Document du 23 septembre 1967
Note du Centre MLM[B] : En 1967, la lutte de ligne bat son plein dans le PCB « grippiste ». Nous en avons ici un témoignage très clair. Il est important de comprendre que les accusations portées par la petite clique regroupée autour de Jacques Grippa − essentiellement René Raindorf et Stéphane Struelens – étaient mensongères.
Le « fraction » Graindorge est ici en effet accusée de dénaturer les principes de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne et la pensée de Mao Tsé-toung, alors qu’en fait Graindorge, Vanderlinden, Lefebvre, Pairoux, etc., en étaient les défenseurs.
Au contraire, et de manière principale, tout l’anti-maoïsme de Grippa et les siens apparaitra lors de la publication, en juin 1968, du document « Complot contre-révolutionnaire en République Populaire de Chine ».
Le C.C. dénonce le comportement de Michel Graindorge qui, au moins depuis fin mai 1967, mène des campagnes qui ont pour but de faire prévaloir celles de ses conceptions individuelles, ses décisions individuelles, contraires à la ligne, aux conceptions et aux décisions du Parti, par des méthodes et des manœuvres inadmissibles, totalement hostiles aux principes d’un Parti Communiste, marxiste-léniniste, et notamment à la démocratie à direction centralisée, à la centralisation basée sur la démocratie − le centralisme démocratique −, au style révolutionnaire marxiste-léniniste de travail, à la discipline et à le démocratie prolétariennes, à l’esprit de Parti.
Le Parti a pourtant, à plusieurs reprises, mis Michel Graindorge en garde contre ces agissements. Rappelons que le C. C. a été amené à voter à Michel Graindorge un blâme sévère au sujet de son comportement au moment de l’agression des impérialistes ayant à leur tête l’impérialisme américain et leur Etat fantoche dit Israël, contre les peuples arabes : Michel Graindorge avait mené campagne dans le Parti et en dehors du Parti, y compris en recherchant l’appui des sionistes, contre la ligne du Parti, et pour la reconnaissance des prétendus droits de l’Etat fantoche dit d’Israël, pour miner le mouvement de solidarité avec les peuples arabe en lutte contre l’agression impérialiste.
Michel Graindorge a mené également une campagne de sape tendant à semer la confusion et le trouble dans l’esprit des membres du Parti et de la jeunesse communiste, à développer des conceptions anti-marxistes-léninistes parmi les éléments encore faibles idéologiquement, en dénaturant les principes de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne et la pensée de Mao Tsé-toung.
Malgré les mises en garde du Parti, Michel Graindorge a persisté dans ses conceptions et méthodes petites-bourgeoises, individualistes, menant au diversionnisme, au révisionnisme et à la provocation antiparti.
Il y a huit jours, le 16 septembre, Michel Graindorge, devant le secrétariat de la section de l’U.L.B de l’U.L.B. du Parti, et des cadres communistes de cette section, avait marqué son accord sur la procédure suivie par le Comité Central concernant les mesures politiques et d’organisation destinées à promouvoir la discussion dans le Parti, dans les meilleures conditions, sur la base des principes marxistes-léninistes, au sujet de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne et de ses principes révolutionnaires.
Avec duplicité en violation de l’orientation Comité Central, et de ses propres promesses et engagements, Michel Graindorge s’est livré hier, 22 septembre, à une scandaleuse attaque perfide et calomniatrice contre le Parti, contre le Comité Central et le Bureau Politique, contre la ligne du Parti et ses décisions, contre la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne et ses principes révolutionnaires, contre le grand et glorieux Parti Communiste Chinois, contre le Marxisme-léninisme et la pensée de Mao Tsé-toung.
Michel Graindorge porte l’entière responsabilité du retard apporté maintenant à la poursuite de la discussion en Comité Central, à la suite de cette attaque diversionniste, scissionniste et objectivement provocatrice, portée à la veille de la reprise de la discussion en C.C.
En effet, avant de poursuivre la discussion en Comité Central, en présence de Michel Graindorge, le Comité Central et son Bureau Politique doivent préalablement éclaircir le pourquoi, les mobiles de cette attaque de Michel Graindorge et se prononcer sur sa signification.
Sur la base de l’enquête menée par le Bureau Politique, le Comité Central prononcera la sanction qui s’impose à l’égard de Michel Graindorge.
Le C.C. exige de Michel Graindorge qu’il cesse immédiatement sa scandaleuse campagne tendant objectivement à saper notre Parti marxiste-léniniste.
Le C.C. demande encore une fois à Michel Graindorge de procéder à une autocritique sincère et complète, et de revenir sur la voie révolutionnaire, marxiste-léniniste.
Afin que la diversion de Michel Graindorge cause le moins de dommages possible, l’organisation de la discussion au sein du Parti, le Comité Central charge le Bureau Politique de poursuivre activement ses discussions afin de faciliter la reprise ultérieure, et aussitôt que possible, de la discussion en Comité Central.
(fin)