1. Le mouvement du deux juin se comprend comme un début d’organisation de différents groupes autonomes de guérilla urbaine.

2. Le mouvement travaille à assurer une continuité dans la pratique révolutionnaire. Il n’y a qu’ainsi qu’on peut prétendre à être révolutionnaire. Le mouvement se comprend comme anti-autoritaire; en aucun cas ne doivent manquer le plan stratégique, les principes théoriques et pratiques et la discipline spécifique à une guérilla.

3. Le mouvement se considère comme une avant-garde dans la mesure où « elle fait partie des premiers à prendre les armes ».

Elle n’est pas avant-garde parce qu’elle se nomme ainsi. Le fusil à lui-seul et le fait de mener des « actions révolutionnaires » ne suffisent pas à justifier cette prétention.

Le mouvement doit passer à l’action, se rendre compréhensible aux masses par des actions expliquées et la continuité. Il doit montrer que seule l’action amène l’avant-garde et que toute avant-garde est superflue lorsque les actions sont reprises par le peuple et de masse.

4. A l’époque de l’impérialisme développé il n’y a pas besoin de nouvelles analyses, la tâche principale n’est pas la construction d’un parti mais le démarrage de l’action révolutionnaire, la formation d’une organisation, d’un contre-pouvoir armé du peuple contre la violence organisée de l’appareil d’Etat.

5. Les premières tâches du mouvement consistent à se consacrer aux actions menées par lui, même si au début celles-ci sont limitées.

6. Sont décisif pour le travail de l’organisation la capacité des groupes et les initiatives. Aucun commando ou poste de coordination, aucun comité central ou assemblée générale ne posséde le droit, l’autorité d’empêcher une action d’une groupe qui a décidé de démarrer une action révolutionnaire. Nous partons du fait que chaque groupe, par la formation de fondements théoriques riches, est en mesure de ne faire que des actions appropriées pour servir le peuple.

7. La ligne militaire du mouvement du 2 juin n’est pas coupée de la ligne politique, et ne lui est pas soumise.

Nous considérons les deux lignes comme liées et inséparables. Elles sont les deux faces de la cause révolutionnaire. La ligne du mouvement du 2 juin est l’unité du politique et du militaire. Elle est révolutionnaire. Les camarades travaillant légalement à la base, dans les écoles ou les universités ou à l’usine, font en sorte de participer à l’unification du front des masses urbaines.

8. Les camarades du mouvement considèrent comme travail à plein temps leur travail dans le front des masses, dans la logistique et les unités armées, tactiques.

Vu la fascisation grandissante des nations industrielles occidentales, à l’époque du plan spécial Promethée et de l’état d’urgence, à l’époque des grenades et des lois répressifs contre les étrangers, vu la militarisation de la lutte des classes du côté du capital et les efforts impérialistes renforcés de la part du capital monopoliste, le travail du mouvement du 2 juin consiste à contribuer à la résolution de la contradiction principale dans les pays capitalistes en montrant les méthodes d’intervention révolutionnaires.

A cela appartient le soutien direct des luttes de masse, appartient la propagation de méthodes de lutte des masses salariées nationales et internationales, appartient l’explication quant aux possibilités de nouvelles méthodes de lutte.

C’est pour cela que la réussite de la pratique révolutionnaire du mouvement dépend de la participation à long terme, directe et personnelle des membres des commandos.

9. Le mouvement du 2 juin n’est pas le bras armé d’un parti ou d’une organisation. Les unités armés, tactiques du mouvement sont des commandos politico-militaires autosuffisants de l’organisation.

Le travail permanent des camarades légaux du mouvement – qui n’ont pas encore eu à passer dans la clandestinité – doit néanmoins servir à propager et à initier dans les organisations où ils sont actifs la formation de milices révolutionnaires. Nous ne faisons pas de différences entre « légal » et « illégal ».

Le succès n’est amené que par des actions considérés par les dominants comme « illégales ». Une action légale de la base qui a du succès sera criminalisée. Qui ne prend pas cela en compte ne peut pas se nommer un révolutionnaire.

10. Le mouvement du 2 juin n’est pas du tout tombé dans le « mythe romantique » du « travail dans la clandestinité ». Les cadres du mouvement analysent de manière réaliste leur travail et les risques.

Ils savent qu’on les qualifie de dangereux ennemis de l’Etat parce que, ensemble avec d’autres organisations de guérilla, comme par exemple la RAF, ils sont l’avant-garde de la formation d’une armée populaire.

Il est clair pour nous que la mort en révolutionnaire augmentera au fur et à mesure de l’aggravation des conflits des classes.

La terreur qui se développe maintenant contre les cadres et les propagandistes de la guérilla urbaine n’est qu’une préparation aux luttes de classe à venir. La guerre de l’Etat et du capital sera une guerre longue.

Et justement l’étude du mouvement ouvrier allemand montre plus que clairement que nous devons apprendre à mener la guerre. Apprendre à mener la guerre ne se fait que dans la pratique. La pratique signifie pour nous: la formation de groupes militants légaux, la formation de milices, la formation de la guérilla urbaine – jusqu’à l’armée populaire.

11. La lutte contre le capital et l’Etat n’est pas une lutte contre des masques de caricature. C’est la lutte contre les 1,3% de la population qui dispose de plus de 74% de la capacité de production, avec leurs hommes de main en uniforme et en civil. Notre but n’est pas la formation d’une « dictature du prolétariat » mais l’écrasement de la domination des porcs sur les gens, la destruction de la domination du capital, des partis, de l’Etat.

La but est l’instauration d’une démocratie des Conseils.

Le régime des porcs ne sera pas mis de côté par des formules, mais par la lutte révolutionnaire. Cette lutte ne peut pas être mené et gagné sur un plan national, elle est internationale. Le mouvement travaille avec tous les groupes socialistes de guérilla dans le monde, oui, ce programme se rattache à celui des amis brésiliens du MLB.

Le mouvement du 2 juin est élément de l’offensive socialiste mondial, et lutte côte à côte avec l’IRA, les Weathermen, la Gauche Prolétarienne, les Brigades Rouges et toutes les autres organisations de guérilla.

Construire la guérilla révolutionnaire !
Opposer la violence révolutionnaire organisée à la violence de l’appareil d’Etat !
Victoire dans la guerre populaire !
Tout le pouvoir au peuple !


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