Le président Mao Tsé-toung nous enseigne que les classes et la lutte de classes continuent d’exister dans la société socialiste. En Chine, nous dit-il,
« la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques, et entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine de l’idéologie sera encore une lutte longue, sujette à des vicissitudes et qui, par moments, pourrait même devenir très aiguë ».
Sur le front culturel, la lutte pour l’épanouissement de tout ce qui est prolétarien et l’élimination de tout ce qui est bourgeois représente un aspect important de la lutte entre deux classes (le prolétariat et la bourgeoisie), entre deux voies (la voie socialiste et la voie capitaliste) et entre deux idéologies (l’idéologie prolétarienne et l’idéologie bourgeoise). Prolétariat et bourgeoisie ont l’un et l’autre la volonté de transformer le monde selon la conception qu’ils en ont. La culture socialiste entend être au service des ouvriers, paysans et soldats, au service de la politique prolétarienne, au service de la consolidation et du développement du système socialiste et de son passage progressif au communisme. Et quant à la culture bourgeoise et révisionniste, elle est au service des bourgeois, propriétaires fonciers, paysans riches, contrerévolutionnaires, mauvais éléments et droitiers, et elle fraye la voie à la restauration du capitalisme.
Si le prolétariat n’occupe pas les positions culturelles, la bourgeoisie ne manquera pas de le faire.
C’est là une lutte de classes aiguë.
Etant donné que, dans notre pays, les forces bourgeoises résiduelles demeurent assez importantes, que nous avons encore un assez grand nombre d’intellectuels bourgeois, que l’influence de l’idéologie bourgeoise est encore assez forte, et que les méthodes qu’ils emploient pour nous combattre se font de plus en plus insidieuses et sournoises, tortueuses et dissimulées, si peu que nous relâchions notre attention, notre vigilance, nous risquons de ne rien voir de ce qui se passe, d’être atteints par les balles enrobées de sucre de la bourgeoisie, et même de perdre nos positions.
Dans ce domaine, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore réglée. La lutte est inéluctable. Si nous ne savons pas la mener correctement, le révisionnisme pourra faire son apparition.
Notre Armée populaire de Libération — les forces armées du peuple créées et dirigées par le Parti communiste chinois et le président Mao — est l’instrument le plus loyal du Parti et du peuple, et le soutien principal de la dictature du prolétariat. Le rôle important qu’elle n’a cessé de jouer pour la cause révolutionnaire du prolétariat, elle continuera à le jouer dans cette grande révolution culturelle socialiste.
Nous devons avoir une connaissance plus profonde de la situation de la lutte de classes dans le domaine idéologique et, de concert avec toute la population de notre pays, lever haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Tsé-toung et mener sans défaillance et jusqu’au bout la révolution culturelle socialiste, de sorte que le travail littéraire et artistique de nos forces armées contribue puissamment à donner la primauté à la politique et à promouvoir la révolutionnarisation du peuple.
Ces seize dernières années ont vu se dérouler une âpre lutte de classes sur le front culturel.
Dans les deux étapes de notre révolution, l’étape de la démocratie nouvelle et l’étape socialiste, sur le front culturel a eu lieu une lutte entre deux classes et deux lignes, la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la direction sur ce front. Dans l’histoire de notre Parti, les luttes contre l’opportunisme « de gauche » et l’opportunisme de droite incluent aussi les luttes entre les deux lignes sur le front culturel.
La ligne de Wang Ming était un courant idéologique bourgeois qui déferla au sein de notre Parti.
Au cours du mouvement de rectification qui débuta en 1942, le président Mao donna une réfutation théorique complète des lignes politique, militaire et organisationnelle de Wang Ming, immédiatement suivie d’une réfutation théorique complète de la ligne culturelle incarnée par Wang Ming.
La démocratie nouvelle et Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao sont les bilans historiques les plus complets, les plus détaillés et les plus systématiques de cette lutte entre les deux lignes sur le front culturel ; la conception marxiste-léniniste du monde et la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art trouvent dans ces œuvres leur suite et leur développement.
Après que notre révolution eut accédé à l’étape socialiste, toute une série de luttes importantes ont été menées sur le front culturel sous la direction même du Comité central du Parti communiste chinois et du président Mao Tsé-toung, notamment la critique du film La vie de Wou Hsiun 1, la critique du livre Essai sur le « Rêve du Pavillon rouge » 2, la lutte contre la clique contrerévolutionnaire de Hou Feng 3, la lutte contre les droitiers, ainsi que la grande révolution culturelle socialiste des trois dernières années.
Les deux œuvres du président Mao, De la juste solution des contradictions au sein du peuple et Discours prononcé à la conférence nationale sur le travail de propagande du Parti communiste chinois, sont les bilans les plus récents de l’expérience historique des mouvements pour l’idéologie, la littérature et l’art révolutionnaires en Chine et dans d’autres pays ; elles représentent un nouveau développement de la conception marxiste-léniniste du monde et de la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art.
Ces quatre brillantes œuvres constituent une partie importante de la grande pensée de Mao Tsé-toung ; elles sont actuellement le sommet le plus élevé de la conception marxiste-léniniste du monde et de la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art ; elles nous fournissent les plus hautes instructions pour notre travail littéraire et artistique, et nous, prolétaires, y trouverons pendant longtemps encore de quoi satisfaire nos besoins.
Durant la quinzaine d’années qui a suivi la fondation de notre République, il a toujours existé, dans nos milieux littéraires et artistiques, une ligne noire antiparti et antisocialiste qui va à rencontre de la pensée de Mao Tsé-toung.
Cette ligne noire est un conglomérat d’idées bourgeoises et révisionnistes modernes sur la littérature et l’art et de ce qu’on appelle la littérature et l’art des années 30.
Ces idées se trouvent exprimées dans des théories que résument des expressions telles qu’« écrire la vérité » 4, « large voie du réalisme » 5, « approfondissement du réalisme » 6, « personnages indécis » 7, « synthèse de l’esprit de l’époque » 8, opposition au « rôle décisif du sujet » 9 et opposition à l’« odeur de la poudre à canon» » 10.
La plupart de ces idées ont été réfutées dans les Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao.
Dans le monde du cinéma, certains proposèrent de «rompre avec les canons et se rebeller contre l’orthodoxie », en d’autres termes, de rompre avec les principes du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Tsé-toung et d’abandonner la voie de la guerre révolutionnaire populaire.
Ce contrecourant d’idées bourgeoises et révisionnistes modernes a influencé ou dominé notre littérature et notre art de sorte que dans les œuvres écrites après la Libération sur la guerre populaire, les forces armées populaires et autres sujets militaires, nous ne trouvons qu’un petit nombre de bonnes œuvres ou d’œuvres fondamentalement saines, qui exaltent véritablement nos héros révolutionnaires et servent les ouvriers, paysans et soldats et le socialisme ; beaucoup d’œuvres sont médiocres, et certaines sont des œuvres pernicieuses antiparti et antisocialistes.
Certaines œuvres déforment les faits historiques, se concentrent sur la description de lignes erronées et non de la ligne juste ; d’autres dépeignent des personnages héroïques qui, néanmoins, violent la discipline ; ou bien ils ne créent de tels personnages que pour leur donner une fin artificiellement tragique. D’autres encore ne présentent plus de personnages héroïques, mais seulement des personnages «indécis » et en fait arriérés, avilissant l’image des ouvriers, paysans et soldats. En décrivant l’ennemi, elles ne dévoilent pas sa nature de classe comme exploiteur et oppresseur du peuple et vont même jusqu’à le rendre séduisant.
Enfin, quelques œuvres ne parlent que d’amour et d’histoires romanesques, flattant les goûts vulgaires, proclamant que « l’amour » et « la mort » sont des sujets éternels.
Il faut s’opposer énergiquement à toute cette camelote bourgeoise et révisionniste.
La lutte entre les deux lignes sur le front littéraire et artistique dans la société se reflète fatalement dans les forces armées car celles-ci n’existent pas dans le vide et il est impossible qu’elles fassent exception à la règle.
Nos forces armées sont l’instrument principal de la dictature du prolétariat.
Sans les forces armées populaires conduites par le Parti, notre révolution n’aurait pu triompher.
Il n’aurait pu y avoir ni dictature du prolétariat ni socialisme et le peuple ne posséderait rien.
Il est donc inévitable que l’ennemi cherche par tous les moyens et de tous les côtés à miner nos forces armées ; et qu’il se serve de l’art et de la littérature comme d’une arme pour les corrompre.
Nous devons être des plus vigilants à cet égard. Tout le monde cependant n’est pas de cet avis.
Certains prétendent que le problème de l’orientation, de la littérature et de l’art dans nos forces armées est déjà résolu et que c’est surtout celui d’élever notre niveau artistique qui reste à résoudre.
Cette opinion erronée, la plus pernicieuse, n’est pas basée sur une analyse concrète.
En fait, une partie de la littérature et de l’art de nos forces armées suit la juste orientation et a atteint un niveau artistique relativement élevé ; certaines œuvres suivent la juste orientation mais leur niveau artistique demeure bas ; d’autres révèlent de graves défauts ou erreurs à la fois dans l’orientation politique et la forme artistique ; quelquesunes enfin sécrètent tout simplement des poisons antiparti et antisocialistes. Dans les tempêtes auxquelles a donné lieu la lutte de classes sur le front littéraire et artistique depuis la Libération, certains de ceux qui, dans l’armée, travaillaient sur ce front n’ont pas été à la hauteur de l’épreuve et ont commis des erreurs plus ou moins graves.
Ce qui montre que le travail littéraire et artistique dans les forces armées a aussi été influencé peu ou prou par la ligne noire antiparti et antisocialiste.
Nous devons donc, conformément aux instructions du Comité central du Parti et du président Mao Tsétoung, participer activement à la grande révolution socialiste sur le front culturel, éliminer radicalement cette ligne noire et son influence sur les forces armées.
Quand nous nous en serons débarrassés, d’autres pourront apparaître et la lutte doit donc continuer.
Il s’agit là d’une lutte ardue, complexe et de longue haleine qui prendra des dizaines d’années, voire des siècles.
Il est essentiel pour la révolutionnarisation de nos forces armées, pour l’avenir de notre révolution et pour l’avenir de la révolution mondiale que nous menions sans défaillance et jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste.
Depuis qu’en septembre 1962. à la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, le président Mao a recommandé à tout le Parti et à tout le peuple chinois de ne jamais perdre de vue les classes et la lutte de classes, la lutte pour l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise sur le front culturel s’est encore développée.
Ces trois dernières années ont été marquées par une nouvelle situation dans la grande révolution culturelle socialiste. L’exemple le plus remarquable en est l’apparition de l’Opéra de Pékin révolutionnaire contemporain.
Guidés par le Comité central du Parti et le président Mao et armés du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Tsé-toung, les artisans de la réforme de l’Opéra de Pékin ont lancé une courageuse et tenace offensive contre la littérature et l’art de la classe féodale, de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne.
Cette offensive a radicalement révolutionnarisé. Tant dans son contenu idéologique que dans sa forme artistique, cette citadelle réputée imprenable qu’était l’Opéra de Pékin et elle a suscité un changement révolutionnaire dans les milieux littéraires et artistiques.
Des spectacles de l’Opéra de Pékin révolutionnaire contemporain, tels que Le fanal rouge, Chakiapang, La montagne du Tigre prise d’assaut et Raid sur le Régiment du Tigre blanc, et de même le ballet Le détachement féminin rouge, la symphonie Chakiapang et les modelages La cour aux fermages ont tous eu un grand succès auprès de la grande masse des ouvriers, paysans et soldats et ont été applaudis avec enthousiasme par les spectateurs chinois et étrangers. Ces réalisations sans précédent auront une influence profonde et de longue portée sur notre révolution culturelle socialiste. Elles prouvent de façon frappante que même la citadelle la plus imprenable, l’Opéra de Pékin, peut être enlevée et révolutionnarisée, que les formes d’art étrangères classiques telles que le ballet, la musique symphonique et la sculpture peuvent aussi être réformées pour servir notre cause ; ces succès accroissent notre confiance en la possibilité de révolutionnariser les autres formes d’art.
En même temps, ils portent un rude coup aux conservateurs de tout acabit et aux théories telles que celle de la «valeur de recette », de la «valeur en devises étrangères » et à l’affirmation selon laquelle «les œuvres révolutionnaires ne sont pas articles d’exportation », etc.
Les amples activités de masse des ouvriers, paysans et soldats sur les fronts idéologique, littéraire et artistique sont un autre exemple remarquable de la grande révolution culturelle socialiste de ces trois dernières années.
Les ouvriers, paysans et soldats écrivent maintenant un grand nombre de bons articles philosophiques qui donnent de la pensée de Mao Tsé-toung une expression tirée de la pratique ; ils produisent également beaucoup d’excellentes œuvres littéraires et artistiques exaltant la grande victoire de notre révolution socialiste, le grand bond en avant sur les différents fronts de notre édification socialiste, nos nouveaux héros et la brillante direction de notre grand Parti et de notre grand dirigeant le président Mao.
Les multiples poèmes écrits par des ouvriers, paysans et soldats qui paraissent sur les journaux muraux et sur les tableaux noirs reflètent, tant par leur contenu que par leur forme, une époque toute nouvelle.
Ces dernières années, une excellente situation se présente également dans le travail culturel de nos forces armées. Depuis qu’il a pris en main les affaires de la Commission militaire du Comité central du Parti communiste chinois, le camarade Lin Piao a toujours prêté une grande attention au travail littéraire et artistique et il nous a donné de nombreuses et importantes instructions.
La Résolution sur le Renforcement du Travail politique et idéologique dans les Forces armées, approuvée en 1960 à la réunion élargie de la Commission militaire, spécifie clairement que le travail littéraire et artistique dans les forces aimées
« doit être étroitement lié à leurs tâches et à leur état d’esprit, servir la cause du développement de l’idéologie prolétarienne et de la liquidation de l’idéologie bourgeoise, de la consolidation et de l’accroissement clé la puissance de combat ».
La plupart de nos travailleurs littéraires et artistiques des forces armées donnent la primauté à la. Politique, étudient et appliquent de façon vivante les œuvres du président Mao, vivent avec les unités de base clé l’armée ou dans les campagnes et les usines, participent activement au mouvement d’éducation socialiste, font corps avec les ouvriers, paysans et soldats, continuent à s’aguerrir et à se rééduquer idéologiquement, et élèvent leur niveau de conscience prolétarienne.
C’est ainsi qu’ils ont pu produire d’excellentes pièces comme La garde sous le néon, d’excellents romans tels que Le chant de Eouyang Haï, ainsi que des reportages, des poèmes et des chants pour les soldats, de la musique, des danses et des œuvres d’art plastique d’une assez grande valeur. En même temps, un certain nombre d’écrivains au talent prometteur ont fait leur apparition.
Naturellement, ce ne sont là que les premiers fruits de notre révolution culturelle socialiste, le premier pas d’une longue marche de dix mille lis.
Afin de sauvegarder et d’améliorer ces résultats, de mener la révolution culturelle socialiste à son terme, nous devons travailler durement pendant une longue période.
Les travailleurs littéraires et artistiques de nos forces armées doivent se surpasser pour apporter leur contribution.
Pour créer une littérature et un art socialistes nouveaux, nous devons produire des œuvres exemplaires et les camarades dirigeants doivent y veiller personnellement.
Ce n’est qu’en élaborant de tels exemples et par une expérience couronnée de succès dans ce domaine que nos arguments se révéleront convaincants et que nous serons à même de tenir solidement nos positions.
Nous devons avoir le courage de frayer un nouveau chemin, de mettre en relief la « nouveauté » socialiste et d’affirmer l’« originalité » prolétarienne.
La tâche fondamentale de la littérature et de l’art socialistes est de s’efforcer de camper des personnages héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats armés de la pensée Mao Tsé-toung. Le président Mao a souligné : « De deux choses l’une : ou bien l’on est un écrivain ou un artiste bourgeois et alors on ne célèbre pas le prolétariat, mais la bourgeoisie ; ou bien l’on est un écrivain ou un artiste prolétarien et alors on célèbre non la bourgeoisie, mais le prolétariat et tout le peuple travailleur. » Aussi, la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie sur le front littéraire et artistique est-elle centrée sur la question : quelle classe doit-on célébrer ? De quelle classe doit on peindre les héros ? À quelle classe doivent appartenir les hommes qui occuperont la position dominante dans les œuvres littéraires et artistiques ? Là se trouve la ligne de démarcation entre la littérature et l’art des différentes classes.
Les belles qualités des héros ouvriers, paysans ou soldats nourris de la pensée de Mao Tsé-toung résument le caractère de classe du prolétariat.
Nous devons mettre notre enthousiasme et notre ferveur à créer des images héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats. Nous devons créer des types et non pas nous en tenir à des personnages et à des événements réels.
Ecoutons le président Mao :
« La vie. Quand elle est reflétée dans les œuvres littéraires et artistiques, peut et doit être plus sublime, plus intense, plus concentrée, plus typique, plus près de l’idéal et, partant, d’un caractère plus universel que la réalité quotidienne. »
Cela signifie que nos écrivains doivent concentrer et synthétiser des matériaux fournis par la vie et accumulés pendant une longue période pour créer différents genres de personnages typiques.
Pour camper avec succès des personnages héroïques, nous devons, en ce qui concerne la méthode de création, combiner le réalisme révolutionnaire avec le romantisme révolutionnaire et non pas adopter le réalisme critique ou le romantisme bourgeois.
Les écrivains des forces armées doivent considérer comme une tâche glorieuse la description des guerres révolutionnaires, la diffusion des idées du président Mao sur la guerre populaire et la création de héros des guerres révolutionnaires.
Quand nous écrivons sur les guerres populaires, nous devons avant tout avoir une claire compréhension de la nature de ces guerres : la nôtre est juste, celle de l’ennemi est injuste. Nos œuvres doivent montrer l’âpreté de notre lutte et la grandeur de notre sacrifice, elles doivent aussi manifester l’héroïsme et l’optimisme révolutionnaires.
Tout en montrant la cruauté de la guerre, nous ne devons pas nous étendre sur ses horreurs.
Tout en montrant l’âpreté de la lutte révolutionnaire, nous ne devons pas exagérer les souffrances qu’elle entraîne. La cruauté d’une guerre révolutionnaire et l’héroïsme révolutionnaire, l’âpreté de la lutte révolutionnaire et l’optimisme révolutionnaire, ce sont là des unités de contraires, mais nous devons saisir clairement le principal aspect de la contradiction ; sinon, si nous mettons l’accent à faux, la tendance du pacifisme bourgeois apparaîtra.
En décrivant la guerre révolutionnaire populaire, qu’il s’agisse de la phase où la guerre de partisans joue le rôle fondamental et la guerre de mouvement un rôle d’appoint, ou qu’il s’agisse clé la phase où la guerre de mouvement est fondamentale, nous devons toujours montrer correctement le rapport entre les forces régulières, les partisans et la milice populaire, le rapport entre les masses armées et les masses non armées, placées sous la direction du Parti.
Il n’est pas facile de créer de bons exemples de littérature et d’art prolétariens.
Stratégiquement, nous devons mépriser les difficultés de cette tâche, mais tactiquement nous devons en tenir grand compte. Créer une bonne œuvre est un processus ardu et les camarades qui dirigent ce travail ne doivent jamais adopter une attitude bureaucratique ou désinvolte à cet égard, mais doivent travailler avec acharnement, partager joies et peines avec les écrivains.
Ils doivent autant que possible recueillir les matériaux de première main. Ils ne doivent craindre ni les échecs ni les erreurs ; mais les admettre et permettre à leurs auteurs de se racheter.
Ils doivent s’appuyer sur les masses, recueillir leurs opinions et s’en remettre à elles, se soumettre de façon répétée à l’épreuve de la pratique pendant une longue période pour améliorer continuellement leur travail et s’efforcer d’intégrer un contenu politique révolutionnaire à la meilleure forme artistique possible.
Au cours de la pratique, ils doivent faire en temps utile le bilan de leur expérience, saisir progressivement les lois des diverses formes d’art. Sinon, il leur sera impossible de créer de bons exemples.
Il existe de nombreux et importants thèmes révolutionnaires historiques et contemporains qui doivent d’urgence être traités de façon systématique et planifiée ; ce faisant, nous formerons un fort noyau d’écrivains et d’artistes véritablement prolétariens.
Dans la révolution culturelle socialiste, il faut détruire et il faut construire.
Sans destruction radicale, pas de construction véritable. Afin de poursuivre la révolution culturelle socialiste et de créer une littérature et un art socialistes nouveaux, nous devons libérer notre pensée et surmonter la vénération aveugle.
Nous devons surmonter la vénération aveugle pour ce qu’on appelle la littérature et l’art des années.
A l’époque, le mouvement littéraire et artistique de gauche suivait en politique la ligne opportuniste « de gauche » de Wang Ming, et il était, sur le plan de l’organisation, exclusif et sectaire ; quant à sa théorie de la littérature et de l’art, c’était pratiquement celle des critiques littéraires bourgeois russes tels que Bélinski 11, Tchernychevski 12 et Dobrolioubov 13, démocrates bourgeois de la Russie tsariste, dont les idées n’étaient pas marxistes, mais bourgeoises.
La révolution démocratique bourgeoise est une révolution dans laquelle une classe exploiteuse s’oppose à une autre. Seule la révolution socialiste prolétarienne détruit définitivement toutes les classes exploiteuses.
Nous ne devons donc pas prendre les idées d’un quelconque révolutionnaire bourgeois comme principe directeur de nos mouvements prolétariens, tant idéologique que littéraire et artistique.
Il y eut aussi de bonnes choses dans les années 30, en l’occurence le mouvement littéraire et artistique militant de l’aile gauche dirigé par Lou Sin.
Mais vers la fin des années 30, certains dirigeants de l’aile gauche, influencés par la ligne capitularde de droite de Wang Ming, abandonnèrent le point de vue de classe du marxisme léninisme, et présentèrent le slogan d’une « littérature de défense nationale ».
C’était un slogan bourgeois.
C’est Lou Sin qui formula le slogan prolétarien « Littérature populaire de la guerre révolutionnaire nationale ».
Des écrivains et des artistes de gauche, notamment Lou Sin, indiquèrent également que l’art et la littérature devaient être au service des ouvriers et paysans et que ceux-ci devaient créer eux-mêmes des œuvres littéraires et artistiques.
Mais, comme la grande majorité de ces hommes étaient des démocrates et des nationalistes bourgeois, aucune solution systématique ne fut trouvée au problème fondamental : comment lier la littérature et l’art aux ouvriers, paysans et soldats.
Certains ne résistèrent pas à l’épreuve de la révolution démocratique tandis que d’autres franchissent mal le pas du socialisme.
Nous devons surmonter la vénération aveugle pour la littérature classique chinoise et étrangère.
L’art et la littérature classiques de la Chine et de l’Europe (Russie comprise) ont exercé une influence considérable sur les milieux littéraires et artistiques de notre pays et certains les considèrent comme des modèles et les acceptent en bloc. Mais le président Mao nous a enseigné que
« la transposition et l’imitation, sans la moindre critique, des œuvres anciennes et étrangères, c’est là le dogmatisme le plus stérile et le plus nuisible en littérature et en art ».
Les œuvres anciennes et étrangères doivent être étudiées, elles aussi, et ce serait une erreur de s’y refuser ; mais nous devons le faire de façon critique, de telle sorte que l’ancien serve l’actuel et l’étranger le national.
Quant aux œuvres littéraires et artistiques révolutionnaires soviétiques d’assez bonne qualité parues après la Révolution d’Octobre, elles doivent aussi être analysées, mais non aveuglément vénérées et encore moins servilement imitées. L’imitation aveugle ne peut jamais devenir de l’art. La littérature et l’art ne peuvent venir que de la vie, leur unique source.
Cela est prouvé par toute l’histoire de l’art et de la littérature, des temps anciens ou modernes, de la Chine ou de l’étranger.
Tous les responsables du travail littéraire et artistique, de même que les artistes et les écrivains, doivent pratiquer le centralisme démocratique, veiller à ce que « tout le monde ait son mot à dire » et s’opposer à ce que « la parole d’un seul ait force de loi ».
Nous devons appliquer la ligne de masse et donner la primauté à la politique.
Dans le passé, des écrivains produisaient parfois des livres et, faisant la sourde oreille aux opinions des masses, ils forçaient la direction à donner son approbation.
Cette façon de faire est détestable.
Les cadres responsables de la littérature et de l’art doivent toujours se souvenir des deux points suivants relatifs à la création littéraire et artistique : premièrement, ils doivent prêter l’oreille aux opinions des masses ; deuxièmement, ils doivent analyser ces opinions, accepter celles qui sont justes et laisser de côté celles qui sont erronées.
Il n’y a pas d’œuvres artistiques et littéraires parfaites, mais si une œuvre est fondamentalement bonne, nous devons souligner ses insuffisances et ses erreurs afin qu’elles puissent être corrigées.
Les mauvaises œuvres ne doivent pas être cachées, mais soumises au jugement des masses.
Nous ne devons pas redouter les masses, mais avoir au contraire pleine confiance en elles car elles peuvent nous donner des avis très précieux.
Cela aidera ceux qui ont des idées confuses à accroître leur discernement.
Nous devons préconiser la critique de masse, révolutionnaire et militante, de la littérature et de l’art, briser le monopole de la critique de la littérature et de l’art détenu par quelques « spécialistes » qui suivent une orientation erronée et se montrent conciliants.
Nous devons placer l’arme de la critique de la littérature et de l’art entre les mains de la masse des ouvriers, paysans et soldats, combiner les critiques émises par les professionnels aux critiques émises par les masses.
Nous devons renforcer le caractère combatif de cette critique, combattre la louange vulgaire et sans principes.
Nous devons réformer notre style littéraire, encourager la rédaction d’articles brefs et faciles à comprendre, faire de notre critique littéraire et artistique une arme, comme le poignard ou la grenade, et apprendre à la manier habilement en combat rapproché.
Nous devons naturellement écrire aussi des articles systématiques, plus longs et d’un plus haut niveau théorique. Nous devons raisonner faits à l’appui, ne pas effaroucher les gens en utilisant des termes techniques.
Voilà le seul moyen de désarmer les soi-disant « critiques littéraires et artistiques ».
Nous devons dans les critiques littéraires, soutenir chaleureusement les œuvres bonnes ou fondamentalement bonnes tout en montrant avec bienveillance leurs insuffisances, et faire des mauvaises une critique basée sur les principes. Dans le domaine théorique, les vues erronées sur la littérature et l’art qui sont assez typiques doivent être critiquées complètement et systématiquement.
Nous ne devons pas craindre d’être accusés de « brandir le bâton ».
Quand on nous accuse de rudesse et de simplisme, nous devons faire notre propre analyse.
Certaines clé nos critiques, justes au fond, ne sont pas assez convaincantes car l’analyse et les arguments avancés sont insuffisants.
Ceci doit être corrigé.
Certains, qui commencent par nous accuser de rudesse et de simplisme, renoncent à leur accusation quand ils acquièrent une meilleure compréhension.
Mais quand l’ennemi condamne nos justes critiques comme rudes et simplistes, nous devons tenir bon.
Nous devons avoir une critique artistique et littéraire constante, car c’est une méthode importante pour mener la lutte dans ce domaine littéraire et artistique et un important moyen pour le Parti de diriger la littérature et l’art.
Sans une critique littéraire et artistique juste, nous ne pouvons maintenir une orientation correcte dans la littérature et l’art ni créer une grande variété d’œuvres de qualité.
Pour mener à fond la révolution culturelle socialiste, nous devons rééduquer les cadres responsables de la littérature et de l’art et réorganiser les écrivains et les artistes.
Déjà, durant la lutte dans les monts Tsingkang, sous la direction du président Mao en personne et guidée par les brillantes directives des Résolutions de la Conférence de Koutien, l’Armée rouge des Ouvriers et des Paysans créa un corps d’écrivains et d’artistes rouges.
Pendant la Guerre de résistance antijaponaise, notre Parti et notre armée ayant acquis une plus grande puissance politique et militaire, notre corps d’écrivains et d’artistes fit, lui aussi, de remarquables progrès.
Dans les bases d’appui et dans les forces armées, nous formâmes un nombre considérable de travailleurs littéraires et artistiques révolutionnaires.
En particulier après la publication des Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, ils suivirent une juste orientation, s’intégrèrent aux rangs ouvriers, paysans et soldats, et jouèrent un rôle actif dans la révolution. Mais après la Libération, quand nous entrâmes dans les grandes villes, certains furent incapables de résister à l’influence pernicieuse des idées bourgeoises et c’est ainsi qu’ils se laissèrent distancer.
Les travailleurs littéraires et artistiques qui se joignirent à cette époque à l’armée, apportèrent avec eux l’influence de diverses idées bourgeoises sur la littérature et l’art.
Un petit nombre d’entre eux n’a jamais été rééduqué et s’en est tenu obstinément à la position bourgeoise.
Notre littérature et notre art sont une littérature et un art prolétariens, une littérature et un art de parti.
Ce qui nous distingue avant tout des autres classes, c’est notre esprit de parti prolétarien.
Nous devons bien comprendre que les porte-parole des autres classes sont fidèles, eux aussi, à leur esprit de parti, lequel est fortement ancré.
Dans les principes régissant notre création artistique et littéraire, de même que dans notre ligne d’organisation et notre style de travail, nous devons rester fidèles à l’esprit de parti prolétarien et combattre la corruption des idées bourgeoises. Nous devons tracer une ligne de démarcation entre nos idées et les idées bourgeoises : nous ne devons tolérer aucune coexistence pacifique avec elles.
Les travailleurs de la littérature et de l’art appartenant à nos forces armées affrontent divers problèmes, mais pour la majorité, il s’agit d’une question de compréhension, il s’agit de recevoir une éducation plus haute pour accéder à un niveau plus élevé.
Nous devons considérer les œuvres du président Mao comme nos instructions les plus hautes, étudier consciencieusement et saisir ses enseignements sur l’art et la littérature, et veiller particulièrement à les mettre en pratique et à appliquer de façon vivante à notre pensée et à nos actions ce que nous apprenons, afin de parvenir à posséder réellement la pensée de Mao Tsé-toung.
Nous devons appliquer les instructions du président Mao et « aller pendant une longue période, sans réserve et de tout cœur, à la masse des ouvriers, paysans et soldats, dans le creuset du combat, à la source unique, prodigieusement ample et riche », nous intégrer aux ouvriers, paysans et soldats, réformer notre pensée, élever le niveau de notre conscience politique et servir de tout cœur les peuples de toute la Chine et du monde entier, sans aucune pensée de renommée ou de gain matériel, ne craindre ni les difficultés ni la mort.
Tout au long de notre vie, nous devons avoir à cœur d’étudier les œuvres du président Mao, de participer à la révolution et de réformer notre pensée.
C’est là la seule manière d’appliquer les instructions du camarade Lin Piao : nous tenir prêts à affronter victorieusement n’importe quelle dure épreuve intervenant dans notre pensée, notre vie et nos activités professionnelles.
Et c’est la seule manière de faire pour que notre travail littéraire et artistique serve mieux les ouvriers, paysans et soldats, qu’il serve mieux le socialisme et aide à consolider et à élever la puissance de combat de nos forces armées.
Un nouvel essor de la grande révolution culturelle socialiste se dessine et prend maintenant la forme d’un mouvement de masse.
Ce grand courant révolutionnaire balaiera les déchets de toutes les vieilles idées bourgeoises sur la littérature et l’art, inaugurera une nouvelle époque de l’art et de la littérature socialistes prolétariens.
Dans cette excellente situation révolutionnaire, nous devons être fiers d’être radicalement révolutionnaires.
Notre révolution socialiste est une révolution qui éliminera une fois pour toutes les classes exploiteuses et tous les systèmes d’exploitation, qui extirpera toutes les idées des classes exploiteuses qui sont un venin pour les masses populaires. Nous devons avoir la confiance et le courage d’entreprendre ce qui n’a jamais été tenté auparavant.
Nous devons lever encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Tsé-toung et, sous la direction du Comité central du Parti, du président Mao et de la Commission militaire du Comité central du Parti, participer activement à la révolution culturelle socialiste, la mener inflexiblement jusqu’au bout, nous efforcer de créer une nouvelle littérature et un nouvel art socialistes dignes de notre grand pays, de notre grand Parti, de notre grand peuple et de notre grande armée.
Le 20 mai 1951, le Renmin Ribao (Quotidien du Peuple) publia un éditorial stigmatisant sévèrement le caractère réactionnaire de La vie de Wou Hsiun et appelant le pays tout entier à critiquer ce film. Ce fut, après la fondation clé la Chine nouvelle, la première grande campagne de critique de l’idéologie réactionnaire bourgeoise.
En 1954, il adressa au Comité central du Parti communiste chinois ses « Opinions », un volume de trois cent mille caractères chinois qui n’est qu’une attaque venimeuse contre la politique du Parti et la pensée clé Mao Tsé-toung en matière de littérature et d’art. En mai et juin 1955, le Renmin Ribao publia successivement trois séries de documents et matériaux sur la clique contrerévolutionnaire de Hou Feng, et en conséquence, les intrigues contrerévolutionnaires de cette clique furent complètement démasquées et réduites à néant.
C’est là la nature clé la « large voie du réalisme » avancée par Tsin Tchaoyang et autres.
A leurs yeux, la voie la plus juste et la plus large, celle de servir les ouvriers, paysans et soldats, était encore trop étroite, elle n’était qu’un « dogme stagnant », elle avait « tracé devant les gens un petit sentier immuable ».
Ils préconisaient que les auteurs écrivent ce que bon leur semble selon «leur propre expérience clé la vie, leur éducation et leur tempérament ainsi que leur individualité artistique » et que, s’écartant de l’orientation marquée par les ouvriers, paysans et soldats, ils se niellent en quête d’« un champ de vision infiniment large permettant de développer l’initiative créatrice ».
Cette thèse demandait aux écrivains de révéler «les choses anciennes » qui pèsent sur les masses populaires et de résumer « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels », créant ainsi des images de « personnages indécis » ayant un caractère complexe.
Cette thèse demande aux écrivains clé se donner clés sujets « ordinaires », susceptibles de l’aire « voir les grandes choses à travers les petites » et « saisir le vaste monde à travers un grain de riz ».
Selon lui, les œuvres littéraires ne sont réalistes que lorsqu’elles décrivent des «personnages indécis » en proie à des conflits internes, lorsqu’elles résument «le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels » et lorsqu’elles dépeignent leur «douloureux passage » de l’économie individuelle à l’économie collective.
Ainsi seulement le réalisme « s’approfondira ». En revanche, exalter l’héroïsme révolutionnaire des masses populaires, en peindre des images héroïques, cela n’est ni vrai, ni réaliste. L’approfondissement du réalisme » est une marchandise directement importée du réalisme critique bourgeois et donc une théorie littéraire réactionnaire à l’extrême.
Il calomniait la grande majorité des paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure comme des personnages «indécis » hésitant entre le socialisme et le capitalisme. Il considérait que les œuvres littéraires devaient faire plus de place à ces «personnages indécis ». Son but était de répandre un sentiment de scepticisme et d’irrésolution face au socialisme et en même temps clé faire obstruction à la peinture de héros de l’époque socialiste dans les œuvres littéraires et artistiques.
Il soutenait que l’esprit de l’époque ne peut être que le « confluent » des « diverses idéologies des diverses classes » et qu’en ce confluent se rejoignaient « toutes sortes d’esprits pseudo-révolutionnaires, non révolutionnaires et même contre révolutionnaires ». Le « confluent de l’esprit de l’époque » n’est donc rien d’autre que la théorie tout à fait réactionnaire de la « réconciliation de classes ».
Si l’on choisit de traiter un certain thème, c’est pour contribuer à l’épanouissement de out ce qui est prolétarien et à l’élimination de tout ce qui est bourgeois et c’est pour encourager les masses à suivre fermement la voie socialiste. Les théoriciens de l’opposition au « rôle décisif du sujet » considéraient ces vues correctes comme des règles draconiennes qu’il « faut éliminer complètement ». Sous prétexte d’élargir la gamme des thèmes littéraires, ils proposaient de rompre avec «les canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ».
Ils soutenaient qu’il avait trop été question de révolution et de lutte armée dans notre cinéma et qu’on ne pourrait faire du nouveau qu’en rompant avec ces canons et en trahissant cette juste voie. Certains proposaient d’écrire sur la « sympathie humaine », l’« amour de l’humanité », les « petites gens » et les « petites choses ». En fait, tous ces points de vue constituent des tentatives pour que la littérature et l’art s’écartent de la voie au service de la politique prolétarienne.
Ces dernières années, dans notre pays aussi il s’est trouvé des gens pour clamer sans cesse que notre littérature sentait la poudre, que la scène de notre théâtre n’était qu’un hérissement de fusils et que cela était inesthétique. Ceux-là recommandaient aux écrivains clé rompre avec les « canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ». L’opposition à l’odeur de la poudre est en fait un reflet du courant révisionniste dans les cercles littéraires et artistiques de notre pays.