Faire une propagande intense en faveur de la révolution socialiste ou frayer la voie au capitalisme.

Le 1er octobre 1949, la Chine nouvelle apparaissait tel le soleil rouge de l’Orient qui perce les ténèbres. La révolution démocratique était achevée pour l’essentiel, la grande révolution socialiste commençait.

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En avril 1948 déjà, le président Mao indiquait dans son œuvre brillante « Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi Soueiyuan » : « Camarades, vous vous occupez de journalisme. Votre tâche est d’éduquer les masses, de leur faire connaître leurs propres intérêts, leurs propres tâches, les principes et mesures politiques du Parti. »

Il faut « apprendre au peuple à connaître la vérité et l’inciter à la lutte pour sa propre émancipation ». Par conséquent, en tant qu’instrument de l’opinion publique en faveur de la dictature du prolétariat, le journalisme dans la Chine nouvelle se devait de déblayer le chemin pour la transition de la révolution démocratique à la révolution socialiste.

Le Khrouchtchev chinois, lui, fit l’impossible pour s’opposer à cette transformation. Il proféra l’ineptie selon laquelle il fallait permettre « encore l’existence et le développement des capitalistes pendant des décennies. » Il exigea de la presse qu’elle pave la voie au capitalisme en Chine.

Six mois après la publication de l’ouvrage du président Mao « Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi­ Soueiyuan », le Khrouchtchev chinois en prit le contre-pied, distillant son venin dans le « Discours prononcé devant le groupe des journalistes de la Chine du Nord » où il s’opposait ouvertement à la pensée du président Mao concernant la presse.

Dans ce discours, il lançait un slogan « au-dessus des classes », un slogan bourgeois : « Être au service des lecteurs. » II prétendait ceci : « Vous êtes au service des lecteurs, de ceux qui lisent les journaux.

Quand vos lecteurs disent : voilà un bon journal ! C’est que vous avez bien accompli votre travail. » Les « lecteurs » relèvent de classes différentes. Et les lecteurs de classes différentes ne partagent jamais les mêmes sympathies et les mêmes aversions. Les « lecteurs » de quelle classe le Khrouchtchev chinois voulait-­il « servir » ?

C’est très clair quand on relit les « discours » qu’il a prononcés après la 2e session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti communiste chinois, une session d’une grande portée historique.

En avril 1949, aussitôt après la clôture de cette session plénière, le Khrouchtchev chinois se rendit à Tientsin où il cria bien haut en faveur de la bourgeoisie : « Maintenant dans leur propagande, nos journaux ne donnent même pas la quatrième place à la bourgeoisie libérale.

L’accent n’est pas mis sur l’union, mais sur l’attaque, cela ne convient pas non plus. » II s’égosilla : « La bourgeoisie libérale doit avoir sa place dans la propagande ! »

En mai, à Pékin, il exprime ainsi son mécontentement : les journaux « sont remplis chaque jour de bonnes nouvelles concernant les ouvriers, mais ils ne sont pas aimables envers les capitalistes, à leur sujet ils ne publient pas de bonnes nouvelles. »

Il s’escrima à « plaider » pour ceux-ci : « Les capitalistes ont dit que nos journaux ne sont pas bons. J’ai dit qu’en effet ils ne sont vraiment pas très bons.

Je reconnais cette erreur ; nos journaux sont quelque peu partiaux. Dorénavant, nous devrons adopter cette attitude : ce qui est vrai est vrai, et ce qui est faux est faux ; ce qui est bon est bon, et ce qui est mauvais est mauvais », « s’il y a quelque chose de bon chez les capitalistes, il faut le dire et s’il y a quelque chose de mauvais chez les ouvriers, il faut aussi le dire. »

En août, il se rendit dans la Chine du Nord-Est et dit en parlant comme un capitaliste : « Voici ce que ressentent les capitalistes : vous dites souvent que vous nous traitez bien, cependant les journaux disent que nous sommes mauvais. Les journaux rapportent ce que font de bien les ouvriers et ce que font de mal les capitalistes. »

Avec quel zèle le Khrouchtchev chinois s’est, sans relâche, dépensé pour remettre en selle la bourgeoisie ! Pour cet agent n° 1 de la bourgeoisie, « le lecteur » ne signifie rien d’autre que son maître : la bourgeoisie !

Dans son rapport à la 2e session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, le président Mao a indiqué : Quand la révolution chinoise aura triomphé dans tout le pays, et que le problème agraire aura été résolu, la contradiction fondamentale, d’ordre intérieur, sera « la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ».

S’il y a place pour la bourgeoisie, il n’y a pas place pour le prolétariat ; s’il y a place pour le capitalisme, il n’y a pas place pour le socialisme.

C’est précisément pour renverser la direction du prolétariat et développer le capitalisme en Chine que le Khrouchtchev chinois recherchait, à travers la presse, une « place » pour les capitalistes.

C’est ainsi que la radio diffusait le reportage « Mon rêve est réalisé ! » destiné à présenter sous de belles couleurs Song Fei­ king, gros capitaliste de Tientsin et ami intime du Khrouchtchev chinois.

Sous le titre « Luttons pour que les paysans de la Chine du Nord vivent dans l’abondance », la presse publiait un sinistre éditorial préconisant ouvertement le développement du capitalisme dans les campagnes, elle encourageait les tendances spontanées au capitalisme rural avec des mots d’ordre tels que : « Travailler dur pour faire fortune, produire pour s’enrichir », « Cultiver du coton pour s’enrichir ».

Les capitalistes étaient ivres de joie, les propriétaires fonciers et les paysans riches s’épanouissaient : leur agent leur apportait de « bonnes nouvelles » concernant le développement du capitalisme !

A propos « du vrai et du faux », « du bon et du mauvais », le critère du Khrouchtchev chinois était très net. Quand il voyait nos journaux « partiaux » en faveur du prolétariat et du socialisme, il était fort mécontent. Quand un capitaliste fronçait les sourcils, il s’empressait de reconnaître l’« erreur » et faisait l’impossible pour le flatter servilement. Quel fidèle valet des capitalistes !

Et les valets de ce valet, le révisionniste contre révolutionnaire Lou Ting­yi et consorts, allaient jusqu’à déclarer : « La presse de notre Parti doit répondre aux besoins de toutes les classes, y compris de la bourgeoisie. »

Et ils donnaient des ordres selon lesquels, pour les journaux du Parti aux différents échelons, « il n’était pas nécessaire de se déclarer publiquement organes du Parti communiste chinois ou organes du gouvernement, il suffisait de se dénommer : un certain journal de tel ou tel endroit. »

Ils ne reculaient devant rien pour plaire aux capitalistes, pour transformer sans heurt la presse du Parti en un instrument apte à servir la réalisation du capitalisme, allant jusqu’à abandonner le nom même du Parti communiste. N’est-­ce pas là le comble de l’impudence !

Le président Mao dit : « La naissance d’un nouveau système social est toujours accompagnée de vivats enthousiastes et de proclamations vibrantes. Ainsi, l’on veut faire connaître la supériorité de ce nouveau système et critiquer le caractère arriéré de l’ancien. »

Le Khrouchtchev chinois a fait exactement le contraire. Il s’est évertué à faire rétrograder le journalisme prolétarien, en transformant celui-ci en un instrument réactionnaire destiné à endiguer le courant socialiste et à développer le système capitaliste.

Mais, « presque partout il se trouve des opportunistes qui cherchent à endiguer le courant, sans jamais y parvenir ; laissant derrière lui tous les obstacles, le socialisme progresse sur tous les fronts, victorieusement. » À la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao, la grande révolution socialiste en Chine a progressé avec rapidité et vigueur ; elle a brisé les multiples obstacles dressés par la poignée des responsables du Parti qui s’est engagée dans la voie capitaliste.

6 juin 1969


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