La grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule actuellement a fait entrer la révolution socialiste de notre pays dans une étape nouvelle, une étape d’une profondeur et d’une ampleur accrues.
Le mouvement sanfan (contre la concussion, le gaspillage et la bureaucratie dans les institutions gouvernementales et les entreprises d’Etat) et le mouvement woufan (contre la remise de pots-de-vin, la fraude fiscale, le détournement des biens de l’Etat, la fraude dans l’exécution des contrats d’Etat et le vol des informations économiques provenant de sources gouvernementales parmi les industriels et les commerçants privés), qui ont eu lieu en 1952, ont marqué la première étape de la grande lutte menée par le prolétariat, sous la direction du Parti, contre la bourgeoisie et ses représentants au sein et en dehors du Parti, au lendemain de la fondation de la République populaire de Chine.
La lutte durant cette étape revêtait le trait caractéristique suivant : le vrai visage des réactionnaires de la bourgeoisie qui, pour faire fortune, avaient entrepris par tous les moyens possibles et imaginables de détourner les biens de l’Etat, n’hésitant pas à causer des pertes énormes à des dizaines de millions de personnes, était dévoilé devant les larges masses populaires.
Sur la base de la lutte appelée sanjan, woufan et de la coopération agricole, le Parti entreprit, relativement sans à-coup, la transformation socialiste de l’industrie et du commerce capitalistes, c’est-à-dire la transformation de la propriété capitaliste des moyens de production.
Ce fut la deuxième étape de cette grande lutte.
La troisième étape fut marquée par la lutte déclenchée par le Parti en 1957 contre les droitiers bourgeois, lutte qui brisa leur complot visant à usurper la direction de notre Etat, à renverser la dictature du prolétariat, à réaliser ce qu’ils appelaient « la domination à tour de rôle » et à instaurer une dictature contre-révolutionnaire.
Après la lutte menée contre eux en 1957, les droitiers bourgeois adoptèrent des méthodes plus sournoises, guettant l’occasion de passer à l’action.
Pendant les années où nous eûmes des difficultés économiques temporaires, en s’associant aux opportunistes de droite au sein du Parti et en coordonnant leurs actions, ils s’opposèrent à la ligne générale du Parti pour l’édification du socialisme, au grand bond en avant et à la commune populaire, cherchant de cette façon à opérer un « grand revirement » dans les régions urbaines et rurales, qui revenait à restaurer le capitalisme.
La lutte engagée par le Parti contre l’opportunisme de droite, ainsi que la série de principes et de mesures politiques qu’il a adoptés dans le but de défendre sa ligne générale et le régime socialiste, ont mis en échec la tentative des droitiers bourgeois et de leurs représentants au sein et en dehors du Parti, et permis à l’économie nationale, à la culture et à l’éducation de notre pays de se développer d’une façon encore plus poussée. Ce fut la quatrième étape de la lutte.
La cinquième, commencée avec la campagne d’éducation socialiste lancée en 1963 par le Parti, va jusqu’à la grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée récemment à l’appel solennel du Parti. En fait, celle-ci en est tout juste à ses débuts, mais elle a déjà témoigné de son immense et profonde signification.
Depuis la fondation de la République populaire de Chine, l’idéologie du prolétariat, sa recherche théorique, sa littérature et ses arts ont fait leur entrée sur une vaste échelle dans les positions du domaine culturel.
Au lendemain de la Libération, à l’exception de ceux qui s’opposaient ouvertement à la révolution, nous avons pris en charge tous les intellectuels bourgeois issus de l’ancienne société.
La politique du Parti consistait à les laisser travailler pour la patrie, à les laisser transformer progressivement, au cours du travail, leur conception bourgeoise du monde et acquérir graduellement une conception prolétarienne du monde. Cependant, la première de ces conceptions est profondément ancrée dans l’esprit des intellectuels issus de l’ancienne société et liés par mille attaches aux bases de celle-ci. Pour eux, accepter la seconde, c’est changer les idées dans leur cerveau, processus difficile, voire très douloureux.
Lorsque la conception prolétarienne du monde ne règne pas encore dans le cerveau des intellectuels issus de l’ancienne société, leur conception bourgeoise, les vieilles idées et habitudes bourgeoises qui sont les leurs, continuent à jouer leur rôle et se manifestent toujours obstinément dans la vie politique et dans les autres domaines, cherchant ainsi à étendre leur influence.
Ces intellectuels tentent toujours de transformer le monde suivant la conception qu’en ont la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie.
Le régime réactionnaire ayant été abattu, la propriété de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie ayant été détruite, les éléments réactionnaires de ces deux classes placent leurs espoirs de restauration dans une lutte dans le domaine idéologique.
Ils essaient de conquérir les masses au moyen des anciennes idées et coutumes des classes exploiteuses, de mystifier les gens et de parvenir à leur objectif : le retour de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie.
C’est pourquoi, en dernière analyse, la lutte entre la conception prolétarienne et la conception bourgeoise du monde est en réalité une lutte entre le régime socialiste et tous les régimes d’exploitation, une lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la direction, une lutte où l’une des deux parties est déterminée à consolider la dictature du prolétariat et où l’autre veut la changer en dictature bourgeoise.
Le camarade Mao Tsé-toung a souligné avec clairvoyance il y a 10 ans :
« La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.
Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie veut en faire autant. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »
La grande révolution culturelle prolétarienne vise justement, en comptant sur la conscience politique des masses et la méthode de l’éducation des massés par elles-mêmes, à résoudre progressivement cette question, formulée par le camarade Mao Tsé-toung, de savoir qui l’emportera sur le plan idéologique.
Plus nous remportons de victoires sur tous les fronts du socialisme, plus notre cause socialiste se développe et se consolide et plus la contradiction et le conflit dans le domaine idéologique entre le prolétariat et la bourgeoisie se placent au premier plan. C’est la raison pour laquelle la grande révolution culturelle prolétarienne s’inscrit à notre important ordre du jour en ce moment précis.
C’est là une loi objective. Il est impossible d’éluder cette contradiction et ce conflit. Si le prolétariat veut remporter la victoire finale, il doit à tout moment porter de rudes coups à toutes les provocations de la bourgeoisie dans le domaine idéologique.
Toute chose passe par un processus de contradictions, de luttes et de changements.
Le point fondamental du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Tsé-toung, c’est qu’il faut critiquer, lutter, faire la révolution.
La lutte, c’est la vie. Si tu ne luttes pas contre l’ennemi, l’ennemi lutte contre toi.
Celui qui relâche sa vigilance révolutionnaire et ne mène pas une lutte résolue contre les ennemis de classe et les éléments étrangers à sa propre classe, n’est pas un marxiste-léniniste. Chaque membre de notre Parti communiste, chaque cadre révolutionnaire, chaque homme qui soutient le régime socialiste et la dictature du prolétariat, doit, au cours de cette grande révolution culturelle, brandir toujours plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Tsé-toung, étudier et appliquer avec assiduité et de manière vivante les œuvres du président Mao, s’imprégner mieux encore de l’idéologie prolétarienne, développer les idées communistes, élever son niveau de conscience communiste, se fixer un grandiose et noble idéal communiste.
Il ne faut pas dormir sur ses lauriers, il faut savoir s’instruire au cours même de la lutte et en tirer des leçons.
C’est ainsi que nous pourrons aller de l’avant, toujours victorieux, dans cette nouvelle étape de la révolution socialiste.