Une causerie sur la révolution dans l’enseignement des universités scientifiques et techniques a été organisée le 2 juin 1970 à Changhaï par les camarades Tchang Tchouen-kiao et Yao Wen-yuan.

Ont participé à cette causerie les 19 responsables, enseignants et étudiants de la Commune « 7 Mai » de l’Université Tongtsi, de l’Université Foutan, de l’Université des Communications, de l’Université scientifique et technique de Changhaï, de l’Institut de Mécanique de Changhaï, de l’Ecole du Génie civil de Changhaï, de l’Ecole normale mi-travail mi-étude de Changhaï, de l’Institut de l’Industrie chimique du Houatong et de l’Université des Ouvriers « 21 Juillet » de l’Usine de Machines-Outils de Changhaï.

Y ont également assisté les camarades Siu King-hsien et Ma Tien-chouei, vice-présidents du Comité révolutionnaire de la Municipalité de Changhaï, et le camarade Tchou Yong-kia, membre de son Comité permanent.

Yao Wen-yuan : Aujourd’hui, nous organisons une causerie sur la révolution dans l’enseignement des universités scientifiques et techniques. Il y a deux questions à discuter.

Voici la première : L’Equipe de propagande de la pensée-maotsétoung des ouvriers et de l’Armée populaire de Libération à l’Université Tsinghoua a rédigé un bilan sur la révolution dans l’enseignement, qui réunit de façon assez complète ses expériences dans l’application des concepts du président Mao sur la révolution prolétarienne dans ce domaine et soulève des problèmes généraux concernant les mesures politiques à prendre. Ce document est centré sur la question de savoir comment gérer convenablement les universités scientifiques et techniques socialistes en empruntant « la voie suivie par l’Usine de Machines-Outils de Changhaï qui forme son personnel technique à partir des rangs de ses ouvriers ». Le texte définitif n’en a pas encore été adopté, jetez-y un coup d’œil et donnez vos avis. Quelles sont vos impressions et vos suggestions ? Faut-il encore y apporter des retouches ? Tel sera le contenu essentiel de la discussion d’aujourd’hui.

Deuxième question : Que les camarades ici présents et qui s’occupent de la révolution dans l’enseignement des universités scientifiques et techniques, ainsi que ceux de l’Usine de Machines-Outils de Changhaï, veuillent bien expliquer comment ils appliquent la ligne, les principes et la politique du président Mao sur la révolution Prolétarienne dans l’enseignement. Quelles sont notamment vos expériences, vos impressions et les autres points qu’il convient d’étudier concernant la pratique de cette révolution depuis que le président Mao a préconisé la voie suivie par l’usine de Machines-Outils de Changhaï.

Tout le monde peut voir très clairement que grâce à la Grande Révolution culturelle prolétarienne, à la lutte-critique-reforme (travail qui n’est pas encore terminé et doit être continué), et à la poursuite en profondeur, de façon soutenue, de la vaste critique révolutionnaire la révolution et l’édification socialistes connaissent un essor impétueux. La révolution dans la superstructure a consolidé la dictature du prolétariat et l’infrastructure économique socialiste. Elle a mobilisé l’initiative des masses ouvrières et paysannes et des autres travailleurs et a stimulé le développement de la productivité socialiste ; en retour, la consolidation de l’infrastructure économique socialiste et le développement de la productivité font nécessairement progresser la révolution dans la superstructure, surtout la révolution dans le domaine culturel y compris l’enseignement. A cet égard, la révolution dans les universités scientifiques et techniques, qu’on peut déjà voir se dessiner, est d’une extrême importance. En 1968, le président Mao a notamment préconisé la voie suivie par l’Usine de Machines-Outils de Changhaï et donné des directives spéciales sur la gestion des écoles scientifiques et techniques. Cela fait déjà presque deux ans. A quel point en est-on dans leur application ? J’espère qu’en liaison avec le bilan susmentionné, vous donnerez vos avis.

Nous avons à notre causerie d’aujourd’hui des camarades de la Commune « 7 Mai » de l’Université Tongtsi, et aussi de l’Université Foutan et de l’Université Kiaotong [des Communications] et d’autres. Des camarades de l’Usine des Machines-Outils de Changhaï sont venus également. Le camarade Wang Tseng-jong, diplômé en 1964 de la section de mécanique de l’Université Tsinghoua, est entré en 1968 à l’Usine des Machines-Outils. Bon, qui parle d’abord ?

Tcheng Che-yi (secrétaire du comité de la cellule générale du Parti de la Commune « 7 Mai » de l’Université Tongtsi) : J’ai trouvé, après l’avoir lu, que le rapport d’enquête de l’Université Tsinghoua est un bilan très complet. Il nous a beaucoup appris. Sous de nombreux aspects, il nous fournit matière à réflexion. Parlons un peu maintenant des problèmes que nous avons rencontrés et du travail que nous avons fait.

En ce qui concerne la réforme du corps enseignant, ce rapport en propose la refonte et l’emploi en même temps. Sur ce point, nous avons aussi quelques expériences. Nous pensons que c’est mieux de refondre les enseignants tout en les employant. Comme ça, leurs problèmes peuvent être facilement découverts et c’est plus facile pour eux d’élever leur niveau de conscience. Par exemple, nous avons organisé à l’intention des étudiants ouvriers et paysans depuis juillet 1969 un cours sur la construction de logements, et y avons mis un professeur adjoint. Au début, on pensait que ses idées avaient été à peu près réformées. Nous l’avons laissé venir avec nous au chantier et il ne se comportait pas mal. Mais dès qu’il commençait à donner son cours, il ressortait son vieil arsenal et retombait dans la routine. Dans le cours de dessin, il commençait par expliquer comment il faut tailler les crayons et se servir de la gomme. Nous avons critiqué ses procédés. Il a répondu qu’il avait déjà supprimé bien des choses. Tout le monde lui a fait la critique de n’avoir pas dit ce qu’il y avait à dire et d’insister au contraire sur des choses inutiles ; c’était faire de la scolastique et gaspiller le temps. Après avoir été aidé plusieurs fois, ce professeur adjoint a considérablement élevé son niveau de conscience. Au chantier par exemple, on manquait de briques pour construire des maisons. II a cherché de concert avec les masses de nombreux moyens en vue d’utiliser des matériaux locaux. Ils ont employé alors du gravier pour faire des agglomérés en guise de briques. Ils s’en sont servi également pour faire le coffrage des poutres.

Tchang Tchouen-kiao : Combien de professeurs avez-vous maintenant ? Au début, vous ne pensiez pas beaucoup utiliser les vieux professeurs ?

Kouo Pei-tchang (enseignant de la Commune « 7 Mai » de l’Université Tongtsi, membre du comité de la cellule générale du Parti): Un groupe d’enseignants est venu chez nous maintenant, y compris des enseignants politiques, en tout 45 personnes. Dernièrement, nous avons organisé un stage d’étude à leur intention pour élaborer un nouveau plan d’enseignement. Mais dès que les discussions ont abordé ce sujet, les vieilles idées des enseignants ont fait surface.

Tcheng Che-yi : Il suffit de parler de problèmes concrets, par exemple les matériaux et le plan d’enseignement pour que leurs vieilles idées se révèlent. Les camarades de la classe ouvriers-paysans estiment qu’on ne peut assimiler les connaissances qu’en prenant contact avec la pratique. Certains vieux professeurs, bien qu’ils soient en faveur de la liaison entre théorie et pratique, proposent dès qu’il s’agit de fixer le programme a consacrer la première année aux connaissances de base et d’aborder la conception la deuxième année seulement Ils disent qu’il faut d’abord étudier les connaissance, théoriques avant de concevoir. Nous avons alors consulté les étudiants. Tous ont dit que pour assimiler réellement quelque chose, il faut apprendre dans la pratique dès la première année. Il y avait des étudiants qui faisaient déjà de la conception et un vieux professeur n’y croyait pas. Il est allé mettre à l’épreuve séparément les étudiants de la classe ouvriers-paysans, et a demandé à l’un d’eux de faire un dessin à l’échelle, persuadé que celui-ci n’y arriverait pas. Or il y est effectivement arrivé. Le professeur a dit alors que le dessin n’était pas correct. Divers enseignants, après discussion, sont arrivés à la conclusion que le dessin était juste. Cette histoire a beaucoup appris au professeur. Nous pensons donc que ça n’ira pas si les enseignants ne se rééduquent pas dans leur travail réel et font tout juste du travail manuel sans contact avec l’enseignement.

Nous avons entrepris un projet – un grand atelier où l’on apprend la conception en même temps que la théorie ; comme ça, les étudiants prennent plaisir à étudier et assimilent, comme on dit, peu mais mieux. Les enseignants font cours sur place. Cette méthode permet aussi de saisir l’essence du problème. C’est pourquoi on ne peut briser le fatras des vieilles conventions qu’en prenant contact avec la pratique.

Certains enseignants estimaient au début que les ouvriers n’avaient que de l’expérience pratique et ne savaient rien en théorie, ajoutant qu’en classe, ils n’avaient pas l’éloquence d’expression des professeurs. En fait, une fois sur place, bien des questions théoriques auxquelles les enseignants ne pouvaient répondre étaient élucidées en quelques mots par les ouvriers. Ainsi des étudiants ayant demandé aux enseignants pourquoi tel fer à béton était placé comme ceci et tel autre comme cela, le professeur ne put répondre ; mais les ouvriers qualifiés donnèrent l’explication, et tout le monde a admiré leur compétence. Le professeur reconnut qu’à propos de la liaison avec la pratique, il ne pouvait en dire autant que les ouvriers. Aussi les étudiants posent-ils beaucoup de questions aux ouvriers quand ils sont sur le lieu de travail, et aux professeurs quand ils sont en classe. C’est pour ça que nous estimons que la refonte des enseignants doit se faire en liaison avec la pratique pour découvrir les problèmes qu’ils ont sur le plan de l’idéologie et de l’enseignement.

Ceci mis à part, il y a une chose dont j’aimerais parler. Nous enseignons l’industrie de la construction. Parmi les étudiants admis cette fois-ci, il y avait des ouvriers qui n’avaient jamais fait de construction ; ils n’avaient pas de connaissances pratiques dans ce domaine. Aussi, quand ils ont commencé à étudier les théories de base, ça pouvait aller ; mais quand ils ont étudié les mathématiques supérieures, ils ont eu l’impression que cela n’entrait pas ; la dynamique aussi leur était difficile à comprendre. On les a alors organisés pour qu’ils prennent contact avec la pratique et augmentent leurs connaissances sensibles. Cependant, les professeurs craignaient que, de cette manière, on ne puisse former autre chose que des apprentis qui ne répondraient même pas aux qualifications des écoles moyennes professionnelles. Mais, dans la pratique, ces étudiants ouvriers ont appris à avoir confiance et ont déclaré qu’en un an et demi, ils pourraient atteindre les normes d’étude requises. En fait, il leur a suffit de dix mois pour les dépasser. Nous estimons qu’on doit étudier la théorie, mais nécessairement en contact avec la pratique afin de mobiliser l’initiative des étudiants. C’est ainsi seulement, qu’on peut étudier rapidement et utilement.

Sur le plan de l’enseignement pratique, nous pensons que le mieux est de choisir une usine typique, une usine à construire nous-mêmes par exemple, qui serait à la fois avancée et typique. Mais un projet d’usine de ce genre n’est pas facile à trouver.

Yao Wen-yuan : Tu veux dire que faire si l’on n’arrive pas à en choisir une ?

Tcheng Che-yi : Exactement. Parfois on n’en trouve pas parce que les projets sont limités.

En ce qui concerne le système des études, les expériences incluses dans le document de Tsinghoua nous ont donné beaucoup d’idées ; en dehors des classes pour ouvriers et paysans, nous avons pensé dernièrement établir des stages de formation rapide pour ouvriers.

Yao Wen-yuan : Depuis l’admission des étudiants ouvriers et paysans, y a-t-il encore lutte de classes ? Faut-il encore maintenir fermement la politique prolétarienne au poste de commandement ? Avez-vous rencontré cette question ?

Tcheng Che-yi : Oui. Sept mois après l’ouverture des classes, nous n’avions pas encore très bien résolu ce problème. Nous avons alors compris l’importance de l’éducation politique. Au début, les étudiants ouvriers disaient qu’ils étaient venus prendre le pouvoir dans la culture et combler les lacunes dans le domaine des sciences, pour faire honneur au président Mao et au prolétariat. Par la suite, ils ont négligé leur propre refonte idéologique et ont cru que comme ils représentaient la classe ouvrière, étaient des travailleurs et avaient de l’expérience pratique, seuls les professeurs avaient à se faire rééduquer par eux. Ils pensaient qu’ils étaient « révolutionnaires de naissance » et par conséquent que la refonte de l’idéologie n’était pas une obligation pour eux. Un étudiant avait dit notamment au professeur : « Tes problèmes idéologiques ne sont pas les mêmes que les miens. » Nous nous sommes alors mis au travail politico-idéologique, mais ils ne comprenaient pas pourquoi, ils disaient que comme ça ils ne pouvaient pas assimiler assez de connaissances. Ce n’est qu’après avoir critiqué la théorie sur « l’extinction de la lutte de classes » que leurs idées ont changé ; maintenant, ils ont un très bon état d’esprit.

Tchang Tchouen-kiao : Quand vous êtes-vous rendu compte de ce problème ?

Tcheng Che-yi : Quatre mois après l’ouverture des classes pour ouvriers et paysans, nous avons compris que si nous ne nous en occupions pas comme il faut, nous ne pourrions pas accomplir les tâches que nous avait confiées le quartier général du prolétariat. Depuis lors, nous l’avons pris en main.

Tchang Tchouen-kiao : Au fond, quel est le meilleur moyen pour recruter les élèves ? Quelle est la différence entre le recrutement des universités qui va être établi pour l’avenir et l’ancien système ? Qui donc faut-il recruter et comment ? Avec quel point de vue faut-il le faire ? La révolution dans l’enseignement n’est pas seulement l’affaire des écoles, c’est une révolution sociale. Dans l’admission des élèves, quels seront les problèmes auxquels se heurteront les universités, les usines et les communes populaires, les masses ouvrières et paysanne ; L’étudiant une fois admis, que faut-il faire ?

Siu King-hsien : Le problème du recrutement est très important. Lors du recrutement des effectifs de la classe pour ouvriers et paysans de la Commune « 7 Mai » de Tongtsi, on a rencontré deux cas différents. Dans le premier, la question du but de l’établissement d’une classe pour ouvriers et paysans n’avait pas été discutée parmi les masses avant la désignation de l’effectif d’admission. Par conséquent, certains n’étaient pas disposés à se rendre à ce cours. Un chef d’organisme n’y est pas allé et c’est son copain qui s’est cru obligé de le remplacer. Dans l’autre cas, le travail de recrutement a été fait convenablement. On a d’abord mis les masses au courant du but du recrutement pour les universités et on les a amenées à la discussion. C’est ainsi qu’on a préparé l’opinion, et ensuite les masses ont donné leur avis et recommandé tout naturellement les meilleurs camarades. Au moment où ces derniers les quittaient, elles les ont exhortés à maintes et maintes reprises à bien étudier en tant que représentants de leurs rangs de classe et à ne pas oublier leurs origines. Les camarades ainsi entrés à l’université manifestaient un assez grand enthousiasme révolutionnaire. Le recrutement des étudiants aussi comporte un problème de ligne, il faut mobiliser les masses pour l’entreprendre.

Tcheng Che-yi : Nous avons déjà fait le bilan de ce travail. Cette fois-ci nous avons été voir dans d’autres endroits où l’on avait rencontré aussi le même problème. Les étudiants recrutés dans les villes ont les idées relativement confuses.

Tchang Tchouen-kiao : Nous avons à enregistrer l’expérience d’un échec. En 1958, l’Université scientifique et technique de Changhaï avait mis sur pied un stage pour ouvriers d’un cycle de deux ans. Au cours de leurs études, des idées corrompues s’étaient implantées chez certains ouvriers d’élite. Il faut bien faire le bilan de cette expérience pour enrichir nos connaissances sur la gestion des écoles supérieures aujourd’hui.

Yao Wen-yuan : Quelle est la conception du monde qui est enseignée aux étudiants ouvriers et paysans recrutés ? C’est là un point qu’il est très facile de négliger.

Tcheng Che-yi : Une dernière remarque sur le système de gestion. Nous pensons que si l’architecture et les organismes d’entreprise de construction géraient ensemble des écoles, ce serait mieux.

Yao Wen-yuan : A la réunion d’il y a un an, les camarades du bureau de la construction ne voulaient pas de cela, ils disaient qu’ils n’arrivaient déjà pas à achever le travail, que serait-ce s’il leur fallait encore établir une école ! En fait, il y avait moyen.

Tcheng Che-yi : Nous en avons discuté avec la 2e Compagnie de construction, ils sont en train de le faire avec enthousiasme.

Siu King-hsien : La Commune « 7 Mai » de Tongtsi s’est déjà associée avec la compagnie de construction. Ainsi le choix des projets modèles pour l’enseignement est relativement facile à résoudre, et la question des enseignants ouvriers aussi.

Tai Mao-sien (professeur de la Commune « 7 Mai » de Tongtsi, qui enseigne la construction en sous-sol) : En ce qui concerne la rédaction des matériaux d’enseignement, j’ai trouvé beaucoup d’inspiration dans les expériences de l’Université Tsinghoua que j’ai lues aujourd’hui. II faut rédiger des matériaux d’enseignement en liaison avec les besoins de la production industrielle. Ces manuels ne peuvent être écrits une fois pour toutes, il faut compléter régulièrement et constamment leur contenu. Pour la construction de tunnels par exemple, il existait avant une certaine documentation étrangère, pas pratique. Des étrangers disaient, par exemple, que construire des tunnels au sud du Yangtsé reviendrait à enfoncer des tiges de fer dans du fromage de soja. Les faits ont montré qu’on peut parfaitement en creuser.

Yao Wen-yuan : Comment rédige-t-on les matériaux d’enseignement maintenant ? Les corrige-t-on une fois qu’on les a rédigés ?

Tai Miao-sien : Après plus de deux ans de pratique, nous nous apprêtons à prendre la construction de tunnels comme « moineau à disséquer » en liaison avec les départements de la construction en sous-sol. L’avant-projet est déjà écrit. Nous nous préparons à envoyer quelques camarades construire une centrale électrique souterraine. Jamais les « sommités » académiques bourgeoises n’avaient osé penser à cela ; nous avons rédigé des manuels d’enseignement sur toute la question. Dans la pratique, nous avons très bien compris que les nouveaux matériaux doivent être rédigés en fonction de la situation dans la production industrielle sinon ils accuseront du retard.

Qu’il s’agisse des enseignants ou des étudiants, tous doivent apprendre auprès des ouvriers. Il faut d’abord avoir des documents de première main. Si on les a, nous voilà libérés. Sans cela, nous retomberons dans les vieilles formules.

Yao Wen-yuan : Ça, c’est un point très important.

Tai Miao-sien : Nous sommes allés à la base en avril 1968. Nous sommes revenus début 1969. Après 10 mois de travail productif, nous avons voulu rédiger des matériaux d’enseignement, mais n’y avons pas réussi. Nous sommes alors retournés nous tremper dans la pratique en travaillant avec les ouvriers, et nous avons pu les rédiger pour l’essentiel durant le second semestre de 1969.

En fonction de nos expériences, la rédaction des nouveaux matériaux d’enseignement doit se faire comme suit : A la lumière de la pensée-maotsétoung, aller tout d’abord apprendre dans la pratique, se faire rééduquer par la classe ouvrière, refondre sa conception du monde et obtenir des données de première main ; ensuite, apprendre dans les livres, procéder à la critique, pour que l’ancien serve l’actuel, que ce qui est étranger serve ce qui est national et qu’en rejetant ce qui est révolu on crée le nouveau ; il faut encore apprendre de la société et synthétiser les nouvelles découvertes et inventions qui se font actuellement dans la production industrielle. Seuls des matériaux d’enseignement comme ceux-là peuvent être nouveaux.

Tchang Tchouen-kiao : Il faudra encore les vérifier dans la pratique, pour voir si oui ou non ils résistent à l’épreuve.

Tcheng Che-yi : Auparavant, nous avions un groupe chargé de rédiger les manuels. Ils étaient au moins dix. Ce qu’ils rédigeaient était parfaitement inutile.

Tchang Yen-ming (étudiant en construction en sous-sol à la Commune « 7 Mai » de l’Université Tongtsi) : Je prends un exemple : La capacité de résistance des fondations était fixée dans le temps à 8 tonnes par mètre carré. Ce chiffre est maintenant largement dépassé. Cela a été tiré de la pratique et diffère énormément des données fournies par les livres. Voilà une raison de plus pour rédiger les matériaux d’enseignement au cours de la pratique.

Tai Mao-sien : La lutte pour la composition des matériaux d’enseignement est très complexe. Dans l’es¬prit des étudiants comme des enseignants, l’antagonisme entre les deux idéologies est très aigu, il n’y a pas de moyen d’y échapper. Le centre de la question, c’est intégrer la théorie à la pratique ou séparer la théorie de la pratique. Cette lutte est un processus de refonte de la conception du monde.

A propos du travail politico-idéologique, la conception du monde de l’intellectuel se manifeste souvent dans le travail professionnel. Le plus frappant est la séparation de la politique et du travail professionnel. Comment faire pour que la politique du prolétariat commande au travail professionnel ? Comment faire pour que la pensée-maotsétoung occupe toutes les positions ? A ce propos, nous sommes tombés sur un cas bien typique : L’Usine sidérurgique N° 3 de Changhaï reconstruisait le convertisseur N° 2. On travaillait en coopération avec le bureau d’étude des projets de construction du Houatong. Il y avait un jeune dessinateur qui recherchait ce qui faisait grand et étranger. Il préconisait d’abattre le toit. Il est monté sur le toit pour voir et a recueilli de la poussière provenant de la paroi extérieure de la cheminée pour appuyer ses dires. Certains professeurs et étudiants étaient d’accord avec lui. Nous croyions tous aussi qu’il avait raison. Mais alors, des camarades ouvriers sont venus et ont dit que ce n’était pas comme ça qu’il fallait faire, qu’il fallait agir selon le principe « édifier le pays avec diligence et économie ». Après analyse, on a trouvé que la poussière rapportée par le jeune dessinateur venait simplement du revêtement, que le corps du mur était bon et que non seulement la toiture ne devait pas être abattue mais qu’elle pouvait servir encore une quinzaine d’années. Cela ne s’apprend pas en classe.

Wang Se-ti (étudiant de l’Ecole du Génie civil de Changhaï, membre de l’équipe d’application des fluides) : Nous avons aussi recueilli des expériences dans ce domaine. Un jour nous avons organisé une causerie sur la révolution dans l’enseignement. Un membre du comité révolutionnaire d’un atelier de l’Aciérie N° 1 de Changhaï avait dit que l’ouvrier qui produit bien ou le paysan qui cultive bien fait par là même de la bonne politique. Un chef de section d’une équipe de propagande ouvrière a immédiatement critiqué cette idée. Mais notre homme n’était pas encore convaincu. On a ensuite vérifié et constaté qu’il ne s’occupait que du travail professionnel et ne se souciait pas beaucoup de poli¬tique. Quand nous avons choisi quelques étudiants pour fabriquer à l’université des produits de pointe, quelqu’un s’est employé à répandre l’idée suivante : « Nous autres, nous avons été sélectionnés, triés sur le volet, nous pouvons nous consacrer au travail professionnel. » Nous avons entrepris fermement la lutte de classes et dès que le mouvement a été déclenché, nous avons découvert parmi ces étudiants un contre-révolutionnaire. Les faits nous ont éduqués. Dans la révolution de l’enseignement la lutte de classes existe en permanence; on ne peut pa ne pas s’en occuper. Dernièrement, nous avons aidé u, département de l’industrie mécanique à organiser un stage de formation technique.

Tchang Tchouen-kiao : Combien de gens ?

Wang Se-ti : Quarante-cinq. Douze jours de formation en travaillant le jour et le soir.

Yao Wen-yuan : Qu’est-ce qu’on a étudié en douze jours ?

Wang Se-ti : C’était un stage accéléré.

Tchang Tchouen-kiao : Et ça peut aller en douze jours ?

Wang Se-ti : Oui, mais en travaillant d’arrache-pied, et en mettant l’accent sur la tâche professionnelle.

Tchang Tchouen-kiao : Pourquoi ne pas en faire un d’un mois ?

Wang Se-ti : Dernièrement, nous avons choisi quelque soixante personnes pour un stage de formation de deux mois ; on étudiait le jour et on retournait travailler le soir à l’usine.

Tchang Tchouen-kiao : Faites un bilan sur la durée qui convient en fin de compte : quinze jours, un mois ou deux mois. Quels sont ceux pour qui un mois suffit, ceux pour qui il faut deux mois, ceux qui comprennent en un clin d’œil.

Wang Se-ti : Des camarades d’autres régions sont aussi venus dans notre université. Dès qu’ils ont eu saisi, ils sont partis.

Encore un point à propos du recrutement : les camarades de notre stage de formation technique ont des niveaux de culture différents − universitaire, secondaire du premier ou du deuxième cycle, etc. − et quand les professeurs font leur cours, il y en a qui sont très satisfaits alors que ceux qui ont un niveau universitaire demandent qu’on leur apprenne des connaissances supérieures. A cause des niveaux différents, les professeurs ont des difficultés à composer leur cours.

Li Kiun-yi (diplômé en 1969 de l’Université des Communications, membre de l’équipe d’application du Chantier naval Houtong) : Le travail idéologique et politique est très important. Ne pas s’en occuper est dangereux. Nous avons aidé le Chantier naval Houtong à établir un institut pour ouvriers. On croyait au commencement que comme les élèves étaient des ouvriers choisis, ils étaient politiquement bons. Mais certains d’entre eux avaient aussi dans l’idée qu’ils étaient « révolutionnaires de naissance » ; ils pensaient qu’ils venaient à l’université essentiellement pour acquérir des connaissances professionnelles et qu’en fait de politique, le mieux c’était de l’étudier à l’atelier.

Sur ce problème, les enseignants n’osaient pas faire de critiques, s’estimant eux-mêmes objets de rééducation, alors que pas mal d’étudiants ouvriers étaient chefs d’unité ou vétérans. Ainsi quand des étudiants ouvriers disaient quelque chose, certains professeurs se contentaient d’écouter, que ce soit juste ou non. Même le chef adjoint du groupe dirigeant du stage d’étude n’osait pas faire de critiques, parce qu’il était un intellectuel d’origine et estimait aussi qu’il ne devait que se faire rééduquer. Des étudiants, parce qu’ils avaient plus de vingt années d’expérience en usine, pensaient essentiellement s’instruire dans le domaine culturel ; quant à la critique révolutionnaire, ils disaient : « Eh bien, vous, allez donc la faire ; moi, je n’ai même pas mon diplôme d’école primaire et en deux ans je dois assimiler une dizaine d’années de cours, je n’ai pas le temps de faire la grande critique ! »

Quand les camarades dirigeants du comité du Parti du Chantier ont découvert ces idées, ils sont venus nous trouver pour une causerie. Ils nous ont cité le cas d’un orphelin que la Libération avait émancipé et que l’Etat avait envoyé à l’université. Dès lors il s’est mis à mépriser les ouvriers et s’est plongé dans l’étude de sa branche et a dégénéré. Prenons encore un autre exemple : un ouvrier et fils d’ouvrier. Il étudiait les arts. Pour finir, il s’est mis à écouter des disques yé-yé et des voyous l’ont peu à peu perverti. Ces enseignements ont profondément impressionné les étudiants ouvriers. Cela montre qu’à l’école, ils doivent élever sans cesse le niveau de leur conscience politique dans la lutte et maintenir fermement la politique prolétarienne au poste de commandement.

Tchang Tchouen-kiao : Avez-vous critiqué le système de l’ancienne Université des Communications ?

Li Kiun-yi : Oui.

Tchang Tchouen-kiao : Quelle conclusion avez-vous tirée de la critique de l’ancienne Université des Communications ?

Tcheng Tchen-ki (professeur de l’Université des Communications, membre du comité permanent du comité révolutionnaire de l’Université et responsable du groupe chargé de la révolution dans l’enseignement) : Dans l’ancienne Université des Communications, il Y avait un dicton : « Le seuil est haut, les fondements sont solides, les exigences sont rigoureuses ».

A l’époque du grand bond en avant, on a admis des ouvriers et des paysans comme étudiants. Au bout de quelques jours, certains étaient déjà renvoyés. L’année dernière, nous avons mis l’accent sur la critique du système féodal, capitaliste et révisionniste de l’ancienne université. Malgré cela, il reste aujourd’hui encore quelque chose de son influence délétère. Nous croyons que la grande critique dans ce domaine doit être généralisée dans les usines. Les instituts scientifiques et techniques sont étroitement liés aux usines et les ouvriers soutiennent beaucoup la révolution dans l’enseignement, cependant jusqu’à présent, la direction de quelques usines ne la soutient pas. Une usine de machines-outils a par exemple créé un institut pour ouvriers, mais comme la direction n’y porte pas attention, on se heurte à une série de difficultés.

Par contre, il y a un chantier naval qui a établi aussi un institut pour ouvriers. La direction s’en occupant activement, le travail se fait relativement sans heurt. Ceci prouve que la révolution dans l’enseignement a un caractère social, qu’il ne suffit pas de compter sur les écoles pour s’en occuper, mais que la participation des autres secteurs sociaux, en particulier des usines, est nécessaire pour la mener à bien ; dans le cas contraire, elle ne peut se dérouler convenablement.

J’ai encore une question. Les enseignants doivent appliquer le « système des trois tiers » (note : un tiers du personnel participe au travail manuel à la campagne, dans les usines ou aux écoles des cadres « 7 Mai », un autre fait des enquêtes et recherches à la campagne ou dans les usines, et un troisième enseigne ou mène des recherches scientifiques à l’école selon un système de roulement périodique), mais alors ils sont surchargés. Il y a déjà beaucoup de travail dans la recherche et la production, il y en a autant dans l’enseignement, en plus de cela le « système des trois tiers », on est visiblement serré.

Tchang Tchouen-kiao : Combien d’enseignants avez-vous ?

Tcheng Tchen-ki : Mille trois cents.

Yao Wen-yuan : Dans l’assainissement des rangs de classe et la consolidation des organisations du Parti, où en est-on chez vous ?

Tcheng Tchen-ki : Les masses trouvent que ça manque de vigueur.

Tchang Tchouen-kiao : C’est aussi mon impression. Tcheng Tchen-ki : Les camarades qui se chargent de la révolution dans l’enseignement sont mécontents. La direction a tendance à vouloir éviter les ennuis, elle ne sait pas accorder son piano. On aimerait bien que la direction du Comité révolutionnaire municipal aille faire un tour par là, histoire de voir comment on peut changer la situation.

Tchang Tchouen-kiao : Vous ne pouvez pas la changer vous-mêmes ?

Tcheng Tchen-ki : Quantité de dazibao ont été affichés mais on ne voit toujours pas de changement.

Tchang Tchouen-kiao : Allons, allons ! Il faut se libérer soi-même.

Tcheng Tchen-ki : Oui, mais il faut aussi le soutien de la direction.

Yao Wen-yuan : L’Université des Communications a le meilleur équipement de recherche scientifique des universités de la ville.

Tcheng Tchen-ki : La question des rapports entre notre université et les usines qui en relèvent n’est pas résolue comme il faut.

Wang Kia-lin (cadre de l’Institut de l’industrie chimique du Houatong, membre de l’équipe d’application des antitoxines) : Nous pensons que les écoles polytechniques doivent coopérer non seulement avec les usines mais aussi avec les communes populaires. C’est nécessaire pour le développement de la production agricole. En 1958, nous avions fabriqué l’insecticide « 920 », mais les « sommités » académiques bourgeoises disaient qu’il ne valait rien. Maintenant, nous avons critiqué ces idées. Nous servons sans faillir l’agriculture et les paysans pauvres et moyens-pauvres et axons notre travail sur la campagne. Au cours de la pratique, nous avons compris que les paysans pauvres et moyens-pauvres sont la force principale dans l’expérimentation scientifique. Pour créer le « 920 » par exemple, nous avons invité des paysans pauvres et moyens-pauvres à donner des cours à l’institut. Nous avons encore établi des stages de formation accélérée. En tenant compte des besoins des paysans pauvres et moyens-pauvres, nous avons employé les moyens du bord et combiné les méthodes modernes et locales, si bien que l’insecticide « 920 » est déjà en production ; il est demandé dans tout le pays.

Yao Wen-yuan : Est-ce qu’on peut le produire à l’échelon du district ?

Wang Kia-lin : Oui. Et il en est de même pour les petites usines d’engrais chimiques. Le Kiangsou, le Kiangsi et le Liaoning ont envoyé des gens pour venir apprendre. On commence à le vulgariser dans tout le pays.

Tchang Tchouen-kiao : Les difficultés sont encore nombreuses, ce n’est déjà pas facile de le populariser dans la région de Changhaï.

Wang Kia-lin : Les paysans pauvres et moyens-pauvres sont très contents des usines de « 920 » établies par les districts et les communes populaires. Avec les paysans pauvres et moyens-pauvres comme force principale et sur la base de la vulgarisation, il faut établir un stage d’étude plus long, choisir les élèves parmi les paysans pauvres et moyens-pauvres ; ainsi, les conditions essentielles sont réunies et on peut rédiger de nouvelles matières et passer à leur enseignement depuis l’établissement du projet de l’usine, en passant par la fabrication des équipements et leur installation jusqu’à la production.

Yao Wen-yuan : Partir de la pratique pour rédiger de nouvelles matières d’enseignement et établir de nouvelles disciplines, c’est une grande création de la révolution prolétarienne dans l’enseignement.

Wang Kia-lin : Avec cette façon de procéder, les paysans pauvres et moyens-pauvres nous apportent aussi un grand enseignement sur le plan idéologique. Au début, certains camarades étaient un peu découragés. Ils avaient l’impression que ce n’était pas de chance que d’avoir eu quelques années d’enseignement supérieur, autrement, ils pourraient être maintenant membres d’une équipe de propagande de la pensée-maotsétoung. Les paysans pauvres et moyens-pauvres nous ont rééduqués et on n’est plus découragé, car on voit que ces derniers espèrent bien devenir capables, eux aussi, de faire des expériences scientifiques.

Yao Wen-yuan : Combien de gens compte votre équipe d’application des antitoxines ?

Wang Kia-lin : Quarante-deux.

Tchang Tchouen-kiao : Comment vont vos relations avec le Bureau de l’Industrie chimique ?

Wang Kia-lin : Il ne s’intéresse pas à nous. Pour lui, nos deux secteurs sont différents.

Pour que l’usine gérée par l’Institut soit en accord avec la production sociale et soit intégrée dans le circuit de production nationale, il faut se ménager une marge déterminée. Nous avons maintenant formulé nos demandes au Bureau. Nos produits, ils sont contents de les recevoir, mais pour les matières premières, mille excuses, on n’en donne pas.

Tchang Tchouen-kiao : Et la Compagnie de l’Industrie pharmaceutique relevant du Bureau ?

Wang Kia-lin : Elle ne s’en occupe pas non plus.

Nous espérons que des contacts seront établis.

Yao Wen-yuan : Pour mener à bien la révolution dans l’enseignement, il faut que les relations entre l’Institut et les milieux intéressés soient assurées par des règles déterminées, sans quoi rien à faire.

Tchen Hsiun-liang (professeur de physique à l’Université Foutan, un des responsables de l’Usine d’électronique « Ier Avril ») : La production de l’usine de notre université est incorporée au plan d’Etat, elle se spécialise dans la production de pièces détachées pour l’électronique. Il y a deux cent cinquante étudiants et cent cinquante enseignants, employés et ouvriers. Votre tâche consiste essentiellement à fournir certains produits nécessaires à la réalisation de projets importants.

Yao Wen-yuan : Et vous l’avez accomplie ?

Tchen Hsiun-liang : Pendant un an, le progrès n’a pas été rapide. Ensuite on s’est occupé de la lutte de classes on a entrepris la grande critique, et maigre la diminution du temps consacré au travail manuel, la tâche a été quand même accomplie.

Yao Wen-yuan : Comme quoi il est évidemment nécessaire de s’occuper de la lutte de classes.

Tchen Hsiun-liang : Certains professeurs étaient moroses, ils croyaient qu’attendre à l’Université ne rimait à rien et se préparaient à faire la « lutte-critique-départ » [soit à partir tout de suite après la lutte-critique]. L’Université a ensuite mis une usine sur pied montrant clairement qui servir. Les enseignants et les étudiants ont beaucoup changé de mentalité.

Yao Wen-yuan : C’est avec un peu de pratique révolutionnaire que la passivité peut être éliminée.

Tchen Hsiun-liang : Actuellement pour la mentalité, ça va. Quand arrive une tâche pour un projet, nous commençons par expliquer l’importance idéologique de la tâche, parler de la politique, donner des cours de politique et l’état d’esprit de tous est stimulé.

A présent, la recherche assumée par l’usine de l’Université est aussi inscrite dans le plan d’Etat. Elle stimule aussi plusieurs disciplines de la faculté de physique.

Avant la grande révolution culturelle on ne voyait pas clairement comment faire pour étudier les semi-conducteurs, malgré tout l’argent gaspillé et tout l’équipement acheté à l’étranger, il n’en sortait rien. Depuis que l’Université gère une usine, les nouvelles techniques et nouvelles méthodes industrielles qui se créent dans la société se reflètent directement dans notre université. En même temps, nous avons établi des relations avec nombre d’usines. On n’est plus enfermé comme avant, chaque jour on est en contact avec les ouvriers, c’est un stimulant pour rédiger de nouveaux manuels. En décembre dernier, nous avons organisé deux groupes chargés de rédiger des manuels. D’une part, ils ont enquêté en prenant comme base l’usine gérée par l’Université, d’autre part, ils ont mené des enquêtes dans d’autres usines ce qui a fait progresser la rénovation des anciens manuels. L’enseignement, la recherche et la production à l’Université sont ainsi en liaison avec la production sociale.

Tchou Houei-min (membre de l’équipe ouvrière de propagande de la pensée-maotsétoung à la faculté de physique de l’Université Foutan) : Tout à l’heure, le camarade Tchen Hsiun-liang a parlé des usines établies par l’Université. Déjà en 1958, des enseignants et étudiants révolutionnaires de Foutan avaient mis sur pied plusieurs usines de ce genre. La faculté de physique avait créé une usine d’électronique. La première diode et la première triode de Changhaï, c’est la faculté de physique de Foutan qui les a fabriquées. Mais à l’époque la question de la ligne n’était pas encore résolue et le quartier général bourgeois de Liou Chao-chi nous a administré une douche froide, tandis qu’un responsable de Foutan engagé dans la voie capitaliste réclamait à cor et à cri le maintien des universités « dans les normes » : d’un seul coup il a supprimé toutes les usines de l’Université. Avant la grande révolution culturelle, les étudiants en semi-conducteurs étudiaient cinq ans sans voir une diode. L’année dernière, il y en a encore qui ont refroidi notre ardeur en prétendant : Une usine dans une université, est autant à sa place qu’un bison dans un temple, c’est incongru. Nous avons combattu résolument ce genre d’idées et fondé l’usine « 1er Avril ».

Siu Hsiué-yi (étudiant du stage expérimental ouvriers-paysans-soldats de la faculté de micro-électronique à l’Université Foutan) : La faculté des lettres doit faire la vaste critique révolutionnaire, mais les départements scientifiques et techniques aussi. Dans les conditions de notre université, nous avons tous compris que sans la grande critique, on ne peut pas liquider l’influence délétère de la ligne révisionniste dans l’enseignement. Il y a quelque temps, on a critiqué Sang Wei-tchouan dans les journaux, les étudiants et les professeurs de sciences et techniques n’y ont pas accordé beaucoup d’importance. C’est ce qui me fait penser que sans la grande critique, le révisionnisme pourrait répéter ses agissements. Il n’y a pas longtemps, des professeurs sont allés à l’usine faire des enquêtes ; quand ils sont revenus, ils ont dit qu’il n’y avait rien à apprendre auprès des ouvriers vétérans. Nous avons stigmatisé énergiquement ces erreurs-là. Si les intellectuels qui vont faire des enquêtes à l’usine ne résolvent pas le problème de leur position, ils ne sauront jamais rédiger de bons manuels. Aussi, nous estimons que les départements scientifiques et techniques doivent faire la grande critique révolutionnaire.

Tchen Hsiun-liang : Il y a quelque temps, nous avons admis des ouvriers d’usines relevant du département de l’artisanat en vue de les former.

Tchou Yong-kia : Les ouvriers de l’artisanat invités à venir étudier sont retournés après à la production et l’école a encore envoyé des étudiants les aider à aménager leurs usines. C’est par cette pratique que nous évaluons la qualité les études.

Tchen Hsiun-liang : Les étudiants promus en 1969 et en 1970 sont allés avec les étudiants ouvriers dans les usines. Ils ont fait preuve d’une grande ardeur et travaillé jour et nuit, attendant que les produits soient sortis pour revenir à l’école. Ils sont arrivés à partager les sentiments des ouvriers, aussi les ouvriers vétérans viennent-ils souvent les voir. Et si un problème quelconque se pose à l’usine, nous envoyons tout de suite des camarades pour aider à le résoudre.

Tchou Yong-kia : Ces enseignants et étudiants révolutionnaires qui appliquent la pensée révolutionnaire du président Mao en matière d’enseignement ont un niveau de conscience politique assez élevé et ils sont d’ailleurs capables d’assimiler des techniques de production assez complètes.

Yao Wen-yuan : Les impérialistes et les révisionnistes n’arrêtent pas de mentir, ils disent que ces dernières années nos universités n’ont pas admis d’étudiants et que la force de l’industrie et de la technique chinoises est faible. En réalité, nous avons détruit le quartier général de la bourgeoisie dirigé par le renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière Liou Chao-chi, nous avons critiqué la ligne révisionniste et appliqué dans un vaste domaine les directives du président Mao : « La fusion des intellectuels avec la masse des ouvriers et des paysans », « Emprunter la voie suivie par l’Usine de Machines-Outils de Changhaï qui forme son personnel technique à partir des rangs de ses ouvriers », « Indépendance et autonomie, compter sur ses propres forces », nous avons entrepris la révolution dans l’enseignement, non seulement nous sortons des produits de pointe, mais encore toutes les forces techniques au service du socialisme ont augmenté. C’est vraiment une révolution de très grande portée. Ils disent que nous manquons d’hommes de talent. Bien au contraire nous en avons des quantités !

Camarades de l’Usine de Machines-Outils de Changhaï, vous n’avez pas encore parlé.

Tchang Tchouen-kiao : Tout le monde doit suivre votre voie ; vous-mêmes comment la suivez-vous ?

Wang Chao-ting (secrétaire de la cellule du Parti de l’Université des Ouvriers « 21 Juillet » de l’Usine de Machines-Outils de Changhaï, membre du comité du Parti de l’Usine et technicien ouvrier) : Les expériences de Tsinghoua pour nous, sont une grande source d’inspiration, elles ont élargi notre horizon dans de nombreux domaines. Elles offrent un bilan complet.

Sur la question du maintien de la lutte de classes comme sujet de cours essentiel, nous avons un peu d’expérience. Nous avons ouvert l’école en 1968, en moyenne les élèves avaient au moins douze ans de travail en usine. Au début, ils avaient aussi quelques problèmes. Comment faire ? Des camarades responsables du comité révolutionnaire municipal sont venus en parler à l’usine, ils ont souligné que la lutte de classes sur le plan social se refléterait sûrement à l’Usine de Machines-Outils et à l’Université des Ouvriers « 21 Juillet » Nous avons organisé un stage d’étude de cinq jours pour discuter de la question et nous avons pris en main la lutte de classes.

Parmi les élèves ouvriers, des idées comme « révolutionnaires de naissance » sont assez répandues. Parce qu’ils sont ouvriers et choisis pour étudier ils croient que leur tâche principale est d’étudier la conception. Ce n’est pas tout. Ils ont aussi de vieilles idées, ils sont aussi influencés par la ligne révisionniste dans l’enseignement. Nous nous sommes attachés à critiquer cette ligne. La lutte pratique nous fait bien voir que dans les écoles établies par les usines, il faut que la politique prolétarienne commande, que le travail idéologique et politique soit mené rondement, que les œuvres du président Mao soient étudiées, que les thèses du président Mao sur la révolution de l’enseignement soient mises en application. Après avoir étudié les directives du président Mao à ce sujet, on a tous compris qu’il faut à la fois la pratique et les cours, apprendre la guerre en la faisant. Certains disaient au début que si c’était pour faire de la pratique, ils pouvaient retourner à l’atelier, pas besoin de venir chez nous pour ça. On a saisi l’idée sur le vif et organisé des discussions pour tous afin de tirer au clair la question de savoir pour qui apprendre. Après une période de pratique, le niveau idéologique s’est élevé et l’ardeur multipliée. On a même pu concevoir des machines-outils.

Dernièrement, nous avons eu recours aux activités de masses dites des « deux souvenirs » (évocation des souffrances infligées aux masses laborieuses par les classes exploiteuses et de l’indignation inspirée par les agresseurs étrangers) et des « trois vérifications » (relatives à l’idéologie, à l’étude et au style de travail) pour exalter les sentiments de classe des étudiants, ce qui a également favorisé la rééducation des professeurs. Il faut dire que certains professeurs ont des idées bourgeoises qui, si on ne les critique pas, peuvent influencer les étudiants ouvriers. Quand nous avons entrepris le travail politique et idéologique, leur rééducation en a bénéficié. En même temps nous avons envoyé des étudiants ouvriers apprendre dans des unités de l’armée, pour y étudier l’esprit révolutionnaire de l’A.P.L. de Chine consistant à ne craindre ni les épreuves ni la mort, de sorte que leur état d’esprit a changé considérablement.

Yao Wen-yuan : Combien d’étudiants avez-vous ? Wang Chao-ting : Cinquante-deux. D’après ce que nous avons appris, nous pouvons dire que si on néglige l’éducation politique et idéologique, il est difficile de matérialiser les directives du président Mao sur la révolution dans l’enseignement. Quant aux anciens enseignants, il faut les employer et les transformer en même temps.

Tchang Tchouen-kiao : D’où viennent-ils vos professeurs ?

Wang Chao-ting : De l’Ecole de l’Industrie électromécanique mi-travail mi-étude de Changhaï. Certains pouvaient pratiquement réciter par cœur les matériaux d’enseignement, mais maintenant qu’il s’agit de parler de la dialectique du président Mao, ils en sont incapables. Les expériences de Tsinghoua sont bonnes, il s’agit de refondre les professeurs en les employant. Pas mal de professeurs sont spécialisés. En préparant les cours avec les ouvriers et les techniciens, ils peuvent mettre en valeur leur spécialité.

Pour l’élaboration des matériaux d’enseignement, les expériences de Tsinghoua nous ont beaucoup appris. Les manuels doivent être révolutionnaires et adaptés aux besoins locaux et avoir un caractère critique et un but précis. Pour commencer, certains professeurs se trouvaient à court de moyens quand ils devaient rédiger les manuels. Nous avons fait beaucoup de travail idéologique pour les encourager. Les matériaux une fois rédigé, nous avons organisé tes stages d’étude pour établir clairement l’orientation, formuler les exigences, les aider à résoudre les problèmes qui se posaient, en leur disant clairement que si un problème surgissait, c’est à nous qu’il fallait adresser les critiques mais à eux d’élever le niveau. L’ardeur leur est venue et les matériaux préliminaires ont été rédigés. N’empêche qu’on est encore loin des critères élevés.

Yao Wen-yuan : Impossible d’arriver à la qualité supérieure d’un seul coup.

Tchang Tchouen-kiao : De la qualité inférieure à la supérieure.

Wang Chao-ting : Ceci mis à part, quand il s’agit de gérer convenablement des instituts scientifiques et techniques, le groupe dirigeant est aussi très important. Il doit se former dans la lutte. Si on a un fort groupe dirigeant, on peut agir selon la pensée du président Mao. Pourvu qu’on ose se mettre à la pratique et qu’on sache résumer les expériences, on peut frayer de nouvelles voies. Sans un fort groupe dirigeant, on ne pourra rien mener à bien même si la voie est juste et l’orientation claire. La pratique prouve que dans l’application de la pensée du président Mao sur la révolution dans l’enseignement, la lutte existe à chaque pas. Au début, la direction de l’école de notre usine n’était pas de force. Elle a été remaniée dans la lutte et ça va maintenant.

La scolarité. Pour une spécialité unique, un an peut aller. Pour les instituts scientifiques et techniques, il faut au moins deux ans. D’abord nous avions décidé deux ans. En considérant que nous rencontrerions certains obstacles au début, nous avons alors envisagé deux ans et demi. A ce qu’il semble maintenant, il faut quand même que les étudiants ouvriers admis aient un peu de culture générale, sinon, ils auront des difficultés au cours des études. S’ils sont déjà âgés et ont peu de culture générale, des contradictions surgiront dans l’enseignement. On ne peut aller ni vite ni lentement. Si leur niveau culturel est bas, mais qu’ils sont relativement jeunes, ils peuvent rattraper en s’aidant mutuellement.

Tchang Tchouen-kiao : Pouvez-vous établir en plus une école du soir ?

Wang Chao-ting : L’école du soir a commencé à recruter ; soixante-cinq étudiants sont déjà admis.

Tchang Tchouen-kiao : Même si toutes les universités admettent des étudiants ouvriers, l’immense majorité des ouvriers se trouve toujours à l’usine, il reste encore le problème de l’élévation de leur niveau.

Wang Chao-ting : Mais certains ateliers de l’usine ne sont pas disposés à lâcher les hommes qui forment leur ossature. Ils ont un esprit particulariste.

Tchang Tchouen-kiao : Le mois dernier, j’ai discuté avec le camarade Tchang Mei-houa ; je lui ai demandé de montrer l’exemple, car il est membre du comité du Parti de l’usine et est aussi le responsable principal de son comité révolutionnaire, et en outre, il est ingénieur ouvrier. Il voulait bien apprendre, mais n’en avait pas l’occasion. Dès que Tchang Mei-houa se sera inscrit au cours du soir, il pourra entraîner plusieurs ouvriers d’élite dans l’étude étude politique, militaire, agricole, culturelle et technique. Quand ils auront terminé leurs études à l’école du soir, les étudiants ouvriers les plus remarquables pourront être envoyés à l’université. Comment faire si les ouvriers veulent apprendre mais ne savent pas où aller ? Quant à ceux qui ont peu de culture générale, on peut leur donner de quoi renforcer leur niveau, même l’occasion d’étudier spécialement la culture, et la politique. Vous avez trop peu d’étudiants à votre université « 21 Juillet ». S’il y en a qui ont l’esprit particulariste, collez-leur des dazibao. Parce qu’ils n’ont pas compris le désir ardent d’étudier chez les ouvriers, ils ne voient que les intérêts immédiats, pas ceux de l’avenir. Bien sûr, il y a aussi des ouvriers qui ne veulent pas continuer à étudier. Nous devons les encourager à persévérer dans l’étude comme dans la révolution.

Wang Tseng-jong (monteur à l’atelier N° 2 de l’Usine de Machines-Outils de Changhaï, diplômé en 1964 du département de mécanique de l’Université Tsinghoua, entré à l’usine en 1968 après avoir été étudiant de recherches pendant quatre ans) : A mon avis, c’est excellent, l’expérience de Tsinghoua. La comparaison entre avant et maintenant me frappe profondément. J’ai été à Tsinghoua pendant dix ans et je suis entré à l’Usine de Machines-Outils en avril 1968. J’ai étudié trop longtemps à l’université, surtout en consacrant trop de temps pour les connaissances de base. Une fois à l’usine, j’ai dû reprendre par le commencement. A l’université, un responsable engagé dans la voie capitaliste parlait toujours de son point de vue : l’histoire « du fusil de chasse et des provisions de bouche ». L’université vous donnait un « fusil de chasse » avec lequel on pouvait toujours trouver de quoi manger. Si elle vous donnait des « provisions », celles-ci une fois mangées, il ne restait plus rien.

Tchang Tchouen-kiao : Un « fusil de chasse » à Changhaï, ça ne met rien dans votre assiette. Dans les rues il n’y a que des voitures et des passants. Que voulez-vous encore y chasser ?

Wang Tseng-jong : Beaucoup de choses étudiées à l’école sont difficiles à éclaircir. Une fois au travail à l’usine, tout s’éclaire, on comprend d’un coup.

J’ai quelques expériences quant à la question de savoir comment servir la classe ouvrière et faire corps avec elle. Le président Mao nous a appelés à nous lancer dans les trois grands mouvements révolutionnaires, mais l’ancienne Université Tsinghoua soutenait que les combattants des trois grands mouvements révolutionnaires peuvent être formés dans les laboratoires. Comment auraient-ils pu partager les sentiments de la classe ouvrière ? A l’usine, j’ai rabattu mon orgueil pour me mettre à l’école des ouvriers. Au début, j’avais l’esprit tendu à l’idée qu’après dix ans d’étude à l’université, je ne savais même pas monter une machine. J’avais peur qu’on ne se moquât de moi. Plus tard, les vieux ouvriers m’ont appris à le faire. Tout en m’aidant à poser chaque pièce, ils m’ont donné des explications précises. J’en étais très ému. Pourquoi les ouvriers n’ont-ils pas osé parler quand ils ont trouvé des règlements irrationnels au cours de leur travail? Les camarades ouvriers nous ont dit qu’ils avaient fait des propositions à ce sujet il y a longtemps, mais les techniciens n’en avaient pas tenu compte, affirmant que les ouvriers ne savent rien. En travaillant avec les ouvriers, j’ai compris que si l’on ne se met pas l’école de la classe ouvrière, et si l’on ne se fait rééduquer par elle, on ne saura pas écouter les opinions des camarades ouvriers.

Je suis, très content de me faire l’ami des ouvriers à travers le travail manuel. J’ai plusieurs maîtres qui sont communistes. L’un d’eux, bien qu’il soit allé participer à l’équipe ouvrière de propagande, m’a rendu souvent visite et m’a témoigné une profonde sollicitude. Etant l’ami des ouvriers, j’ai changé de mentalité ; ce qui m’aide à refondre ma conception du monde ; j’ai fait tous mes efforts pour trouver une solution aux problèmes dont les ouvriers s’occupaient ; de leur côté, ils sont très contents de ce que j’ai fait. Je me suis rendu compte que tant qu’on est modeste et qu’on se met à l’école des ouvriers, on peut appliquer les connaissances apprises dans le passé.

Tchang Tchouen-kiao : L’Université Tsinghoua a déjà établi un bilan, nos écoles de Changhaï doivent en faire autant. Après quoi une conférence d’échange d’expériences sera convoquée à l’échelle municipale.

La publication du document de l’Université Tsinghoua va donner une grande impulsion à la révolution de l’enseignement dans tous les établissements d’enseignement supérieur du pays. Changhaï ne devra pas être en retard.

Yao Wen-yuan : Ce qui me frappe le plus dans nos discussions d’aujourd’hui, c’est qu’en discutant de l’expérience de Tsinghoua, toutes les écoles ont souligné qu’au cours de la révolution dans l’enseignement, il faut maintenir fermement la politique prolétarienne au poste de commandement, mener la lutte de classes, entreprendre la vaste critique révolutionnaire, faire le travail politique et idéologique et concrétiser les principes politiques ; il faut mobiliser sans réserve les masses, s’appuyer sur la classe ouvrière, les paysans pauvres et moyens-pauvres, les intellectuels révolutionnaires et toutes les forces révolutionnaires sociales. Depuis l’assainissement de nos rangs de classe, la consolidation et l’édification du Parti, la rectification de l’équipe dirigeante, jusqu’à l’admission de nouveaux élèves, l’enseignement, les matériaux d’enseignement et la transformation du corps d’enseignants, il faut toujours porter haut levé le grand drapeau rouge de la pensée-maotsétoung, diriger, synthétiser et élever notre pratique à la lumière de la pensée du président Mao sur la révolution dans l’enseignement, et cela ne doit absolument pas être négligé dans la gestion des écoles scientifiques et techniques.

Quant aux étudiants ouvriers, paysans et soldats, dès qu’ils sont entrés à l’école, il faut encore renforcer leur éducation concernant la ligne, les principes et les mesures politiques sur la révolution dans l’enseignement définis par le président Mao, et il faut veiller à la transformation de leur conception du monde, pour qu’ils assimilent la pensée du président Mao sur la révolution dans l’enseignement et comprennent l’expérience historique de la lutte entre les deux lignes sur le front de l’éducation ainsi que les tâches qui leur incombent, et s’engagent activement dans la révolution de l’enseignement. C’est seulement ainsi qu’on peut matérialiser de façon authentique la directive du président Mao : « L’éducation doit être au service de la politique du prolétariat et être combinée avec le travail productif », et former « des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste » et des intellectuels prolétariens qui lient la théorie à la pratique. C’est ce dont ont parlé les camarades de l’Université Tongtsi et de l’Usine de Machines-Outils de Changhaï.

Notre causerie a prouvé que les expériences que nous possédons aujourd’hui sont plus riches que l’année passée. Grâce aux efforts des camarades, la révolution e enseignement dans les écoles scientifiques et techniques a fait un grand progrès. Les camarades doivent garder bien en main la tâche de la révolution dans l’enseignement et faire soigneusement le bilan des expériences que le sujet en soit grand ou petit, par exemple admission des étudiants, l’éducation politique, la gestion d’usines par les écoles, la rédaction de nouveaux matériaux d’enseignement, le problème des enseignants, la direction, etc. Vous pouvez choisir le sujet sur lequel vous avez acquis de l’expérience.

Il y a des problèmes que nous venons de nous mettre à résoudre et nous manquons encore d’expériences. Il y a encore d’autres problèmes que nous devons continuer à étudier. Qu’importe ! Notre expérience s’enrichira au fur et à mesure du développement de la pratique. La voie révolutionnaire est frayée par les révolutionnaires Tant que nous nous en tenons fermement à la ligne du président Mao, nous mènerons à bien la gestion des écoles scientifiques et techniques socialistes, et remporterons des victoires encore plus grandes dans la révolution prolétarienne de l’enseignement. Notre cause a des perspectives radieuses.


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