Depuis les temps anciens, la vie des masses est assujettie à l’exploitation et à l’oppression et toujours elles se sont révoltées, c’est une longue et inépuisable histoire. La lutte des classes est une constante, elle ne peut être supprimée.
Depuis toujours, depuis qu’elles combattent, les masses ont exigé l’organisation de la rébellion, de leur armement, de leur soulèvement, et qu’on les dirige, qu’on les guide.
Il en a toujours été ainsi, et cela continuera ainsi, et une fois qu’il y aura un autre monde, cela continuera, bien que de manière différente.
Il existe la misère, jointe à une fabuleuse richesse, même les socialistes utopiques savaient qu’elles allaient ensemble : la richesse considérable et provocante, jointe à la pauvreté qui dénonce et demande des comptes. Il en est ainsi parce que l’exploitation existe.
L’exploitation est accouplée à l’oppression et celle-ci existe aussi, elle assassine les masses, les fait se consumer de faim, elle les emprisonne, les égorge, mais les masses ne sont pas des brebis, elles sont formées d’hommes regroupés en classes qui s’organisent, génèrent leurs partis et ceux-là ses dirigeants.
Les dirigeants doivent écouter la plus légère rumeur de la masse, écouter ses fluctuations, scruter le futur dans ses lointains, tout en posant au sol un pied ferme pour enregistrer le plus léger frémissement de la masse. Un dirigeant qui ne ferait pas cela n’en serait pas un.
Nous sommes communistes, Marx nous apprenait que les révolutionnaires doivent par obligation professionnelle organiser la misère pour démolir le vieil ordre, et notre obligation est de le faire scientifiquement, nous qui savons la loi de la lutte des classes et qui savons le but vers lequel marche la classe et le peuple.
Telle est notre obligation, c’est pour cela que nous sommes venus, pour organiser la clameur de la masse, pour la mobiliser, pour l’armer, c’est pour cela que nous sommes venus.
Parce qu’ainsi le pouvoir désorganisé de la masse exprime sa force, son pouvoir invincible, et la masse devient créatrice d’ordres nouveaux, sape les murs les plus solides et les démolit avec fracas.
Nous ne pouvons pas nous appeler des communistes sans agir ainsi, il ne peut y avoir parmi nous des dirigeants sourds à la clameur de la masse, aveugles devant sa force, durs et indifférents. C’est inacceptable.
Cependant, qu’avons-nous vus : des dirigeants sourds, aveugles, durs et indifférents – en train de perdre leur condition de communistes?
Les communistes doivent avoir une âme qui tremble comme tremble celle des masses, qui se réjouit de ce qui les réjouit, qui souffre de ce qui les fait souffrir, qui s’enflamme de ce qui les enflamme, qui se soulève de ce qui les soulève. Dans le cas contraire, la condition de militant devient un en-tête sur un papier, un label, un timbre, une étiquette.
Il ne peut y avoir de communistes et encore moins de dirigeants qui osent manquer de confiance envers la masse, cela signifie manquer de confiance envers la seule force de l’histoire. Les « raisons » invoquées pour le faire peuvent être très élaborées mais elles ne seront que vide, néant inacceptable.
Le Parti ne peut continuer à permettre que des militants nient la masse, et encore moins des dirigeants. Cela ne peut pas être.
Nous ne pouvons pas permettre, au moment où les bourgeois voient la vague gréviste et la paysannerie qui recommence ses ruades, que des communistes nient ce que voient leurs yeux et ce que font leurs mains. Il est impossible que les communistes nient la masse, cela n’a pas de sens, nous ne pouvons pas le permettre.
Nous devons de plus en plus être ceux qui avertissent, nous devons voir les lointains, avoir l’ouïe fine pour les entendre, une vue pénétrante, un talent aigü et pénétrant pour découvrir la transformation de la masse. Sans cela nous ne pouvons remplir notre mission.
Prendrons-nous le chemin du vieil opportunisme? Aurons- nous le cœur dur de la réaction? De camarades qui agissent ainsi, que pouvons-nous attendre demain?
Noirs et sinistres individus chevauchant sur les épaules des masses. Plus jamais nous ne permettrons que telles choses recommencent, et encore moins de la part de dirigeants.
Il y a une réalité puissante dans ce pays qui est le nôtre, c’est la masse, elle a une grande histoire, qui est ignorée, mais à chaque fois qu’elle s’est mise debout, la terre a tremblé et chaque fois que la masse paysanne s’est soulevée, les fondements ont été secoués, la réaction a connu mille inquiétudes, c’est seulement par le sang et par le feu qu’ils l’ont calmée, avec leurs sacristains les opportunistes qui cherchent à la dévier et l’entraver; ils n’ont pu que la calmer, mais jamais l’arrêter. Les masses ne cesseront jamais d’être ce qu’elles sont, jusqu’à ce que la terre cesse de tourner.
Engels nous a appris qu’il y a deux pouvoirs sur la terre, la force armée de la réaction et la masse inorganisée. Si nous organisons ce pouvoir, ce qui est en puissance devient en acte, le potentiel devient réel, ce qui est loi et nécessité devient un fait frappant, qui balaie tout ce qui se croyait ferme.
Sans être soutenu par la masse rien n’est solide, tout n’est que château de cartes, et quand elle parle, tout frémit, l’ordre commence à trembler, les plus hautes cimes s’abaissent, les étoiles prennent une autre direction, parce que les masses font et peuvent tout.
Si cette conviction commence à faillir en nous, l’âme des communistes commence à tomber en morceaux. Il faut être vigilant, que ce que nous avons vécu lors de cette séance plénière soit un immense avertissement : cela ne doit plus arriver.
Malheur au Parti s’il a des commandants incapables d’entendre la masse! Si cela arrive, démolissons-les et détruisons le mastodonte bureaucratique, puisqu’il ne sera plus le Parti, mais un monstre.
Que nous a dit le Président Mao? Que nous les athées nous n’avons qu’une seule divinité, les masses; ce sont ces dieux que nous invoquons pour qu’ils nous écoutent, et quand cela se produira, il n’y aura plus d’exploitation.
Forgeons les militants selon ces critères, aujourd’hui plus que jamais et demain encore plus.
Les masses exigent à cor et à cris l’organisation de la rébellion.
C’est pourquoi le Parti, ses dirigeants, ses cadres et militants ont une obligation, aujourd’hui impérative, un destin : organiser le pouvoir désorganisé de la masse, et cela ne se fait que les armes à la main. Il faut armer la masse, pas à pas, secteur par secteur, jusqu’à l’armement général du peuple, et lorsque cela arrivera il n’y aura plus d’exploitation sur la terre.
La IIè Session Plénière du Comité Central sonne déjà avec un timbre glorieux, un timbre qui lui est propre, qui est : Développer la militarisation du Parti à travers les actions.
Il nous a fallu, à nous communistes, payer le prix d’une violente lutte pour établir un nouveau drapeau : Déclencher la lutte armée.
Nous en sommes tous témoins, c’est au cours d’une fracassante bataille entre deux lignes qu’on arriva à concrétiser le développement de notre ligne : ILA [Iniciar la Lucha Armada – Déclencher la Lutte Armée].
Nous avons marché d’un pas ferme mais sûr, parce que nous sommes sûrs de là où nous allons et de ce que nous voulons. Souvenons-nous de Lénine : Nous vaincrons parce que nous savons ce que nous voulons.
Il est bon de s’arrêter quelque minutes et de nous demander : Comment sommes-nous arrivés à cette grande définition? À Développer le militarisation du Parti à travers les actions?
Cela s’est produit dans une lutte intense, qui n’a peut être pas la même stridence que les autres, mais qui est plus profonde, plus dense, et qui a une très grande portée.
Deux positions se sont clairement affrontées : il y a ceux qui ont suivi ce que nous inculquons depuis le VIème Plenum, à savoir transformer la parole en action, et aujourd’hui nous assumons de transformer la parole en actions armées. Concrétisation décisive, développement transcendant.
Nous avons adopté la décision de développer des actions militaires, c’est de cela que nous parlons, c’est cela qui gît dans notre esprit, qui palpite dans notre coeur, qui bout dans notre cerveau et qui s’agite dans notre volonté, quand nous parlons des actions.
Certains d’entre nous ont travaillé d’arrache-pied pour qu’on passe au langage des actions militaires, et d’autres avec obstination s’y sont opposés, avec des arguties, des manœuvres et même des fourberies.
Mais cette définition a fini par s’imposer, parce que notre patrie demande des définitions, parce que notre peuple demande une décision ; le peuple exige à cor et à cris et nous répondons à cette clameur, à cette exigence, nous sentons ce qu’ils sentent et nous voulons ce qu’ils veulent, ils veulent que leurs mains parlent le langage précis et frappant des faits d’armes.
Oui! Mener des actions, c’est la façon de faire des masses, du peuple : quand on ouvre le sillon, c’est l’action qui parle; quand on forge sur l’enclume c’est l’action qui parle; quand les hommes enquêtent, dégagent des lois, c’est l’action qui parle; quand les mains armées se tendent, c’est le peuple qui combat.
D’abord vient le fait et ensuite l’idée, et cette idée te mène à une action à chaque fois plus élevée. Nous sommes les reflets certains et véridiques de notre réalité. Nous avons prêché, appelé aux armes, à la lutte armée.
Notre voix n’a pas résonné dans le désert, la semence est tombée dans le bon sillon, et commence à germer. Les éclats de voix que nous lançons sont des échos puissants, croissants, qui tonneront sur notre terre.
Ceux à qui nous disons de se mettre debout, de se soulever en armes, dans la volonté de qui nous semons, nous répondent ainsi : nous sommes prêts, guidez-nous, organisez-nous, agissons! Et ils nous en demanderont toujours plus.
Ou bien nous tenons ce que nous avons promis, ou bien nous serons la risée des masses, des êtres parjures, des traîtres. Or, c’est ce que nous ne sommes pas.
Si nous avons semé, si nous avons prêché, si nous avons organisé et que tout commence à fructifier et à marcher, notre obligation est de nous placer en tête.
Que les actions armées confirment notre prêche, que notre sang se joigne au sang de ceux qui doivent le verser; nous n’avons pas le droit de laisser ce sang refroidir seul, ou que ce froid ne rencontre que la tiédeur du nôtre. Ou alors nous ne sommes pas ce que nous sommes.
Nous sommes devenus communistes de façon presqu’insensible, c’est comme un long chemin, c’est comme la marche, le fait de bouger un pied te commande de bouger l’autre et si tu te fatigues, ce n’est pas pour en rester là, mais pour prendre un repos doux et calme et reprendre l’ascension. Demain la matière nous reprendra dans sa paix belliqueuse, c’est là que nous pourrons nous reposer définitivement.
C’est pour cela que nous avons été forgés en tant que communistes; c’est pour cela qu’ont vécu Marx, Lénine et Mao, pour apprendre aux autres, pour apprendre comment réussir, c’est pour les appeler, les organiser, les soulever; c’est pour cela que la classe les a enfantés.
Et qu’est-ce que nous avons pu voir ici même? Des camarades dirigeants qui s’opposent à ce que le Parti fasse le pas décisif de son histoire. Au nom de quoi? Du supposé « manque de conditions »? Et dans leurs voix tremblantes, qui parlait? C’était les sombres trognes de l’oppression et de l’exploitation, ces sombres trognes pleines de bave et de sang.
N’oublions pas que la réaction doit verser des flots de sang pour calmer le peuple, c’est son rêve de feu et de fer, mais ce rêve sinistre est la preuve la plus claire que tout son être est vermoulu.
Et quand des camarades et dirigeants veulent nous voler l’âme, l’esprit, pouvons-nous le permettre? Non. Leurs « arguments » partent en fumée, leur « considérations » en lambeaux, leurs « fermes engagements » sont des parchemins qui pourrissent par terre. Jamais plus dans notre Parti nous ne devons entendre ces paroles sinistres dans la bouche de communistes et encore moins de dirigeants.
Et ceux qui oseront élever la voix de la sorte, écrasons-les comme ils le méritent, détruisons-les.
Aujourd’hui c’est ce qu’il y a de plus urgent; c’est d’autant moins tolérable aujourd’hui, cela mine, cela sape l’espoir de la masse, l’oeuvre de cinquante années, et à quel moment? Au moment-même où la masse commence à concrétiser cela dans la réalité. C’est à ce moment qu’ils arrivent, les pacifistes honteux.
Les réunions nous donnent à tous beaucoup de leçons, pour certains, cela doit être un avertissement tonitruant, un rappel frappant. Plus jamais ça.
Nous avons une orientation claire et définie : que les actions parlent. Des actions pour Développer la militarisation du Parti à travers les actions. Transformer cela en réalité est impératif, urgent, c’est un mot d’ordre, la classe l’exige, l’histoire et le peuple l’exigent. Nous ne pouvons pas œuvrer autrement. C’est une nécessité. Ce que nous avons fait auparavant nous a mené jusqu’ici. Le chemin est tracé, le plan d’action établi : il faut l’accomplir. Nous n’avons pas d’autre droit.
C’est notre mot d’ordre : que les actions parlent.
Nous avons décidé de Développer la militarisation du Parti à travers les actions, mais qu’est-ce qui découle de cela ? Que nous commencions la démolition des murs. C’est pour maintenant, pour cette fois.
Il y en a eu pour s’y opposer, qui ont résisté et ont fui lâchement, désertant pour la deuxième fois, et cette attitude a trouvé des défenseurs. Est-ce que la défense de la trahison et la lâcheté va commencer à avoir cours dans notre Parti ? Pensez à ceux qui ont agi ainsi. Souvenez-vous de « Prométhée », des Océanides et d’Hermès : demandez-nous tout sauf la lâcheté et la trahison.
Deux mille cinq cents ans après, des communistes du XXe siècle, dans un Parti Communiste qui travaille à déclencher la lutte armée, débattant au sujet du Développement à travers les actions de guerre, nous entendons des dirigeants qui font la louange, qui arborent, qui soutiennent, allaitent et protègent la trahison.
Est- ce que cela va commencer à entrer en vigueur chez nous ? Non. Arrachons les herbes vénéneuses, c’est du pur venin, un cancer dans les os, qui nous corromprait ; nous ne pouvons pas le tolérer, c’est de la pourriture et un sinistre pus, nous ne pouvons pas le tolérer, encore moins maintenant ; et jusqu’à la fin ils ont soutenu cela. Déterrons ces sinistres vipères, ces vipères nuisibles, nous ne pouvons tolérer ni lâcheté ni trahison, ce sont des serpents venimeux.
Nous ne pouvons pas allaiter cela, c’est impossible. Que cela s’exprime parmi nous et parmi les dirigeants, c’est inacceptable, condamnable, il faut marquer cela au feu. Commençons à brûler, à éradiquer ce pus, ce venin, il est urgent de le brûler. Cela existe et ce n’est pas bon, c’est dangereux, c’est une mort lente qui pourrait nous consumer.
Nous devons nous forger dans un autre temple, dans un autre esprit. Ceux qui sont dans cette situation sont les premiers à devoir marquer au feu, à éradiquer, à crever les abcès. Autrement, l’empoisonnement serait général. Les venins, les purulences, il faut les détruire; le corps est sain, si on ne les détruit pas, sa vigueur disparaîtra.
Il est urgent et impératif d’en finir avec cela. Nous ne devons pas en laisser une trace, c’est à cela que sert l’épuration, la démarcation dans les faits. Que ceux qui ont mis le pied là-dedans soient les premiers à le faire, ce sera la preuve de leur avancée.
Pour démolir les murs, nous devons balayer les décombres et anéantir les venins. Pour que commence la démolition, nous devons nous renforcer, et nous renforcer c’est balayer la pourriture du droitisme en général.
Nous le pouvons et donc nous le devons, c’est à prendre comme une obligation sérieuse et l’exigence de la vigilance la plus élevée. Il faut préserver la gauche, et ceux qui ont des difficultés avanceront, que cela soit la preuve de leur action, que cela signe leur promesse.
Nous irons aux bases transmettre, arborer les actions. Avoir mené à bien une lutte contre une droite qu’on a décapitée est quelque chose de magnifique, c’est une grande avancée.
Ainsi donc, nous- mêmes et ceux qui ont des problèmes doivent là-bas faire montre de leur correction, de leur détermination, de leur ralliement sincère à la gauche, de leur vigilance.
C’est faisable, nécessaire, donc à faire. C’est indispensable, c’est ainsi que nous avançons, nous nous renforçons, et le fer prendra forme en nous.
Avoir des problèmes ne signifie pas impuissance. La puissance viendra de l’action. L’action est la démolition des murs. Faisons des actions militaires. Prenons feu en elles. De novices que nous sommes, nous passerons à expérimentés.
Ainsi, en appliquant le Développement de la militarisation du Parti à travers les actions, les murs seront profondément sapés et leur démolition sera enclenchée.
La clef de ceci : les groupes armés, les groupes armés sans armes. Que tes mains désarmées arrachent leurs armes à ceux qui les portent, en appliquant l’astuce et guidées par des idées claires.
Voilà. Nous allons généraliser les groupes, nous allons agir par le boycott [des élections], les moissons et les invasions [de terres], les sabotages, l’ anéantissement sélectif [des ennemis de classe] et principalement par des actions de guérilla.
Tel est notre destin, notre nécessité. Nous avons tous signé : que fleurisse la violence concrétisée dans ILA, portons-la en avant au moyen des groupes armés; commençons par des groupes sans armes, de ces semences ardentes pousseront d’ardents tournesols.
Ils ont un soleil qui les éclaire : le marxisme-léninisme-pensée Mao zedong. Ils ont une terre fertile qui les fortifie : la lutte de classes des masses en croissance ascendante.
Que manque-t-il? Que poussent et que fleurissent les groupes armés sans armes! De ces humbles pousses et graines doivent sortir les monuments de la classe, qui démoliront les murs. Ainsi l’aurore élira domicile dans notre patrie.
Clef : les groupes; vitale : notre décision; base : la masse. Que fleurissent les groupes armés sans armes! Tel est l’ordre du jour.
Nous sommes communistes, grandis dans un temple à part, faits d’une roche à part; nous sommes des communistes prêts à tout et nous savons ce que nous avons à affronter. Nous l’avons déjà affronté, nous l’affronterons encore demain.
Le futur, fils du présent, sera plus dur, mais le passé nous a déjà trempé et au présent nous nous forgeons.
Trempons nos âmes dans la révolution, ce sont les seules flammes capables de nous forger. Nous avons besoin d’un optimisme élevé, qui a une raison d’être : nous sommes ceux qui conduisent ceux qui façonnent l’avenir, nous sommes des guides, l’état major du triomphe invincible de la classe, pour cette raison nous sommes optimistes.
Nous possédons l’enthousiasme, parce que nous nourrit l’idéologie de la classe : la marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong. Nous vivons la vie de la classe, nous participons de sa geste héroïque, le sang de notre peuple nous remplit d’ardeur et bout dans nos cœurs. Nous sommes ce sang puissant et palpitant, prenons ce fer et cet acier inflexible qu’est la classe et fusionnons-le avec la lumière immarcescible du marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong.
L’enthousiasme, c’est participer de la force des dieux, c’est pour cela que nous débordons d’enthousiasme, parce que nous participons des divinités du monde actuel : la masse, la classe, le marxisme, la révolution.
Pour cette raison, notre enthousiasme est inépuisable, pour cette raison, nous sommes forts, optimistes, notre âme est vigoureuse et nous débordons d’enthousiasme.
Et qu’avons-nous vu ici? Des dirigeants, des militants orphelins d’optimisme, ayant perdu l’ébullition enthousiaste, des âmes éteintes, des volontés déchues, des passions en fuite.
Inacceptable. Nous en connaissons l’origine : ce qui les soutient, ce n’est pas le marxisme, la classe ni la masse, c’est l’individualisme corrosif; c’est la pourriture réactionnaire qui les fait s’effrayer, c’est d’avoir été moulé dans les cloaques du vieil ordre, c’est l’expression d’un monde qui se meurt, ce sont les gaz mortels qui s’échappent des barrages de la réaction; à cause de cela, leurs énergies s’affaiblissent, leur cœur tremble, la pensée les abandonne, leurs nerfs se détruisent, leur action se trouble.
Cela, il faut l’éradiquer; cela ne peut plus habiter parmi nous. Inacceptable, inadmissible; à brûler, à faire exploser. Cela peut encore moins exister dans le Parti et moins encore chercher à dominer. Qu’avons-nous vu tout à l’heure? Des dirigeants avec ces positions et attitudes. Monstrueux.
Cela ne doit plus jamais arriver. Et en plus aujourd’hui, aujourd’hui où justement nous devons arborer l’optimisme et déborder d’enthousiasme? Si cela est en soi inacceptable, c’est aujourd’hui de la corrosion, de la pure gangrène, aujourd’hui c’est encore plus inacceptable.
Si les camarades n’éradiquent pas ces maux, quel type de cadres vont-ils former? Quel type de militants vont-ils former? Appliquons ceci : la compagnie ressemble à son commandant. A commandant sans optimisme, compagnie sans optimisme; à commandant pusillanime, compagnie pusillanime, vaincue et ruinée avant même de livrer bataille.
Nous devons arborer l’optimisme et déborder d’enthousiasme. Que notre idéologie puissante, notre ligne acérée et notre volonté de communiste s’expriment surtout chez les dirigeants.
Mot d’ordre : Arborer l’optimisme et déborder d’enthousiasme! Qu’on transmette cela aux autres, aux cadres, aux bases. Que l’enthousiasme à l’idée d’entrer en action nous donne plus d’impulsion, nous retire les croûtes qui nous empêchent d’avancer et que cela serve à ceux qui doivent éradiquer leur maux.
Que brille l’optimisme et que vive en nous un puissant enthousiasme. C’est faisable, c’est nécessaire. C’est faisable et nécessaire, pour cette raison nous le ferons.
Il n’échappe à personne qu’il s’agit d’une guerre de positions; cela, nous l’avons enregistré et le résumé doit être l’expression de ce que nous avons vu. Mais qu’est-ce qui a primé, qui prime et qui primera? Le principal, le positif, la gauche.
Qui pleure lentement sa défaite? La droite; qu’elle comprenne que cette lamentation est inutile, qu’il ne reste plus qu’à brûler les vieilles idoles, brûler ce qui est caduc et tremper nos âmes. Celle qui a l’âme bien trempée c’est la gauche, c’est elle qui est au diapason de ce que la patrie, le peuple et la révolution exigent; nous ne pouvons pas faillir.
Si notre sang et notre vie sont exigés, ayons une seule attitude : portons-les dans notre main pour les donner, mettons-les au service de ce qui est la cause la plus juste et la plus grande.
Notre mort pour la bonne cause sera le sceau de notre action révolutionnaire. Que l’action constante et ferme pour notre cause marque ineffaçablement notre bonne vie de combattants communistes. C’est cela que nous avons compris le mieux, pour cette raison le positif pèse immensément plus dans la balance.
Nous avons avancé, mais certains croient que leurs maux sont derrière eux. C’est de la perte de vigilance, des « raisons » on peut en trouver des milliers, qui ne seront toujours que de l’eau d’égout. Elevez votre vigilance, balayez définitivement l’erreur, détruisez ce qui est mauvais et caduc à travers les actions armées, qui seront le sceau véritable et effectif.
Peut-être certains pensent que nous n’aurions dû parler que du positif; ce qui existe c’est la lumière et l’ombre, la contradiction. Nous devons résumer, tirer une leçon; cette réunion est une très grande leçon, ne l’oublions pas.
Nous avons un besoin de préserver la gauche pour que le Parti mène à bien son rôle. Avec les actions que nous sommes en train de mener et avec cette bonne réunion, nous commençons à démolir les murs et à déployer l’aurore. Nous pouvons résumer en quatre mots d’ordre:
1. Les masses exigent l’organisation de la rébellion.
2. Que les actions parlent
3. Commençons à démolir les murs
4. Arborer l’optimisme et déborder d’enthousiasme.
Ce Comité Central est plus fort et il sera plus fort encore, si tous nous faisons ce qui s’impose à chacun dans l’accomplissement des actions, principalement « Développer la Militarisation du Parti à travers les actions. »
Que les camarades en parlant expriment leur optimisme et enthousiasme, ce sera la preuve de leur détermination.
Que mes paroles ne deviennent pas pour certains un prétexte pour perdre l’optimisme et replier leur enthousiasme.
Je crois qu’est venu le moment de dépasser des vieilles tares qui sont là depuis 50 ans. Un autre monde s’ouvre pour nous, nous avons commencé à nous définir; cette réunion donne une définition.
Que chacune de nos paroles, que chacune de nos pensées, que chacune de nos volontés authentifie celle-ci. C’est faisable, indispensable, c’est nécessaire. Nous le pouvons et nous le devons parce que nous le voulons et nous savons ce que nous voulons.
La réunion est très bonne, elle nous a uni davantage, elle nous a donné de la cohésion.
Nous avons décidé à l’unanimité de nous tenir à la ligne militaire et à sa concrétisation : « Développer la militarisation du Parti à travers les actions. » A partir de maintenant, que tout exprime notre volonté tendue d’accomplir ce qui a été décidé.
« Dans l’histoire du monde, il n’y a pas eu de guerres qui ont commencé et se sont terminées par une offensive victorieuse continue, ou s’il y en eut, ce furent des exceptions.
Et nous ne parlons ici que des guerres ordinaires, mais lorsque dans une guerre il s’agit du sort d’une classe, lorsque l’alternative est « capitalisme ou socialisme? », existe-t-il un fondement logique pour supposer qu’un peuple, qui affronte pour la première fois ce problème, puisse découvrir immédiatement la méthode correcte, libre d’erreurs? Y a-t-il des raisons de supposer cela?
Non, il n’y en a pas. L’expérience nous enseigne le contraire. Aucun des problèmes que nous avons rencontré n’a pu être résolu d’un coup, mais seulement après des tentatives répétées.
Subir une défaite, recommencer à nouveaux frais, tout reprendre à neuf, pour finir par trouver la façon de s’approcher de la solution – solution définitive ou au moins satisfaisante.
C’est ainsi que nous avons travaillé et que nous devons continuer à travailler.
Etant donné les périls que nous encourons, l’absence d’unanimité dans nos rangs serait le triste indice qu’un esprit d’abattement, dangereux au plus haut point, aurait pénétré le Parti.
Au contraire, si nous n’avons pas peur de dire la vérité avec franchise, quelque dure et amère qu’elle soit, nous apprendrons.
Et il est absolument certain que nous apprendrons à vaincre toute difficulté. »
Lénine.