8-mars-1.jpgLa lutte démocratique pour l’émancipation de la femme est une cause essentielle. Les femmes représentent la moitié de l’Humanité et, pour des raisons historiques, elles ont été marginalisées socialement avec la mise en place de l’agriculture et de l’élevage.

C’est justement cette cause historique qui fait que le communisme, amenant le dépassement de la contradiction entre villes et campagnes, entre travail manuel et travail intellectuel, permet la réalisation de l’émancipation de la femme.

Comme le communisme est faible aujourd’hui, la cause des femmes est par conséquent faible également. De par le monde, les religions sont reparties à l’offensive ; le patriarcat lié à la nature semi-féodale d’une large partie du monde est particulièrement agressif aujourd’hui.

Les conservateurs reléguant les femmes à l’arrière-plan ont le vent en poupe, Donald Trump en étant un exemple caricatural.

Mais ce n’est pas la seule menace : l’ultra-libéralisme et sa théorie du genre présentent un danger fondamental, dans la mesure où cette vision mène à la négation de l’existence des femmes, au nom du caractère sacré de l’individu.

Seul l’individu compterait, avec ses désirs, son goût, ses humeurs, sa personnalité, sa vie passée, sa psychologie unique, ses interrogations personnelles, ses inquiétudes existentielles. L’individu devrait combattre tout ce qui l’aplatirait, le standardiserait.

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Par conséquent, il n’y a plus de place pour la lutte démocratique pour l’émancipation de la femme, car il n’y a plus ni hommes ni femmes, ni même d’ailleurs d’hétérosexualité. Le nihilisme post-moderne en arrive à nier la réalité matérielle.

Le patriarcat conservateur et l’ultra-libéralisme forment ainsi les deux aspects d’une même médaille, niant la possibilité pour les femmes de s’épanouir en tant que femmes, dans la reconnaissance matérialiste de leur existence.

Le patriarcat conservateur veut que les femmes soient soumises, dans des rôles stéréotypés ; l’ultra-libéralisme nie qu’il y ait des hommes et des femmes, au nom de la « déconstruction » des « genres ».

Les femmes ont, ainsi, deux ennemis : non seulement la réaction, mais aussi les positions post-modernes qui tentent de se présenter comme « libératrices » alors qu’elles relèvent en réalité du nihilisme.

Elles ont, par contre, deux alliés naturels : tout d’abord, la défense des animaux et de l’environnement, qui va de pair avec la capacité des femmes à donner la vie. C’est cette capacité qui, historiquement, a fait que l’Humanité assumait initialement le matriarcat, le culte de la déesse-mère.

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Ensuite, la classe ouvrière, classe la plus exploitée, qui par définition cherche à supprimer toute l’exploitation, portant le communisme dans la théorie et dans la pratique, par la transformation concrète de la matière.

La lutte pour l’émancipation de la femme est par conséquent, lorsqu’elle est authentique, fondamentalement démocratique. Elle s’oppose à la brutalité patriarcale, aux mises en scènes pseudo-révolutionnaires relevant de la mascarade comme celle de la performeuse nihiliste Deborah De Robertis dont la prestation la plus « notable » date de 2014, au musée d’Orsay à Paris, où elle s’était assise nue et jambes écartées au pied de L’Origine du monde, de Gustave Courbet.

Deborah De Robertis est ainsi connue pour ses positions «féministes anti-censure». Elle explique que sa démarche post-moderne et provocatrice a pour but de «renverser les rapports de force entre le pouvoir des institutions et les artistes femmes».

Lundi dernier, son passage sur la scène du BOZAR − ou se tenait la dernière édition de TEDxBrussels, la grande messe bruxelloise de l’évènement « technology », « entertainment » et « design » − fut le théâtre d’un grand n’importe quoi (dont la bourgeoisie est friande), puisqu’on y verra la performeuse se faire expulser de la scène, alors que des projections de ses précédentes performances sont diffusées à l’arrière-plan et qu’une bande-son commente : «Ouvrir mon vagin, c’est comme ouvrir ma bouche».8-mars-5.jpg

Ce fut bien entendu l’occasion pour les sempiternels représentants ultra-libéraux de «la gauche» bruxelloise du Parti socialiste et les autres, de hurler − au nom de la défense du «féminisme» −, au retour de la réaction, à la censure, au scandale, «et ce à quelques jours à peine du 8 mars»…

Cette position ridicule reflète bien ce qu’est le féminisme petit-bourgeois sans fondement idéologique. Ses défenseurs soulèvent certes des problèmes mais ne peuvent qu’«opposer» des solutions réformistes, démesurément dérisoires et individualistes aux ultra-conservateurs aujourd’hui partout à l’offensive.

La lutte démocratique pour l’émancipation de la femme est une cause essentielle. Elle vise le contenu, l’authentique, le concret, refusant toute poussée velléitaire.

C’est pour cela qu’il est possible de dire qu’aucun mouvement révolutionnaire n’est possible, aujourd’hui, sans une participation des femmes à la hauteur de leur existence sociale.

La cause des femmes est démocratique et nécessite pour cette raison des principes stricts, que seul le communisme peut apporter, car refusant tant les définitions réactionnaires que le refus post-moderne de toute définition.

La cause des femmes demande la plus grande clarté et cela ne peut être amené que par le matérialisme dialectique, qui reconnaît la dignité de la matière vivante, exige la protection de la biosphère, célèbre la vie.

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste de Belgique
 8 mars 2018


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