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Prendre une voie de développement industriel qui nous soit propres

(En guise d’introduction)

Encouragée par notre grand dirigeant, le président Mao, l’exploitation pétrolière de Taking est un drapeau rouge sur le front industriel chinois. En 1964, le président Mao lança un appel à tout le pays : « Que l’industrie prenne exemple sur l’exploitation pétrolière de Taking ». Depuis la mise en application, en 1971, du 4e plan quinquennal pour le développement de l’économie nationale, on constate un nouvel et impétueux essor du mouvement de masse qui consiste à faire la révolution et à promouvoir la production à l’instar de Taking.

Quelle voie emprunter dans le développement de l’industrie ? Voilà un nouveau problème qui se pose au prolétariat après sa prise du pouvoir, Il existe toujours, sous ce rapport, une lutte sérieuse entre la ligne marxiste et la ligne opportuniste. Les marxistes maintiennent sans défaillance le point de vue de Lénine : Le socialisme vivant, créateur, est l’œuvre des masses populaires elles-mêmes. Mais tous les opportunistes s’inclinent devant la bourgeoisie et nient le grand rôle révolutionnaire que jouent les masses populaires.

Résumant l’expérience historique, positive et négative, de la dictature du prolétariat et de l’édification du socialisme tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, le président Mao a systématiquement formulé la théorie, la ligne, les principes et les mesures politiques marxistes-léninistes pour le développement de notre industrie. En 1958, il a avancé la ligne générale : Edifier le socialisme selon les principes ; déployer tous ses efforts ; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie, ainsi que toute une série de mesures politiques, appelée communément : « marcher avec les deux jambes », nous appelant à « compter sur nos propres forces », à « lutter durement », et à « briser le cadre des formules étrangères et prendre une voie de développement industriel qui nous soit propre ».

Guidée par ces brillants concepts du président Mao, la classe ouvrière chinoise a triomphé à maintes reprises de l’interférence et du sabotage de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, imprimant ainsi un développement rapide et continu à notre édification industrielle.

En 1960, lorsque notre économie nationale connut des difficultés temporaires, les impérialistes, les révisionnistes et les réactionnaires se livrèrent avec rage à des activités antichinoises. Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, et sa bande ordonnèrent la fermeture des entreprises industrielles établies au cours du grand bond en avant.

Mais, bravant l’arrogance des réactionnaires intérieurs et étrangers, et rejetant les vieilles conventions imposées par les sommités techniques bourgeoises, les héroïques ouvriers de Taking ont commencé la prospection du champ pétrolifère de Taking. Faisant preuve de l’esprit révolutionnaire dit « ne craindre ni les épreuves ni la mort », en moins de trois ans, ils ont mis sur pied, dans des étendues désertes, la première grande exploitation pétrolière de Chine.

Ainsi ont-ils démenti les absurdités répandues par la bourgeoisie occidentale selon lesquelles la Chine était un « pays pauvre en pétrole ». Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, les ouvriers de Taking, suivant de près les grandes dispositions stratégiques du président Mao, ont persisté à faire la révolution et à promouvoir la production, et défendu la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao en accomplissant de remarquables exploits.

L’exploitation et l’édification de l’entreprise pétrolière de Taking constituent une grande pratique révolutionnaire dans l’histoire de l’industrie chinoise. Elles se sont accomplies en conformité avec la ligne révolutionnaire du président Mao pour le développement industriel.

Par conséquent, loué par le peuple tout entier, Taking est devenu un exemple à suivre sur notre front industriel.

Taking est également un exemple en ce qui concerne l’étude du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung. Au cours de la mise en exploitation et de l’édification de Taking, les ouvriers ont toujours mis, en toute circonstance, la pensée-maotsétoung au poste de commandement, utilisé comme guide les essais philosophiques du président Mao, tels que De la contradiction et De la pratique.

S’en tenant fermement au matérialisme dialectique et au matérialisme historique, ils ont transformé consciemment leur conception du monde et résolu les problèmes surgis dans la lutte de classe, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique.

Redoublant d’efforts pour se mettre à l’école de l’Armée populaire de Libération, ils considèrent les directives touchant le travail politico-idéologique données à l’armée par le président Mao comme leur étant également destinées, placent au premier plan le travail politico-idéologique dans l’édification de leur entreprise.

Observant rigoureusement les principes suivants : intégration de la direction centralisée au mouvement de masse, combinaison d’un esprit révolutionnaire élevé avec une attitude strictement scientifique et introduction d’innovations techniques pour édifier le pays avec économie et diligence, ils ont répondu à tous les égards aux exigences de la ligne générale pour édifier le socialisme selon les principes : quantité, rapidité, qualité et économie.

Suivant fermement la voie indiquée par le président Mao dans sa « directive du 7 Mai », ils se consacrent principalement à l’industrie, s’efforcent en même temps d’acquérir une formation sur les plans militaire, politique et culturel et critiquent la bourgeoisie. En fonction des conditions spécifiques du champ pétrolifère, ils ont développé la production agricole et les occupations subsidiaires et édifié Taking en une région minière socialiste, de type nouveau, qui combine l’industrie et l’agriculture, la ville avec la campagne, favorise la production et apporte de nombreux avantages à la population.

Le mouvement de masse dit « Que l’industrie prenne exemple sur l’exploitation pétrolière de Taking » a donné et donnera une grande impulsion à notre industrie, de sorte qu’elle se développera vigoureusement en conformité avec la ligne révolutionnaire du président Mao.

Au champ pétrolifère de Taking

Une ambiance révolutionnaire de grande activité régnait partout quand nous arrivâmes au champ pétrolifère de Taking, drapeau rouge sur notre front industriel. Des trains chargés de pétrole roulaient, des moteurs vrombissaient au pied des derricks, des troupeaux paissaient entre les rangées de puits, des équipes de constructeurs travaillaient avec ardeur, des groupes de membres des familles des ouvriers apportaient des fertilisants aux champs, les hautes cheminées de la raffinerie vomissaient de la fumée… Vraiment un magnifique tableau d’un champ pétrolifère socialiste, de type nouveau !

Le premier puit d’un type nouveau

Partout au champ pétrolifère de Taking, chacun fait l’éloge des actes héroïques et de l’esprit révolutionnaire prolétarien du camarade Wang Kin-hsi, surnommé « homme de fer ». Bien qu’il soit mort de maladie, l’esprit dont il a fait preuve encourage toujours les hommes de Taking à aller de l’avant.

Nous avons visité le premier puits foré par l’équipe qu’il dirigeait au cours du premier printemps des années 60. L’emplacement n’est plus ce qu’il était il y a plus de dix ans, mais l’appentis dans lequel « l’homme de fer » avait dormi, le puits que ses camarades et lui avaient creusé pour fournir l’eau nécessaire au forage du puits de pétrole et la fosse creusée pour faciliter le déchargement de l’équipement lourd, sont encore là.

Les camarades de Taking nous ont parlé des actes émouvants accomplis par Wang Kin-hsi, quand il travaillait là.

C’était au printemps de 1960, au moment où la Chine connaissait des difficultés économiques temporaires dues à de graves calamités naturelles. Notre industrie pétrolière étant alors très arriérée, l’impérialisme et le révisionnisme moderne tentaient de nous créer des difficultés. Emportant avec lui les Œuvres choisies de Mao Tsétoung, le camarade Wang Kin-hsi, à la tête de l’équipe de forage n°1205, quitta Yumen, province du Kansou, à destination de Taking.

En regardant l’immense prairie où se trouve ce vaste champ pétrolifère, il ne put contenir son émotion et des larmes mouillèrent ses joues. Nourrissant une haine implacable pour l’impérialisme, le révisionnisme et toute la réaction, il se jura de faire honneur à notre grand dirigeant, le président Mao, et au peuple chinois, et prit cet engagement solennel : « Nous jetterons dans le Pacifique l’étiquette qualifiant d’arriérée notre industrie pétrolière ! »

A cette époque, Taking n’était qu’une immensité de glace et de neige. Les ouvriers se heurtèrent naturellement à d’innombrables difficultés pour mettre en exploitation le champ pétrolifère dans des conditions si pénibles. Sans parler du manque d’équipement, il n’y avait même pas un endroit assez chaud pour y dormir. Mais, plein de confiance, Wang Kin-hsi disait : « Nous ne reculerons pas devant les difficultés ! Nous irons de l’avant quand les conditions nécessaires existent et nous progresserons aussi en les créant quand elles font défaut ! »

Comme il n’y avait pas suffisamment de camions pour transporter les appareils de forage, il se mit à la tête de l’équipe pour porter et tirer les pièces jusqu’au chantier de forage. L’eau étant indispensable pour ce travail, ils creusèrent, à l’aide .de pelles et de pics, un puits dans la prairie ensevelie sous la neige.

Quand le forage atteignit une couche perméable et que l’eau du puits était épuisée, Wang Kin-hsi mobilisa les membres de son équipe pour aller puiser l’eau dans un étang gelé, à un demi-kilomètre de là, avec des cuvettes et des seaux. Wang Kin-hsi mangeait et dormait au chantier de forage et y travaillait plusieurs jours et nuits d’affilée.

En observant rigoureusement le principe de confiance en soi et de lutte ardue, il fora, à la tête de toute l’équipe, le premier puits de pétrole de l’exploitation pétrolière de Taking. Ainsi fut démentie l’absurdité des « sommités » bourgeoises occidentales, selon laquelle la Chine aurait été pauvre en pétrole. Ce fut également un coup foudroyant assené à l’impérialisme et au révisionnisme moderne.

« Il est vraiment un « homme de fer » ! » Voilà comment la population locale faisait l’éloge de Wang Kin-hsi et cette appellation ne tarda pas à se répandre sur tout le chantier.

Guidés par la ligne générale du Parti, les travailleurs de Taking étudièrent assidûment les ouvrages du président Mao tels que De la contradiction et De la pratique, firent rayonner l’esprit de « l’homme de fer », et en moins de trois ans, ils mirent sur pied une entreprise pétrolière de premier ordre, de niveau mondial, là où les « sommités » bourgeoises étrangères avaient jugé impossible la présence d’importants gisements de pétrole. Ils contribuèrent ainsi considérablement à notre autosuffisance en la matière.

En 1964, le président Mao lança l’appel : « Que l’industrie prenne exemple sur l’exploitation pétrolière de Taking ». Enormément encouragés, les héroïques travailleurs de Taking progressèrent suivant la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, à pas encore plus fermes et avec une plus grande combativité.

Mais la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes n’a jamais cessé à l’exploitation pétrolière de Taking. Durant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, une poignée d’irréductibles ennemis de classe tentèrent d’abattre ce drapeau rouge hissé par le président Mao en personne. Wang Kin-hsi se tint toujours en première ligne de la lutte.

Au cours du printemps de 1967, la lutte de classes était très aiguë et très complexe à Taking. Un manteau en peau de mouton sur le dos, Wang retourna au chantier du premier puits où, ouvrant son exemplaire des Citations du président Mao Tsétoung, il étudia les enseignements du président Mao relatifs à la lutte de classes. Il y puisa un courage et une force immenses.

Il dit : « Taking a été édifié selon les enseignements du président Mao ; quiconque attaque le drapeau rouge qu’est l’exploitation pétrolière de Taking sera écrasé ! » Il alla par tout Taking propager la ligne révolutionnaire du président Mao et, avec les masses révolutionnaires, déjoua les complots criminels des ennemis de classe, défendant ainsi victorieusement ce drapeau rouge.

La force de l’exemple est intarissable. Déployant l’esprit de « l’homme de fer », les héroïques travailleurs de Taking allèrent toujours vers de plus grandes victoires. Au cours de ces dix dernières années et plus, ne craignant ni les épreuves ni la mort, ils ont triomphé de la nature, développé et agrandi sans cesse l’entreprise. L’étendue actuelle de celle-ci est de 2,5 fois celle de 1965, année précédant la Grande Révolution culturelle ; la production le pétrole brut ainsi que la capacité du raffinage ont doublé, et les normes fixées dans le 3e plan quinquennal ont été accomplies deux ans avant terme.

L’équipe de forage n° 1205

Arrivés au campement de l’équipe de forage n° 1205, nous ne voyions que quelques baraques en planches démontables qui, pareilles à autant de wagons de chemin de fer, formaient une cour en forme de U. Sur des panneaux, face à la cour, on lisait les enseignements du président Mao : « Compter sur ses propres forces », « Lutter durement ».

Des tableaux noirs placés des deux côtés de la route portaient des articles rédigés par des travailleurs et qui parlaient des enseignements qu’ils avaient tirés de l’étude de la pensée-maotsétoung ou affirmaient leur résolution de se mettre à l’école de Wang Kin-hsi. Les hauts derricks se dressaient non loin de la cour et les machines de forage vrombissaient sans arrêt.

Au cours de la dernière décennie, l’équipe s’est déplacée à plusieurs reprises dans le champ pétrolifère de Taking avec le derrick et autre équipement et les habitations transportables. La profondeur totale de son forage a dépassé 390 000 mètres, soit six fois environ le forage global accompli par l’ancienne Chine. Stimulée par la Grande Révolution culturelle prolétarienne, l’équipe a créé en 1966 le record mondial du forage annuel de 100.000 mètres.

L’équipe va toujours de l’avant. Après avoir établi le record mondial, ses membres ont de nouveau étudié consciencieusement l’enseignement du président Mao : « Que les camarades restent modestes, prudents, qu’ils ne soient ni présomptueux ni irréfléchis dans leur style de travail, et qu’ils persévèrent dans leur style de vie simple et de lutte ardue. » Cet enseignement les a guidés dans leur avance victorieuse.

« Les réalisations illustrent seulement le passé, mais pas le présent et encore moins l’avenir, disent-ils. Nous suivrons l’enseignement du président Mao recommandant de faire des efforts continus et d’aller toujours de l’avant. » Malgré le froid rigoureux, en janvier 1971, ils ont successivement créé des records en forant 570 mètres par équipe, 1.030 mètres par jour et 8 700 mètres par mois, pulvérisant ainsi les records de forage en hiver.

L’équipe est infiniment fidèle à notre patrie socialiste. Tout dévoués à la révolution, ses membres ne fléchissent pas, quelles que soient les difficultés à affronter, et ne se laissent pas griser par leurs succès. Ils ont résisté à l’épreuve de conditions extrêmement dures et ont poursuivi leur tâche même lorsque leur vie était en danger.

Un jour de septembre 1970, lorsqu’ils descendaient le tubage dans un puits foré, le frein s’enraya brusquement. La machine de forage d’un poids de plus de dix tonnes, n’étant plus contrôlée, tomba du derrick d’une dizaine de mètres de haut, à la vitesse de sept ou huit mètres à la seconde. Un grave accident pouvait se produire en deux secondes.

Le foreur Kao Kin-ying, qui se trouvait alors sous la machine, n’avait qu’à s’écarter de quelques pas pour échapper au danger. Cependant, il fit un pas en avant et, avec précision, plaça à la tête du puits une cale qui servait à bloquer le tubage. La cale arrêta la machine à forer sur le derrick à deux mètres au-dessus de sa tête. Il protégea ainsi les biens de l’Etat et la vie de ses compagnons d’armes.

Le jeune ouvrier Kao Kin-ying s’est constamment joint aux ouvriers vétérans pour étudier assidûment les œuvres du président Mao. Il dit souvent : « Le président Mao nous enseigne que ‘mourir pour lui [le peuple], c’est donner à notre mort toute sa signification’. Pour la révolution, nous, ouvriers de l’industrie pétrolière, ne reculerons jamais d’un seul pas devant la mort ! » Par son action concrète, il a composé un chant de combat à la gloire des travailleurs du pétrole qui ne craignent ni les épreuves ni la mort.

La raffinerie de pétrole de Taking

La Raffinerie de pétrole de Taking est une grande entreprise moderne construite au début des années 60, par nos propres forces, et achevée et mise en service en un an et demi. Depuis son entrée dans les années 70, cette usine a connu de nouveaux· changements.

Les ouvriers nous ont raconté ce qui suit :

L’équipement de l’atelier n° 2 de distillation atmosphérique sous vide était d’un niveau avancé dans les années 60. Cet atelier a dépassé chaque année le quota de production et créé quantité de richesses pour l’Etat. Avec l’arrivée des années 70, les travailleurs de Taking ont poussé plus avant le mouvement de masse pour l’étude des brillants essais philosophiques du président Mao, faisant ainsi progresser sans cesse la révolution et la production.

Dans ces circonstances, les ouvriers dudit atelier ont posé une question : « Notre raffinerie de pétrole moderne ne pourrait-elle pas apporter une contribution plus grande encore à l’Etat ? » Il s’en est ensuivi des discussions animées. Après avoir étudié De la pratique et De la contradiction du président Mao et procédé à des enquêtes et recherches approfondies, ils ont avancé audacieusement la proposition révolutionnaire de rénover l’équipement de distillation atmosphérique sous vide.

D’aucuns estimaient que l’équipement en question était d’un « modèle fixé » et qu’on mettait en œuvre sa « capacité maximum ». Les ouvriers ont déclaré de leur côté : « Dans les domaines de la lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique, l’humanité ne cessera jamais de progresser et la nature de se développer, jamais elles ne s’arrêteront à un certain niveau. »

L’allégation selon laquelle « l’équipement est d’un modèle fixé et donne sa capacité maximum » est contraire à cet enseignement du président Mao de même qu’à la dialectique matérialiste. Elle part d’un point de vue métaphysique propre à la bourgeoisie. L’ouvrier chevronné Wang Teh-jouen a dit : « Avoir ou non l’audace de transformer l’équipement avancé est une question importante qui revient à savoir si on ose ou non « prendre une voie de développement industriel qui nous soit propre ». Ne pas oser faire la révolution signifie se mettre à la remorque des autres ! »

Le comité révolutionnaire de la raffinerie a soutenu cette proposition. Un groupe chargé des plans, ayant pour chef Wang Teh-jouen et comprenant des cadres, techniciens et ouvriers, a été formé à cet effet. En mobilisant les masses pour qu’elles apportent leur concours et en menant des enquêtes et recherches plus approfondies, le groupe a fini par perfectionner l’équipement avancé de distillation atmosphérique sous vide, au terme de plus de 40 jours de travaux effectués selon le projet méticuleusement élaboré par lui en trois mois.

Et sa capacité a augmenté de 73 %. Ce succès a stimulé énergiquement le développement de la production de toute la raffinerie. Par exemple, les ateliers de déparaffinage, de redistillation et de réarrangement au platine ont vu leur production doubler.

Dans cette raffinerie moderne, nous avons vu encore nombre de petites fabriques fonctionnant avec des moyens du bord. Citons parmi elles une petite usine d’engrais chimiques mise sur pied par des ex-ménagères.

Après avoir été utilisé par un atelier de la raffinerie, le catalyseur était toujours considéré comme un fardeau. Les ouvriers devaient aller le déverser dans une mare à une grande distance de l’usine, pour éviter que le chlore dégagé n’empoisonnât les hommes et les animaux. Et maintenant, celui-ci est devenu un « trésor ».

L’utilisant comme matière première, les ex-ménagères ont produit pour l’Etat, ces dernières années, une grande quantité l’engrais à haute teneur de phosphate. Comptant sur leurs propres forces, elles ont mis sur pied nombre de fabriques de l’industrie légère ou chimique − une fabrique de bougies, une fabrique de régénération de l’huile usées, une savonnerie, une fabrique d’ampoules électriques et une fabrique de produits pharmaceutiques. En utilisant les gaz perdus, les liquides usés et les scories de la raffinerie, elles ont créé chaque année une grande quantité de richesses pour l’Etat.

La genèse du « bourg des pionniers »

Le champ pétrolifère de Taking possède à la fois des caractéristiques de ville et de campagne. Tout en s’adonnant principalement à l’industrie, les ouvriers participent également à l’agriculture et aux occupations subsidiaires. Et les membres de leurs familles, bien que se consacrant principalement à l’agriculture et aux occupations subsidiaires, font fonctionner certaines petites usines. Taking ressemble à la fois à un village urbain et à une ville rurale.

Ces dix dernières années, les hommes de Taking ont bâti, dans la prairie, des dizaines de quartiers d’habitation qui, dans l’intérêt de la production et de la vie des habitants, combinent l’industrie avec l’agriculture et rassemblent les caractéristiques de la ville et de la campagne. Ces quartiers sont nommés bourgs industriels-agricoles. L’un d’entre eux est le « bourg des pionniers ».

Ce dernier comprend une bourgade centrale et plusieurs petites agglomérations proches qui l’entourent. Autour de la bourgade et de ces agglomérations s’étendent des champs soigneusement cultivés. Dans la bourgade centrale on trouve des magasins, écoles, magasins de céréales, bureau de poste, clinique, jardins d’enfants, établissement de bain, salons de coiffure, services de réparation de postes de radio, de bicyclettes et d’autres articles, minoterie, huilerie, ateliers de préparation du fromage et de la sauce de soja, vinaigrerie, station de tracteurs et station météorologique.

Les nouveaux venus au « bourg des pionniers » ne peuvent imaginer que dix ans auparavant ce n’était là qu’une contrée déserte où les loups faisaient de temps à autre leur apparition. En 1960, quand les ouvriers et les membres de leurs familles y arrivèrent, venant de toutes les parties du pays, cette terre jusque-là inculte était ensevelie sous la neige. Ayant étudié l’enseignement du président Mao : « Les Chinois trembleront-ils devant des difficultés, alors que la mort même ne leur fait pas peur ? » ils ont lutté nuit et jour, en dépit d’une température de plusieurs dizaines de degrés au-dessous de zéro, déterminés à exploiter le champ pétrolifère et à briser le blocus de l’ennemi.

Les femmes des ouvriers ont déclaré : « Quels que soient le travail et les difficultés qui nous attendent, nous n’avons pas peur. Les ouvriers de l’industrie pétrolière sont des combattants intrépides, et leurs femmes le sont aussi ! »

Siué Kouei-fang, une femme proche de la cinquantaine, et quatre autres ont pris la résolution de défricher la terre. Les paquetages sur le dos et les pelles sur l’épaule, elles sont allées s’installer sous une tente dans la prairie. Levées chaque jour avant l’aube, elles labouraient la terre, pelletée par pelletée, malgré le froid et les vents de sable, allumant ainsi le premier flambeau de la révolution pour les femmes des ouvriers.

Celles-ci se sont organisées et, avec le concours des ouvriers, ont défriché de vastes étendues de terre. Faute de logements, elles ont construit elles-mêmes des maisons de pisé et érigé l’un après l’autre les bourgs industriels-agricoles où vivent les ouvriers de l’industrie pétrolière.

C’est ainsi qu’a été établi le « bourg des pionniers ». Là, la superficie des constructions est de près de 30 000 mètres carrés, ce qui a permis non seulement de résoudre la question du logement, mais aussi d’ouvrir trois écoles et une clinique de 50 lits, d’établir une station de tracteurs et des centres de service pour les habitants.

Le 7 mai 1966, le président Mao a donné la directive suivante : « Les ouvriers se consacreront principalement à la production industrielle, tout en s’instruisant dans les domaines militaire, politique et culturel. Ils doivent également participer au mouvement d’éducation socialiste et critiquer la bourgeoisie. Là où les conditions le permettent, ils travailleront aussi à la production agricole et aux productions subsidiaires, à l’exemple des ouvriers de l’exploitation pétrolière de Taking. »

Lorsque cette directive est parvenue à chaque bourg de Taking, les habitants du « bourg des pionniers » ont été, comme les autres, considérablement encouragés et leur détermination de suivre la voie indiquée par le président Mao dans sa directive du 7 Mai en a été raffermie.

Combattant de concert avec les autres ouvriers et leurs femmes, ils ont stigmatisé à fond l’absurdité répandue par Liou Chao-chi qui disait que les ouvriers de Taking, en se livrant à la production agricole et aux occupations subsidiaires, allaient à l’encontre de la « division sociale du travail » ; ils ont brisé son complot d’amener dans la voie capitaliste le travail productif collectif des anciennes ménagères.

Persistant dans une juste orientation politique et faisant rayonner l’esprit révolutionnaire de lutter durement, ils ont transformé leur quartier d’habitation en une solide position du socialisme. Outre leur contribution au développement de l’industrie pétrolière, ils ont défriché 534 hectares de terre et élevé collectivement un nombreux bétail.

A l’époque, Siué Kouei-fang et quatre autres femmes avaient commencé l’entreprise avec cinq pelles. Maintenant, les habitants du « bourg des pionniers » possèdent dix tracteurs, deux moissonneuses-batteuses, un camion et autres machines et outils agricoles. Ils persistent tous les jours dans l’étude de la pensée-maotsétoung, s’instruisent sur les plans culturel et militaire et participent aussi à la critique révolutionnaire de masse. Partout dans ce bourg règne une atmosphère révolutionnaire dynamique.

Les anciennes ménagères du « bourg des pionniers » sont toujours fidèles à leur esprit de lutte ardue. Décidées à arracher une bonne moisson, en 1970, elles se levaient de bonne heure pour ramasser du fumier. Les véhicules faisant défaut, les habitants du bourg, hommes et femmes, vieux et jeunes, ont tous été mobilisés et ont transporté le fumier à l’aide de paniers, de palanches, ou au moyen de charrettes.

En quelques jours, un millier de tonnes a été apporté aux champs. Il en a résulté une récolte abondante: le rendement unitaire des céréales a doublé par rapport à l’année précédente et la production de légumes a aussi presque doublé. Siué Kouei-fang a déclaré : « La révolution, on doit la faire toute sa vie, et non momentanément. Nous devons travailler dur de génération en génération et suivre toujours la ligne révolutionnaire du président Mao. »

La force motrice des exploits héroïques

Sur l’emplacement de Taking qui n’était à l’origine qu’une vaste étendue déserte se dressent aujourd’hui d’innombrables derricks et puits en activité. Taking est devenu une grande et moderne exploitation pétrolière de premier ordre en Chine.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, cette entreprise a réalisé un nouveau bond en avant. En 1970, avec une progression de 1,5 fois sur 1955 pour le pétrole brut, elle a accompli deux ans avant terme la- norme fixée par le 3e plan quinquennal. Et en 1971 la production de pétrole brut a augmenté de 20 % par rapport à l’année précédente. Sa capacité de raffinage initiale a été doublée, et l’utilisation intégrale dans l’industrie pétrochimique s’est développée progressivement, à partir de zéro.

Ce succès est dû à l’étude et à l’application du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung par les ouvriers de Taking.

Prendre le taureau par les cornes

En 1960, notre pays, qui subissait de graves calamités naturelles, eut à faire face à une frénétique campagne antichinoise de l’impérialisme et du révisionnisme moderne à laquelle s’ajoutèrent les interférences et sabotages de Liou Chao-chi et consorts. C’est alors que notre gouvernement décida de mettre en exploitation le champ pétrolifère de Taking.

Le brusque afflux de milliers et de milliers d’ouvriers dans cette prairie déserte compliqua singulièrement les conditions de vie, et la pénurie d’équipements, de matériaux et de moyens de transport n’était pas faite pour arranger les choses. Fallait-il aborder ces difficultés sans esprit de recul ou battre en retraite ? Sur quoi devait-on s’appuyer pour édifier une grande exploitation pétrolière moderne ?

Liou Chao-chi et sa bande firent tout ce qu’ils purent pour empêcher les masses d’étudier les œuvres du président Mao, ce qui n’empêcha pas que la première décision prise par le comité du Parti du champ pétrolifère fut d’appeler tous les ouvriers et employés à étudier De la pratique et De la contradiction, œuvres du président Mao, et à utiliser les points de vue du matérialisme dialectique pour analyser et résoudre les contradictions apparues au cours de l’édification du champ pétrolifère.

Au pied des hauts derricks comme à l’intérieur des tentes secouées par le vent, sur le sol recouvert de glace et de neige comme dans les excavations, les ouvriers, cadres et techniciens de Taking, par groupe de trois ou quatre, étudiaient consciencieusement les œuvres du président Mao. Les discussions étaient chaudes et le mouvement d’étude prit rapidement son essor.

Eduqués par la pensée-maotsétoung et animés par de nobles sentiments révolutionnaires, Wang Kin-hsi, « l’homme de fer » qui ne craint ni les épreuves ni la mort, et beaucoup d’autres héros de sa trempe se lancèrent dans la bataille pour mettre sur pied l’exploitation pétrolière.

Une nuit, assis en rond autour d’un feu de camp, Ma Teh-jen, chef de l’équipe de forage n° 1202 et d’autres foreurs étudiaient ensemble De la contradiction. En faisant ressortir tous les termes, Ma Teh-jen donna lecture de ce passage : « Dans un processus de développement complexe d’une chose ou d’un phénomène, il existe toute une série de contradictions ; l’une d’elles est nécessairement la contradiction principale, dont l’existence et le développement déterminent l’existence et le développement des autres contradictions ou agissent sur eux. »

Conformément à cet enseignement du président Mao, ils analysèrent les contradictions auxquelles ils avaient à faire face. Ma Teh-jen dit : « Certes, le logement, la nourriture et la pénurie d’équipements, de matériaux et de moyens de transport constituent autant de contradictions, mais de toutes les contradictions, la principale, c’est que notre production pétrolière est loin de pouvoir couvrir les besoins de l’Etat. »

Cherchant à faire de la Chine un débouché permanent pour son pétrole, l’impérialisme envoya à maintes reprises, avant la Libération, des géologues « spécialistes » en Chine pour procéder à des « études ». Ceux-ci affirmèrent de façon arbitraire que « dans la plupart des régions de la Chine les types et l’âge des roches excluent l’existence de gisements pétroliers » ; de là ils tirèrent une conclusion absurde : « La Chine est pauvre en pétrole ».

Le révisionnisme moderne tint le même propos et chercha à nous créer des difficultés avec le pétrole. Indigné, Ma Teh-jen les flétrit et s’inscrivit en faux contre leurs affirmations. Il dit : « Venant à bout de toutes sortes de difficultés, les foreurs chinois ont réussi à découvrir ici un immense champ pétrolifère. »

Le visage coloré par les lueurs du feu de camp, il poursuivit avec enthousiasme : « Camarades, il y a là du pétrole sous nos pieds, si nous ne prenons pas le taureau par les cornes et ne résolvons pas la principale contradiction, nous devrons continuer à subir les vexations de l’impérialisme et du révisionnisme moderne. »

L’étude et les discussions raffermirent la volonté des foreurs de mettre sur pied une grande exploitation pétrolière en dépit de toutes les difficultés.

Ayant appris que malgré l’insuffisance en moyens de levage et de transport, « l’homme de fer », à la tête de l’équipe de forage n° 1205, était parvenu à installer les machines à la force des bras, Ma Teh-jen et les membres de son équipe ne tardèrent pas à faire de même, et un puits fut bientôt foré. Leurs épaules et leurs mains étaient meurtries mais ils disaient avec optimisme : « Pour débarrasser notre industrie pétrolière de son étiquette « arriérée », même les épreuves sont pour nous une source de joie. »

Des puits furent forés l’un après l’autre. A la tête des ouvriers, Siué Kouo-pan, chef de l’équipe d’extraction, se mit à l’œuvre. Mais où pouvaient-ils stocker le pétrole extrait, puisqu’il n’y avait pas de réservoirs ? Alors ils creusèrent sur place de grandes fosses où se déversa le naphte, noir et épais. Lorsque les wagons-citernes arrivèrent, le problème du chargement se posa, car les pompes étaient impuissantes à soutirer des fosses le pétrole brut qui s’était solidifié. Mettant en commun leur sagesse, Siué Kouo-pan et les membres de son équipe mirent au point un appareil de réchauffage par la vapeur.

Constatant que le pétrole près des bords du bac s’était liquéfié alors qu’au centre il restait aussi solide qu’une « forteresse », Siué Kouo-pan sauta dans la fosse avec l’appareil de réchauffage pour attaquer la « forteresse »… Et bientôt, les pompes vrombissantes purent refouler le pétrole dans les wagons-citernes, et au bout de quatre jours et quatre nuits de travail acharné, le premier train chargé de pétrole brut partit de Taking.

Un jour, le feu se déclara dans un réservoir de stockage contenant plusieurs milliers de tonnes de pétrole. Le chef de l’équipe d’entretien Hsi Houa-ting se souvint des brillantes images de Tchang Se-teh et de Norman Béthune, ces grands combattants communistes. Bravant le danger, il grimpa au sommet du réservoir, quitta sa veste ouatée, la mit sur l’orifice de ventilation et s’assit dessus. Ainsi le feu fut-il maîtrisé, et un grave accident évité.

Grâce à leur ferme volonté et à un esprit de travail acharné, ces ouvriers armés de la pensée-maotsétoung vinrent à bout de toutes sortes de difficultés et mirent en exploitation le champ pétrolifère.

Prendre d’assaut la forteresse de la science et de la technique

L’étude des œuvres du président Mao permit aux ouvriers et aux techniciens de combiner un esprit révolutionnaire élevé avec une attitude rigoureusement scientifique, de découvrir les secrets du sous-sol des champs pétrolifères, et de résoudre efficacement un grand nombre d’importants problèmes scientifiques et techniques dans l’exploitation des gisements.

Connaître les couches de pétrole telles qu’elles sont, et assimiler les lois régissant leurs métamorphoses sont autant de conditions préalables pour une exploitation fructueuse. Les couches de pétrole étant profondément cachées dans le sous-sol et susceptibles de changements imprévisibles, certains savants bourgeois ont jugé qu’il était impossible d’en avoir une connaissance précise. Un géologue a présenté « neuf difficultés majeures » et affirmé à regret qu’il était inutile de vouloir l’impossible.

Ayant foi en cette assertion, certains géologues bourgeois ont considéré les couches de pétrole, qui peuvent avoir les structures les plus variées, comme des entités égales. Se fondant sur le peu de données et de renseignements tirés de la prospection, ils ont recouru à des calculs moyens faits en fonction des couches présumées épaisses, pour élaborer des plans d’exploitation. La structure des couches de pétrole n’étant pas connue, il en résultait que dès le début, l’exploitation subissait des revers.

Fidèles aux enseignements du président Mao, les ouvriers et techniciens de Taking sont déterminés à « briser le cadre des formules étrangères et prendre une voie de développement industriel qui leur soit propre ». Le comité du Parti du champ pétrolifère encouragea les masses à déclencher un mouvement pour découvrir le secret des couches pétrolifères du sous-sol.

Les hommes de Taking avaient la ferme conviction que les couches de pétrole, quelle que pût être leur complexité, devaient être gouvernées par des lois objectives, et qu’elles pourraient être connues, si on les étudiait assidûment. Procédant à l’étude du champ pétrolifère par couches minces en vue d’obtenir le plus possible de renseignements et de données, ils se livrèrent à une analyse minutieuse.

Pour disposer de données plus nombreuses de première main, les techniciens quittèrent leurs bureaux de recherche pour aller vivre et combattre aux côtés des foreurs, en dépit de la chaleur caniculaire et de la rigueur du froid hivernal. Chaque fois qu’on effectuait un sondage, ils recueillaient dans le sous-sol 20 sortes de renseignements et 72 données chiffrées.

Un jour, une escouade appartenant à l’équipe de forage n° 3249 s’employait à extraire une carotte de 6 mètres de long, lorsqu’un morceau d’un pouce de long tomba accidentellement au fond du puits. Dévoré d’inquiétude, le chef d’escouade Fang Yong-houa dit : « La perte d’un pouce de carotte rend notre jugement sur les couches géologiques moins scientifique et apporte une difficulté de plus dans notre travail. »

Alors les ouvriers résolurent de la récupérer. Le chef de l’équipe s’efforça en vain de les faire rentrer pour le repos, et l’instructeur politique dut se résoudre à voir refroidir le repas qu’il leur avait apporté. Ils n’avaient qu’une seule idée ; récupérer la carotte perdue. Ce ne fut qu’au bout de 20 heures de lutte qu’ils réussirent leur tentative grâce à un trépan spécial.

C’est avec une détermination aussi ferme que les homes de Taking recueillirent des carottes avec un rendement de 95%, voire de 100% pour un grand nombre de sondages. Ils réussirent à extraire des carottes totalisant une longueur de plusieurs kilomètres, enregistrèrent plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de courbes concernant les différentes couches géologiques, et obtinrent du sous-sol des centaines de milliers de données.

Ils analysèrent non seulement les couches de pétrole peu importantes pour connaître les lois régissant leur changement, mais aussi les relations entre elles. Ils firent l’analyse des carottes à plusieurs centaines de milliers de reprises, entreprirent en laboratoire plusieurs millions d’analyses et comparèrent les couches géologiques des dizaines de millions de fois. Tout cela leur a permis d’assimiler mieux encore les lois régissant les métamorphoses des couches pétrolières.

Après un travail considérable de recherches scientifiques, les ouvriers de Taking eurent acquis une connaissance parfaite des couches de pétrole en ce qui concerne leur profondeur, les pressions qu’elles supportent ainsi que leur perméabilité, exactement comme s’ils avaient parcouru le sous-sol.

Un drapeau rouge

Taking a produit du pétrole, accumulé de l’expérience et formé beaucoup de cadres, apportant ainsi une remarquable contribution à l’édification du socialisme en Chine. En 1964, le président Mao a lancé cet appel : « Que l’industrie prenne exemple sur l’exploitation pétrolière de Taking », et celle-ci est devenue un exemple pour toute la nation.

Comment les hommes de Taking considéraient-ils leurs victoires, les honneurs et les éloges qui leur étaient faits ? « L’homme de fer » Wang Kin-hsi, représentant minent de la classe ouvrière de Taking, a dit : « Nous devons attribuer nos succès au Parti, au président Mao et au peuple de tout le pays. Je ne dois utiliser mon carnet que pour y consigner mes insuffisances.»

Eclairés par cet enseignement du président Mao : « Un se divise en deux », les hommes de Taking s’appliquèrent à découvrir leurs lacunes devant les succès, et à être encore plus modestes devant les honneurs. La direction du champ pétrolifère encouragea les larges masses à découvrir ce qui laissait encore à désirer. Un ouvrier s’affaire à souder une conduite ; un coup de vent projette quelques menus grains de sable à l’endroit de la soudure.

Sachant que cela peut affecter la qualité de son travail et entraîner ultérieurement des suintements et des fuites de gaz, il coupe la conduite à l’endroit soudé pour éliminer les grains de sable, puis rejoint les deux tronçons. Voilà qui montre à quel point les ouvriers sont exigeants envers eux-mêmes dans leur désir de toujours mieux faire leur travail.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, les hommes de Taking soulevèrent un essor du mouvement de masse pour l’étude des œuvres du président Mao. Avec la pensée-maotsétoung comme arme, ils stigmatisèrent la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi et déjouèrent les sabotages de l’ennemi de classe qui recouraient à des actions de « gauche » en apparence mais de droite en réalité, défendant avec des succès remarquables la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao. Aujourd’hui Taking porte encore plus haut levé le drapeau rouge.

Appliquant fermement la directive du président Mao : « Faire la révolution et promouvoir la production », les membres de l’équipe de forage n° 1205, dirigée autrefois par « l’homme de fer » Wang Kin-hsi, sont résolus à forer 100.000 mètres par an. Ce n’est pas là chose facile, quand on pense que dans l’ancienne Chine, on a foré en tout et pour tout quelque 70.000 mètres en 42 ans.

Les foreurs de l’équipe n° 1205 s’affairent par une température de plus de 30° au-dessous de zéro. Ne craignant ni les épreuves ni la fatigue, ils travaillent d’arrache-pied. Le forage ne va pas comme ils le voudraient, le trépan se détériore fréquemment et ils en perdent l’appétit et le sommeil. Assis en rond, ils se mettent à étudier De la pratique et discutent avec animation.

Après avoir étudié une citation du président Mao, un vieil ouvrier nommé Wang Tsouo-fou fit remarquer : « Nous n’avons pas bien assimilé les lois de la géologie et n’avons pas utilisé des méthodes différentes pour faire face à des conditions géologiques différentes. Tout ce que nous avons fait, c’est de redoubler d’efforts pour forer rapidement et énergiquement. C’est pourquoi lorsque nous tombons sur les couches dures, le trépan s’abîme. »

Dans le but de connaître la distribution et la position exacte des différentes strates géologiques dans cette région, ils restent jour et nuit devant le bac contenant la boue remontée du fond du puits, pour y trouver des fragments de roche à envoyer pour analyse au laboratoire. Se fondant sur leur expérience pratique, ils sont parvenus à dégager une série de méthodes pour un forage souple et rapide, ce qui permet non seulement de protéger les trépans mais encore d’accélérer le forage.

Constatant que le trépan répondait mal aux besoins, ils s’appliquent tous à le perfectionner. Certains camarades qui ne savaient pas dessiner ont fabriqué en un mois plus de 40 modèles de trépan en modelant de l’argile, en taillant des navets ou un morceau de bois. A l’issue d’analyses générales et d’expériences répétées, ils ont mis au point cinq nouveaux types de trépan convenant à un forage rapide. Finalement ils ont établi un record en forant 100.100 mètres par an.

Les ouvriers de l’atelier de coking à retardement de la raffinerie de Taking manœuvrent avec souplesse l’arbre de forage sur la plate-forme d’une haute tour de Taking. Le trépan brise en mille morceaux le bloc colossal de coke, lesquels ensuite sont convoyés du fond de la tour vers l’entrepôt. Les ouvriers de Taking utilisent des micro-coupeuses à coke d’un niveau avancé de leur fabrication, pour un travail à haute vitesse.

Copiées sur certains modèles étrangers, les coupeuses qu’ils ont utilisées autrefois étaient lourdes, encombrantes et de faible rendement. Pour extraire une fournée de coke, ils devaient utiliser successivement trois sortes de coupeuses. Et chaque changement entraînait un travail fatigant et difficile, sans parler du temps gaspillé. Cet état de choses les préoccupait beaucoup. Inspirés par cet enseignement du président Mao : Nous ne pouvons emprunter les sentiers battus du développement technique, suivis par les autres pays, ils proposèrent de rénover les coupeuses.

Un groupe d’expérimentation de triple union composé d’ouvriers, de techniciens et de cadres fut aussitôt formé. Après plusieurs essais, ils mirent finalement au point la coupeuse en question qui, se substituant aux trois anciennes, pèses dix fois moins qu’une seule des anciennes coupeuses et met quatre fois moins de temps pour venir à bout d’une fournée de coke.

Depuis le début de la Grande Révolution culturelle, l’exploitation pétrolière de Taking a introduit plus de 1.200 innovations techniques dont certaines atteignent le niveau avancé dans le pays comme à l’étranger.

En 1971, première année du 4e plan quinquennal pour l’édification de l’économie nationale de notre pays, Taking avait accompli 100 jours avant terme le plan de forage pour l’année. Maintenant Taking continue toujours à avancer à pas de géant.

Un sérieux travail politique et idéologique

Au pied d’un derrick, les foreurs s’affairent au travail au milieu du ronronnement des moteurs. Quelques soldats de l’ Armée populaire de Libération roulent avec des ouvriers des tiges de forage.

Nous voilà sur le chantier de l’équipe 1268 des champs pétrolifères de Taking. Dès sa constitution en 1966, l’équipe invita les commandants et combattants d’une compagnie de l’A.P.L. à venir lui communiquer leur expérience dans le travail politique et idéologique. Ce travail ayant été bien mené, cette jeune équipe, qui travaille avec une vieille foreuse datant des années 40, réussit en moins de six ans, à forer plus de 220.000 mètres, soit trois fois ce qui fut fait en 42 ans du temps de la Chine ancienne.

Au cours du mouvement de masse pour prendre exemple sur l’Armée populaire de Libération, les travailleurs de Taking virent surgir parmi eux de nombreuses activités d’avant-garde du genre de l’équipe de forage 1268.

L’Armée populaire de Libération possède l’arme du marxisme-léninisme, de la pensée-maotsétoung. Dès 1929, le président Mao avait rédigé, à l’intention de la Neuvième Conférence de l’Organisation du Parti pour le 4e Corps de l’Armée rouge, la résolution intitulée L’Élimination des conceptions erronées dans le Parti, qui permit de fonder l’Armée rouge entièrement sur la base du marxisme-léninisme.

En suivant la ligne fondamentale arrêtée par cette décision, l’armée du peuple chinois développa énormément le travail du Parti et le travail politique en son sein, depuis ces quelques dizaines d’années. L’A.P.L. éduque ses commandants et combattants avec le marxisme-léninisme, la pensée-maotsétoung, afin d’élever leur conscience de classe et exalter leur esprit révolutionnaire.

L’administration des champs pétrolifères de Taking s’en tient, depuis le début, à assimiler l’expérience de l’Armée populaire de Libération en fait de travail politique et idéologique. Elle a mis sur pied des départements politiques à tous les échelons, un système de travail politique et pris de nombreuses mesures pour renforcer l’éducation politique et idéologique.

La politique mise au premier plan dans la production

L’équipe féminine d’extraction constituée l’an dernier ne compte que deux vétérans: l’instructrice politique et le chef, tout le reste du personnel, dont quelques dirigeantes, est formé d’apprenties sortant à peine de l’école, et l’âge moyen est de 21 ans. Selon l’usage, ce n’est qu’au bout de trois ans d’apprentissage que les nouvelles recrues sont habilitées à s’occuper des puits. Comment faire alors avec une équipe aussi inexpérimentée ?

Certaines d’entre elles doutaient de leurs propres capacités en apprenant la complexité des couches terrestres et les difficultés que représente le bon fonctionnement d’un puits de pétrole. D’autres se disaient que maîtriser la technique était la clef de tout. Les dirigeantes de la cellule du Parti estimaient par contre que dans toute circonstance, la politique doit être placée au premier plan, aussi bien dans la technique que dans la production.

Elles organisèrent pour l’équipe l’étude de l’enseignement du président Mao : « C’est la politique qui commande ; elle est l’âme de tout. » ainsi qu’une critique approfondie des absurdités révisionnistes de Liou Chao-chi telles que « la technique avant tout », « le travail professionnel au premier plan ». Elles invitèrent des vétérans à venir raconter le chemin parcouru dans la mise en exploitation des champs pétrolifères.

Ceux-ci expliquèrent aux nouvelles recrues que si Taking était un triomphe, le mérite n’en revenait pas exclusivement à la technique, mais au marxisme-léninisme, à la pensée-maotsétoung assimilés par les masses, ce qui a stimulé leur esprit révolutionnaire et mis en branle tous les l’acteurs positifs. « Si l’on veut faire fonctionner impeccablement un puits, soulignèrent-ils, il importe, en premier lieu, d’enraciner en soi l’esprit de servir le peuple totalement et intégralement ».

Les exposés des vétérans constituent toujours une excellente éducation pour les jeunes ouvrières. Cela leur permet de réaliser toute l’importance de l’extraction du pétrole et raffermit en elles la confiance d’arriver à accomplir parfaitement leur travail.

Elles sont unanimes pour dire que chaque goutte de pétrole brut qu’elles extraient est un soutien à l’édification socialiste de la patrie, et que plus elles produisent de pétrole plus elles donneront de force au pays. Elles se rendent compte que leurs petites pièces d’extractions sont en rapport direct avec l’édification du pays.

Un puits dont l’équipe a la charge présentait un grave problème : le dépôt de paraffine gênait la production ; c’était considéré comme un casse-tête, face auquel on ne trouvait pas grand-chose à faire. Les jeunes filles déclarèrent : « C’est un fait que le puits restera ce qu’il est, mais c’est à nous de prendre des mesures. Il n’y a pas de puits indomptable ! » Inlassables dans leurs recherches, elles finirent, à travers la pratique, par trouver toute une série de mesures pour remédier au dépôt de paraffine, garantissant ainsi le bon fonctionnement du puits.

Au bout d’un an à peine, les jeunes ouvrières étaient capables de travailler sans maîtres.

La mesure de la pression des puits, travail technique compliqué, était autrefois assurée par une équipe spécialisée. Toutefois, comme les puits se multipliaient, l’équipe était à court de personnel. Aussi, en vue de produire davantage de pétrole, les ouvrières chargées de l’extraction demandèrent-elles l’autorisation de s’en charger. Yin Tsai-hsia, membre de la Jeunesse communiste, ainsi que deux autres ouvrières formèrent un groupe de mesure de pression et demandèrent aux ouvriers chevronnés de leur en apprendre la technique. Les échecs du début ne les firent pas reculer et elles finirent par maîtriser ce processus.

L’éducation idéologique

L’essentiel, en prenant exemple sur l’A.P.L., c’est d’entreprendre l’éducation de l’homme en se fondant sur le marxisme-léninisme, la pensée-maotsétoung. La formation de Tchang Sieou-tche, chef-adjoint de l’équipe 1205, qui est considéré comme un modèle dans la révolutionnarisation, en est la meilleure preuve.

Voici 11 ans, encore jeune apprenti, il était venu prendre part à la mise en exploitation des champs pétrolifères de Taking avec Wang Kin-hsi qui était alors son chef. Face aux dures conditions, il avait un moment chancelé : Parler de forer des puits alors qu’on n’a même pas un endroit pour loger! Quel avenir y a-t-il à vivre constamment dans la boue et la graisse! Wang Kin-hsi, qui avait deviné ses pensées, entreprit de le former conformément à l’enseignement du président Mao qui veut que l’on entreprenne tout particulièrement l’éducation de classe des jeunes, afin d’élever leur conscience politique.

Il lui parla de l’existence misérable qu’il avait eu dans l’ancienne société. A l’âge de 15 ans, il était entré travailler aux champs pétrolifères de Yumen où, comme apprenti, il passait ses journées à creuser et transporter des pierres. Dix ans s’écoulèrent ainsi sans qu’il eût jamais mis les pieds sur la plate-forme de forage. Sa nourriture se réduisait à une bouillie de gruau, son logis ù une grotte aux parois à demi écroulées, ses vêtements à quelques lambeaux de peau de mouton, sans parler des .oups de fouet du contremaître qui s’abattaient sur lui à la moindre occasion.

C’est avec émotion que « l’homme de fer » lui dit :

« Maintenant, il ne se trouve plus personne pour nous opprimer. Des maîtres se chargent de vous apprendre le métier dès votre arrivée, et vous bénéficiez, de plus, de l’assurance-travail dont on aurait même pas osé rêver autrefois. Puisque nous sommes maintenant maîtres du pays, il faut agir en conséquence : mettre en valeur ces champs pétrolifères ! C’est un poste glorieux que tu occupes ! »

L’éducation du chef de l’équipe éveilla la conscience de classe de Tchang Sieou-tche. Après plusieurs nuits blanches passées à réfléchir, il résolut de devenir « un homme aux sentiments nobles, intègre, un homme d’une haute moralité, détaché des intérêts mesquins, un homme utile au peuple. »

Dès lors, il suivit son chef partout, par tous les temps, et surtout là où surgissaient les plus grosses difficultés. Une fois, comme il avait les pieds enflés, on l’enferma au dortoir, pour l’obliger à se reposer. Mais, estimant que son état était loin de justifier une telle précaution, il trouva moyen d’ouvrir la porte, aussitôt les camarades partis, et s’en alla tout droit au puits.

Un style révolutionnaire

En associant l’excellent style de travail de l’A.P.L. qu’ils ont assimilé aux particularités du travail dans les champs pétrolifères, les travailleurs de Taking ont créé un style de travail révolutionnaire qui leur est propre, à savoir: parler et agir honnêtement; être sévère envers soi-même; avoir une stricte organisation, une attitude sérieuse et une rigoureuse discipline. Un tel style de travail révolutionnaire est indispensable à un contingent de travailleurs révolutionnarisés.

Le soin avec lequel travaille Sin Yu-ho, chef de l’équipe d’extraction N°4, en est un exemple. Le fil d’acier qui sert à racler la paraffine dans les puits d’extraction, par exemple, ne peut avoir la moindre fissure, autrement il risquerait de se rompre en plein travail.

Mais détecter une fissure n’est pas un travail de tout repos, car du fait que le fil est enduit d’une mince couche de lubrifiant, il est presque impossible d’y arriver à l’œil nu. Sin Yu-ho, lui, ne recule pas devant une telle difficulté ; chaque fois avant de procéder au déparaffinage, il examine le fil à la loupe, centimètre par centimètre, et ainsi à longueur d’année, ce qui lui a permis de déceler à plusieurs reprises des risques de rupture, et d’assurer ainsi la bonne marche de la production. Sous sa conduite, son équipe est devenue un exemple dans les efforts déployés à l’échelle de l’entreprise pour « faire du soin dans le travail une habitude ».

Il se trouve un puits qui, depuis sa mise en service, avait toujours eu une production à la fois stable et élevée. Mais voilà qu’un jour on constata une légère fluctuation de pression. Les trois jeunes ouvriers qui en avaient la charge n’y accordèrent pas une attention particulière, estimant que cela ne pouvait affecter la production.

Mais lorsque ceci parvint à l’oreille d’un ouvrier chevronné, il leur dit : « Nous avons ici l’habitude de dire que mieux vaut une chose parfaite que 99 passables… » Les jeunes réalisèrent alors qu’ils avaient eu tort de ne s’en être pas tenus au style de soin dans le travail.

Immédiatement, ils firent plus de 50 kilomètres pour aller à l’institut de recherches géologiques ainsi que dans cinq autres services où ils étudièrent des milliers et des milliers de données et procédèrent avec des techniciens et ouvriers à plus d’une centaine d’analyses des couches terrestres, ce qui leur permit de découvrir la raison de la fluctuation de la pression et de prendre des mesures techniques qui ramenèrent la pression à son état normal. Cet incident eut pour résultat d’enraciner davantage le style de travail fait de soin et de sérieux chez ces jeunes ouvriers.

L’expérience du travail politique et idéologique de l’A.P.L. assimilée par les travailleurs de Taking a permis d’aguerrir un contingent révolutionnarisme dans les trois grandes luttes révolutionnaires − la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique. Et c’est précisément un tel contingent qui a accompli cet acte d’héroïsme que sont la mise en exploitation et l’édification des champs pétrolifères de Taking.

Exploitation pétrolière de type nouveau

Les champs de céréales sont éparpillés autour des nombreux puits de l’entreprise pétrolière de Taking. Il n’y a pas de villes populeuses dans cette région. A la fois urbaines et rurales, les agglomérations où vivent les ouvriers de l’entreprise et leurs familles sont reliées par un réseau routier. Une région industrielle socialiste de type nouveau commence à prendre forme, qui associe l’industrie à l’agriculture, la ville à la campagne, ce qui s’est révélé favorable à la production comme à la vie de la population.

L’industrie combinée avec l’agriculture

Quand le président Mao a visité la Société sidérurgique de Wouhan en 1958, il a souligné : « Une grande entreprise telle que la Société sidérurgique de Wouhan peut être transformée graduellement en un combinat […] En plus de l’industrie, on s’occupera un peu […] d’agriculture, de commerce, d’enseignement et d’entraînement militaire. »

Cette directive indiquait l’orientation à suivre pour les grandes entreprises industrielles et minières chinoises et aussi pour l’entreprise pétrolière de Taking.

Dans la première période de son édification, Taking, tout en développant l’entreprise pétrolière, élabora des plans pour l’agriculture et les occupations subsidiaires. Pour appliquer la directive du président Mao, Wang Kin-hsi, sa literie sur le dos, alla rejoindre l’équipe de productions agricole et subsidiaires qui venait d’être créée par la brigade de forage, au printemps de 1961.

Sans attendre le dégel, il se mit à la tête de ses compagnons de travail pour retourner la terre. S’étant procuré des déchets de fer, ils construisirent un petit fourneau et fabriquèrent plusieurs centaines de bêches et de houes. L’équipe défricha plus de 13 hectares et récolta plus de 33 quintaux de maïs à l’hectare.

Le mouvement pour participer aux productions agricole et subsidiaires s’étendit à toute la région et une ferme fut établie en 1961. Elle possède aujourd’hui des dizaines de tracteurs et de mois sonne uses-batteuses. Des milliers d’hectares de terre en friche ont été mis en valeur, où l’on cultive le blé et le soja. On élève même des daims.

Sur le millier de travailleurs de la ferme, on trouve d’anciens ouvriers pétroliers et des jeunes gens frais émoulus des écoles secondaires de la région de Taking. En plus de leurs occupations essentielles, les différentes unités de l’exploitation pétrolière, tenant compte des conditions qui leur sont propres, cultivent des légumes ou des céréales ou encore élèvent des porcs.

Une équipe féminine de production, qui compte plus d’une centaine de membres, veille au bon fonctionnement d’un grand nombre de puits mais elle cultive en outre quelques hectares autour de ces puits, récolte des pommes de terre et d’autres légumes, des tournesols et du maïs.

L’équipe élève une vingtaine de porcs et a créé une escouade responsable de la production agricole et des productions subsidiaires, ses membres étant pris parmi celles qui ne sont pas assez fortes pour travailler aux puits. Les ouvriers de l’équipe de production de l’entreprise pétrolière participent à tour de rôle aux travaux des champs.

L’équipe de forage est en constant déplacement, en raison même de son travail. Cependant, elle a ses propres parcelles. A l’exception d’un petit nombre de personnes, responsables de l’exploitation, tous les foreurs vont y travailler par roulement.

Les familles des ouvriers constituent une importante force pour ce genre d’activité. On parle beaucoup de celles qui ont décidé de « faire la révolution avec cinq bêches ».

Peu après la mise en exploitation du champ pétrolifère, les familles d’un certain nombre d’ouvriers arrivèrent à Taking. L’ardeur révolutionnaire des ouvriers qui travaillaient d’arrache-pied eut sur elles une énorme influence.

Siué Kouei-fang, une femme de 40 ans, dit un jour « Nous pouvons aussi bien résister à l’épreuve que les hommes. Ils peuvent extraire du pétrole du sol et nous pourrons y faire pousser des céréales. » Elle se mit avec d’autres ménagères à étudier cet enseignement du président Mao : « compter sur ses propres forces et lutter durement », en réponse à l’appel du Comité du Parti de Taking pour le défrichage des terres grâce à un effort collectif.

Au printemps de 1962, par une froide journée de grand vent, Siué Kouei-fang et quatre femmes dans la vingtaine, bêche sur l’épaule, s’en allèrent défricher un lopin rocailleux distant d’une quinzaine de kilomètres. Elles s’installèrent pour la nuit dans une cabane abandonnée par les foreurs.

Le lendemain matin, elles se mirent au travail, arrachant les mauvaises herbes et retournant la terre. Après trois jours de dur labeur, elles avaient défriché un peu plus de 30 ares. Cette nouvelle encouragea 18 autres femmes à se joindre à elles. Celles-ci apportèrent une charrue de bois qu’elles avaient empruntée et commencèrent les semailles. Plus de 15 quintaux de céréales furent récoltés cet automne-là.

Ce succès encouragea les familles des ouvriers à participer toujours plus nombreuses à la production agricole.

Acquérir de la maturité dans la lutte

Liou Chao-chi et ses acolytes sur le front industriel critiquèrent les ouvriers de Taking pour s’être engagés dans les productions agricoles et subsidiaires, disant que c’était « aller à rencontre de la division du travail ». Ils accusèrent calomnieusement les ménagères d’avoir « abîmé la prairie » en défrichant. Ces interférences furent fermement combattues par les ouvriers de Taking.

Le 7 mai 1966 fut publiée une nouvelle directive du président Mao : « Les ouvriers se consacreront principalement à la production industrielle, tout en s’instruisant dans les domaines militaires, politique et culturel. Ils doivent également participer au mouvement d’éducation socialiste et critiquer la bourgeoisie.

Là où les conditions le permettent, ils travailleront aussi à la production agricole et aux productions subsidiaires, à l’exemple des ouvriers de l’exploitation pétrolière de Taking. » Cette directive du président Mao, qui approuvait l’orientation prise par les travailleurs de Taking en combinant l’industrie à l’agriculture, encouragea considérablement ces derniers et leurs familles.

Parallèlement à la multiplication des puits de pétrole et à l’extension de l’entreprise pétrolière, de vastes étendues furent mises en culture et la production agricole et les productions subsidiaires prirent rapidement de l’ampleur.

Dès que les activités de l’entreprise pétrolière s’étendirent à l’agriculture et aux occupations subsidiaires, l’industrie et l’agriculture se soutinrent et s’impulsèrent réciproquement.

La première étape de l’édification de Taking se déroula au moment où la Chine connaissait des calamités naturelles et des difficultés économiques temporaires. Avec la mise en valeur des terres en friche où furent cultivés des céréales et des légumes, les ouvriers améliorèrent considérablement leurs conditions de vie.

La superficie cultivée s’est maintenant accrue de 11 fois et l’entreprise peut pratiquement se suffire en légumes. Certaines unités se suffisent peu à peu en viande.

Pendant la morte-saison, ceux qui travaillent dans la section agricole aident les ouvriers à la construction de l’entreprise pétrolière. De son côté, l’industrie fournit des facilités pour le développement de l’agriculture.

Avec l’aide des ouvriers de la raffinerie, quatre ménagères ont construit un hangar avec un toit en chape souple bitumineuse qu’elles utilisent comme atelier.

Elles se servent de matériaux de rebut pour fabriquer des objets relativement simples comme les récipients de réaction. Elles ont d’autre part obtenu quelque 500 tonnes d’engrais phosphatés de haute qualité des déchets de catalyseurs.

Des membres des familles des ouvriers chargés de l’approvisionnement en eau et en électricité ont aidé à creuser des puits et à installer des stations de drainage et d’irrigation pour une unité de productions agricole et subsidiaires des environs, dont les 26 hectares d’emblavures ont de ce fait donné 37,5 q/ha.

Des ouvriers viennent chaque année donner un coup de main au moment des grands travaux – les semailles au printemps et la moisson en automne.

Outre des centaines d’écoles primaires et secondaires, un institut du pétrole et un grand nombre d’écoles fonctionnant en dehors des heures de travail ont été créés à Taking. Des contingents de la milice populaire ont également été constitués.

Agglomérations industrielles-agricoles

Traditionnellement, l’installation d’une entreprise pétrolière moderne exige la construction d’une énorme « ville pétrolière » offrant des facilités et des services.
Mais cela nécessite de grosses dépenses et la construction en est naturellement lente. Cela gênerait également la participation des familles d’ouvriers au travail de production collectif.

Fermement opposés à cette méthode d’édification et tenant compte du fait que les puits sont disséminés, les ouvriers construisirent des agglomérations simples et éparpillées en utilisant les matériaux trouvés sur place.

Eux et les membres de leurs familles ont dit que tout en se fixant un haut niveau politique et en maintenant une haute qualité dans la production, ils doivent poursuivre la tradition révolutionnaire de via simple et frugale.

Prenant exemple sur les paysans de la localité, ils ont construit des habitations avec des murs de terre battue, des poutres en bois et des toits en pisé. De telles habitations peuvent être construites rapidement et coûtent quatre fois moins que les maisons en briques.

Un grand nombre de ces agglomérations ont été créées. Là où se trouve l’une des principales agglomérations, le « Satellite rouge », était une région déserte il y a dix ans. On compte quelque 1.400 familles ouvrières dans le village « Satellite rouge » et les cinq agglomérations qui l’entourent.

En dehors du village se trouvent 400 hectares de champs cultivés et des puits de pétrole, à quelques minutes de marche seulement des quartiers d’habitation. Chaque demeure possède deux ou trois pièces selon le nombre des membres de la famille.

Le gaz naturel est utilisé pour la cuisine et le chauffage. Les pièces sont bien ensoleillées le jour et éclairées à l’électricité le soir.

Chaque quartier a un magasin de céréales, un magasin à rayons multiples et une équipe de couture et de raccommodage, ainsi que des crèches qui reçoivent des enfants âgés de deux mois à sept ans.

Les parents peuvent amener leurs enfants à la crèche le matin et les reprendre le soir après le travail. Les mères peuvent s’absenter de leur travail et venir à heures fixes allaiter leurs bébés.

Pour permettre aux femmes de participer à un travail productif collectif, de nombreuses facilités leur sont fournies qui allègent d’autant leurs travaux ménagers.
Les enfants d’âge scolaire peuvent aller à l’école primaire du quartier et des dispensaires dans le voisinage peuvent soigner les maladies courantes et endémiques. Tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne existe sur place.

L’agglomération « Satellite rouge » est à environ 1 km des agglomérations voisines. Elle possède une fabrique de vis où travaillent plus de 150 ouvriers et leurs familles et dont la production couvre tous les besoins de Taking.

On y trouve aussi une fabrique de produits alimentaires, une distillerie, une fabrique de produits à base de soya, une cantine, une librairie, un bureau de poste, un photographe, un établissement de bain et un atelier de dépannage de radio.

Il y a encore une école qui compte 1 500 élèves et qui assure les cinq années, d’enseignement primaire et les quatre années du secondaire, un centre sanitaire où les malades sont soignés soit par la médecine traditionnelle chinoise soit par la médecine occidentale et où peuvent être pratiquées de petites interventions chirurgicales. Ce centre possède en outre un hôpital de 50 lits.

Un réseau de centres de production et d’habitation tels que le « Satellite rouge » a ainsi été mis en place à Taking. Une nouvelle génération se forme dans ce centre industriel de type nouveau. Ses membres sont capables de travailler, de cultiver, de rédiger et aussi de prendre un fusil pour combattre l’ennemi.

Liu Houa est une représentante de cette nouvelle génération. Maintenant âgée de 21 ans, elle est devenue ouvrière après avoir terminé l’école secondaire en 1968. Les trois puits où elle travaille ont une production stable et élevée depuis longtemps déjà.

Ayant assimilé les techniques scientifiques nécessaires, elle excelle aussi bien à analyser le pétrole qu’à résoudre des problèmes difficiles. Dans les champs, Liu Houa sait épandre l’engrais, semer, faucher et battre le blé. Elle écrit souvent des articles critiquant Liou Chao-chi et des poèmes à la louange de notre patrie socialiste.

Aux réunions du soir, ses camarades et elle présentent des chants et des danses de leur création évoquant les remarquables exploits et les travailleurs de leur équipe.
Membre de la milice, elle excelle au tir. Liu Houa est une incarnation de la nouvelle génération formée par notre Parti conformément à la Directive du « 7 Mai » formulée par le président Mao.

L’équipe de forage 1205 bat un nouveau record

Dès la première année du quatrième quinquennat, en 1971, l’équipe de forage 1205 remporta un succès peu commun : 127 000 mètres forés en un an. C’est là un record jamais atteint dans notre pays.

Si l’on se rappelle que la Chine ancienne ne totalisa que 70.000 mètres de forage en 42 ans, entre 1907 et 1949, 127 000 mètres en un an par une seule équipe constituent un chiffre formidable.

L’équipe de forage 1205 fut un moment dirigée par feu le camarade Wang Kin-hsi, Depuis plus de dix ans, portant haut levé le grand drapeau rouge de la pensée-maotsétoung, cette équipe, travaillant d’arrache-pied par tous les temps, remporta des succès remarquables qui lui valurent la réputation d’« Equipe de forage d’acier ». En 196’6, encouragée par la Grande Révolution culturelle prolétarienne, elle fora 100 300 mètres, battant ainsi le record mondial de l’époque.

Toutefois, ses membres ne se contentèrent pas de cet exploit et se fixèrent pour 1971 une nouvelle tâche qui, pour être accomplie, exigeait des efforts non négligeables : forer 10 000 mètres par mois et 120 000 mètres en un an.

Etablir ce nouveau record, tel était aussi le désir ardent de tous les membres de l’équipe. Vers la mi-novembre 1970, alors que, gravement malade, il était hospitalisé à Pékin, le camarade Wang Kin-hsi, avait constamment recommandé aux camarades de l’équipe qui lui rendaient visite : « Etudiez bien les œuvres du président Mao et dirigez comme il faut l’équipe avec la pensée-maotsétoung.

Je n’ai pas réussi à atteindre les 120.000 mètres, mais vous devez absolument y parvenir, et apporter le plus de contributions possible à l’industrie pétrolière du pays. » Depuis lors, la direction et les foreurs de l’équipe se jurèrent d’accomplir la volonté de leur ancien chef : forer 120.000 mètres par an.

Pour atteindre cet objectif, les camarades de l’équipe 1205 étudièrent avec assiduité les œuvres du président Mao : De la pratique et De la contradiction et luttèrent consciemment contre les difficultés. Chacun s’efforça de faire tout son possible. En janvier 1971, alors qu’il gelait à pierre fendre, un incident se produisit : un soir, lorsque l’on remontait la tige de forage, la boue fut refoulée hors du puits. Les camarades qui se trouvaient sur la plateforme en reçurent plein le visage et furent trempés jusqu’aux os.

Une brèche s’ouvrit dans la paroi du réservoir à eau propre sous le choc de ce rejet de boue, et l’eau se mit à se précipiter dans le réservoir à boue situé tout à côté ; si la brèche n’était pas colmatée à temps, la production allait forcément devoir s’arrêter du fait que la boue serait devenue trop liquide.

Le sol gelé étant dur comme de la pierre, il était évident qu’on ne pouvait attendre que l’on creusât de la terre pour colmater la brèche. Li Kouei, Houa Kouang-tchong, tous deux membres du Parti communiste, sautèrent sur-le-champ dans le réservoir à eau propre qui avait plus d’un mètre de profondeur et bouchèrent la brèche avec leur propre corps. En dépit du vent glacial, ils persistèrent jusqu’à ce que la brèche fût colmatée.

En mai 1971, l’équipe de forage mettait la dernière main à un puits dans une région à haute pression, quand des signes d’éruption imminente se manifestèrent : si des mesures n’étaient pas prises d’urgence pour l’empêcher, le puits allait être perdu et la foreuse ensevelie. Pour pallier au danger, il fallait employer une énorme quantité de poudre de spath, matière très pesante.

L’équipe de service n’était composée que de huit hommes, mais tous ses membres gardaient en mémoire ce que leur avait toujours répété leur ancien chef d’équipe : « Les puits appartiennent aux 700 millions de nos compatriotes et personne n’a le droit de les perdre. »

Tous s’empressèrent de transporter les lourds sacs de poudre de spath stockés à plus de vingt mètres de là, pour les déverser dans le réservoir à boue, d’où le mélange était envoyé dans le puits grâce à de puissantes pompes. Au bout de deux heures d’un combat acharné, les signes d’éruption disparurent. C’est alors qu’on pensa à faire le compte de la quantité de poudre de spath lourd employée : plus de 50 tonnes !

Le courage, le mépris des dures conditions et de la fatigue ne sont pas les seules caractéristiques de l’équipe 1205 dans le travail. Elle se distingue encore par l’attitude extrêmement scientifique et le soin minutieux dont elle fait preuve. En vue d’accumuler de l’expérience qui lui permettrait d’atteindre 120.000 mètres par an, cette équipe fit dès 1970 une répétition en s’efforçant de forer 10.000 mètres par mois. Or, du fait qu’elle connaissait mal les couches de terrain, il lui fallut le double de temps pour forer le premier puits.

La cellule du Parti organisa alors toute l’équipe pour étudier De la pratique et De la contradiction où l’on puisa la leçon suivante : si l’on veut vaincre l’ennemi, il faut le connaître ; si l’on veut accélérer le forage, il faut maîtriser la loi des variations qui se produisent dans les couches de terrain. Ainsi, à force d’analyser différentes sortes de sable et de chercher à connaitre les couches auxquelles elle avait à faire, l’équipe réussit à recueillir de nombreuses données et mit au point, suivant la structure géologique de l’endroit, des techniques destinées à faire face aux différentes couches de terrain.

La foreuse dont se sert l’équipe 1205 est d’un type ancien et avait une vitesse de rotation relativement faible. Or, ce n’était qu’en augmentant la vitesse qu’il était possible de gagner du temps et d’atteindre les 120 000 mètres qu’elle s’était fixés. Elle décida donc de transformer la foreuse pour en augmenter la vitesse. Un groupe de triple union, composé d’ouvriers, de cadres et de techniciens, s’installa carrément sur la plate-forme de forage pour en observer attentivement le fonctionnement.

Après de nombreux travaux d’enquête et de recherche, le groupe suggéra de remplacer le petit volant par un plus grand et de doter la foreuse de trois pompes au lieu de deux. Une période de recherches et de pratique suivit encore cette transformation et finalement une nouvelle technique de forage fut mise au point.

Le quatrième groupe de cette équipe est composé de jeunes et Lieou Kia-ming, le chef, n’a lui-même que quelques années de travail de forage à son actif. Une fois, alors qu’un autre groupe était de service, l’arbre s’immobilisa du fait que les engrenages de la boîte d vitesse s’étaient subitement bloqués.

Le travail était retardé et Lieou Kia-ming vit en cet incident une excellente occasion de faire le bilan des expériences et d’en tirer leçon. Il rassembla son groupe sur le chantier pour déceler les raisons de la panne, et on ne tarda pas à découvrir que cela provenait d’une roue dentée endommagée par des grains de sable tombés dans la boîte de vitesse.

Dès lors, tout le monde s’attacha à bien nettoyer les instruments de mesure, jusqu’aux pas de vis, et à ranger les outils dans un ordre impeccable. Tous prirent l’habitude d’être sévères et soigneux en tout.

L’équipe remporta chaque année des succès de plus en plus brillants. Non seulement elle fora des centaines de puits d’excellente qualité, mais fournit encore aux nouveaux champs pétrolifères 124 ouvriers et 52 cadres, ce qui lui valut des louanges des divers services intéressés.

Toutefois, elle s’en tient à se pénétrer de cet enseignement du président Mao : « On fait des progrès quand on est modeste, tandis que l’orgueil fait retomber en arrière. » et n’oublie à aucun instant les revers et leçons du passé face aux succès et honneurs d’aujourd’hui.

Au printemps 1971, en vue de battre de nouveaux records, on fit marcher le travail à pleine vitesse dès les premiers jours de forage d’un puits. La foreuse progressait rapidement. Toutefois, étant donné que l’on recherchait uniquement la vitesse, il arriva un jour où le trépan, mal vissé, tomba au fond du puits, et il fallut huit jours en fin de compte pour terminer le travail avec le temps perdu à le repêcher.

Après cet incident, la direction se réunit pour se remémorer le chemin jalonné de combats parcouru par l’équipe 1205. En 1963, après que Wang Kin-hsi eut quitté l’équipe, les cadres furent un moment envahis par une sorte d’auto-satisfaction devant les succès remportés, et le résultat fut que, le travail politique s’étant relâché, un incendie se déclara, détruisant 6 baraques démontables et un puits.

Cet incident avait porté un tel coup à Wang Kin-hsi, l’ancien chef de l’équipe, que sur son lit de mort il n’oublia pas de leur faire encore une fois cette recommandation :

« Naturellement nous devons parler de nos succès, car c’est en suivant les enseignements du président Mao que nous les avons remportés ; mais, ce qu’il faut évoquer encore plus souvent, c’est le passé de l’équipe 1205, c’est-à-dire comment elle a tiré leçon de ce qui lui est arrivé en 1963, pour que l’on s’en souvienne toujours. » Les dirigeants de la cellule du Parti gardent toujours en mémoire ces ultimes recommandations de « l’homme de fer » et déclarent à ce sujet : « Il ne nous faut jamais oublier ce revers et cette leçon, sinon nous en essuierons encore de nouveaux ».

Ils prennent exemple sur « l’homme de fer » qui était toujours très exigeant envers lui-même, font d’eux-mêmes, devant les masses la critique de leur propre mentalité erronée, quand ils se laissent aller à l’orgueil et au contentement de soi, priant les masses de les critiquer afin de les aider. Ils font du combat contre cet état d’esprit une part importante du contenu de leur travail politique et idéologique dans l’équipe.

L’équipe 1268, voisine de la 1205, est une équipe de fraîche date, formée en 1966. En mettant la politique au premier plan et en recourant à un travail idéologique approfondi, elle a fait des progrès sensationnels depuis sa fondation. L’équipe 1205 s’est à son tour mise à l’école de sa jeune voisine en ce qui concerne le travail politique et idéologique, les techniques de forage rapide et la sécurité dans le travail, grâce à quoi elle a amélioré son propre travail.

En raison d’une éducation constante contre l’orgueil et le contentement de soi, l’équipe 1205 a progressé d’un pas encore plus sûr et n’a cessé de maintenir son rythme de forage de 10.000 mètres par mois.

Dans la matinée du 7 décembre 1971, alors que l’aube commençait à illuminer le derrick, l’équipe 1205 a réalisé enfin ce qu’avait toujours rêvé « l’homme de fer », son ancien chef, atteindre 12.000 mètres par an, battant ainsi un nouveau record dans les années 70. En 1972, partant de ce nouveau sommet, elle se lance à l’assaut de plus grands objectifs !

Wang Kin-hsi – représentant éminent de la classe ouvrière chinoise

Le camarade Wang Kin-hsi était un foreur de l’exploitation pétrolière de Taking. Ne craignant ni les épreuves ni la mort, il lutta, pendant plus de 20 ans, contre la nature, contre la poignée d’ennemis de classe de l’intérieur comme de l’extérieur du pays et contre les idées erronées. Sa position de classe était ferme comme le roc et sa volonté révolutionnaire, comme l’acier.

Il fut un héroïque défenseur de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao. Durant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, il fut élu vice-président du Comité révolutionnaire de l’exploitation pétrolière de Taking et au IXe Congrès du Parti communiste chinois, il fut élu membre du Comité central.

Un lutte opiniâtre

Le camarade Wang Kin-hsi, surnommé « homme de fer » par les ouvriers de Taking, avait trimé dans l’ancienne société comme homme de peine à l’exploitation pétrolière de Yumen, province du Kansou, une entreprise aux mains des capitalistes compradores. Après la Libération, avec le retour de cette exploitation pétrolière aux mains du peuple, il devint foreur.

De concert avec les autres ouvriers, « l’homme de fer » lutta inlassablement pour développer notre industrie pétrolière et briser le « blocus économique » de l’impérialisme américain, en travaillant dur tout au long de l’année à l’exploitation pétrolière de Yumen.

Le président Mao formula en 1958 la ligne générale recommandant d’« édifier le socialisme selon les principes : déployer tous ses efforts ; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie », ce qui fut un immense encouragement pour « l’homme de fer ». Ses camarades et lui établirent un record national en forant 10 000 mètres en un an grâce à leur ardeur et à leur ingéniosité.

Notre industrie pétrolière se développait. Cependant, Liou Chao-chi et consorts s’évertuaient à propager leur sinistre camelote révisionniste contre-révolutionnaire telle que la « philosophie compradore de servilité devant l’étranger » et la « théorie de se traîner derrière les autres ».

Aussi, certains continuaient-ils à croire à la « théorie » forgée par l’impérialisme pour les besoins de son agression et selon laquelle « la Chine est pauvre en pétrole ». Qu’en était-il en réalité ? « L’homme de fer » déclara : « Je refuse de croire que le pétrole ne se trouve que chez les autres. »

En 1959, il alla à Pékin participer à la conférence nationale des héros et des travailleurs modèles. Là, il vit circuler des véhicules surmontés de volumineuses poches à gaz. Et il eut l’impression que celles-ci l’écrasaient de tout leur poids.

Pendant la conférence, parvint la nouvelle de la découverte d’un champ pétrolifère. « L’homme de fer » présenta immédiatement à la direction une requête pour s’y rendre afin de hâter le développement de notre industrie pétrolière.

Au printemps de l’année suivante, les ouvriers affluèrent de tous les coins du pays vers le champ pétrolifère de Taking.

Notre pays traversait alors une période de difficultés économiques temporaires dues à de graves calamités naturelles. Les révisionnistes modernes en profitèrent pour résilier les contrats économiques et rappeler les, experts et cherchèrent encore à nous créer des difficultés avec le pétrole. « L’homme de fer » dit avec résolution : « Cela ne nous fait pas peur.

Sous la direction du président Mao, le peuple chinois a créé la Chine nouvelle, alors qu’il n’avait que du millet et des fusils. Le blocus de l’impérialisme et les coups du révisionnisme moderne ne pourront que nous pousser à travailler avec encore plus de détermination. » Lorsqu’il arriva, à la tête de l’équipe de forage 1205, sur l’immense prairie du champ pétrolifère de Taking, il ne put contenir son émotion. Il dit :

« Voilà une mer de pétrole. Dressons les derricks et travaillons d’arrache-pied afin de jeter dans l’océan Pacifique l’étiquette d’ »arriérée » dont on affuble notre industrie pétrolière ! »

Le brusque afflux des constructeurs à Taking, dans cette contrée déserte ensevelie sous la neige, compliqua singulièrement les conditions de vie. « L’homme de fer » dit alors : « Qui dit révolution dit difficultés. Et les difficultés, il faut les combattre. Sinon, à quoi bon être communiste ? » « Mettons-nous immédiatement à l’œuvre, que les conditions soient bonnes ou non ! »

L’équipement de forage arriva. Cependant, les moyens de levage et de transport manquaient. Sous la conduite de « l’homme de fer », les ouvriers l’acheminèrent, à la force des bras, de la gare au chantier. Ils se mirent à l’ouvrage avant même l’achèvement de la pose des conduites d’eau.

Les camion-citernes n’étant pas en nombre suffisant, ils allèrent, avec des cuvettes et des seaux, puiser de l’eau dans une mare gelée à plus de 500 mètres de là. Mangeant et dormant sur hi chantier, « l’homme de fer » dirigea son équipe dans une lutte opiniâtre qui aboutit à l’achèvement du premier puits. Ils virent leurs efforts récompensés lorsque le pétrole jaillit en flots noirs des entrailles de la terre.

Un matin, l’équipe 1205 s’affairait au démontage d’un derrick. Soudain, un arbre de forage roula au bas d’une pile de tubes et vint heurter violemment « l’homme de fer » à la jambe. De douleur, celui-ci s’évanouit. Les ouvriers en pleurèrent d’inquiétude. Revenant à lui, « l’homme de fer » dit : « Lorsqu’un soldat est blessé sur le champ de bataille, vous continuez à combattre ou pleurez autour de lui ? » « Nous continuons à combattre », fut la réponse unanime.

Déployant une force surhumaine, « l’homme de fer » se remit debout, et continua à diriger, en agitant un petit fanion, le démontage du derrick. La direction et les ouvriers le transportèrent de force à l’hôpital. Mais il n’y resta pas longtemps.

Une nuit d’averse, Wang appuyé sur une béquille, une jambe bandée et couvert de boue retourna au baraquement de l’équipe de forage 1205. Ses camarades s’empressèrent de lui préparer un lit. Après un bref repos, il repartait en boitant vers le chantier de forage, dans les premières lueurs de l’aube.

Un jour, en cours de forage, un puissant jet de gaz jaillit du puits, prélude à une éruption imminente. Il fallait obturer au plus vite l’orifice pour éviter de graves complications. Mais on manquait de la barytine nécessaire. Immédiatement, « l’homme de fer » donna l’ordre de déverser du ciment dans le bac pour accroître la densité du mortier.

Il n’y avait pas de malaxeuses, aussi jeta-t-il sa béquille et sauta dans le bac, suivi de plusieurs autres ouvriers, pour remuer le mélange. Après plus de trois heures d’efforts, ils eurent raison de l’éruption. A ce moment-là, Wang avait tellement mal à la jambe qu’il ne pouvait plus se tenir debout.

Guidés par la ligne révolutionnaire du président Mao, « l’homme de fer » et ses camarades construisirent, au bout de trois années de lutte ardue, la première grande exploitation pétrolière de Chine.

La Chine parvint en 1963 à se suffire pour l’essentiel en pétrole. Mais « l’homme de fer » n’était pas satisfait du résultat obtenu. Il dit à ses camarades : « Nous devons, comme les alpinistes, poursuivre notre ascension vers le sommet, en brandissant le drapeau rouge. »

Défendre la ligne révolutionnaire du président Mao

Le camarade Wang Kin-hsi naquit dans une famille de paysans pauvres du district de Yumen, province du Kan-sou. Dans l’ancienne société, à six ans, il allait mendier avec son père, devenu aveugle sous la féroce exploitation des propriétaires fonciers ; à huit ans, il commença à travailler comme bouvier chez un propriétaire terrien ; à 15 ans, il entra dans l’exploitation pétrolière de Yumen où il faisait un travail d’adulte et recevait souvent des coups violents des contremaîtres, gardes et « techniciens » étrangers. Là, il trima pendant dix ans et ne put même pas manger à sa faim ni se pourvoir d’une couverture ouatée.

Après la Libération, comme tous les autres travailleurs, il devint maître du pays. Éduqué par la pensée-maotsétoung, il eut l’honneur d’adhérer au Parti communiste chinois en 1956.

Il comprit mieux que jamais que pour faire la révolution, il fallait étudier le marxisme-léninisme, la pensée-maotsétoung. Si occupé et si fatigué qu’il fût, il persévérait dans l’étude des œuvres du président Mao.

N’ayant jamais reçu d’instruction, il ne savait même pas écrire son nom, à l’époque de la Libération. Mais avec une énergie surprenante, il se mit à apprendre et sut bientôt lire et écrire. En 1965, il avait fini de lire les quatre tomes des Œuvres choisies de Mao Tsétoung et avait écrit quantité de notes de lecture. Il était devenu un « homme de fer », parce qu’il avait vraiment assimilé la pensée-maotsétoung.

Au cours de l’exploitation du champ pétrolifère, « l’homme de fer » et ses camarades étaient aux prises avec de nombreuses difficultés et contradictions. Ils étudièrent et réétudièrent De la contradiction sur le chantier de forage. Et « l’homme de fer » disait : « De toutes les difficultés, la plus grande c’est que l’Etat manque de pétrole. C’est là aussi la plus grande contradiction. » « Nous devons admettre l’existence des difficultés, les analyser afin de les surmonter.

Nous sommes déterminés à mettre en exploitation le champ pétrolifère. » Inébranlables devant les difficultés, les ouvriers et lui donnèrent libre cours à leur dynamisme subjectif : faute d’équipements, ils en fabriquèrent eux-mêmes ; faute de moyens de transport, ils transportèrent les machines à bras d’homme ; faute de logements, ils en bâtirent eux-mêmes ; l’approvisionnement en céréales et en légumes étant difficiles, ils défrichèrent des terres pour en cultiver.

En 1963, il fut décidé que l’inclinaison des puits ne devait pas dépasser 3°. Enfermés dans leurs bureaux, certains se plongèrent dans des ouvrages à la recherche d’une méthode « aisée » pour forer des puits droits. « L’homme de fer » leur dit : « Le président Mao a indiqué explicitement dans De la pratique : « Si l’on veut acquérir des connaissances, il faut prendre part à la pratique qui transforme la réalité. » Vous ne réussirez jamais si vous travaillez en vase clos. »

De concert avec les autres ouvriers, « l’homme de fer » fit le bilan de l’expérience et perfectionna l’équipement de forage. Par la pratique, ils assimilèrent les lois régissant le forage des puits droits. Lors du premier essai, la machine se bloqua. Certains leur dirent d’un ton railleur : « Voyez ce que vous avez fait ! Vous n’avez pas l’esprit scientifique ! » « L’homme de fer » répliqua : « La défaite est la mère du succès.

Cette fois-ci, la machine est tombée en panne, mais la prochaine fois, nous réussirons ! » Tout en poursuivant leurs expériences, ils faisaient le point, et finirent par élaborer un ensemble de méthodes qui leur permit de forer un premier puits dont l’inclinaison dépassait à peine 2° et plus tard un puits incliné d’un demi-degré seulement.

« L’homme de fer » disait : « En étudiant les œuvres du président Mao, nous devons nous conformer en pensée, en parole et en acte, aux enseignements qu’il donne dans ses œuvres. »

L’exploitation pétrolière de Taking est un drapeau rouge érigé par le président Mao sur notre front industriel. Mais au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, une poignée d’ennemis de classe tentèrent de l’abattre afin de saboter la ligne révolutionnaire du président Mao. Wang Kin-hsi les combattit avec résolution. Une nuit, au printemps 1967, la salle de conférence resta brillamment éclairée. Un débat acharné s’y déroulait.

Se basant sur sa propre expérience, Wang Kin-hsi fit le récit des exploits des travailleurs de Taking qui avaient fait de cette contrée déserte une exploitation pétrolière, grâce à l’étude des œuvres du président Mao − De la pratique, De la contradiction, etc. Il réfuta vigoureusement les mensonges et les calomnies proférés par les ennemis.

Très ému, il dit : « L’exploitation pétrolière de Taking, nous la devons à la pensée-maotsétoung. Toutes ses victoires sont celles de la ligne révolutionnaire du président Mao. »

Le « buffle » du peuple

Les complots des ennemis furent déjoués l’un après l’autre. Mais ceux-ci continuaient à se débattre. En forgeant des « histoires » sur Wang, ils cherchèrent à induire les gens en erreur et à persécuter « l’homme de fer ». S’en prenant à lui par surprise, ils tentèrent par la contrainte de lui faire signer un papier qu’ils avaient préparé d’avance, et qui était un tissu de calomnies contre Taking. Wang Kin-hsi refusa catégoriquement : « Taking appartient aux 700 millions de Chinois ! Je ne signerai pas même le couteau sur la gorge ! »

Le camarade Wang Kin-hsi allait par tous les temps, la sacoche contenant son repas au dos, propager la pensée-maotsétoung dans chaque équipe de forage et matérialiser la directive du président Mao : « Faire la révolution et promouvoir la production ». Comme les autres, il travaillait dans la journée, et étudiait ou menait la critique révolutionnaire le soir. Il luttait afin de sauvegarder la ligne révolutionnaire du président Mao.

« Tigre féroce » face à l’ennemi de classe, « l’homme de fer » était un « buffle » pour le peuple. Il disait souvent : « J’ai été bouvier dans mon enfance et je connais bien le caractère des buffles. Ils n’épargnent point leur force et n’espèrent aucun avantage. Je veux être toute ma vie un « buffle » du peuple. »

Dans la période de mise en exploitation de Taking, il travaillait jour et nuit sur le chantier de forage, durant les rigueurs de l’hiver comme durant les jours pluvieux de l’été. Quand il avait faim, il avalait quelques bouchées de pain ; accablé de fatigue, il faisait un somme sur le chantier même, prenant un trépan pour oreiller.

Il maigrissait. Ses camarades se souciaient beaucoup de sa santé. Mais il leur disait : « C’est dans l’ancienne société que la vie était vraiment dure ! La vie que nous menons aujourd’hui n’a plus rien de commun avec ce qu’elle était autrefois. Si nous endurons quelques épreuves aujourd’hui, c’est pour assurer le bonheur au grand nombre et aux générations futures ! »

Un membre de la 2e brigade de forage à laquelle appartenait Wang Kin-hsi porta, en son absence, un peu de viande à sa famille. La femme de Wang refusa. Ayant appris que cette viande avait été prise sur une allocation de l’Etat aux ouvriers, Wang critiqua l’homme avec sévérité : « Réfléchis donc un peu ! C’est boire le sang des ouvriers ! Seuls les propriétaires fonciers et capitalistes sont capables de cela ! » Après enquête, on découvrit que l’individu était un ennemi de classe infiltré au sein des masses révolutionnaires.

Un ouvrier nommé Tchang Ki-kang avait donné sa vie pour la révolution. Il laissait une vieille mère dans la province du Chensi, son pays natal. Wang Kin-hsi ne l’a jamais oubliée. Il demanda aux camarades de l’équipe de forage dont Tchang avait été membre de lui écrire au moins une fois par mois.

Au moment où notre pays connaissait des difficultés économiques temporaires, il apprit un jour qu’un camarade allait partir en voyage et devait passer par le Chensi, aussi le chargea-t-il de remettre cent yuans pris sur ses économies à la mère de Tchang. A son exemple, d’autres ouvriers lui envoyèrent du tissu et d’autres objets. Elle en fut fort émue.

Elle avait vu avant la Libération, les vieilles gens, sans soutien de famille, errer sur les chemins et mourir de faim et de froid. Aujourd’hui, non seulement elle était prise en charge par le gouvernement, mais aussi entourée de sollicitude par les ouvriers.

Wang Kin-hsi pensait constamment à ses frères et sœurs de classe et jamais à lui-même. Un praticien de médecine chinoise traditionnelle ayant appris que Wang souffrait d’un grave rhumatisme, lui envoya deux doses d’un médicament particulièrement efficace.

Mais Wang les donna à un ouvrier qui à son tour les remit à un autre ouvrier dont la femme était minée par le rhumatisme. Elle remercia l’ouvrier. Celui-ci répondit : « Ce médicament n’est pas à moi, mais à Wang. C’est lui que vous devez remercier. » Quand elle remercia Wang, il lui dit : « Ce médicament traduit la sollicitude des 700 millions de Chinois envers les travailleurs de Taking. C’est eux que vous devez remercier. »

Un simple travailleur

Devenu membre du Comité central du Parti, il travailla avec encore plus d’énergie en compagnie des autres ouvriers, leurs cœurs battaient à l’unisson. Il continua d’habiter sa maison de pisé, de porter des vêtements d’ouvrier, de mener une vie simple. Il se montra encore plus exigeant envers lui-même. Les ouvriers disaient de lui : « Wang est toujours un simple travailleur ! »

Les nouvelles victoires se succédèrent à Taking dans la révolution comme dans la production. Vu l’extension prise par Taking, certains commencèrent à jeter au rebut ferraille et vieux matériaux. Wang Kin-hsi estimait qu’il s’agissait là d’une question majeure − fallait-il ou non développer la tradition révolutionnaire ? Sur sa proposition, on organisa une équipe de récupération.

Certains disaient qu’un membre du Comité central du Parti n’avait plus besoin de s’occuper d’affaires de cet ordre. Wang leur expliqua alors avec patience : « Le président Mao nous enseigne : « Pour que notre pays devienne prospère et puissant, plusieurs dizaines d’années d’efforts opiniâtres sont nécessaires, et parmi ces efforts, Inapplication d’une politique de diligence et d’économie dans l’édification du pays, politique qui implique une stricte économie et la lutte contre le gaspillage. » Nous devons lutter durement génération après génération, ainsi seulement nous pouvons garantir que notre pays socialiste ne changera pas de couleur. »

Par n’importe quel temps, il allait à la tête de cette équipe récupérer les matériaux « de rebut ». Partout où il allait, il travaillait comme un simple ouvrier. Il réservait pour lui le travail le plus rebutant, le plus fatigant, le plus dangereux.

Encouragés par son exemple, les autres ouvriers et leurs familles organisèrent des équipes de récupération et des groupes pour la pratique de l’économie. Avec les matériaux récupérés, ils construisirent des derricks.

En avril 1970, la maladie de Wang empira. Il souffrait d’un cancer à l’estomac, déjà au dernier stade de son évolution. Wang Kin-hsi, ce bon fils du Parti et ce ferme combattant de la classe ouvrière chinoise, s’éteignit le 15 novembre 1970.

Sur son lit d’agonie, il parlait encore en haletant de ce qui restait à faire à Taking. Les larmes aux yeux, ses camarades lui disaient : « Ne pense plus à tout cela ! » Il leur répondit : « Je suis un communiste, je ne peux pas ne pas y penser … J’ai trop peu fait pour le Parti … »


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