Editorial du du Renmin Ribao du 21 juillet 1966

Le camarade Mao Zedong a dit : « Dans toute activité de notre Parti, une direction juste doit se fonder sur le principe suivant : partir des masses pour retourner aux masses. »

Cela vaut aussi pour les tâches de la révolution culturelle prolétarienne.

Si une unité accomplit ses tâches avec succès dans le cadre de ce mouvement, c’est que les responsables savent suivre les enseignements du camarade Mao Zedong, prennent la tête du mouvement, mobilisent sans réserve les masses, les encouragent sans arrière-pensée à afficher des journaux en gros caractères et à exprimer pleinement et franchement leurs opinions dans de grands débats, et c’est qu’ils conduisent les masses à se lancer dans le combat pour balayer tous les génies malfaisants.

Ces bons responsables-­là montrent qu’ils savent d’abord se mettre à l’école des masses pour ensuite enseigner aux masses. De tels dirigeants se montrent disposés à prêter l’oreille aux opinions des masses, à en prendre note, à les méditer et à leur accorder la plus grande attention.

Ils ont le courage d’attirer le feu des critiques sur eux, sur les défauts et les erreurs qui se révèlent dans leur travail.

Ils font bon accueil aux journaux en gros caractères affichés par les masses qui dévoilent leurs erreurs et fautes et les critiquent. Ils font ainsi preuve d’un style communiste élevé.

Par là, ils gagnent la confiance des masses, acquièrent l’initiative dans le travail, le droit à la parole et à la direction ; et c’est ce qui leur permet de guider le mouvement avec succès.

Mais il y a aussi certains responsables qui agissent tout autrement. Ils ressembleraient plutôt à ce Yékong qui affichait une passion pour les dragons mais en avait une frayeur mortelle. Du bout des lèvres, ils parlent aussi de la ligne de masse, mais à peine les masses se dressent-elles que les voilà frappés de terreur.

Ils ont peur de ceci et de cela ; ils craignent que les flammes de la lutte révolutionnaire des masses les brûlent et que les masses mettent en évidence leurs défauts et leurs erreurs.

En fait, si les camarades qui ont commis des erreurs sans gravité osent les considérer franchement ainsi que leurs défauts, s’ils font leur autocritique sincèrement et sérieusement, s’ils acceptent avec un esprit ouvert les critiques formulées par les masses et s’ils montrent par leurs actes qu’ils sont déterminés à corriger leurs erreurs, les masses les comprendront, les excuseront et feront bon accueil à une telle attitude.

Il y en a aussi une poignée d’autres qui se drapent dans une attitude de seigneurs bureaucrates et se placent au-dessus des masses. Ceux-là refusent catégoriquement de prêter l’oreille aux opinions des masses.

Lorsque celles-ci affichent quelques journaux en gros caractères pour les critiquer, ils ne peuvent pas le supporter. Ils cherchent même des prétextes pour réprimer le mouvement de masse et usent de représailles contre les masses pour se venger.

En agissant ainsi, ils ne peuvent pas diriger la révolution culturelle, ni se maintenir plus longtemps et finiront par être abandonnés par les masses.

Le camarade Mao Zedong a dit : « Chacun de nos cadres, quel que soit son rang, est un serviteur du peuple. Tout ce que nous faisons est au service du peuple. »

Il est absolument intolérable que les communistes prennent l’attitude de seigneurs bourgeois envers les masses. La révolution culturelle prolétarienne est précisément dirigée contre les seigneurs bourgeois de ce genre.

Si un communiste n’apprend pas modestement à l’école des masses, mais adopte envers elles l’attitude d’un bureaucrate, peut-on parler d’esprit communiste ? C’est un style de travail diamétralement opposé à celui du Parti communiste, c’est le style de travail du Kuo­mintang.

A Yenan déjà, le camarade Mao Zedong a exprimé la nécessité de faire la distinction entre le style de travail du Parti communiste et celui du Kuomintang.

Le style de travail de notre parti, le Parti communiste, nous invite à maintenir un contact étroit avec les masses, à nous instruire à leur école, à les servir de tout cœur et à procéder à l’autocritique régulière de nos insuffisances et de nos erreurs de même que nous nous lavons et balayons le sol quotidiennement.

Quant à celui du Kuomintang, il consiste à se couper des masses, à les tenir sous sa férule, à les maltraiter et à les opprimer.

Le camarade Mao Zedong a dit que les membres du Parti communiste ne devaient en aucun cas conserver le style de travail du Kuomintang, conserver la poussière du bureaucratisme et celle du style des seigneurs de guerre.

La majorité écrasante des membres du Parti communiste fait la distinction entre le style de travail du Parti communiste et celui du Kuomintang. Cependant quelques-uns ne peuvent la faire qu’à certains moments ou à propos de certaines questions.

Pour un membre du Parti communiste, être incapable de distinguer entre les deux styles de travail est extrêmement dangereux, c’est se tromper de côté, se placer à l’opposé du mouvement révolutionnaire de masse.

Il n’y a pas de voie révolutionnaire qui soit droite et unie ; elle comporte toujours des tours et des détours, des hauts et des bas. La grande révolution culturelle prolétarienne — une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond et en même temps une lutte de classes extrêmement aiguë, complexe et profonde — connaîtra inévitablement, au cours de son déroulement, certains défauts ou erreurs et certaines vicissitudes.

La question est que nous devons déployer tous nos efforts pour diriger toujours mieux le mouvement, afin de le développer d’une façon encore plus saine et tâcher de commettre moins d’erreurs et de connaître moins de détours. Peut-on diriger mieux encore le présent mouvement ? Certainement : à condition d’appliquer conséquemment la ligne de masse du Parti avancée par le camarade Mao Zedong et de s’en tenir à la politique de mobilisation sans réserve des masses.

La grande révolution culturelle prolétarienne se développe avec une telle rapidité et une telle impétuosité que beaucoup n’y sont pas suffisamment préparés idéologiquement. Chaque membre du Parti communiste doit être mis à l’épreuve dans cette grande révolution, dans les flammes de la lutte des masses. Il doit prouver par ses actes qu’il est le serviteur fidèle des masses populaires et qu’il prend réellement les enseignements du camarade Mao Zedong comme les directives suprêmes dans toutes ses actions.


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