Camarades,
Je viens de recevoir le journal TPO auquel je suis abonné comme beaucoup d’entre nous à l’UC(ML)B et comme nous l’avaient conseillé nos cadres.
La lecture du dernier numéro m’a donné la nausée : en effet, j’y vois la preuve matérielle et indéniable que la direction d’AMADA utilise le mensonge comme arme politique et ce, pour servir des desseins qui forcément, n’ont rien à voir avec le marxisme-léninisme.
Au § 4.4.4. p.9, vous écrivez que des coups ont été « distribués » par des gens de l’UC à l’encontre du cadre régional fractionniste et son valet de pied barbichu habillé en bourgeois cossu. Ceci est un mensonge et vous le savez fort bien : j’étais par hasard dans le hall d’entrée au moment où la scène s’est passée ; il y a bien eu des cris et des engueulades, mais AUCUN COUP n’a été distribué ni dans le hall, ni encore moins dans la rue !
Au § 1.1. vous dites que des réunions de cellule « portes ouvertes » permettraient à des flics d’assister à nos réunions. Vous savez fort bien, vous ne pouvez pas ne pas savoir que les gens que nous invitons à nos réunions sont des « pré-sympathisants » très proches de nous.
Dès lors le risque de voir des flics s’infiltrer n’est pas plus grand que quand on fait du recrutement.
Au § 1.2. vous écrivez que la direction de l’UC « fait exposer par des ouvriers immigrés, en présence de flics, la politique de l’UC ».
Où étaient les flics ? De qui parlez-vous ? Vous savez fort bien que le service d’ordre avait filtré les assistants. Si malgré cela des flics seraient parvenus à pénétrer, pourquoi donc votre informateur(trice) ne nous a-t-il (elle) pas informé de cette présence ? Oui, pourquoi ? Tout simplement parce que ces flics ne doivent exister que dans votre imagination et sous votre plume. Enfin, vous savez bien aussi que le CC d’UC n’a obligé aucun immigré à prendre la parole contrairement à ce que vous essayez de faire croire.
Au § 6 1.3., vous accusez le CC d’UC d’avoir voulu un meeting public où tous les ouvriers marxistes-léninistes seraient présents afin de créer une occasion idéale pour les flics de filmer les ouvriers du Parti. A cette accusation monstrueuse, il y a lieu d’opposer qu’un débat public ne signifie pas que les flics peuvent entrer. C’est du moins notre conception. Cela ne semble pas être la vôtre puisque au meeting Kris Merckx, le 2 février à Liège, vous avez été informés par nos soins qu’un type de la BSR qui à ses heures de loisir est de plus cadre d’un groupe fasciste (Forces Nouvelles) trônait dans la salle et prenait des notes. Cela n’a pas impressionné votre cadre régional qui est resté passif. Il a fallu que des camarades de l’UC se chargent de vider ce flic après lui avoir confisqué ses notes.
Tout ceci me rappelle un de vos mensonges passés : dans le numéro 44 de TPO, vous aviez publié une lettre que je vous avais envoyée à l’occasion de la mort de Jan Saeys. J’avais signé « un sympathisant de l’UC ». Vous avez falsifié ma signature et mis à la place « un ouvrier de Liège » ! De plus vous devez savoir puisque vous semblez si bien informés que je ne suis pas ouvrier, mais bien employé. Alors Messieurs du Comité central d’AMADA qui est menteur et qui est ouvriériste ?
Je me suis posé aussi d’autres questions : vous accusez notre Comité central d’être formé de deux « individus » l’un ex-grippiste et l’autre ex-trotskiste. Pour une fois, ce que vous dites est vrai : ils ont eu des positions qu’ils ont totalement abandonnées et combattues. Ce sont des ex-quelque chose et c’est bien normal. Voudriez-vous donc que notre Comité central soit formé d’ex-inorganisés … ou d’adolescents ? Les seuls qui aient un passé vierge ? Notre Comité central n’a pas à rougir de son passé, lui.
En effet, à l’époque où le mouvement marxiste-léniniste n’existait pas encore en Belgique, il était normal de s’organiser là où on pouvait. Par contre, votre président a défendu par le passé des positions national-chauvines, les mêmes que défendaient et défendent encore les fascistes, positions qu’il n’a jamais d’ailleurs abandonnées ni autocritiquées.
Votre Comité central est passé maître dans l’art de falsifier : il nous accuse d’être antichinois et contre-révolutionnaires. Vous faites comme les voleurs qui pour se sauver, crient : « Au voleur ! » Votre accusation est basée sur le fait que nous refusons tous et combattons tous votre théorie contre-révolutionnaire sur les deux superpuissances, théorie visant à soumettre le prolétariat à une alliance avec la bourgeoisie européenne avant que la guerre n’éclate et visant ainsi à reporter la révolution aux calendes grecques … Sois fier de toi, Vandervelde, tu as fait de nombreux petits ! Cette théorie de trahison est basée sur une falsification et un tripotage malodorant de la politique de Mao Tsé-toung…
Pour terminer, un mot encore sur les « dizaines » de démocrates que nous aurions fait fuir avec nos interventions aux meetings de Kris Merckx. Ce qui a fait fuir vos démocrates, ou prétendus tels, c’est votre manipulation et votre tromperie des masses en les invitant à une séance ayant trait à la psychiatrie à des fins politiques, puis le meeting une fois commencé, vous parlez quelques petites minutes du sujet et ensuite vous axez le reste du meeting sur un sujet n’ayant rien à voir avec la psychiatrie, ni surtout avec la révolution, c’est-à-dire votre théorie contre-révolutionnaire sur les deux superpuissances.
Si les interventions de la salle sur l’unité ont fait fuir certains, c’est parce que l’unité des marxistes-léninistes, c’est la révolution qui s’avance et que la révolution a toujours donné une peur bleue aux bourgeois, aux comploteurs et aux arrivistes.
En échange, notre enthousiasme et notre détermination à défendre l’unité nous rallie l’avant-garde révolutionnaire opprimée et trahie par le révisionnisme et le sectarisme.
P.P.