Ce neuvième numéro de Crise, au mois de janvier 2021, est publié alors que la seconde crise générale du capitalisme rentre dans une nouvelle étape, celle de la restructuration. Le capitalisme a réussi à utiliser tous les moyens disponibles pour apparemment éteindre le feu de la crise économique ouverte par la pandémie. En réalité, il n’a fait que repousser les échéances, alors que de toutes façons la pandémie est issue d’une contradiction villes-campagnes qui ne cesse de s’approfondir.

Et, sans même attendre, le capitalisme doit aller dans le sens de la restructuration, afin de remettre en route les mécanismes de l’accumulation du capital, de la production et de la consommation. Il n’a naturellement aucune conscience de cela – il n’y a pas de « plan » et encore moins d’état-major à un mode de production décadent.

Saisir la nature de la restructuration exige un travail de fond et Crise est le média adéquat pour cela. C’est le lieu pour chercher à synthétiser et pour faire partager la compréhension des différents aspects de la crise. C’est le terrain où doit s’élaborer les contours du programme de transition au Communisme qu’exige historiquement la classe ouvrière.

C’est aussi la preuve de l’orientation correcte prise en mai 2020, au moment de publier le premier numéro. Il est toujours plus clair que la seconde crise du capitalisme a bien été ouverte, que la destruction de la nature par le capitalisme reflète un mode de production qui, non content de se rabougrir, cherche à engloutir le monde avec lui. Se confronter à ce mode de production en recomposant le tissu prolétarien est la stratégie communiste – la restructuration capitaliste ne triomphera pas de cette perspective révolutionnaire, dont le mot d’ordre est : guerre populaire jusqu’au Communisme !

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