Voici le numéro 20 de Crise et c’est l’occasion d’établir un bilan du chemin parcouru. Initialement, nous avons voulu, en Belgique et en France, disposer d’un outil où produire nos réflexions et analyses de ce que nous avons considéré, au début de l’année 2020, comme une nouvelle crise générale du capitalisme.

Des événements nombreux et complexes allaient se développer, il fallait être en mesure de les appréhender correctement. Et nous pensons que nous avons vu juste, parce que nous avons compris qu’il allait y avoir une invasion russe de l’Ukraine, dès avril 2021. Jamais nous n’aurions été capables de cela sans avoir Crise.

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Nous n’avons pas considéré pour autant que Crise allait être un média de masse, parce que nous savons qu’il faut tout une période longue, tourmentée, tumultueuse pour que les gens décrochent d’un capitalisme particulièrement développé. Nous voulions un outil pratique, facile à utiliser, à envoyer, etc., pour les gens à la conscience politique la plus avancée, d’où l’idée d’un PDF à l’esthétique assez sommaire. Nous visions nos propres forces et plus généralement les gens autour, dans l’optique de former des cadres communistes. Il était essentiel pour nous de marquer le coup historiquement et nous pensons que sur ce plan, c’est une réussite, avec une production assez colossale de documents, alors que l’ensemble des courants « révolutionnaires » non maoïstes a simplement regardé passer le train de l’Histoire.

Comme, toutefois, il s’avère cependant que chaque numéro est téléchargé à plusieurs centaines d’exemplaires, qu’il y a un vrai intérêt qui s’exprime, nous avons fait l’effort d’avoir une esthétique plus « engagée » à partir du numéro 19. Il fallait montrer qu’il s’agit avant tout d’une perspective pratique, pas seulement d’une orientation intellectuelle ou d’un outil d’analyses. C’est là aussi une prise de position politique. Et nous pensons justement que l’avenir appartient à Crise, parce que c’est l’organe qui permet justement de faire de la politique. Qui ne veut pas se réduire à accompagner des phénomènes sociaux à la surface du capitalisme doit saisir les tendances de fond, pour intervenir politiquement, et c’est Crise qui permet cela. C’est en conformité avec ce qu’enseigne Lénine :

« Quiconque attire l’attention, l’esprit d’observation et la conscience de la classe ouvrière uniquement ou même principalement sur elle-même, n’est pas un social-démocrate ; car, pour bien se connaître elle-même, la classe ouvrière doit avoir une connaissance précise des rapports réciproques de la société contemporaine, connaissance non seulement théorique… disons plutôt : moins théorique que fondée sur l’expérience de la vie politique. Voilà pourquoi nos économistes qui prêchent la lutte économique comme le moyen le plus largement applicable pour entraîner les masses dans le mouvement politique, font œuvre profondément nuisible et profondément réactionnaire dans ses résultats pratiques. » (Que faire ?)


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