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[Octobre 1967]
Pour forger le Parti Bolchevik, Lénine mena de grandes batailles contre les Mencheviks et les conciliateurs. Au début du siècle, dans la bataille pour la direction de l’Iskra, Lénine se trouva isolé devait les attaques de Martov, de Plekhanov, de Trotski. Il sut toujours répliquer dans la polémique par une argumentation politique. LÉNINE N’A JAMAIS CRAINT LA DISCUSSION POLITIQUE !
A ceux qui criaient à l’unité du Parti, voilà ce qu’il répondait :
« L’auteur (Plekhanov) de l’article a mille fois raison d’insister sur la nécessité de veiller à l’unité du Parti et j’éviter des scissions nouvelles… Il est temps, en effet, de rejeter résolument les traditions d’un sectarisme étroit et, dans un Parti qui s’appuie sur les masses, de mettre en avant le mot d’ordre : PLUS DE LUMIERE !
Que le Parti sache tout, que tous les éléments de l’information, absolument tous, soient mis à sa disposition pour lui permettre de juger, en pleine connaissance de cause, toutes les divergences, tous les manquements à la discipline, etc. A la question : qu’est-ce qu’il ne faut pas faire ? je répondrai : avant tout ne pas cacher au Parti les motifs susceptibles de provoquer une scission, ne pas dissimuler les circonstances et les événements qui donnent lieu à ces motifs…
De la lumière, plus de lumière ! Il nous faut un orchestre immense. Nous devons acquérir suffisamment d’expérience pour pouvoir y distribuer exactement les parties, confier à l’un le violon sentimental, la contrebasse farouche à l’autre, la baguette de chef d’orchestre au troisième. »
A l’égard de ceux qui aujourd’hui ont usurpé la direction du Parti, qui s’opposent au Parti, à la majorité du Comité Central, nous reprenons les paroles de Lénine à l’égard de Plekhanov. Si vous n’avez pas peur de la discussion devant les camarades, alors faites la lumière sur les divergences, sur tous les manquements à la discipline !!!
Alors vous agirez en léninistes !
Camarades,
Nous, jeunes révolutionnaires, faisons nôtres les paroles prononcées par le camarade Mehmet Chehou le 11 octobre à Changhai, car nous soutenons fermement la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne :
« Nous estimons que l’attitude prise envers la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne de Chine est la pierre de touche servant aujourd’hui à faire une distinction entre les marxistes-léninistes et les révisionnistes et opportunistes, et entre les véritables révolutionnaires et les contre-révolutionnaires. Garder le silence pour un événement aussi important qui revêt une signification historique mondiale, c’est manquer de position précise pour une question de principe aussi vitale que la lutte entre deux classes, deux lignes et deux voies. Si l’on s’oppose à la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne chinoise, on s’aligne du côté des forces révisionnistes et bourgeoises de Chine, on soutient leur ligne réactionnaire anti-marxiste-léniniste et antisocialiste visant à enterrer la République Populaire de Chine. »
Camarades,
Nous nous révoltons devant les méthodes scandaleuses employées par la petite fraction pour tromper les camarades honnêtes et dévoués à la cause révolutionnaire. Nous nous révoltons devant les assemblées érigées en tribunaux où les « accusés » n’ont que 6 minutes pour répondre.
Nous nous révoltons contre les manœuvres de Jacques Grippa qui impose par la terreur la soumission servile, et tente de transformer les camarades en robots, en machines à voter. Nous refusons les assemblées qui tentent d’obtenir, sans discussion, une majorité formelle pour suspendre, exclure un grand nombre de camarades…
Nous dénonçons le trio, la fraction Grippa, Raindorf, Struelens, qui emploie les mêmes méthodes de répression employées par Liou Chao-chi, le Khrouchtchev chinois, pour abattre le vaste mouvement de critique de masse.
Devant de telles méthodes de terreur, nous opposons les, méthodes léninistes de discussion.
Face à ceux qui parlent de discipline dans l’abstrait, nous défendons la véritable discipline librement consentie sur la base des principes.
A ceux qui violent l’unité aux cris de vive l’unité, nous répliquons qu’il ne peut exister d’unité formelle, l’unité des communistes se fonde sur les principes.
A ceux qui veulent imposer la soumission servile, nous répliquons : osons penser par nous-mêmes, osons poser des questions ; nul n’est coupable pour avoir parlé.
A ceux qui lancent des calomnies, nous opposerons une argumentation politique avec des faits à l’appui.
A ceux qui nous traitent de lâches, nous proposons une assemblée de discussion où tout le monde pourra s’exprimer.
Devant ceux qui ont peur du grand mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne, nous applaudissons la première grande révolution déclenchée par le prolétariat lui-même dans un pays placé sous sa propre dictature.
A ceux qui veulent liquider le Parti et le Mouvement de la J.C. nous répliquons : sauvons le Parti et le M.J.C. !
Camarades,
Préparons avec sérieux la réunion du M.J.C. qui se tiendra chez Michel N. 8, rue …………., ce vendredi à 20 heures précises. (20 oct) Que chaque camarade relise avec attention les deux dazibaos qui seront la base de la discussion.
ORDRE DU JOUR :
1- Comment s’est constituée la fraction Grippa-Raindorf-Struelens, par Michel G.
2- Discussion du deuxième dazibao « Feu sur le quartier général », par Jacques W.
3- Ligne générale du Mouvement de la J.C. par Maxime T.
Fraternellement
Le Secrétaire