Discours d’ouverture du Secrétaire du Comité central de l’UC(ML)B

Camarades,

Permettez-moi d’ouvrir cette assemblée au nom du Comité central.

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Le débat d’aujourd’hui avait été à l’origine organisé par AMADA et l’UC(ML)B. Cet accord, qui permettait de discuter de nos divergences, était une bonne chose, parce qu’il ferait avancer la lutte pour l’unité des marxistes-léninistes. Mais la direction d’AMADA a décidé, sous divers prétextes, de boycotter le débat. L’UC(ML)B n’a pas changé d’attitude ; elle est à son poste. Les responsables de la ligne scissionniste sont absents, mais cela ne nous empêche nullement de faire leur procès. Ils n’ont réussi qu’à aggraver leur cas. Le débat doit être la tribune de la classe ouvrière. Aujourd’hui, elle parlera et réglera le compte de ceux qui s’opposent à ses intérêts.

Le mouvement de critique révolutionnaire est une insurrection, un acte révolutionnaire de la gauche de l’UC(ML)B dirigée par le Comité central contre l’opportunisme dans l’organisation et dans le mouvement marxiste-léniniste de Belgique. Le mouvement de critique révolutionnaire est une révolution culturelle dans le mouvement marxiste-léniniste pour la reconstruction du Parti, dans les conditions du capitalisme. Dans le mouvement marxiste-léniniste, composé d’AMADA, de Lutte Communiste (Marxiste-Léniniste) et de l’UC(ML)B, l’opportunisme domine.

La division de ce mouvement en est la preuve la plus évidente. La division des communistes est une situation tout à fait anormale, absolument contraire aux principes marxistes-léninistes.

Cet opportunisme, nous l’avons toujours combattu, en critiquant le révisionnisme moderne, le révisionnisme de Clarté et de L’Exploité, en nous démarquant d’AMADA et de LC et en leur proposant l’unité.

La Ière Conférence nationale a été le point d’aboutissement de cette étape de la reconstruction du Parti.

Aujourd’hui nous poursuivons cette lutte suivant la même ligne, mais avec une conscience plus élevée de nos tâches et sous une autre forme, avec une autre méthode.

Le Plénum du Comité central de l’UC(ML)B, au cours de ses réunions de décembre 1975 a pris conscience que le mouvement tout entier menaçait de s’enliser dans le révisionnisme et que l’UC(ML)B elle-même avait commencé à concilier avec l’opportunisme. Il a appelé la gauche à se révolter. Cet appel a été entendu. La gauche − en ordre principal, les ouvriers membres et sympathisants de notre organisation − a posé comme première exigence de prendre en main effectivement les tâches de la reconstruction du Parti : ce fut le mouvement de prolétarisation, lancé dès le début de la rectification et qui doit se poursuivre jusqu’au bout. Le premier effet de la prolétarisation a été que la gauche révolutionnaire évolution positive, et nous la saluons chaleureusement. (Applaudissement.)

La situation est donc excellente : la gauche se renforce, s’organise et est à l’offensive ; la droite déserte le champ de bataille ; le centre semble se rapprocher de la gauche. Le rapport de forces évolue en faveur de la ligne marxiste-léniniste ; l’opportunisme perd du terrain. Les forces de gauche qui se dégagent de la lutte à l’intérieur de l’UC(ML)B et qui se dégageront de plus en plus à l’intérieur d’AMADA et de LC, se trouveront d’accord pour s’unifier et reconstruire le Parti. C’est la volonté de la classe ouvrière. Notre but est de rallier l’ensemble des camarades, mais ceux qui s’opposeraient jusqu’au bout à l’unité, ceux qui fractionnent et scissionnent, seront impitoyablement écartés.

Aujourd’hui, 29 février, la gauche révolutionnaire a convoqué une assemblée générale pour mettre en accusation et demander des comptes aux responsables de la ligne scissionniste. Ceci marque une date dans l’histoire du mouvement communiste de Belgique.

Nous lutterons jusqu’à la réalisation de notre but : le Congrès d’unification des marxistes-léninistes de Belgique.

VIVE L’UNITE DES COMMUNISTES ! VIVE LA REVOLUTION SOCIALISTE
[Applaudissements.)

Unité Rouge, février 1976


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