Le tableau suivant présente les données pour la période de 1921 à 1929, c’est-à-dire celle de l’instauration de l’appareil de sécurité d’État à la fin de la guerre civile jusqu’à la fin de la première période de sa structuration.

On peut voir que la démarche de la guerre civile se prolonge tout au long des années 1920, avec des condamnations à mort.

On remarque aussi l’émergence de condamnations liées au NKVD, notamment de la troïka, signifiant une intervention en urgence.

Le tableau suivant présente les données pour la période de 1930 à 1936.

Le nombre de peine de morts se réduit de manière très sensible, mais il y a des pics de répression : en 1935, l’appareil de sécurité d’Etat arrêta 43 686 personnes, soit 2,5 fois plus que l’année précédente.

L’élément déclencheur fut l’assassinat de Kirov le premier décembre 1934, qui révéla à quel point il y avait des réseaux organisés pour le renversement du régime. C’est le grand affrontement avec les éléments anti-sociaux rétifs à l’organisation du nouveau régime, alors qu’à l’arrière-plan le pays s’industrialise à grande vitesse.

On doit noter aussi qu’en sept années, pratiquement 900 000 personnes ont été envoyées en prison ou en camp de travail.

Le tableau suivant présente les données de la répression de l’appareil de sécurité d’État de l’URSS pour les années 1937-1938. Celles-ci ont été décrites comme celles de « la grande terreur » par les historiens bourgeois.

En réalité, il s’agit d’une vaste opération de liquidation des restes de l’ancienne société cherchant à se revigorer dans la société soviétique, jouant le tout pour le tout.

La cible a pour cette raison constitué en les anciens officiers tsaristes, les anciens membres du clergé, les anciens bandits, voleurs, contrebandiers, etc., qui continuent leurs activités, ainsi que les koulaks ayant fui les campagnes collectivisées.

En 1937, il était clair que l’appareil de sécurité d’État avait été à la traîne dans le combat contre le sabotage et l’espionnage, ayant été en retard sur les initiatives du Parti à ce niveau. Lors de la session du Comité Central du PCUS(b) en février-mars 1937, cela apparut comme une évidence.

Le NKVD se focalisait à 80 % contre les crimes relevant en pratique de la police (légers vols, petits crimes, vandalisme, etc.) et avait raté la confrontation avec la contre-révolution, alors qu’avec les immenses succès dans la construction du socialisme en URSS, les ennemis de classe étaient passés à la tactique du « sabotage tranquille ».

Cela exigea une vaste initiative, qui par ailleurs frappa le NKVD lui-même : 2 hauts cadres furent arrêtés en 1936, 71 en 1937, 107 en 57, 3 en 1940.

Quant à la vague de répression de la contre-révolution de 1937-1938, elle concerna au total autour de 1,5 millions de personnes, dans une opération ayant sidéré les commentateurs bourgeois de par la capacité d’intervention de l’appareil de sécurité d’État de l’URSS.

Celui-ci avait exécuté 1118 personnes en 1936 et procéda à l’application de cette mesure suprême pour 353 074 personnes en 1937 et 328 618 personnes en 1938.

Les éléments les moins actifs des éléments anti-sociaux ciblés furent envoyés dans les camps de travail. En 1940, il y avait 53 camps dépendant de l’administration dénommée Gulag, avec 1,3 million de prisonniers.

Le tableau suivant présente les données pour la période de 1939 à 1953. On notera qu’à un moment il n’y a plus d’exécutions, l’URSS considérant qu’elle avait suffisamment avancé dans la construction du socialisme pour avoir dépassé la peine de mort. Cela fut remis en cause face à l’offensive de l’espionnage épaulé principalement par les États-Unis.


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