Editorial du Jiefangjun Bao du 4 mai 1966 (Quotidien de l’Armée de Libération)

Notre éditorial Levons haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong ; participons activement à la grande révolution culturelle socialiste a eu un immense retentissement, tant dans l’Armée populaire de Libération qu’en dehors d’elle. La grande masse des ouvriers, des paysans, des soldats et des cadres révolutionnaires a fait preuve d’un, remarquable enthousiasme révolutionnaire et nous a envoyé des flots de lettres et d’articles.

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Active dans la lutte, elle exprime sa vive indignation contre la ligne noire, antiparti et antisocialiste, qui s’est manifestée dans le domaine culturel.

Elle sait que la grande polémique actuelle sur le front culturel ne se résume pas, en fin de compte, à une question concernant quelques articles, pièces ou films, ni simplement à un débat académique.

Il s’agit là d’une lutte de classes extrêmement aiguë, d’une lutte pour une question de principe d’importance capitale, la défense de la pensée de Mao Zedong.

Il s’agit d’une lutte longue, âpre, qui décidera du triomphe du prolétariat ou de la bourgeoisie dans le domaine de l’idéologie. Aucun effort ne doit être épargné pour faire s’épanouir l’idéologie prolétarienne et éliminer l’idéologie bourgeoise dans les milieux culturel, académique, pédagogique, journalistique, artistique, littéraire et autres.

Le problème est décisif, il touche à l’approfondissement de la révolution socialiste dans notre pays à l’étape actuelle, il concerne la situation générale, il est vital pour le sort, l’avenir de notre Parti et de l’État, aussi bien que pour la révolution mondiale. Nul d’entre nous, combattants révolutionnaires, ne peut rester indifférent à cette lutte.

Nous devons répondre à l’appel du Parti, porter haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, participer activement à cette lutte de classes et mener résolument à bonne fin cette grande révolution culturelle socialiste.

Le président, Mao nous apprend que les classes et la lutte des classes continuent à exister en société socialiste, que la lutte s’y poursuit entre la voie socialiste et la voie capitaliste. La révolution socialiste dans le seul domaine économique (propriété des moyens de production) n’est pas suffisante en soi et ne peut d’ailleurs être consolidée une fois pour toutes. Il doit également y avoir révolution socialiste et totale dans les domaines politique et idéologique.

Le sort de la lutte entre le socialisme et le capitalisme n’y sera décidé qu’au bout d’une très longue période.

Quelques décennies n’y feront rien ; un à plusieurs siècles seront nécessaires pour asseoir définitivement la victoire. Les faits sont venus confirmer cet enseignement du président Mao Zedong.

S’est­-il passé une année, un mois, un jour, au cours des seize années écoulées depuis la Libération. Sans que la lutte de classes se soit manifestée sur le front culturel ?

Il y eut par exemple, en 1951, la critique du film La vie de Wou Hsiun en 1954, la critique de l’Essai sur Le Rêve du Pavillon rouge, et peu après, la critique des idées réactionnaires de Hou Che ; en 1955, la critique de Hou Feng et la lutte contre sa clique contre-­révolutionnaire ; en 1957, la riposte à l’attaque effrénée lancée par les droitiers bourgeois sur le front culturel ; à partir de 1959, l’apparition de nombreuses plantes vénéneuses, bourgeoises et révisionnistes, dans les domaines du cinéma, du théâtre et de la littérature, et notre combat contre elles ; en 1964, la critique du concept de Yang Hsien­tchen « deux fusionnent en un » , et enfin la grande polémique actuelle qui, commencée par la critique de la pièce de Wou Han, La destitution de Haï Jouei, gagne en profondeur. Une lutte succède à l’autre, et chacune d’elles pénètre plus au fond des choses.

Après que nous nous serons débarrassés de la ligne noire, d’autres lignes surgiront et le combat se poursuivra. Il en ressort que la lutte des classes est inéluctable ; elle est indépendante de la volonté de l’homme.

La nature bourgeoise des éléments antiparti et antisocialistes ne manquera pas de se manifester, obstinément et de mille et une façons, et il ne faut pas s’attendre à ce qu’il en aille autrement. Ils ont le socialisme à la bouche, mais en fait, ils sont fascinés par le capitalisme et s’accrochent au cadavre de la bourgeoisie. Ils sont hostiles à la dictature du prolétariat et n’ont pour le Parti et le socialisme qu’une aversion et une haine profondes. Ils donnent libre cours à leurs sentiments dès que le climat s’y prête, ils relèvent la tête dès que l’herbe tremble au moindre souffle de vent.

Ils ont été dénoncés, critiqués, fustigés à d’innombrables reprises par les grandes masses, et ils recourent à des tactiques plus dissimulées, plus insidieuses, plus tortueuses et indirectes pour poursuivre leurs attaques contre le Parti et le socialisme.

Il convient de noter, dans la situation nouvelle de la lutte des classes, que des traits nouveaux caractérisent les offensives lancées contre nous par la poignée d’éléments antiparti et antisocialistes.

Ils brandissent des « drapeaux rouges » pour s’opposer au drapeau rouge, se travestissent en marxistes-léninistes et se parent de la pensée de Mao Zedong pour s’opposer au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

Ils ont profité des fonctions et des pouvoirs que leur ont donnés le Parti et le gouvernement, pour placer certains organismes et services sous leur contrôle absolu, pour s’opposer à la direction du Parti et se livrer à des activités criminelles antiparti et antisocialistes avec les moyens sur lesquels ils avaient la haute main.

Ce sont en général des « autorités » jouissant d’une certaine « renommée ». Ils sont encore vénérés par certains qui ne connaissent pas les faits. Ils s’imaginent qu’ils disposent d’assez de force pour défier le prolétariat et ils se cramponnent avec l’énergie du désespoir à la citadelle de l’idéologie bourgeoise. Leurs activités antiparti et antisocialistes ne sont pas an phénomène isolé et accidentel.

Elles sont au diapason du chœur antichinois monté par les impérialistes, les révisionnistes modernes et les réactionnaires de partout sur le plan international, elles sont alignées sur les activités des classes réactionnaires de l’intérieur qui ont été renversées et essaient de se remettre en selle, et sont coordonnées avec les activités antiparti des opportunistes de droite au sein de notre Parti.

Elles sont trompeuses dans une certaine mesure et extrêmement néfastes. Notre combat contre ces éléments est un combat à la vie à la mort. Nous devons en être pleinement conscients et maintenir une haute vigilance.

Quant à ceux qui ont écrit un certain nombre de mauvais ouvrages, mais restent fidèles au Parti et au socialisme, ils peuvent pallier leurs insuffisances et rectifier leurs erreurs dans la pratique.

Une nette ligne de démarcation doit être tracée entre ces camarades et la poignée d’éléments antiparti et antisocialistes.

Le président Mao Zedong nous a avertis, avant même que la révolution chinoise eût triomphé dans tout le pays :

« Après l’anéantissement des ennemis armés, il restera encore des ennemis non armés ; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort ; nous ne devons jamais les sous-estimer.

Si nous ne posons et ne comprenons pas maintenant le problème de cette façon, nous commettrons de très graves erreurs. »

Le capitalisme cherche invariablement à reprendre sa place, soit par la violence, soit par l’« évolution pacifique », ou par une combinaison des deux.

L’impérialisme américain et les ennemis de classe de l’intérieur comme ceux de l’étranger, veulent non seulement nous renverser par la violence, mais ils essaient aussi de nous soumettre par « évolution pacifique », par les « balles enrobées de sucre.»

Ils recourent à tous les moyens pour disséminer des virus réactionnaires, tant politiques qu’idéologiques, et prôner le mode de vie bourgeois, pour corrompre et démoraliser les communistes, les prolétaires et les révolutionnaires en général, dans l’espoir que les quelques idéologiquement faibles qui se trouvent dans nos rangs dégénéreront en éléments bourgeois et que le socialisme fasse petit à petit machine arrière vers le capitalisme.

L’Union soviétique, le premier grand État socialiste fondé par Lénine, né sous les salves de la Révolution d’Octobre, s’est engagée et continue dans la voie de la restauration du capitalisme tout au long d’un processus d’« évolution pacifique », sous le contrôle et les manœuvres d’une poignée de révisionnistes qui ont détourné la direction du Parti et de l’Etat, et c’est incontestablement là une grande leçon.

Le président Mao nous apprend :

« La lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique sont les trois grands mouvements révolutionnaires de l’édification d’un pays socialiste puissant.

Ces mouvements constituent une sûre garantie permettant aux communistes de se débarrasser du bureaucratisme, de se prémunir contre le révisionnisme et le dogmatisme et de demeurer toujours invincibles, une sûre garantie permettant au prolétariat de s’unir avec les larges masses travailleuses et de pratiquer une dictature démocratique.

Si, en l’absence de ces mouvements, on laissait se déchaîner les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les éléments malfaisants et les monstres de tous genres, tandis que nos cadres fermeraient les yeux et n’opéreraient même pas de distinction entre l’ennemi et nous dans nombre de cas, mais collaboreraient avec l’ennemi et se laisseraient gagner par la corruption et la démoralisation, si nos cadres étaient ainsi entraînés dans le camp ennemi ou si l’ennemi parvenait à s’infiltrer dans nos rangs, et si beaucoup de nos ouvriers, paysans et intellectuels étaient victimes des tactiques tant enveloppantes que brutales de l’ennemi, alors peu de temps se passerait, peut-être quelques années ou une décennie, et tout au plus quelques décennies, avant qu’une restauration contre-révolutionnaire n’ait inévitablement lieu à l’échelle nationale, que le parti marxiste-léniniste ne devienne un parti révisionniste ou un parti fasciste et que toute la Chine ne change de couleur ».

Nous devons garder fermement cet enseignement du président Mao Zedong en tête et ne jamais oublier la lutte des classes durant la période du socialisme ; nous ne devons jamais méconnaître le combat contre les ennemis non armés.

Le président Mao Zedong nous apprend :

« Une culture déterminée (considérée comme une forme idéologique) est le reflet du système politique et de l’économie d’une société déterminée, mais elle a, à son tour, une influence et une action considérables sur ce système politique et cette économie » et « la révolution culturelle est le reflet, sur le plan idéologique, des révolutions politique et économique, et elle est à leur service ».

Il dit encore :

«…Tout en reconnaissant que dans le cours général du développement historique, le matériel détermine le spirituel, l’être social détermine la conscience sociale, nous reconnaissons et devons reconnaître l’action en retour du spirituel sur le matériel, de la conscience sociale sur l’être social, de la superstructure sur la base économique. »

Au cours des 16 années qui ont suivi la Libération, la base économique du socialisme et la dictature du prolétariat ont été établies en Chine et se renforcent de jour en jour. La révolution socialiste a remporté de grandes victoires sur les fronts économique et politique.

Néanmoins, les conceptions politiques et idéologiques de la bourgeoisie et des autres classes exploiteuses, qui ont été renversées, exercent encore une grande influence. Celles-ci entravent non seulement le développement de la base économique du socialisme, mais tentent de se servir de la culture bourgeoise et révisionniste pour frayer la voie à la restauration du capitalisme.

La question de savoir « qui l’emportera » est loin d’être réglée dans le domaine de l’idéologie.

Nous devons prêter la plus grande attention à l’action que la superstructure exerce en retour sur la base économique ainsi qu’à la lutte des classes dans le domaine de l’idéologie. Si la révolution socialiste ne l’emporte pas dans ce domaine, son triomphe sur les fronts économique et politique ne peut être consolidé.

Nous ne devons jamais envisager les furieuses attaques que cette poignée d’éléments révisionnistes et bourgeois lancent contre nous, comme une simple « rébellion de lettrés » sans grande importance.

Nous ne devons jamais considérer notre lutte contre eux comme n’étant qu’une « polémique sur le papier », sans effet sur la situation générale.

En fait, toute restauration contre-révolutionnaire commence dans le domaine de l’esprit — dont l’idéologie, la superstructure, le travail théorique et académique, la littérature et l’art — afin clé préparer l’opinion publique.

C’est de la sorte que le révisionnisme khrouchtchévien a détourné la direction du Parti communiste de l’Union soviétique.

De même en Hongrie, en 1956, un certain nombre d’écrivains, d’artistes et d’intellectuels révisionnistes et bourgeois avaient créé le club Petofi et agirent comme troupes de choc dans les émeutes contre-révolutionnaires.

Les furieuses attaques que lance actuellement une poignée d’éléments révisionnistes et bourgeois contre notre Parti et le socialisme sont également une tentative pour donner corps à leur rêve de restauration du capitalisme.

Si nous ne sommes pas vigilants envers les ennemis non armés, si nous ne contre-attaquons pas énergiquement, mais lâchons la bride aux idées bourgeoises et permettons aux complots de se réaliser, nous serons en danger de voir miner les bases du socialisme dans notre pays et transformer la couleur politique de notre pays.

L’Armée populaire de Libération de Chine est une armée d’ouvriers et de paysans créée et dirigée par le Parti et le président Mao Zedong ; elle est le principal rempart de la dictature du prolétariat et le défenseur du socialisme. Nous devons surveiller étroitement nos ennemis en armes et être prêts à tout moment à briser les assauts armés de l’impérialisme américain et de ses laquais.

En même temps, nous devons maintenir une haute vigilance envers nos ennemis non armés et écraser sans hésitation les complots criminels que la bourgeoisie trame contre le Parti et contre le socialisme.

Les cadres et les hommes de notre A.P.L. doivent non seulement être de vaillants soldats chargeant sous le feu de l’ennemi sur le champ de bataille, mais aussi d’inflexibles combattants prolétariens face aux « balles enrobées de sucre » sur les fronts politique et idéologique.

Nous devons suivre les enseignements du président Mao Zedong ; nous devons avoir une pleine compréhension du caractère prolongé, sinueux et complexe de la lutte des classes à l’étape du socialisme et ne jamais perdre cette lutte de vue. Nous devons nous armer de la pensée de Mao Zedong, étudier, analyser et traiter chaque chose du point de vue de la lutte des classes et au travers de l’analyse de classe.

Nous devons critiquer ce qui est erroné, extirper les plantes vénéneuses et abattre les génies malfaisants de toute espèce partout où nous les trouvons ; nous ne devons pas leur permettre d’en faire à leur tête et de provoquer ou de créer des troubles.

La directive du camarade Lin Piao : accorder la primauté à la politique a pour base la théorie du président Mao sur l’existence des classes et de la lutte des classes dans la société socialiste. La politique, c’est la lutte d’une classe contre une autre. Accorder la primauté à la politique signifie que nous devons placer la politique prolétarienne au premier plan, prendre la pensée de Mao Zedong comme guide, la lutte des classes comme fil conducteur, et mener le combat pour faire s’épanouir l’idéologie prolétarienne et éliminer l’idéologie bourgeoise. Nos forces armées ne vivent pas en vase clos.

Les luttes de classes dans la société trouvent inévitablement à s’y exprimer, par différents canaux, et dans l’esprit de chacun d’entre nous.

Nous ne devons jamais sous-estimer l’influence que la lutte de classes dans le domaine idéologique exerce sur nous. De bonnes œuvres littéraires et artistiques et de bons articles peuvent aider à élever notre conscience politique, à grandir notre volonté de combat.

Quant aux mauvais films, pièces, romans et articles, ils nous empoisonneront l’esprit, ils nous transformeront petit à petit et nous mèneront sur la mauvaise voie, si nous ne les examinons pas, ne les boycottons pas et ne les rejetons pas.

L’expérience historique montre qu’aucun ennemi, quelles que soient sa férocité et ses ruses, n’est à craindre.

Craignons plutôt que nous ne relâchions de nous-mêmes notre vigilance, que nous ne nous laissions désarmer moralement. La grande révolution culturelle socialiste actuelle est l’école la plus vivante et la plus pratique en fait de lutte des classes ; elle est aussi, politiquement et idéologiquement, une mise à l’épreuve pour chaque cadre et chaque homme de l’A.P.L., chaque camarade doit suivre de près le développement actuel de la grande révolution culturelle, lui prêter une vive attention, et cela avec un sentiment élevé de responsabilité politique, une grande ferveur révolutionnaire, et doit entrer activement dans cette grande lutte pour se forger, s’éduquer, se réformer et gagner en conscience sur le plan politique.

L’époque de Mao Zedong est celle où les ouvriers, les paysans et les soldats acquièrent la maîtrise de la théorie révolutionnaire. Ils démontrent qu’ils assument leur rôle de force principale dans cette grande révolution culturelle socialiste.

Quoique les « savants », les « spécialistes » et les « professeurs » antiparti et antisocialistes se cachent sous des masques divers, adoptent de grands airs et transforment délibérément les choses simples en mystères, ils ne peuvent ni nous intimider ni nous tromper.

Nous avons pour nous l’arme toujours victorieuse de la pensée de Mao Zedong ; le cœur ardent, nous sommes fidèles au Parti, au socialisme et à la pensée de Mao Zedong. La vérité est avec nous. Les cadres et les hommes de notre A.P.L. ont une position politique ferme et nette ; ils ont une haute vigilance politique et le regard pénétrant.

Ils savent opérer la distinction entre l’ennemi et nous, entre le vrai et le faux.

Nous étudions et appliquons avec ardeur et de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, nous nous armons de la pensée de Mao Zedong, nous avons l’audace de défier la­ prétendue « autorité » des éléments révisionnistes et bourgeois et de détruire ce mythe, et nous sommes dès lors capables de déceler et de révéler au grand jour le vrai visage de ces génies malfaisants.

Levons plus haut encore le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong.

Éliminons résolument la ligne noire antiparti et antisocialiste de la bourgeoisie et du révisionnisme, et menons jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste !


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