par ZISSIS ZOGRAFOS
La trahison de Tito et de sa clique aboutit, ces derniers temps, à son extrême conséquence logique envers l’Union Soviétique, les Démocraties Populaires, le front anti impérialiste en général.
De jour en jour elle se révèle toujours plus clairement, par des faits irréfutables, être un groupe (les chauvinistes bourgeois, dont les fautes (des fautes qu’avait signalé le Bureau d’Informations) n’étaient que « l’expression d’une politique antimarxiste bourgeoise-chauviniste voulue d’ennemis de la classe ouvrière, d’ennemis du socialisme, d’ennemis de l’Union Soviétique et de l’entier front communiste international ». Actuellement, après cette évolution, la lutte ouverte contre le communisme en Yougoslavie et son passage au camp impérialiste avec comme occupation principale la lutte anticommuniste, antisoviétique, la question qui se pose est de rechercher et de déterminer les origines de cette trahison qui indubitablement avait été préparée par les impérialistes anglo-américains.
De ce point de vue, l’altitude des titistes envers la lutte du peuple grec, envers notre mouvement démocratique populaire, et surtout envers le Parti Communiste de Grèce, pas seulement aujourd’hui, mais depuis longtemps déjà (surtout depuis 1943), est très caractéristique et instructive.
Si la « pierre de touche » du vrai internationalisme prolétarien de tout communiste, de tout véritable patriote, est son attitude vis-à-vis de l’Union Soviétique, il est hors de toute discussion que dans cette appréciation, l’attitude envers la dure lutte que mène le peuple grec sous la direction du PCG contre les monarchie fascistes et les envahisseurs impérialistes étrangers, qui s’efforcent de transformer la Grèce en une (les bases et des points de départ, destinés en application de leur plan guerrier et stratégique, à être utilisés pour les buts offensifs contre l’U.R.S.S. et les pays de démocratie populaire, constitue aujourd’hui un sérieux critérium.
Cette raison, ainsi que le fait que la lutte du peuple grec avait toujours un retentissement profond chez le peuple yougoslave, faisait que la clique de Tito et ses maîtres, les impérialistes anglo-américains, évitaient soigneusement de laisser la Yougoslavie éclaircir franchement son attitude sur la « question grecque ».
C’est seulement maintenant, malgré la « profonde compréhension » qu’ont toujours montré les patrons de Tito pour sa situation délicate (et qui est si habilement présentée dans le dernier article du journal « Times » de Londres) qu’ils ont obligé Tito à éclaircir son attitude envers la lutte du peuple grec, ce qui bien entendu, fut fait avec grand empressement par Tito lui-même (discours à Pola), Effilas (discours à Cetinje), déclarations de l’agence « Tanjug », pourparlers avec les monarcho-fascistes, passage des troupes monarcho-fascistes par le territoire yougoslave pour frapper les andartès à Kaïmaktchalan, collaboration actuellement étroite et cordiale avec l’agence connue des impérialistes dans les Balkans, la Commission Balkanique dernières déclarations de Cardelj à l’agence « Tanjug » le 23-7-49.
Les impérialistes et les monarcho-faschistes se trouvent dans une situation difficile en Grèce.
La grande opération (la coupe amère) contre la DSE, qui est dangereusement retardée jusqu’à ce moment, doit avoir lieu. Et pour sa réussite il faut que soit ouvertement jetée dans la balance la clique traîtresse de Tito pour le bien aussi de la clique elle-même, vu que dans le cas d’un succès de l’expédition monarcho-fasciste les titistes « respireront » (comme l’ont écrit certains journaux monarcho-fascistes d’Athènes) « de l’encerclement suffocant de la Yougoslavie par les Démocratie populaires et la Grèce Libre.
Le nouveau, dans ce cas, c’est que maintenant Tito se présente ouvertement comme ennemi du peuple grec, ennemi du Parti Communiste de Grèce Cependant cela n’a jamais cessé d’être depuis longtemps, surtout depuis 1943, (pour nous borner à l’époque récente qui a un rapport plus étroit avec la situation actuelle et les événements contemporains).
A vrai dire, cette attitude des titistes, étroitement liée à leur politique chauvine et nationaliste, était toujours une attitude de scission, de sape, de dissolution, une attitude ennemie, dépourvue de toute trace d’internationalisme prolétarien, de solidarité prolétarienne de compréhension, d’assistance.
En Grèce la force politique qui fut l’inspirateur, l’organisateur et le guide dans la lutte de libération nationale du peuple grec au temps de la première occupation et dans sa résistance actuelle contre les plans des impérialistes anglo-américains, c’est le Parti Communiste de Grèce. C’est contre lui que furent et que sont dirigés les feux des monarcho-fascistes et des impérialistes.
C’est contre ce même Parti Communiste de Grèce que les chauvinistes yougoslaves, rassemblés autour de la clique de Tito, n’ont pas un moment cessé d’agir d’une façon séditieuse, le regardant comme le plus sérieux obstacle à la réalisation de leurs desseins chauvinistes de la Grande Serbie, l’annexion de la Macédoine de l’Egée y compris Salonique.
Dans toute cette période — depuis 1941 jusqu’à maintenant — les chauvinistes rassemblés autour de la clique de Tito, sous sa direction directe, n’ont rien fait d’autre que calomnier le Parti Communiste de Grèce et sa direction. Rassembler autour d’eux et utiliser les éléments suspects, finis, traîtres, exclus du Parti Communiste de Grèce Organiser des groupes scissionnistes et des fractions dans le P. C. G. Envoyer des agents, les gens de l’O.Z.N.A. et du 2e bureau de l’État-Major de l’armée yougoslave. Tâcher de toute façon de faire chantage au Parti Communiste de Grèce Organiser et réaliser des assassinats de ses membres et de ses cadres.
Avec pour comble l’attitude actuelle ouvertement et franchement hostile au peuple grec et évidemment, au Parti Communiste de Grèce, qui est l’âme de la lutte démocratique-populaire en Grèce.
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Au temps de la double (allemande-italienne) et pour la Macédoine la triple (allemande-italienne-bulgare) occupation, les chauvinistes de Tito ont joué le jeu des occupants étrangers et de l’Intelligence Service, qui avaient comme but d’empêcher l’union des mouvements de résistance nationale, de disloquer l’unité de lutte du peuple grec et slavo-macédonien. Leur campagne calomniatrice était en premier lieu dirigée contre le Parti Communiste de Grèce — tout comme la campagne des occupants et de l’Intelligence Service — et avait comme but (en exploitant les fautes et les faiblesses du Parti Communiste de Grèce) de voiler le fait irréfutable que le Parti Communiste de Grèce a toujours été un ennemi du nationalisme belliqueux dans les Balkans et a lutté contre les plans de subordination, et de partage de la Macédoine qu’avaient les monarchies balkaniques et les cliques capitalistes.
En effet, dès 1924 le Parti Communiste de Grèce a maintenu avec conséquence le mot d’ordre « Macédoine-Thrace indépendantes et unifiées », et malgré les difficultés et les persécutions sauvages, il est resté fidèle à la lutte du peuple macédonien sacrifiant à la défense de son droit de disposer librement de son sort, contre la politique de conquête du capitalisme grec, plusieurs de ses membres et de ses cadres.
C’est ce qui arriva aussi après 1935, lorsque le Parti Communiste de Grèce remplaça ce mot d’ordre par celui de « pleine égalité de droits aux minorités ».
Ce changement, comme l’avait souligné la résolution relative du 5e Congrès du Parti Communiste de Grèce (décembre 1935) : ne signifiait nullement la négation du principe marxiste-léniniste du droit des minorités nationales de disposer librement de leur sort, il fut imposé par « le changement même dans la composition ethnologique dans la partie grecque de la Macédoine en étroite relation avec le changement des conditions dans lesquelles se développe aujourd’hui le mouvement révolutionnaire en général dans les Balkans et spécialement dans notre pays, avec comme devoir fondamental la lutte contre le fascisme et contre la guerre…
Le Parti ne cesse de proclamer qu’à la fin et définitivement la question macédonienne sera résolue fraternellement après la victoire du pouvoir soviétique dans les Balkans, qui déchirera les pactes infâmes de l’échange des populations et prendra toutes les mesures pratiques, afin que soient éliminées leurs iniquités impérialistes ». Se basant sur ce terrain ferme de la réalité, le Parti Communiste de Grèce a lutté sans relâche sur cette ligne, démasquant chaque fois, aux masses laborieuses, l’ennemi de classe, qui voulait présenter cette politique comme une politique de trahison, pour éterniser sa domination, pour créer des complications dans les Balkans, que seulement la coopération fraternelle des deux peuples pouvait faire échouer.
Mais ce fut justement cette coopération fraternelle, qui servait tant les intérêts de la révolution en Grèce, que les intérêts du peuple macédonien lui-même, qu’attaquèrent les titistes s’efforçant de réaliser leurs visées chauvinistes de la Grande Yougoslavie au dépens de notre lutte de libération nationale.
Avec comme fond idéologique la calomnie infâme: « le Parti Communiste de Grèce a trahi la révolution », « le Parti Communiste de Grèce va vendre le peuple macédonien aux Anglais », « dans le Parti Communiste de Grèce les Anglais ont mis les pieds », — ils ont organisé un travail de scission et de dissolution systématique qui fut étendu et intensifié après la création d’un P.C.M. séparé) dans les rangs du Parti Communiste de Grèce, dans leurs propres organisations de parti en Macédoine de l’Egée.
Le but était clair : Ébranler la confiance des Macédoniens dans le Parti Communiste de Grèce. Transformer ces dernier en ennemis du Parti Communiste de Grèce Cultiver chez eux le sentiment qu’il faut attendre leur salut de Tito.
C’est sur cette ligne qu’ont travaillé tous les agents des titistes.
N. Péios (actuellement à l’U.D.B.A. — Sûreté de Skopje) vient de Coliséfski (secrétaire du P.C.M.), qui au début était chez les partisans macédoniens de Yougoslavie et fut ensuite envoyé à l’E.L.A.S. Cet agent de l’Intelligence Service, avait comme seule occupation en Macédoine d’Égée, sous la direction du P.C.Y., de calomnier sans cesse le Parti Communiste de Grèce L’exposer aux yeux des Slavo-macédoniens.
S’accrocher aux faiblesses et aux moindres fautes des Comités Régionaux du Parti Communiste de Grèce de Florina-Castoria et de les présenter comme une action préméditée contre les intérêts du peuple macédonien. Semer la discorde entre les peuples macédonien et grec. Créer un sentiment de doute en ce qui concerne la sincérité des Grecs envers les Macédoniens.
Cultiver l’idée que Tito est le seul libérateur de la Macédoine.
C’est ce même Péios qui déclara une fois : « Il vaut mieux tuer des communistes grecs, que des Allemands ». Le même qui réalisa la première Scission en 1944 (mois de mai) et partit avec 70 Elassites macédoniens pour être accueilli sans réserve par Tito (après être parti sur ordre), être armé de nouvelles armes et directives et rentrer en Grèce pour continuer son activité, pas contre les occupants, mais contre le Parti Communiste de Grèce en canalisant la ligne des titistes.
C.-à -d. jouer un rôle qu’ils ont tâché de couvrir par une « autocritique » grossière de N. Péios et par une déclaration encore plus grossière dans la lettre de Ortse (membre du C.C. du P.C.Y. et dirigeant alors de Péios) aux dirigeants politiques des sections de partisans que « le passage de N. Péios dans nos rangs — yougoslaves — a été nuisible ».
Sur la même ligne travaillaient : La femme de Colisefski, Laliana Tsaliofski et Cole Caninki, avocat de Velossino de Monastiri (« vous, les Macédoniens, vous devez demander un Etat fédéré : Macédoine de l’Egée plus Grèce »), qui faisaient les Macédoniens ne pas demander « qu’adviendra -t-il avec les occupants qui exterminent le peuple », mais « qu’adviendra-t-il avec la question macédonienne ».
Lazo Popofski et Traitse Groujefski (dont après la libération, le premier fut secrétaire du P.C.M., à Monastire, et l’autre, secrétaire adjoint dans la même organisation) avec Dinitse Miliopski, de Nizopole de Monastire, quand ils venaient en Macédoine d’Egée (surtout après la proclamation de la Yougoslavie en Etat fédéral) chercher parmi leurs parents et leurs amis des mécontents du Parti Communiste de Grèce pour les recruter et les employer convenablement.
Gotché, un des principaux agents du P.C.V. pour la « conquête » duquel on disposa un cadre du P.C.M. (Desso Desko), déchirait la presse grecque révolutionnaire et spécialement celle du Parti.
Il refusa de prendre part aux opérations de nettoyage contre les Allemands dans le secteur de la IXe division. Il refusa de donner des armes de son bataillon pour l’attaque de Kozani. Et à la fin il partit (scission d’octobre 1944, sous la direction de Desko) avec son bataillon en Yougoslavie où il commença une campagne effrénée contre le Parti Communiste de Grèce et, avec l’aide des Yougoslaves, un large recrutement à la brigade de Gotché, qui, pour rentrer en Grèce, mettait les conditions que lui dictait le P.C.M. et le P.C.Y.
Ces agents qui avaient joué le jeu des Anglais juste quelques mois avant la collision de décembre, n’hésitèrent, au cours de cette collision (de décembre) de frapper dans le dos l’E.L.A.S. à Calo Kalinika de Cas-Ioda, au moment où celui-ci (l’E.L.A.S.) livrait des dures batailles pour faire échouer les plans de conquête des Anglais en Grèce et dans les Balkans.
Le soi-disant Comité Politique de la Macédoine de l’Égée (organe de Colisefski), sous l’influence indirecte de Colisefski et celle directe de Vlachof, rentrant après son élection (3-12-44) dans sa région (Fiarina-Castoria, etc.) devint le héraut de la ligne de Tito.
Tous ces agents, tous les efforts de scission, de dislocation dans cette période, n’ont qu’un but: Créer des unités macédoniennes, séparées, sous la direction du P.C.Y., de façon qu’entre les mains de la clique chauviniste il existe une sérieuse force pour la réalisation des visées en Macédoine d’Egée.
Dans cet effort les titistes naturellement n’ont pas seulement ignoré le Parti Communiste de Grèce et toute notion d’internationalisme prolétarien, mais, encore, par leurs agents, ils ont calomnié le Parti Communiste de Grèce, ils ont fait tout leur possible pour disloquer ses forces, en organisant des fractions dans ses rangs et en formant en Macédoine d’Egée leurs propres organisations de parti.
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Le travail hostile séditieux de Tito et de sa clique prend une extension sans précédent après la défaite militaire de décembre et sa conséquence, l’accord de Varkiza. Évidemment la défaite de décembre et le non-achèvement de la victoire de la révolution démocratique populaire, n’est pas sans rapport avec des fautes et des faiblesses de notre Parti dans le passé, mais aussi au cours même de la révolte de décembre.
Notre Parti a vu ses faiblesses et ses fautes dans les Plénums (11e et 12e de 1945) du C.C. et a complété sa thèse sur cette question par l’article du camarade Zachariadès dans la revue du Bureau d’Informations des P.C. « Pour une paix durable, pour la démocratie populaire » (No. 27/15.12-48) et la résolution récente (30/31.1-49) du 5e Plénum du C.C. du Parti Communiste de Grèce, où fut même souligné que le Parti Communiste de Grèce, et surtout ses cadres dirigeants, doivent franchement voir leurs fautes opportunistes dans le passé. Mais le fait reste que l’accord de Varkiza, conséquence de la défaite militaire en décembre, fut pour nous une retraite.
Il nous permettrait cependant (comme l’écrit le camarade Zachariadis dans le même article) « de regrouper nos forces et de lancer une nouvelle offensive, quand la politique et l’activité du monarcho-fascisme et de l’occupation britannique auraient été démasquées, grâce à notre activité propre et quand les niasses auraient constaté, par leur propre expérience, que la voie de l’indépendance nationale et de la démocratie populaire, est la seule voie juste pour que le peuple soit sauvé de la faim et de l’esclavage ».
Quand le Parti Communiste de Grèce se jetait dans cette dure lutte politique et sociale dans les conditions extrêmement difficiles de l’offensive de la réaction, qui transforma Varkiza en un chiffon de papier et envoya des milliers de combattants du peuple en prison, en déportation et assassinait les membres et les cadres du Parti Communiste de Grèce, tandis que les Anglo-saxons comptaient par ce même accord subjuguer le mouvement populaire, « légaliser » leur position en Grèce et réaliser leurs desseins impérialistes dans les Balkans, que faisaient-ils alors les chauvinistes de Tito avec leurs agents en Macédoine d’Egée, qu’est-ce qu’ils faisaient aux réfugiés politiques de la Grèce, qu’est-ce qu’ils faisaient vis-à-vis de tout membre et de tout cadre du Parti Communiste de Grèce ?
Quoi d’autre que de jouer le jeu de la réaction, le jeu de l’Intelligence Service? Quoi d’autre que d’intensifier leur campagne calomniatrice contre le Parti Communiste de Grèce? Semer le défaitisme parmi les réfugiés politiques?
Les terroriser, les battre et assassiner des membres et des cadres du Parti Communiste de Grèce en Macédoine d’Égée ? Voilà ce qui en est au juste de cette période.
Les dirigeants yougoslaves parlaient partout contre le Parti Communiste de Grèce Les combattants de la résistance du peuple grec, aussitôt entrés en Yougoslavie, entendaient de la part de tous les responsables des thèses comme les suivantes : « Le Parti Communiste de Grèce a trahi le peuple grec », « La cause du mouvement grec est perdue », « Le Parti Communiste de Grèce a livré le peuple grec aux Anglais », (comme le déclarait Colisefski à des cadres de notre parti) et que « seulement l’armée yougoslave, arrivant jusqu’à Athènes, peut libérer la Grèce ».
« Le Parti Communiste de Grèce est plein d’agents de l’Intelligence Service », « Des 9 membres du Bureau Politique du C.C. du Parti Communiste de Grèce les 7 sont des agents de l’Intelligence Service », « Que soient damnés les Allemands qui ont laissé Zachariadis vivant ».
Tempo (général de Tito) dans un discours officiel à Monastire de la Macédoine du Vardar, traçant toute une ligne contre le Parti Communiste de Grèce, au moment où les Allemands n’étaient encore partis des Balkans et les Anglais les remplaçaient en Grèce, disait entre autres: « Nos frères à Florina, à Castoria, à Salonique gémissent sous le joug ».
Avec l’initiative de Colisefski on ouvrait partout des « livres » et on prenait des dépositions sur l’attitude du Parti Communiste de Grèce sur la question macédonienne. C’était ce même Kolisefski qui demandait au peuple de quitter la Macédoine de l’Egée, et de passer en Macédoine du Vardar, (c-à-d d’abandonner la lutte et faciliter l’oeuvre des Anglais) il organisait des rencontres avec des personnes (p. ex. des liaisons du Bureau Politique du C.C. du Parti Communiste de Grèce etc.) qu’il croyait être en état de lui fournir des renseignements sérieux sur les cadres du Parti Communiste de Grèce A l’O.Z.N.A. (comme s’appelait au début la Sûreté) on a créé un bureau spécial de propagande pour la Grèce, dont évidemment la pointe principale était dirigée contre le Parti Communiste de Grèce (beaucoup de Macédoniens furent jetés en prison parce qu’ils étaient dans le Parti Communiste de Grèce).
Le commissaire du peuple Kyro Miloiski arrangea que de tous les villages de la Macédoine de l’Egée on envoie des motions à sans prendre en considération l’existence du Parti Communiste de Grèce, justement pour saper son autorité et l’exposer aux yeux des Macédoniens.
Dimiter Vlachof, Pécar (instructeur du C.C. du P.C.M.), Déian Aléxitch (directeur de l’agence « Tanjug » pour la Macédoine), Noucarefski (colonel-major du commandement de place de Skopje) Mitre Mitref (critique écrivain) – parlaient avec les plus viles expressions du Parti Communiste de Grèce et de sa direction, quand ils lurent dans l’organe du C.R. du Parti Communiste de Grèce de Florina un article sur le scissionniste, leur agent, Gotché sous le titre « Nous le livrons au mépris public ».
Le colonel-major Petri Traikof était leur ennemi numéro un parce qu’il parlait de la nécessité d’entente et de réconciliation avec le Parti Communiste de Grèce.
Comme l’on ne trouvait d’autre accusation pour le diffamer et le garder loin des réfugiés de la Macédoine de l’Egée, on disait qu’il était « postomane » (Note : il aspirait à de hauts postes), qu’il veut devenir général ; que son passé n’est point propre et c’est pour cela qu’il ne doit pas influencer les réfugiés macédoniens de l’Egée.
Parallèlement avec cette campagne calomniatrice contre le Parti Communiste de Grèce, ses membres et ses cadres, on faisait circuler, par l’intermédiaire du Comité Politique et sous la surveillance de Dise (actuellement ministre du commerce) et de Ivan de Prisen (membre du conseil populaire du Commandement Général de Monestire) des tracts, qui appelaient le peuple de Florina à s’enrôler dans la brigade du scissionniste Gotché. Ils mobilisaient l’organisation N.O.F., par la polémique contre le Parti Communiste de Grèce, pour organiser des agences d’espionnage, dont les renseignements principaux auxquels ils s’intéressaient ne regardaient ni les troupes anglaises d’occupation en Grèce, ni les forces monarcho-fascistes, niais les organisations et les forces du Parti Communiste de Grèce dans les différents villages.
Ils envoyaient des groupes armées dans la région de Florina, de Casloria. qui ne parlaient pas seulement contre le Parti Communiste de Grèce mais qui terrorisaient aussi et battaient les membres et les cadres du Parti.
Avec tout cela le comportement orgueilleux et insolent de la clique de Tito et de Tito lui-même, envers des hauts cadres et mêmes supérieurs de notre Parti n’est pas moins caractéristique.
Le Parti Communiste de Grèce s’est efforcé de mettre fin à ce travail de faction, de scission, de dislocation, de sape du P.C.Y., qui nuisait tant à notre lutte. Mais la clique de Tito comme le souligne très justement la résolution de l’organisation communiste de la Macédoine de l’Egée le 20-6-49 « trompait à cette époque aussi le Parti Communiste de Grèce et tandis qu’elle était d’accord dans les paroles de dissoudre ses fractions et ses agences au sein du Parti Communiste de Grèce, en réalité elle continua sournoisement son travail avec l’O.Z.N.A. et le 2e bureau de l’Etat-Major de l’armée yougoslave ».
Plus encore. Elle étendit le travail de dislocation et de sape aux Grecs, réfugiés politiques, qui avaient été concentrés à Boulkès de Yougoslavie. En premier lieu les titistes tâchaient d’empêcher les combattants grecs, et surtout les Macédoniens. d’aller au même endroit (Boulkès) où étaient concentrés les émigrés politiques, pensant que ce serait ainsi plus facile de les « différencier » et les employer pour leurs buts.
Puis ils envoyaient des agents à Boulkès pour créer un « courant dé fuite » de l’organisation des émigrés politiques. Et enfin ils recevaient, sans réserve, tout élément démoralisé, tout élément sédition tout élément aventurier, exclu de l’organisation (il suffit qu’il fût contre la direction de Boulkès), et l’employait pour des buts d’espionnage contre le Parti Communiste de Grèce et sa direction.
Colisefski ramassa des éléments chassés de Boulkès comme Christos Vlachos, Takis Saillions, St. Valtadoros, il les employa à des postes responsables, malgré le fait que leur passé malpropre était connu et que c’était pour cette raison qu’ils furent exclus de Bouikès. Par conséquent, il ne peut être étranger aux responsabilités des crimes et du mal qu’ont fait à notre mouvement ces éléments aventuriers.
A l’heure actuelle, où il surfit pour Tito et sa clique qu’un communiste dise qu’il est adhérent du Bureau d’Informations, partisan de l’U.R.S.S , qu’il a confiance dans le Parti Bolchévik, pour être jeté dans les prisons de Rankovitch, à cette heure, où dans ces mêmes prisons on torture et on assassine des cadres communistes de la Yougoslavie, comment ne pas comprendre que les fils de la conspiration contre la vie du camarade Zevgos, qui partent de l’Intelligence Service et de la Sûreté monarcho-fasciste, embrassent aussi les titistes, qui ont toujours si mortellement combattu le Parti Communiste de Grèce, ses membres et ses cadres, puisque il a été démontré que l’assassin de Zevgos, Vlachos, avait passé par Colisefski et l’O.Z.N.A. avant de descendre en Grèce?
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En ce moment, — dans le feu de la guerre, — où le monarcho-fascisme concentre ses forces pour obtenir un résultat décisif à Grammos et à Vitsi et où les impérialistes font tout leur possible pour garder la Grèce comme position-clef dans la guerre froide contre la Russie, la Grèce comme « porte des Balkans », la clique traîtresse de Tito a trouvé l’occasion d’ajouter ouvertement son écot pour faciliter l’oeuvre du monarcho-fascisme et de l’impérialisme anglo-américain en Grèce et dans les Balkans.
En appliquant avec conséquence le principe: rece-voir dans le P.C.Y. chacun qui est ennemi du Parti Bolchévik et des Partis frères, la clique de Titio est devenue le pole d’attraction pour tous les éléments de dissolution et de scission du Parti Communiste de Grèce, de la N.O.F. et de la DSE, avec à la tête les scissionnistes-traîtres bien connus Gotché-Keramidjief.
On peut deviner la qualité de tous ces éléments par la qualité de « leurs chefs », chefs en scission et en trahison. Gotché, un vagabond aventurier qui n’a jamais pu devenir communiste.
Il fut un élément fractionniste et diviseur dans la prison, où il provoquait toujours des incidents. Il fut un élément disloquant et aventurier quand il était en déportation, où à plusieurs reprises, il fut exclu et vécut hors du groupe des déportés. Agent du chauvinisme bulgare au début, il devint ensuite un agent enragé du chauvinisme de la Grande Serbie. Jamais il n’a offert des services positifs à la cause du peuple macédonien, mais au contraire, « toujours il la sapait, toujours il divisait le mouvement révolutionnaire du peuple macédonien, sa collaboration et son unité combattantes avec le peuple grec ».
De la même étoffe est Kéramidjief, le collaborateur ouvert du fascisme bulgare au début, puis de l’O.Z.N.A., ce « communiste déguisé », paniquard et égoïste, agents aveugles de Tito sous la direction directe du P.C.Y., — ils sont actuellement à la tête de l’effort de sape et de scission. Ils envoient des espions à Vitsi avec la mission de recueillir des renseignements militaires et politiques rétablir des lieux de contact, se lier avec les agents de l’O.Z.N.A., organiser de nouveaux réseaux.
Ce sont ces agents que les titistes ont fait présenter un programme complet titiste franchement séditieux, par lequel ils demandaient que soit créée une armée macédonienne séparée avec un Etat-Major (commandement) macédonien, qui agirait dans les régions macédoniennes. etc. En d’autres termes. créer des unités prêtes et promptes à suivre les ordres de Tito que celui-ci donnerait au premier signe de l’impérialisme anglo-américain, en tant que « caporal » fidèle de ce dernier. Le monarcho-fascisme auquel, parait-il, ce service inestimable de dislocation de la part de la clique de Gotché Kerarnidlief, agents des titistes, ne fut point inattendu, s’empressa d’exploiter aussitôt l’occasion.
Il parachuta des tracts à Vitsi destinés aux Slavo-macédoniens les appelant à demander au Parti Communiste de Grèce ce qu’il avait fait de leur chefs (Gotché-Keraniidjief).
Le travail de scission et de dissolution, qui a lieu dans le Parti Communiste de Grèce par les trois centres ci-dessous, qui tous évidemment se trouvent sous la direction immédiate du P.C.Y., n’est pas moins important. Le centre politique (dirigeant Colisefski), de l’O.Z.N.A., du 2e Bureau. Les deux premiers créent leurs propres organisations, des triades, des agents et des lieux de contact dans le Parti Communiste de Grèce Le dernier tâche, par un contact direct avec les soldats de l’Armée Démocratique, de créer ses propres lieux de contact et agences.
Maintenant sont connues les déclarations « serment de foi au P.C.Y. » qu’était obligé de signer chacun qui descendait en Grèce, où il devait trouver des « naschibrate (nos frères), et avec eux former des cadres des fidèles au P.C.Y. ». Dernièrement le travail de dislocation à la commune de Bottikès fut aussi plus intense.
Là, les titistes ont tâché de préparer idéologiquement le terrain, en diffusant avec insistance des mots d’ordres tels que : « Marcos fut l’âme du mouvement partisan. Révolutionnaire conséquent. Intransigeant. Depuis que Marcos est parti, les choses vont de mal en pis tous les jours ». « Le P.C. grec va vers une nouvelle Varkixa, vers une nouvelle capitulation (c’est le mot d’ordre cher à l’O.Z.N.A., avant que Djilas ne le proclamât ouvertement dans son dernier discours).
Ce qui se cache derrière ces mots d’ordre, en plus de leurs aspirations plus générales, directement pour la commune de Boulkès, n’est pas difficile à concevoir leur effort.
C’est en exposant le Parti Communiste de Grèce (ici ils frappent avec rage de tous leurs marteaux) et en employant tous les moyens (tous les éléments anticommunistes, qui ont quelque vieille sale histoire), dissoudre la commune et disséminer par-ci, par-là les réfugiés. Dans ce but, pour exposer les dirigeants, ils tachent de trouver des provocations, fonder des accusations de détournement de fonds de l’État yougoslave, pour pouvoir décapiter l’organisation du Parti et ajouter encore quelques honnêtes communistes au prisons de Rankovitch.
« La politique nationaliste et chauviniste de Tito et de Colisefski » a souligné Dimitrov au 5e Congrès du P.C.B., — « qui constitue l’envers de leur ligne anti-soviétique, n’est pas dirigée seulement contre la Bulgarie et le peuple bulgare, mais aussi contre le peuple macédonien. Cette politique qui a adopté les méthodes des nationalistes bulgares et serbes, sème la haine parmi le peuple macédonien lui-même, elle excite une partie de ce peuple contre l’autre, elle oppresse et terrorise ceux qui ne sont pas d’accord avec la ligne des leaders actuels yougoslaves. De cette façon la réalisation de l’idéal séculaire du peuple macédonien, son unité nationale, est habilement retardé ».
Aujourd’hui, où en réalité la clique de Tito glisse sur la pente du plus « vil nationalisme » et reste sur la plate-forme du chauvinisme de la Grande Serbie qui visait à l’hégémonie dans les Balkans et à l’annexion de la Macédoine à la Serbie, « il devient clair pour tout patriote macédonien », comme le souligne très justement la résolution du K.O.E.M., « que le travail de sape de Tito et de, sa bande a constitué l’obstacle principal et fondamental dans l’application conséquente et la poussée en avant de la politique du Parti Communiste de Grèce dans la question macédonienne, car la bande des agents de Tito, conformément aux ordres qu’elle recevait, ne regardait jamais la question macédonienne comme une partie et une réserve dans la révolution populaire en Grèce, mais comme une visée de conquête du chauvinisme de la Grande Serbie, qui ruinait les intérêts de la révolution populaire en Grèce.
Et c’est un service indiscutable rendu au monarcho-fascisme que de lui avoir donné la possibilité, — juste au moment où il était serré intérieurement et internationalement, par la politique correcte du G.D.P. et les coups de la DSE et qu’il était de plus en plus isolé, — d’intensifier, après la résolution du 5e Plénum la campagne calomniatrice contre le PCG d’allumer les passions chauvinistes et semer la confusion parmi les couches les plus arriérées de la population.
Le Parti Communiste de Grèce a pris résolument sur ses épaules, dans les conditions difficiles de sa lutte, cette difficulté complémentaire avec la certitude que la poussée en avant de la question nationale des Macédoniens dé-voilerait et isolerait encore plus la bande des agents titistes, Tito lui-même, et encouragerait la résolution du peuple macédonien dans la lutte commune jusqu’à la victoire finale, par le renforcement de l’activité de la DSE et la persévérance dans la politique juste, fidèle et conséquente vis-à-vis de la lutte anti-impérialiste du camp de la paix et du socialisme, à la tète duquel se trouve l’Union Soviétique.
Et cela eut vraiment lieu par la thèse juste, conséquente marxiste-léniniste-staliniste, qu’adopta le 5e Plénuin du C.C. du Parti Communiste de Grèce: « En Grèce du Nord, le peuple macédonien (slavo-macédonien) a tout donné pour la lutte et combat avec une telle intégralité d’héroïsme et de sacrifice qui suscitent l’admiration. On ne doit garder aucun doute que, comme résultat de la victoire de la DSE et de la révolution populaire, le peuple macédonien trouvera sa pleine réhabilitation nationale, comme il la veut lui-même, donnant à l’heure actuelle son sang pour l’acquérir. Les communistes macédoniens se trouvent toujours à la tête de la lutte de leur peuple.
En même temps les communistes macédoniens doivent prendre garde des actions de scission et de dissolution que développent des éléments chauvins et réactionnaires, mus par des étrangers, pour disloquer l’unité entre le peuple macédonien (slavo-macédonien) et grec, dislocation qui n’aidera que leur ennemi commun, le monarcho-fascisme et l’impérialisme anglo-américain: En même temps le Parti Communiste de Grèce doit radicalement éliminer tous les obstacles, frapper toutes les expressions chauvinistes de la Grande Grèce et les agissements qui provoquent un mécontentement et un malaise chez le peuple macédonien et aident ainsi les diviseurs dans leur activité traîtresse, et encouragent l’oeuvre de la réaction. C’est seulement unis que le peuple grec et le peuple slavo-macédonien peuvent vaincre. Divisés, ils n’essuieront que des défaites. C’est pour cela que l’unité dans la lutte des deux peuples doit être gardée comme la prunelle des yeux et être aidée, renforcée, fermement de jour en jour ».
Cette thèse du 5e Plénum du Parti Communiste de Grèce trouva un écho chaleureux et fut accueillie avec enthousiasme par le peuple macédonien, comme cela fut solennellement exprimé par la proclamation du 2e Congrès de la N.O.F. (25-26-3-49). Auprès des autres peuples balkaniques, la résolution du 5e Plénum trouve le même accueil chaleureux. Le journal « Troud » de Sofia a écrit dans son éditorial du 14-2-49:
« Tout patriote macédonien progressiste se sent joyeux et fier de cette déclaration (note: du 5e Plénum du C.C. du Parti Communiste de Grèce) qui est la meilleure preuve de la fraternisation entre les Grecs et les Macédoniens dans la lutte commune contre les monarcho-fascistes et leurs protecteurs et inspirateurs… Le peuple macédonien a une confiance absolue en cette déclaration, car le peuple grec a prouvé par sa lutte dure et héroïque contre le monarcho-fascisme, — qui provoque l’admiration et les sympathies du monde démocratique entier, — son attachement à la cause de la démocratie populaire et sa capacité de mettre son sentiment national sur une base internationaliste ».
Et, bien sûr, la haine des impérialistes, et tout d’abord celle de la clique de Tito. qui simula être d’accord, tandis qu’en même temps, par « les méthodes policières, conspiratrices, illégales bien connues, il mobilisait ses agents dans la Yougoslavie et en dehors d’elle, afin qu’ils missent par tous les moyens d’obstacles à la lutte commune du peuple grec et slavo-macédonien.
Il prenait des mesures immédiates pour anéantir l’écho favorable qu’avait chez les réfugiés en Yougoslavie, voulant rentrer dans leur patrie (de ce point de vue est caractéristique le cas des villages Gakovo et Kroussévlie) et mettait ses agents (Gotché etc.) intensifier la propagande chez les Slavo-macédoniens réfugiés en Serbie, avec le mot d’ordre: personne ne doit rentrer ; nous y irons tous ensemble organisés en unité. A part tout cela, cependant, la clique de Tito, voyant avec inquiétude la neutralisation de ses mots d’ordre en Macédoine d’Égée et l’affaiblissement du travail de ses agents, vise actuellement aux mêmes buts, en échange du service rendu au monarcho-fascisme et aux impérialistes anglo-américains, par le passage à présent ouvert de la Yougoslavie au camp de l’impérialisme.
* * *
Dès le premier moment de la manifestation scissionniste de la clique traîtresse de Tito, non seulement les communistes, mais tous les combattants grecs, dans la DSE et en dehors d’elle, y virent une action qui frappait de dos, qui était utile directement aux impérialistes et aux monarcho-fascistes et les asservait. Dès le premier moment ils ont exprimé leur indignation pour ce glissement vers le camp de l’impérialisme.
Ce furent uniquement les conditions spéciales dans lesquelles il agissait, et la position en général difficile où se trouvait le Parti Communiste de Grèce, qui firent que le 4e Plénum du C.C. du Parti Communiste de Grèce, 31-7-48, décida de ne pas publier immédiatement la résolution unanime sur la question yougoslave, ruais de la mettre seulement à discussion dans les cellules du Parti. Il n’y avait aucun doute dès le début, ni sur la justesse léniniste-staliniste de la résolution du Bureau d’Informations ni sur la signification et l’intensification de la trahison de la direction du P.C.Y.
Cela fut prouvé dans les discussions qui eurent lieu ainsi que dans les décisions unanimes qui furent prises dans les cellules et les organisations du Parti.
Le fait aussi que plusieurs membres et cadres du Parti Communiste de Grèce dans la DSE et avant lui, dans la lutte libératrice, avaient connu de près l’attitude égoïste, arrogante, l’attitude de la Grande Yougoslavie, l’attitude disloquante, chauvine et nationaliste des nationalistes chauvinistes rassemblés autour de la clique de Tito, attitude qui actuellement a atteint son comble, a suffisamment contribué dans cette conjoncture.
Par la décision de l’actif dirigeant du K.O.E.M., sur la clique nationaliste-traîtresse de, Kéramidjief-Gotché (20-6-49), c’est encore un démasquement courageux de la clique traîtresse de Tito, qui patronne et dirige ces ennemis mortels du peuple macédonien et grec pour suivre ses propres intérêts et visées ainsi que les intérêts analogues des impérialistes.
Dans les trois années de la lutte la plus dure contre le monarcho-fascisme et les impérialistes anglo-américains, le Parti Communiste de Grèce avait aussi à lutter contre le travail de sape et d’espionnage de la clique de Tito.
Actuellement ce travail est transformé en une collaboration non déguisée et ouverte avec les impérialistes et le monarcho-fascisme, en une attaque non dissimulée contre la politique de la pacification en Grèce, qui est dans l’intérêt tant de son peuple, que du camp anti-impérialiste démocratique mondial. Ainsi par les facilités provocatrices, — politiques, diplomatiques et même militaires — de Tito au monarcho-fascisme, une nouvelle difficulté s’ajoute à l’oeuvre déjà lourde qu’accomplit à la tête du peuple grec le Parti Communiste de Grèce, cerveau et âme de la résistance actuelle des peuples grec et slavo-macédonien.
Cependant, malgré les difficultés, sans compter les peines et les sacrifices, le Parti Communiste de Grèce demeure fermentent au camp de la paix et du socialisme, au camp antiimpérialiste, à la tête duquel se trouve l’Union Soviétique.
La résolution du Bureau d’Informations eut aussi pour le Parti Communiste de Grèce comme pour tous les autres Partis, une signification énorme. Le Parti Communiste de Grèce, ainsi que tous les autres Partis, par le cas de la politique de trahison de la clique de Tito, s’est convaincu encore plus que « l’Union Soviétique et le Parti Bolchevik constituent le centre du Communisme international, que le Parti Bolchevik avec à sa tête le camarade Staline est le leader et le guide du prolétariat international entier, de tous les travailleurs du monde ».
En approfondissant la critique de ses fautes et de ses faiblesses, par la résolution du 5e Plénum, — comme l’indique la décision du Bureau d’Informations, — avec un courage et une sévérité léniniste-staliniste, en assimilant d’une façon constructive les enseignements de la résolution du Bureau d’Informations et en intensifiant la vigilance révolutionnaire, il marche avec fermeté et résolution à l’accomplissement de ses lourds devoirs envers le peuple grec, le mouvement populaire démocratique, le camp de la démocratie et de la paix.
Par la résolution du 5e Plénum le C.C. du Parti Communiste de Grèce a proclamé: « Dans la confrontation mondiale entre la démocratie et l’impérialisme, la Grèce de la démocratie populaire se trouve inébranlablement à la première ligne de la lutte pour le progrès, la paix, le socialisme.
La Grèce ne deviendra jamais une tête de pont impérialiste militaire et de guerre, contre l’Union Soviétique et la démocratie populaire dans les Balkans et dans toute l’Europe. Le Parti Communiste de Grèce, fidèle à l’internationalisme prolétarien et à l’enseignement de Marx-Engels-Lénine-Staline tient haut le drapeau de la démocratie populaire, de la paix, du socialisme et accomplit jusqu’au bout son devoir révolutionnaire.
À l’heure qu’il est, 25 ans après la mort du grand Lénine, le Parti Communiste de Grèce marche fermement sur la voie du léninisme, en brisant sans pitié, comme l’enseignent nos grands maîtres, Lénine et Staline, toute capitulation opportuniste, toute tendance de liquidation dans ses rangs.
Le Parti Communiste de Grèce offre aussi son apport au mouvement communiste mondial en luttant pour assurer la victoire de la Démocratie Populaire en Grèce. Les plans des monarcho-fascistes et les visées impérialistes américaines s’écrouleront, car c’est la volonté du Peuple. Jusqu’à l’anéantissement de l’ennemi, jusqu’à la victoire de la Démocratie Populaire en Grèce, l’appel unanime reste :
TOUS AUX ARMES, TOUT POUR LA VICTOIRE !