistes
La direction de l’UC voulait un meeting public où tous les ouvriers marxistes-léninistes auraient été présents. Cela revient à créer une occasion idéale pour les flics de filmer tous les ouvriers du Parti.
1.4. Publier les noms des communistes
Il y a quelques semaines, la direction de l’UC a décidé tout à coup de faire signer les articles dans le journal. Des textes paraissaient, signés par un cadre et mentionnant sa place dans l’organisation. Ceci constitue, en fait, un appel à tous les militants de base pour qu’ils mentionnent partout les noms des membres du Parti, ainsi que leur fonction dans l’organisation. C’est surtout un appel à mentionner publiquement les noms des cadres et des militants des autres organisations marxistes-léninistes. Au meeting de l’UC, le 29.2, une série de noms de membres d’AMADA-TPO et de Lutte Communiste furent cités.
C’est une provocation qui vise à détruire les normes de sécurité des autres organisations et à faciliter le travail des flics.
2.1. L’anarchisme liquide la ligne politique marxiste-léniniste
Les anarchistes ont toujours été d’avis que la lutte entre les différentes lignes politiques dans la classe ouvrière est due aux « bagarres d’intellectuels ». Toutes ces discussions des intellectuels apportent la division, il suffit que les ouvriers prennent « eux-mêmes » en mains leur organisation pour que cesse la division politique et que triomphe la « voie juste ». L’opportunisme n’est pas organisé sur le terrain de la politique, de l’idéologie, de l’organisation ; le point de vue, la méthode et la position de l’opportunisme n’y sont ni analysés ni critiqués. Par conséquent, le terme « opportunisme » n’a aucun contenu correct, bien défini. Les anarchistes déclarent qu’il suffit que les ouvriers prennent « eux-mêmes » en mains la lutte contre l’« opportunisme » pour que toute conciliation avec l’opportunisme soit exclue. Ces théories anarchistes ont conduit dans le passé aussi bien vers le fascisme que vers le réformisme.
La direction de l’UC écrit : « Les discussions stériles c’est aussi une forme de l’opportunisme, d’activisme. S’il y avait eu un ouvrier parmi nous, ça ne se serait pas passé comme ça ! A bas les discussions d’intellectuels ! Mobilisons hardiment les camarades ouvriers pour qu’eux dirigent la lutte contre l’opportunisme ! » (UR 69 p.3) Un membre du CC va encore plus loin dans cette théorie anarchiste, anti-communiste : « les ouvriers » doivent faire entendre leur voix et la ligne politique d’AMADA-TPO sera détruite.
« Les ouvriers » qui ont parlé au meeting de l’UC ont avancé les positions les plus contradictoires : on a entendu la voix de provocateurs et d’ouvriers révolutionnaires honnêtes sans formation, la voix du fascisme et du réformisme. Selon la direction de l’UC, c’était là « la critique acérée de la gauche révolutionnaire » et « la dictature du prolétariat ». Le CC écrit : « L’opportunisme (AMADA-TPO, ndlr) étouffe de rage et d’impuissance… son recours suprême est la fuite devant la lutte idéologique publique, la fuite devant la critique acérée de la gauche révolutionnaire, la fuite devant la dictature du prolétariat ». (UR 25.2 p.6). De cette façon, les anarchistes rassemblent la démagogie, les discours de provocateurs, les paroles réformistes « des » ouvriers pour qualifier ce mélange de « dictature du prolétariat », dans l’espoir de liquider de cette façon la ligne politique marxiste-léniniste.
2.2. Sur base de cette ligne politique les anarchistes élaborent leur ligne organisationnelle
Ils se démènent contre le fait que les ouvriers d’avant-garde s’organisent dans un parti d’avant-garde, gardent les secrets du parti et appliquent la discipline de parti. Les anarchistes crient très haut que « l’ouvrier ordinaire » (et donc aussi le provocateur ordinaire) doivent exercer leur « contrôle » sur le parti.
C’est à nouveau un membre du CC qui défend le point de vue du provocateur anarchiste. AMADA-TPO avait proposé que le débat, qui serait décisif pour l’avenir des organisations marxistes-léninistes, soit tenu pour tous les marxistes-léninistes organisés. La direction de l’UC écrit : « Elle (AMADA-TPO, ndlr) prétend réserver les débats « sérieux » entre des « marxistes-léninistes organisés ». « Plutôt que de reconnaître sa défaite politique, la direction d’AMADA-TPO veut s’enfermer avec des « experts » opportunistes coupés de la classe ouvrière. » (UR 25.2. p.6) Les mêmes idées anarchistes et anti-léninistes sont diffusées dans les appels répétés selon lesquels « les ouvriers » doivent « demander des comptes » à la « direction sectaire d’AMADA-TPO » et que les ouvriers doivent instaurer leur « contrôle prolétarien » sur la direction d’AMADA-TPO. (UR 25. 2. p.3)
La direction de l’UC a lancé une attaque antiparti de grande envergure dans laquelle aucun front n’a été oublié. Quand on met les fronts sur lesquels la direction de l’UC lance ses attaques les uns à côté des autres on a l’image d’une campagne d’encerclement et d’anéantissement complète.
3.1. Discréditer la direction de l’organisation par des provocations
Les provocateurs de la direction de l’UC ont lancé une accusation tout à fait dénuée de fondement selon laquelle AMADA-TPO serait dirigé par un « fractionniste ». Même plus « la fraction (est) dirigée contre nos deux organisations ». Cela veut dire : AMADA-TPO est dirigé par un fractionniste qui entreprend des actions hostiles à AMADA-TPO même. Les provocateurs de la direction de l’UC laissent comprendre par des allusions que le cadre d’AMADA-TPO aurait entrepris toute une série d’activités hostiles à AMADA-TPO. La direction de l’UC parle de la nécessité de « mener une enquête sur l’entièreté du travail de désorganisation de la fraction ». (Citations lettre du 19.2.)
3.2. Liquider une partie de la direction d’AMADA-TPO
La direction de l’UC écrit : « Nous appelons AMADA à sanctionner comme il convient les agissements de son président. Le Comité Central propose à la prochaine Conférence régionale de Bruxelles de destituer le cadre du CRB et met celui-ci en garde contre la dégénérescence idéologique et politique. » (Résolution du 19.2.)
3.3. Travail de sape systématique sur base de l’organisation
La direction de l’UC sait que notre organisation avait décidé de ne pas se prêter à la provocation du meeting du 29.2. Néanmoins le CC de l’UC écrit un appel : « Que tous les membres et sympathisants d’AMADA … soient présents pour participer au débat, pour approfondir leur connaissance de la lutte entre les deux lignes, pour renforcer leur désir d’unité ». (UR 25.2. p.1) La direction de l’UC a donné l’ordre à tous ses militants d’obtenir toutes les adresses des membres et des sympathisants d’AMADA-TPO et de les visiter à leur domicile. Les membres de l’UC vont systématiquement chez tous les membres d’AMADA-TPO pour les dresser contre leur organisation.
3.4. Appeler ouvertement à l’insurrection à l’intérieur d’AMADA-TPO
Tout comme les révisionnistes et l’extrême droite, la direction de l’UC appelle tous les « mécontents » à l’intérieur d’AMADA-TPO à « l’insurrection dans AMADA-TPO dans le but de liquider AMADA-TPO. « Que se passera-t-il quand la gauche ; quand les ouvriers d’avant-garde d’AMADA-TPO se mettront en branle ? » « Les ouvriers des deux organisations n’auraient-ils aucun compte à demander à la direction sectaire d’AMADA ? » « La rectification que nous faisons chez nous, elle doit aussi être faite chez eux » (AMADA, ndlr). (UR 25.2. p.2,3,6)
3.5. Donner la perspective d’« une aile pro-UC qui se renforce »
La direction de l’UC s’emploie à exciter des militants individuels d’AMADA-TPO contre la direction. Mais si on veut exciter quelqu’un à fond, il faut lui donner une perspective, il faut lui faire croire qu’il n’est pas seul, qu’il y en a beaucoup, peut-être même la majorité, qui sont mécontents de la politique d’AMADA. Ce n’est pas par naïveté, ni par manque de connaissance de la réalité à l’intérieur d’AMADA-TPO que la direction de l’UC parle « d’une aile pro-UC ».
Le but est de donner une perspective à ceux qui se laisseraient entraîner par les intrigues de la direction de l’UC, Voilà ce qui explique l’« analyse » suivante de la direction de l’UC : « La droite (AMADA-TPO, ndlr) prend peur et cède du terrain ; en même temps elle manœuvre… pour sauver ce qui peut encore être sauvé… dans AMADA le désir d’unité avec l’UCMLB prend corps à la base. » (UR 25. 2. p. 2) « Une aile gauche se dégage à AMADA… la droite, la majorité, combat en reculant. » (Directives du 17.2.)
4.1. Remplacer l’éducation marxiste-léniniste par l’endoctrinement fasciste
Lin Piao était un arriviste bourgeois, infiltré dans le Parti Communiste Chinois. Il pensait que le moment était arrivé pour lui de prendre le pouvoir et il a joué toutes ses cartes. Le Parti Communiste Chinois dit que derrière les paroles marxistes-léninistes de Lin Piao se cachait un programme fasciste et une méthode fasciste.
Le mouvement de rectification actuel dans l’UC n’a aucune base politique : les phénomènes de la vie du parti de l’UC ne sont pas analysés de façon matérialiste et dialectique, il n’y a pas d’éducation marxiste-léniniste sur base d’une telle analyse.
En fait, dans le « mouvement de rectification » actuel, les militants sont excités aveuglément pour qu’ils deviennent des fanatiques qui courent derrière un certain nombre de slogans.
Telle est la vérité qui apparaît lorsque l’on analyse la réalité actuelle dans UC. Pour les ouvriers et militants qui se sont laissé duper, il ne sera certainement pas agréable d’être confrontés à cette réalité. Plus longtemps on cherche à échapper à la reconnaissance de cette réalité, plus graves seront les conséquences. La direction de l’UCMLB excitera sans aucun doute les ouvriers et les militants à persévérer dans la voie entamée. Ils répéteront qu’AMADA-TPO « insulte les ouvriers » et « méprise les ouvriers ». (UR 25.2. p. 6)
Nous leur disons : nous n’insultons aucun ouvrier et nous ne méprisons aucun ouvrier ; les membres d’AMADA-TPO sont prêts à mener des discussions sérieuses avec chaque ouvrier de l’UC et AMADA-TPO est prêt à ce que tout ouvrier qui décide de quitter UC collabore à AMADA-TPO. Les seuls gens pour lesquels nous n’avons aucune pitié sont la poignée de responsables d’UC qui sont en train de créer consciemment une mentalité fasciste.
4.4.1 Exciter les militants par une série de slogans sans contenu
La direction de l’UC porte elle-même la responsabilité de la conception qui vit chez les ouvriers d’UC, conception selon laquelle toute politique sert uniquement à semer la division. Une telle position conduit à rejeter l’importance du contenu politique et à diriger toute l’attention vers une série de grands slogans.
Le CC écrit : « Pourquoi les communistes ne sont-ils pas unis pour se préparer à la guerre et à la révolution ? » (UR 25.2. p.6)
Une telle démagogie peut être naturellement appliquée à tous les principes politiques et idéologiques ; chaque analyse du contenu politique et idéologique de deux lignes diamétralement opposées est balayée par le cri « unité ». Les ouvriers et militants d’UC sont dressés dans le maniement de quelques slogans qui ont perdu tout contenu marxiste-léniniste et sont devenus des slogans fascistes.
« Vive l’unité ! », « A bas le scissionnisme ! ». « A bas le fractionnisme ! », « Vive la dictature du prolétariat ! ». Ces slogans pouvaient parfaitement sortir de la bouche de Lin Piao au moment où il faisait son coup d’état fasciste.
« Il faut faire l’unité, puis on s’occupera des superpuissances. » (UR 25.2. p.3) Une telle position est normale chez un ouvrier qui n’a pas étudié et ne connaît pas les deux lignes. Mais cette position est exploitée par des ennemis du parti qui connaissent très bien les deux lignes et dont le seul but est de s’infiltrer dans le parti pour le détruire.
« A bas le fractionnisme ! » Ce cri a été lancé dix fois lorsqu’un membre de l’UCMLB qui combat la ligne de l’UC, a voulu prendre la parole au meeting de l’UC. Mais par la suite, un sympathisant d’AMADA-TPO, a pris la parole, alors que notre organisation avait décidé qu’aucun membre ou sympathisant n’y prendrait part ; cet ouvrier a crié : « Suis-je un fractionniste ? » Et tout UC a répondu : « Non ! ». C’est de l’hystérie aveugle, que de crier d’abord : « A bas le fractionnisme ! » pour crier ensuite : « Vive le fractionnisme ! » « Vive la dictature du prolétariat ! »
Lin Piao voulait instaurer la dynastie des Lin’s, soutenue par les grands propriétaires fonciers, Il appelait cela la « dictature du prolétariat », Brejnev qualifiait son régime de terreur fasciste de « dictature du prolétariat ». Au meeting d’UC, on a vu entre autres des éléments du lumpenprolétariat et anarchistes crier « dictature du prolétariat », ce qui veut dire : il faut suivre la volonté du lumpen et des anarchistes.
4.1.2 Inciter les militants au suivisme aveugle
La direction de l’UC crée consciemment un climat d’hystérie et de suivisme aveugle dans lequel chacun jure « fidélité » au CC ; de la même façon, Lin Piao faisait jurer « fidélité jusqu’à la mort » à ses adeptes.
A pratiquement chaque réunion d’UC, on crie : « Vive le Comité Central ! » et « Pour le Comité Central, hip, hip, hip, hourra ! »
Il ne s’agit pas de la fidélité à une ligne marxiste-léniniste, mais d’une soumission aveugle, fasciste à quelques individus.
C’est rendu tout à fait clair par la position d’un ouvrier d ‘UC, publiée comme « exemple » par le CC : « Le CC d’UC est juste, c’est lui qui dirige la lutte… AMADA voit qu’il ne peut plus continuer. Il parle comme d’habitude : soulever la question des deux superpuissances. AMADA ne connait pas cette question, nous bien. » (UR 25.2.)
4.2 La tactique de l’excitation fasciste contre les individus
Les fascistes ont toujours utilisé la tactique d’éviter autant que possible toute discussion de fond et de concentrer des campagnes de haine contre la personne. C’est ainsi que les fascistes mènent une campagne de haine en règle contre Debunne [Georges Debunne, syndicaliste belge. Cadre de la CGSP puis de la FGTB. Décédé en septembre 2008, ndlr] qui représente pour eux le mouvement ouvrier.
4.2.1. Au sein de l’UCMLB, le CC de cette organisation a organisé une véritable campagne de haine contre le cadre régional de Bruxelles, car ce cadre remettait en question les conceptions politiques et l’idéologie du CC. A aucun moment, le CC de l’UCMLB n’a permis une discussion libre sur ses propres positions politiques et idéologiques. Chaque discussion qui menaçait de déboucher sur la remise en question de la politique du CC, a été impitoyablement réprimée.
Pour éliminer l’« opposition », toutes les fautes et méfaits ont été mis sur le compte du cadre régional. Aucune discussion n’a été admise sur la question : ces fautes et ces méfaits ne trouvent-ils pas leur origine dans la ligne du CC même ? Sans aucune discussion de fond, sans aucune analyse politique, tous les coups ont été dirigés contre un cadre régional ; cette campagne de haine fasciste a été dirigée par le CC − sous les mots d’ordre : « Opportuniste, tremble ! » et « Exprimez votre haine de l’opportunisme ! » Des ouvriers d’autres centres, ne sachant rien du cadre régional, ni des points de vue politiques qui s’affrontaient, ont été dressés aveuglément contre « les opportunistes ».
4.2.2. La direction de l’UC qui peut exercer une dictature fasciste dans sa propre organisation, veut « populariser » ses méthodes fascistes dans tout le mouvement marxiste-léniniste.
La direction de l’UC a lancé son accusation provocatrice contre la soi-disante fraction, afin de pouvoir conclure : « Le président (d’AMADA) est le principal obstacle à l’unité des marxistes-léninistes. » (Résolution du 19 février)
Dans le journal de la direction de l’UC du 25.2.1976 à la page 2 il est répété à 6 reprises en quelques paragraphes : « le CC d’AMADA, ayant à sa tête le Président ». A la même page, colonne 1, on laisse entendre que le « président d’AMADA » prend individuellement toutes les décisions importantes. Là se situe l’origine de l’arrogance d’un membre d’UC quand il a déclaré : « Votre résolution du CC d’AMADA du 22 février ? Elle ne provient pas du CC, tu l’as entièrement faite toi-même ».
4.2.3. Afin de comprendre la juste portée de cette campagne fasciste, on doit compléter ces faits des appels répétés à l’utilisation de la « violence révolutionnaire ».
« Les opportunistes d’aujourd’hui seront demain les bourreaux du prolétariat révolutionnaire. Le parti communiste qui tolère l’opportunisme dans ses rangs, prépare sa transformation en un parti révisionniste, un parti fasciste. Nous allons purifier notre organisation de la crapule bourgeoise. » (Bulletin Bruxelles 4 février.)
4.3. La propagande pour la violence fasciste
Un membre de l’UC, Simon, a écrit une chanson, inspirée du récit de la vie d’un mineur, une chanson d’un ton pessimiste et défaitiste. Ce fait de peu d’importance (comparé aux crimes de la direction de l’UC) donne lieu à un véritable plaidoyer en faveur de l’emploi de la violence fasciste. Citation d’UR 69, p.4 :
« Allons chercher Simon, il faut qu’il s’explique sur son absence et aussi sur sa chanson… On monte tous ensemble chez Simon et on le trouve chez lui.
On se pousse dans sa cuisine, on sort les drapeaux des cellules. Un ouvrier chômeur, sa femme, tous les autres camarades réclament la chanson. Ils veulent savoir ! Ils en ont le droit ! « Jacques intervient : « s’il ne veut pas la donner, c’est nous qui allons la prendre de force ! »… Simon dit : « Je ne m’attendais pas à vous voir arriver comme ça, mais ça ne m’étonnerait quand même pas de vous que vous ayez eu l’idée de la prendre par la force depuis le début. » Alors Sylvana a explosé : « On est venu pour te demander ta chanson, pas pour casser ta maison. Mais c’est toi-même qui nous as appris que les ouvriers doivent utiliser la violence ! Tu parles comme un traitre ! On vote pour prendre la chanson sans le consentement de Simon. A l’unanimité sauf un camarade… (Simon) s’est servi de la misère de la classe ouvrière pour faire une œuvre littéraire, mais il ne veut pas que la classe ouvrière exerce son contrôle sur lui. Alors la classe ouvrière en a assez d’être méprisée. Elle se rebelle. Elle utilise la force que lui donne son unanimité… »
De tels appels se trouvent dans les articles du comité central : « La gauche révolutionnaire prend le pouvoir ; c’est elle qui fait la loi ! » « La période pacifique’ est terminée. » « La lutte pour l’unité ne fera que se durcir. » (Unité Rouge 25. 2., P. 2 et 6). « Que tous les ouvriers conscients, volontaires pour cette lutte, apprennent à utiliser la ligne marxiste-léniniste de l’unité comme les milices rouges apprennent à utiliser le fusil, la veuille de la révolution. » (Directive pour la mobilisation générale.)
4.4. L’utilisation de méthodes fascistes et de la violence fasciste
4.4.1. Lundi, 23 février.
Une « assemblée générale » à l’imprimerie d’UC décide « par vote » de confisquer les clés de la maison d’un cadre d’AMADA. Au moment où une partie des membres d’UC hésite, on répond : « C’est un acte de violence révolutionnaire. Nous brisons la légalité bourgeoise. » Le secrétaire général de l’UC assiste à cette réunion et accepte tacitement tout cela. Ils prennent cette clé malgré l’opposition de la femme du cadre d’AMADA.
Ils téléphonent au cadre d’AMADA qui leur dit qu’ils n’entreront pas. Réponse : « Nous avons les clés, nous entrons. » Le cadre d’AMADA descend et pendant une heure on le retient de force pour l’empêcher de partir. A un moment donné, un membre d’UC ouvre la porte de la maison et on essaye de ramener le cadre d’AMADA à l’intérieur de la maison par la force. Par trois fois, il y a bousculades, batailles et coups lorsque le cadre d’AMADA veut se débarrasser de la vingtaine de personnes d’UC.
4.4.2. Vendredi 27 février.
Deux camarades d’UC sonnent à la porte du cadre d’AMADA, Derrière le coin attendent 40 personnes. Ce cadre jette la clé aux deux membres d’UC, sur quoi entrent immédiatement 40 personnes. « Où est-il ? » Le cadre dit qu’il est allé à une réunion et qu’il rentrera tard. « Ça ne fait rien, nous attendons jusqu’à ce qu’il rentre. »
Tout le monde s’installe. A un moment donné, un membre suppléant du CC décide que tout le monde doit se rendre dans la chambre qui donne sur la rue, de sorte que le cadre d’AMADA soit pris au dépourvu par les 40 hommes. Mais avant que cette idée ne soit exécutée, il y a quelqu’un qui dit : « Nous allons chercher où il est. » Un groupe part aussitôt. Après dix minutes ils reviennent et prétendent savoir où il est. Tout le monde quitte ma maison, sauf deux militants, qui doivent veiller à ce que le cadre de l’UC, ne téléphone pour avertir le cadre d’AMADA.
A 23.30h les 40 personnes pénètrent au local où le cadre d’AMADA doit assister à une réunion. Ils le rencontrent dans la rue, on l’appelle, on le pousse, on le tire. A ce moment survient la police. Ensuite le « bataillon » pénètre dans un café, où il va demander des « comptes » au cadre. Là aussi la bagarre éclate rapidement. Par après on se bouscule encore un peu dans la rue, et on distribue quelques coups.
4.4.3. Au meeting du 29 février, le CC d’UC a déclaré : « L’unité est la contradiction principale entre les trois organisations Marxistes-Léninistes.
Nous demandons que le plus grand nombre possible de camarades interviennent sur cette question, et ils donnent leur position et leur critique du scissionnisme. » Après, un membre de l’UC monte sur le podium et dit : « Camarades, je suis membre de l’UC et je veux défendre la ligne d’AMADA ». Immédiatement, 8 membres du service d’ordre sautent sur le podium et enlèvent le micro au membre d’UC ; il résiste et crie. Les 8 du service d’ordre le prennent par les bras et les jambes, le traitent par terre et le jettent dehors ; un membre suppléant du CC d’UC donne un coup de pied au membre d’UC lorsqu’il est entraîné dehors.
4.4.4. A la fin du meeting d’UC, une femme qui dit d’elle-même qu’elle a des cheveux blancs vient exciter les esprits avec un récit sentimental : « Je ne sais pas si je vais pouvoir le dire sans pleurer. » Elle fait allusion à la « manière chaude et fraternelle » avec laquelle le groupe d’UC a été accueilli à Anvers par les militants d’AMADA ; mais, trompés par leur direction, ces militants se sont jetés « comme fous, comme des sauvages » sur les 25 d ‘UC qui rentraient dans une réunion d’AMADA.
Après, elle explique combien elle aime les militants d’AMADA, et qu’elle n’a « qu’un seul désir : retourner à Anvers. » pour que les militants d’AMADA ne se laissent plus « influencer par des gens qui passent tout leur temps à écrire et qui n’osent pas regarder les autres dans les yeux, nom de Dieu !!! »
Pendant qu’elle crie cela, elle montre le cadre régional ; là-dessus environ 200 militants et sympathisants se lèvent. La fureur au visage, ils commencent à scander : « A bas le fractionnisme ! » Ils montrent le poing en menaçant et une centaine s’approche jusqu’à un mètre du cadre. Ceux qui sont le plus près crient : « Les traitres dehors ! » Un ex sympathisant d’UC vient auprès du cadre régional et dit : « Maintenant c’est assez. Sors ce n’est plus de la lutte idéologique, c’est le fascisme » Après quelques moments d’hésitation, le cadre veut quitter la salle. Elle va derrière dans la salle, chez l’ex-sympathisant, et ensemble ils se dirigent vers la porte. Un groupe de militants d’UC saute vers la porte et se met devant : « Tu ne partiras pas, tu resteras jusqu’au bout » Pendant que cela se passe, on dit au micro : « Madame X se sauve, déserte ouvertement, parce qu’elle a peur de la vérité… » A la porte il y a de l’hésitation et le cadre arrive à ouvrir la porte. Par après on se bouscule encore un peu dans la rue, et on distribue quelques coups.
4.4.5. Lundi le 1er mars, 14h55’
Deux membres de l’UC téléphonent au cadre du comité régional de Bruxelles.
Elle ne veut plus les laisser entrer dans la maison, Elle descend pour aller discuter avec eux dans un café. Elle demande au cadre d’AMADA de fermer la porte à clé derrière elle. Au moment où le cadre d’UC quitte sa maison, 4 gars d’UC y pénètrent. Ils déclarent venir chercher les documents du cadre d’UC ainsi que l’argent qui appartient à l’UC (Le cadre de l’UC n’a pas encore donné officiellement sa démission, l’organisation n’a encore décidé d’aucune sanction contre ce cadre, elle fait donc toujours partie du comité régional, l’organisation n’a encore exigé ni argent ni documents)
Le cadre d’UC refuse de les laisser entrer, mais ils entrent quand-même, Le cadre d’UC crie « Ils vont casser la porte ! » Le responsable de la « rectification », dirigeant de l’opération crie devant la porte : « Nous venons reprendre les papiers et l’argent. Ceci appartient à l’organisation. Nous y avons droit ! »
Après ça, il enfonce la porte, Le cadre d’AMADA-TPO saute vers la porte et crie : « Dehors, tu n’entre plus ici » On pousse et on donne des coups, mais deux membres de l’UC parviennent à entrer.
Le cadre d’AMADA-TPO s’en prend surtout au responsable, dans la conviction que les trois autres hésiteraient à entrer de force dans la maison.
Le cadre d’AMADA-TPO ne frappe pas les attaquants de toutes ses forces parce qu’il a l’illusion d’avoir à faire à des gens qui sont encore des communistes. Alors que le cadre d’AMADA donne un coup de pied dans le ventre du responsable de l’UC, il est pris par derrière par l’autre membre de l’UC et jeté par terre. Le premier membre de l’UC se jette sur ses épaules et l’autre sur ses jambes.
Au même instant deux autres membres de l’UC foncent vers la chambre donnant sur la rue, vers le bureau du cadre de l’UC. Un combat s’engage. Le cadre d’UC est jeté par terre. Un des deux membres de l’UC continue à se battre avec elle. Ce combat dure cinq minutes. En même temps le quatrième membre de l’UC va au bureau et se met à jeter tout ce qui se trouve dans un panier à linge. Le cadre s’écrie : « Tout ça, c’est des documents personnels, n’y touche pas. » le membre d’UC répond : « Tout ce qui est ou personnel sera rendu. » et continue à jeter papier, fardes et brochures dans le panier.
Depuis quelques mois, la direction de l’UC publie toute sorte de textes qui chantent les louanges de l’aventurisme. Ils donnent des marxistes-léninistes l’image d’une secte d’aventuristes qui entreprennent toutes sortes d’actions provocatrices et qui est coupée totalement des ouvriers et des travailleurs.
Le 23.11.75 270 manifestants, surtout des membres de l’UC, manifestaient contre une réunion fasciste. Avant la manifestation, deux simples policiers en tenue ont été tabassés sans aucune nécessité.
Après ça 2 à 300 militants, équipés de casques et de bâtons, ont défilé dans les rues désertes, pour après démolir un local du NEM-club.
Dans le numéro d’Unité rouge, cette brillante opération était donnée en exemple et on y appelait à démolir partout les locaux du NEM-club. Dans Unité Rouge, les appels provocateurs se suivent « Désormais, si l’on veut manifester, il faut se préparer systématiquement à l’affrontement ». (Unité Rouge 68, p.7)
De cette façon, on présente les marxistes-léninistes comme une secte qui cherche systématiquement l’affrontement avec la police, à tort et à travers.
Au lieu de se lier aux masses démocratiques et de les faire avancer pas à pas, jusqu’à ce qu’ils comprennent les tâches révolutionnaires, la ligne de l’UC écarte les démocrates du marxiste- léninisme.
Au meeting, pour la défense du camarade Merckx à Anvers, le 2 février, un groupe d’UC est venu en manifestation, et scandant des mots d’ordre cers la salle. Comme la salle n’était pas assez grande et qu’AMADA proposait d’aller discuter avec le groupe UC ailleurs ; et leur demandait de ne pas entrer en bloc dans la salle. Le groupe a continué à scander devant l’entrée. Le tapage a eu pour conséquence qu’un certain nombre de policiers et de gendarmes se sont rendus sur place. Des dizaines d’ouvriers et de démocrates sont rentrés chez eux quand ils ont vu la cohue et la police.
Des démocrates qui assistaient pour la première fois à un meeting ont pu assister à la « performance » de l’UC à Liège au meeting pour Merckx. L’attitude de L’UC a eu pour conséquence que tous les marxistes-léninistes sont des « imbéciles » à leurs yeux. Des démocrates qui étaient présents au meeting du 2 février d’UC ont dit : « Nous étions effrayés nous-mêmes et nous pensions nous-mêmes attraper des coups ». L’attitude provocatrice de la direction de l’UC fait perdre aux ML tout crédit aux yeux des démocrates. Ce faisant, la direction l’UC met aussi consciemment AMADA en discrédit, car son slogan « AMADA-UC Unité ! » a pour but de présenter les choses comme si UC et AMADA étaient les mêmes.
La direction de l’UC a vu deux pages introductrices d’une résolution d’AMADA, écrites à la main par un cadre d’UC. La direction a profité de ce fait pour monter une provocation contre AMADA-TPO.
La direction de l’UC voulait à tout prix saisir « l’occasion » pour aller jusqu’au bout de cette provocation. L’explication du cadre d’UC n’a même pas été écoutée et le point de vue du cadre d’AMADA n’a même pas été demandé.
Les provocateurs du CC de l’UCMLB ont dénoncé avec beaucoup de bruit que le cadre dirigeant d’AMADA¬TPO est un « fractionniste ».
En fonçant sur ce même thème, ils ont déclaré :
« La fraction … est la suite logique de la ligne d’AMADA » (Résolution du 19 février)
Et les menteurs sans scrupules ajoutaient encore quelques insinuations en déclarant que « la fraction avait déjà entrepris toute une série d’activités. La direction de l’UC parle de la nécessité « d’examiner de près tout le travail de désorganisation de la fraction. » (lettre du 19 février)
Une semaine après, ces insinuations vulgaires étaient déjà transformées dans la position suivante :
« C’est une fraction qui fait déjà du travail antiparti depuis 5 ans » (Discussions avec des membres d’UC)