par COSTAS CARAGHIORMS

Rien ne pourrait, peut-être illustrer plus nettement et d’une manière plus caractéristique la dégénérescence trotskiste et chauviniste des dirigeants du PCY que leur conduite envers la lutte antiimperialiste de libération nationale du peuple grec. A l’heure actuelle leur position est devenue plus franchement et plus ouvertement hostile.

Des paroles (déclarations de Tito, Pjade, Djilas, émissions de la radio yougoslave, articles de la presse yougoslave) on est passé aux actes. Les titistes n’ont pas hésité à aider par des actes les monarcho-fascistes en leur permettant de passer par le territoire yougoslave, pour nous frapper à Kaimaktchalan.

Le clou fut la fermeture de la frontière, ce qui fit jubiler les officiers monarcho-fascistes dans leurs unités et faire ouvertement l’éloge de Tito qui « est revenu au droit chemin ».

Si la ligne anti-révolutionnaire hostile de Tito envers le mouvement de libération grecque a été à présent entièrement démasquée, l’histoire de cette trahison remonte, cependant, à une date beaucoup plus reculée.

Tito et ses collaborateurs inaugurèrent cette conduite envers nous déjà dès 1942-43 et ils l’ont depuis suivie avec conséquence dans la pratique, en la camouflant, avec plus ou moins de succès, de parole hypocrites.

Il y a quantité de documents sur la trahison titiste envers le mouvement grec durant toutes ces années, des trahisons qui seront relatées chacune à son tour. Cet article s’occupera seulement de la période de l’occupation des Allemands et des Italiens en Grèce et en Yougoslavie, et de la conduite des Anglais du gouvernement dit national de Churchill, tant vis-à-vis du mouvement grec, que vis-à-vis du mouvement yougoslave.

Le camarade Jacques Duclos écrit dans son article « Les nationalistes yougoslaves, agents de l’impérialisme » (No. 13 (40) de « Pour une paix durable, pour la Démocratie Populaire ») :

« Une chose est sûre, les services secrets des impérialistes ont leurs hommes dans les milieux dirigeants de la Yougoslavie et on peut se demander s’il n’était pas ainsi depuis longtemps déjà. Nous savons par exemple comment Churchill refusa d’envoyer des armes aux Francs-tireurs et Partisans français. Par contre, comme on le sait, Churchill avait adopté une attitude toute différente vis-à-vis de Tito et comme le vieux réactionnaire britannique n’a jamais perdu de vue les intérêts de la réaction, la question se pose de savoir quelles garanties avaient déjà pu lui être données par Tito. On est en droit de supposer que, pendant la guerre, l’Intelligence Service avait déjà ses hommes dans l’entourage de Tito. La trahison ouverte de la clique de Tito était, sans aucun doute, préparée de longue date ».

Nous. autres communistes grecs, nous aurions à ajouter quelques faits à ces réflexions du camarade Duclos.

Car, sans aucun doute, dans les années 1942-1945 nous avons envisagé, en Grèce, une attitude de Churchill qui fut diamétralement opposée à celle qu’il appliqua à Tito en Yougoslavie.

En Grèce, les Anglais faisaient tout pour mutiler le mouvement de libération nationale de l’EAM-ELAS, tandis qu’en même temps ils aidaient de tous les moyens l’Union Grecque Démocratique Nationale (EDES) de Zervas, la Renaissance Nationale et Sociale (EKKA) de Psarros et toute autre organisation nationaliste semi-fasciste ou ouvertement fasciste, pour peu qu’elle se proclamât anti-communiste (au général Sarafis, avant qu’il n’eût adhéré à l’ELAS, le général brigadier Eddy proposa d’aller avec eux en lui promettant de le « faire puissant ». Le général Sarafis ne fut cependant pas un traître à sa patrie, comme Zervas et Psarros).

En Yougoslavie, au contraire, comme on le sait, Tito fut sérieusement aidé en matériel.

A ses côtés se trouvait, pour un assez long laps de temps, comme officier de liaison du Commandement du Moyen Orient, Randolph Churchill, fils de Wintson Churchill, un fasciste pur sang, tandis que fut abandonné à son sort Michailovitch malgré le fait qu’il fut ministre du roi Pierre et qu’il présentait des garanties beaucoup plus grandes pour les Anglais que ne le fit en Grèce l’aventurier et escroc Napoléon Zervas.

Dès le premier jour où les officiers anglais Eddy, Hills, Eggs et Tom Brown (fin 1942 et premier semestre 1943) mirent leur pied sur le sol de la Grèce occupée, ils ne firent aucun effort pour organiser la guerre contre les Allemands et les Italiens, ils nous dirent ouvertement qu’ils s’intéressaient, seulement à un certain sabotage dans les principales lignes de communications des Allemands.

Ils concentrèrent toute leur attention à la façon dont ils dissoudraient l’ELAS et dont ils pourraient pousser en avant les autres organisations armées, monarchistes ou pseudo-démocratiques.

Ce fut en vain que notre peuple et notre armée, dans n’importe quelle réunion où assistaient des Anglais, criaient : « Des armes! Des armes! » L’aide qui fut donnée en armes était ridicule.

Et, souvent, ce fut une pure ironie. Nous mentionnons quelques faits qui sont bien connus de tous ceux qui ont vécu en Grèce Libre pendant l’occupation allemande. Une fois on nous avertit qu’on allait nous parachuter des armes, spécialement des mitrailleuses, comme nous l’avions demandé.

En vérité, ils nous parachutèrent quelques-unes en Roumélie. En ouvrant les colis, nous vîmes qu’il en manquait des accessoires essentiels.

Le lendemain nous fûmes avertis qu’il y avait eu erreur, et que les accessoires avaient été parachutés en Macédoine. Une autre fois ils nous parachutèrent des bottes que nous avions demandées instamment. En ouvrant les colis, nous trouvâmes des bottes seulement pour le pied gauche, ceux du pied droit furent parachutées à l’autre bout de la Grèce.

D’autres fois ils nous avertirent qu’ils allaient nous parachuter des articles de ravitaillement. Dans les paquets il y avait de l’orge pour le bétail.

Leur façon de justifier leur manque d’empressement de nous aider par la phrase « il y a des nuages » est restée proverbiale.

Un autre cas, dans la Macédoine Occidentale : les Anglais avaient d’assez grandes quantités d’armes dans des dépôts (des grenades, des panzers, etc.) et ils refusèrent, même pendant les opérations allemandes contre l’ELAS de nous les donner : à la fin ces dépôts tombèrent entre les mains des Allemands. Au mois de mai 1944 ils ne trouvèrent rien de plus approprié à parachuter en Thessalie que quelques centaines de capotes.

Nous les avions demandées depuis l’automne et pendant tout l’hiver : et ils les ont envoyées au début de l’été. Pas un andartès n’accepta de traîner avec lui une capote dans la chaleur de l’été au cours de nos déplacements continuels. De temps à autre ils arrêtaient — en guise de punition — même ces maigres traces de ravitaillement qu’ils parachutaient dans certaines régions, comme ce fut, par exemple, le cas en Roumélie, Péloponnèse. En Épire ils n’ont jamais rien envoyé à nous, tout allait à Zervas.

En Macédoine orientale, le major anglais Miller arrangeait les choses de sorte que les parachutages s’effectuent « par-erreur » dans le territoire bulgare et le matériel tombait ainsi aux mains des bulgares de Boris et de Filai.

Dans la même période, les Anglais accordaient une aide énorme, à Zervas, en Épire, par voie de sous-marins. Chaque fois ils débarquaient 500 cargaisons d’armes, de munitions, de médicaments, etc. pour lui, en plus de ce que lui parachutaient les avions.

A l’autre organisation, l’EKKA (vendue de la tête aux pieds à l’Intelligence Service) on parachutait de tout en abondance avant même que cette organisation eût fait ses premiers pas. En Macédoine orientale les Anglais aidaient de tous les moyens Tsaouss-Anton. C’est même sur ordre du Commandement du Moyen Orient que ce Tsaouss-Anton signa un pacte (le trahison avec les bulgares de Boris et de Filer, afin de battre l’ELAS et pour que les fascistes bulgares restent en Macédoine orientale et en Thrace.

Le colonel actuel de l’armée monarcho-fasciste Sfelsos, qui, à l’énigme signa au nom de Anton Tsaouss. le pacte avec Filof, et était aussi allé alors à Sofia déclara tout bonnement, il y a deux ans, à un procès qui a eu lieu à Salonique, que tel fut l’ordre formel du Commandement du Moyen Orient.

Cependant dans leurs efforts acharnées de dissoudre l’ELAS, les Anglais allèrent encore plus loin.

L’officier anglais Don se rencontra avec des officiers supérieurs allemands de la Gestapo, à Athènes, par l’intermédiaire du maire quisling Georgatos. Le sujet de l’entrevue était la coordination de l’activité allemande et anglaise contre l’EAM-ELAS. Cette rencontre cynique fut plus tard relatée en détail dans le journal monarcho-fasciste d’Athènes « Vradini ».

Quand en 1945, eut lieu à Athènes le procès du Premier quisling Pains, celui-ci déposa à l’appui de documents que les Anglais lui avaient dit de devenir Premier pour le compte des Allemands. D’ailleurs, c’est à l’archevêque Damaskinos, lié depuis lors avec l’Intelligence Service et qui plus tard eut la grande sympathie de Churchill et du Foreign Office, qu’il a prêté serment.

Au même procès de Rallis, Stylianos Gonatas, l’inspirateur des Bataillons de Sécurité c’est-à-dire des prétoriens de l’occupation allemande, déclara que ce fut sous les directives des Anglais qu’il fonda les bataillons de Sécurité.

D’ailleurs, la plupart des bourreaux de l’occupation allemande, les pires brutes des bataillons de Sécurité et de la police secrète présentèrent à leurs procès un certificat comme quoi ils étaient, en même-temps liés avec le Commandement du Moyen Orient.

Scobie plaça comme Commandant militaire de l’Attaque, le général Spiliotopoulos, qui avait livré même des Anglais aux Allemands, tandis qu’en même temps, il était en liaison avec le Commandement du Moyen Orient. Le brigadier Gérakinis qui, à la tête des forces allemandes, combattait l’ELAS en Eubée, fut plus tard placé par Scobie sous-directeur de l’Ecole Militaire, parce que, lui aussi, était lié avec le Commandement du Moyen Orient.

En 1944 surtout, les officiers anglais en Grèce se lièrent, financèrent et organisèrent les pires gredins qui, l’année d’après, lorsque l’occupation anglaise substitua celle des Allemands, se déchaînèrent complètement comme des « bandes de droite (Sourlas, Calambalikis, Manganas, etc.)

Dans la période de. la plus horrible activité de ces bandes, un officier anglais se faisait photographier avec la bande du brigand Soudas.

Cette photographie fut publiée dans le journal « Rizospastis ». D’autre part, le Président du Conseil du Gouvernement à l’étranger Georges Papandréou, écrit dans le livre qu’il a publié et qui se rapporte à cette période, que son but était alors le même que celui des Anglais de Churchill : dissoudre l’EAM-ELAS et quant à la libération de la Grèce, celle-ci serait effectuée par les Anglais seuls.

Et le plus important: le colonel anglais Kris, chef de la mission alliée en Grèce, proposa ouvertement en 1944, au Commandement du Moyen-Orient qu’ont fasse descendre en Grèce une sérieuse force de parachutistes pour exterminer l’Etat Major de l’ELAS et ensuite attaquer et dissoudre l’ELAS tout entier : Le texte de ce télégramme fut publié en 1946 dans l’organe du PCG « Rizospastis », et Kris n’a pas même essayé de le démentir.

A cette époque, pour des raisons d’opportunité le Commandement du Moyen Orient n’a pas envoyé les parachutistes pour nous « dissoudre », mais il envoya plus tard — après que les Allemands furent chassés, — le général Scobie avec des tanks, une forte aviation, et des troupes britanniques et coloniales afin de noyer dans le sang la Résistance nationale grecque.

La fureur de l’attaque britannique en décembre 1944, qui dépassait la fureur allemande, donne la mesure des intentions de Churchill à l’égard de L’EAM-ELAS et à l’égard des « brigands et bandits communistes grecs » ainsi qu’il nous appelait dans la Chambre des Communes où il n’a pas manqué de nous qualifier même « des trotskistes, pas des communistes ».

Cependant dans cette même période, 1942-1945, Churchill s’était arrangé fort bien avec Tito.

Il fit son éloge dans la Chambre des Communes britannique. Celui-ci n’était pas « trotskiste, bandit ou canaille » comme les communistes grecs, il était le chef du peuple yougoslave. Churchill lui sacrifia bien volontiers, non seulement Michaïlovitch, mais le roi Pierre lui-même. A Tito, ils n’ont pas seulement fourni une aide importante en matériel, mais ils ont aussi donné un aéroport à Naples qui ne fut pas contrôlé par les Anglais et de même un endroit de liaison non contrôlé dans la ville de Naples.

Quel pouvait donc être le contenu des rapports secrets qu’envoyait à son père le fils de Churchill, quand il restait si longtemps auprès de Tito? Et quelle était alors l’opinion anglaise sur Djilas, quand Djilas depuis 1945 était de l’avis que les officiers soviétiques étaient inférieurs aux officiers anglais au point de vue moral? Et à quoi était due l’insistance assidue de Tito et de ses collaborateurs à ne pas vouloir changer le premier adjoint du Ministère des Affaires étrangères de la Yougoslavie Vélébit ainsi que l’Ambassadeur yougoslave à Londres, Léon Ditch et trois de ses collaborateurs du moment que le Gouvernement Soviétique, avec toute son autorité, affirmait responsablement qu’ils sont des espions des Anglais ?

Nous ne pouvons pas manquer de noter qu’en même temps que les Anglais aidaient systématiquement Tito, tandis qu’ils sabotaient systématiquement le mouvement de libération grec, les nationalistes yougoslaves, de leur côté, avaient déjà commencé leur perfide campagne de calomnies contre le Parti Communiste de Grèce. A la tête de cette campagne se trouvait le général Tempo lui-même, l’homme de Tito pour Macédoine.

C’est de celui-ci et de ses collaborateurs que partait la politique dislocatrice parmi le peuple slavo-macédonien de la Macédoine grecque, la sape de l’autorité de PCG, l’accusation qu’il « avait trahi les Macédoniens, qu’il s’était vendu aux Anglais » que toute sa direction se composait de traîtres etc. etc.

Quand Tempo vint en Grèce Libre, en automne 1943, il se rencontra à Conisco de Thessalie, avec une délégation du CC du PCG, composée de Georges Siantos, Pandas Simos et Costas Caraghiorghis. Outre l’arrogance étonnante dont il fit preuve et les « conseils » qu’il prodigua en abondance, il n’hésita point à déclarer à la délégation que selon l’opinion des chefs yougoslaves, la lettre historique du camarade Zachariadis, qui en novembre 1940, appelait le peuple grec à organiser sa résistance contre Mussolini, est une « trahison des principes du communisme ».

On peut s’imaginer ce que fomentaient encore d’autre contre le PCG, les chauvinistes du PCY, surtout parmi la population slavo-macédonienne. Leur but était dès lors simplement chauviniste, tel qu’il serait même si Michailovitch et le roi Pierre l’avait emporté: annexer à la Yougoslavie la Macédoine de l’Egée et avoir accès à la mer Egée par un corridor, sinon prendre aussi Salonique.

Et ils comprenaient bien que le plus granit obstacle à une telle politique chauvine, serait le PCG avec sa politique nationale conséquente aux principes de Lénine et de Staline et son vrai internationalisme prolétarien-révolutionnaire.

Pour revenir aux Anglais, comment ne pas trouver de nouveau quelque rapport entre la politique macédonienne chauvine de Tito et de Tempo et la propagande du consul anglais, Hill à Florina, qui en 1945-46 parlait d’« autonomie » de la Macédoine?

Il .n’y avait pas à Florina et dans toute la Macédoine Occidentale, un seul sujet britannique les intérêts duquel aurait pu défendre un consulat britannique.

Mais il y avait les intérêts de l’impérialisme britannique et le mot d’ordre liquidateur « autonomie de la Macédoine », secondait à merveille la politique chauvine de Tito et de Tempo, qui réclamaient l’annexion de la Macédoine grecque à la Yougoslavie. Quand, au mois de décembre 1944 arriva l’heure de la collision armée du peuple grec, avec à sa tête l’EAM-ELAS, un camarade fut envoyé auprès de Tito pour lui demander du secours.

La rencontre eut lieu, mais aucune aide ne fut donnée. Cependant, en même temps, quand, sous la pression militaire des Anglais, L’ELAS fut obligé de quitter Athènes, les nationalistes yougoslaves nous mandèrent que « quitter Athènes signifie trahir ».

Il est vrai que, parmi toutes les difficultés qu’a rencontrées sur son chemin la révolution démocratique populaire en Grèce, la plus grave fut, et l’est encore, la trahison des dirigeants nationalistes du PCY.

Ce n’est pas curieux, que le fait seul que Tito et ses collaborateurs ont jeté leur pays comme un cadeau inattendu dans les bras de l’impérialisme, ait enthousiasmé les impérialistes anglo-américains. Depuis la trahison de Tito, ils insistent beaucoup plus sur la question grecque, en soutenant de tous les moyens le monarcho-fascisme d’Athènes pourri jusqu’à la moelle.

Avec une Grèce monarcho-fasciste assujettie à eux, comme une géographique d’une Yougoslavie de Tito, asservie elle aussi (malgré son pseudo-communisme, démasqué actuellement) ils tâcheront d’isoler et d’étrangler les autres Démocraties Populaires aux Balkans pour s’assurer ainsi une tête de pont impérialiste de plus grande étendue encore qu’ils ne l’avaient espéré l’année passée avec seule la Grèce.

Il y a quelques jours le « Manchester Guardian » demandait aux puissances occidentales d’intensifier la guerre froide en Bulgarie et en Albanie et d’encourager « leurs peuples » à une révolte ouverte contre le régime des Démocraties Populaires. La discussion y relative à la Chambre des Communes en mars dernier est caractéristique ainsi que tout ce qu’a déclaré à ce sujet l’ex-ministre conservateur Mac Millan avec le cynisme bien connu des Torries.

Si les Anglo-Américains n’interviennent pas plus énergiquement la Grèce peut s’effondrer cet été, et alors ils perdraient toute autre possibilité favorable qu’ils pouvaient avoir dans les Balkans et surtout en Yougoslavie. Cependant ni le peuple grec, ni le peuple yougoslave ne permettront à Tito et à ses collaborateurs de compléter leur trahison. Ils démentiront les espoirs des maîtres de Tito, les impérialistes anglais et américains.


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