par Tsi Hsiang-yang, publié dans Hongqi n°5, 1969

Depuis longtemps, la clique des renégats révisionnistes soviétiques collabore, tout en se disputant, avec les impérialistes américains. Elle se livre sur une vaste échelle à l’agression et à l’expansionnisme. Elle intervient dans les affaires intérieures des autres pays et même s’engage dans des aventures militaires, foulant aux pieds avec furie le territoire et la souveraineté de ces pays.

Ayant mauvaise conscience, ce ramassis de renégats fabrique de toutes pièces d’innombrables inepties de caractère fasciste, cela afin de dissimuler leur nature agressive, social-impérialiste. Parmi elles, la prétendue théorie de la « souveraineté limitée » est celle qui est claironnée avec le plus d’enthousiasme.

Brejnev, chef de cette clique renégate, et consorts, clament d’un ton péremptoire que « les intérêts de la communauté socialiste » placée sous leur mainmise représentent la « souveraineté suprême » et que celle-ci doit, par conséquent, être « mise à la première place » alors que la souveraineté de chaque Etat est « limitée ».

Ils s’arrogent le droit de « décider » du « destin » des membres de la « communauté », y compris « du destin de leur souveraineté ». Ils affirment qu’« un acte tel qu’une aide militaire à un pays frère pour conjurer la menace qui pèse sur le système socialiste » se fait dans « l’intérêt commun du camp socialiste » et « sauvegarde » en fait la souveraineté des autres pays. C’est une parfaite logique de gangsters : « on a raison de se livrer à l’agression », que cette logique adoptée par les nouveaux tsars.

Entonnant toujours le refrain de la « communauté », cette poignée de renégats, dépourvue de toute vergogne, foule aux pieds à sa guise la souveraineté des autres pays et pille impitoyablement les richesses créées par les travailleurs de ces pays.

Comme l’a souligné le vice-président Lin Piao dans son rapport politique présenté au IXe Congrès du Parti communiste chinois : « Cette clique parle à tout bout de champ de ‘partis frères’ et de ‘pays frères’, alors qu’en réalité elle se considère comme parti père et se conduit comme un nouveau tsar qui se permet d’occuper à sa guise le territoire d’autres pays. »

Au sein de sa « communauté », la clique des renégats révisionnistes soviétiques contrôle les affaires intérieures et la politique étrangère des pays membres, par l’intermédiaire des fantoches qu’elle y a installés ; c’est un nouveau tsar dans le vrai sens du mot.

Les révisionnistes soviétiques ont fait du « pacte de Varsovie » un instrument leur permettant de faire stationner d’importantes forces armées dans les pays membres de la « communauté » et, par la voix de leurs nombreux hauts officiers, ils y dictent librement leurs ordres.

Par le canal du « COMECON », d’accords bilatéraux, et au moyen des échanges commerciaux et des prêts, ils ont également mis sous leur coupe les secteurs économiques vitaux des pays membres, transformant ces pays en fournisseurs de matières premières, en marchés d’écoulement pour leurs marchandises et en ateliers de transformation auxiliaires.

Pressurant ainsi impitoyablement les peuples de ces pays, ils leur ont causé des pertes désastreuses. En un mot, le révisionnisme soviétique contrôle entièrement le pouvoir politique, militaire et économique de la « communauté ».

Les relations existant entre les révisionnistes soviétiques et les autres pays membres de cette « communauté » sont celles existant entre la métropole et ses colonies et dépendances, en fait celles entre pillards et pillés, entre asservisseurs et asservis.

« Les intérêts communs de la communauté » dont se réclament tant les révisionnistes soviétiques sont, en réalité, les intérêts du social-impérialisme révisionniste soviétique. Quand ils préconisent de mettre « les intérêts de la communauté » à « la première place », ils veulent dire mettre en première place leurs intérêts colonialistes ; autrement dit, les autres doivent mettre leur souveraineté à la merci du révisionnisme soviétique. L’occupation armée de la Tchécoslovaquie en est un exemple.

Cette sauvage agression se heurte à une vive résistance de la part du peuple tchécoslovaque. Ces derniers temps, cette résistance s’est amplifiée. Devant cela, les révisionnistes soviétiques ont tiré l’épée et leur ministre de la Défense nationale s’est rendu dans ce pays pour diriger en personne les révisionnistes tchécoslovaques dans une sauvage répression contre le peuple tchécoslovaque.

En même temps, ils ont monté la farce du « changement forcé d’attelage », en faisant démissionner les fantoches qui n’ont pas montré assez d’efficacité à réprimer le peuple. Ils ont ainsi imposé à celui-ci d’autres fantoches plus dociles à leurs yeux.

Manifestement, ils prônent la « théorie de la souveraineté limitée » dans le seul dessein de légaliser leur sauvage occupation de la Tchécoslovaquie et leurs privilèges acquis au détriment des pays membres de la « communauté ».

Que signifie exactement la « théorie de la souveraineté limitée » ? Cela signifie que la souveraineté du social-impérialisme révisionniste soviétique est « illimitée ». Il peut étendre, à volonté, sa propre « souveraineté » aux autres pays, et cela dans le monde entier, tandis que la « souveraineté » de ceux-ci est « limitée ». Ces derniers doivent se soumettre aux besoins du révisionnisme soviétique pour ce qui regarde ses agressions, son expansion à l’étranger de même que l’établissement de son hégémonie social-impérialiste. Ils doivent le laisser, à sa guise, s’introduire dans leur territoire ; ils doivent se laisser fouler aux pieds.

Le sophisme du révisionnisme soviétique sert en fait sa collaboration avec l’impérialisme américain pour se repartager le monde. L’impérialisme américain avait inventé « la communauté du monde libre » ; le révisionnisme soviétique reprend l’idée avec sa « communauté socialiste ». C’est purement et simplement de l’impérialisme, du colonialisme ; mais le révisionnisme soviétique cherche, par tous les moyens, à cacher sa vraie nature impérialiste sous les belles couleurs de « l’internationalisme ».

A plusieurs reprises, il a déclaré sans vergogne et sur un ton menaçant que quiconque ne mettait pas les intérêts de la « communauté » à la « première place », « trahissait le principe de l’internationalisme prolétarien ». C’est là une grossière insulte à l’internationalisme prolétarien !

Dans son rapport politique, le vice-président Lin Piao a souligné : « Nous considérons depuis toujours que les affaires intérieures d’un pays doivent être réglées par le peuple de ce pays. Les pays ou partis, qu’ils soient grands ou petits, doivent établir leurs relations réciproques sur les principes d’égalité et de non-ingérence dans les affaires intérieures. Pour sauvegarder ces principes marxistes-léninistes, le Parti communiste chinois a longuement combattu l’odieux chauvinisme de grande puissance de la clique des renégats révisionnistes soviétiques ; cela, personne ne l’ignore. »

Dans la « communauté » qu’ils contrôlent, les révisionnistes soviétiques dictent la loi, violent quand bon leur semble la souveraineté des pays membres, s’ingèrent dans leurs affaires intérieures et foulent aux pieds jusqu’aux principes élémentaires reconnus sur la souveraineté d’Etat ; ils parlent à bouche que veux-tu d’« internationalisme prolétarien ». Quelle infamie ! En fait, l’« internationalisme » des révisionnistes soviétiques n’est que du cosmopolitisme impérialiste et du chauvinisme de grande puissance visant à conquérir et à asservir les autres nations et à établir leur hégémonie mondiale.

Cette théorie de la « souveraineté limitée » que prône la clique des renégats révisionnistes soviétiques, est semblable à celle soutenue par les Etats-Unis, c’est-à-dire par l’impérialisme N° 1 ; elle en est une copie.

Dulles, ce grand patron de l’impérialisme américain, était l’un des plus actifs propagandistes de la « souveraineté limitée ». Dans son article « Challenge and Response in United States Policy » (Défi et réponses à la politique des Etats-Unis), cet ex-secrétaire d’Etat américain notait que « dans le domaine international », les « concepts de la souveraineté » « conduisant les nations à considérer qu’elles peuvent placer ce qu’elles disent être leurs droits et leurs intérêts nationaux au-dessus des besoins de la société des nations dans son ensemble » étaient « périmés ».

Mais sa véritable ambition se révèle clairement quand il dit : « On pourra et on devra avoir bien plus de bonne volonté qu’à l’heure actuelle pour subordonner les intérêts nationaux aux intérêts de la communauté mondiale ». C’est en fait la même « théorie » que celle formulée par la clique des renégats révisionnistes soviétiques ! Alors que l’impérialisme américain clame que le concept de la souveraineté d’Etat est « périmé », le révisionnisme soviétique lui, allègue que « le contenu de la souveraineté ne doit pas être réduit à quelque chose de purement formel ».

Alors que l’impérialisme américain parle sur tous les tons du devoir de « subordonner les intérêts nationaux aux intérêts de la communauté mondiale » et de ne pas placer la souveraineté nationale « au-dessus des besoins de la société des nations dans son ensemble », le révisionnisme soviétique lui, proclame que la souveraineté d’Etat « est une question qui ne regarde pas le seul peuple d’un Etat donné » et que les « intérêts communs de la communauté » doivent occuper la « première place ».

Alors que l’impérialisme américain parle de la nécessité de limiter la souveraineté nationale et d’instaurer la souveraineté internationale, le révisionnisme soviétique lui, proclame que la souveraineté d’Etat est limitée et que celle de la « communauté » est « la plus haute souveraineté ». Deux « suzerains » au même langage. Cela montre bien que le révisionnisme soviétique et l’impérialisme américain colportent la même marchandise ! Il en ressort que Brejnev suit loyalement les dernières volontés de Dulles et qu’il mérite, par conséquent, d’être appelé son fidèle disciple.

En se réclamant maintenant avec tant de bruit de la « théorie de la souveraineté limitée », la clique des renégats révisionnistes soviétiques ne veut pas seulement empiéter davantage sur la souveraineté des autres pays et appliquer sans scrupule sa politique colonialiste au sein de la « communauté », mais elle veut encore étendre sa « souveraineté » à des pays non-membres de la « communauté ».

Ce dessein agressif démesuré se révèle clairement au cours des récentes invasions qu’elle a perpétrées dans l’île Tchenpao, territoire sacré de la Chine.

Armé de la pensée-maotsétoung, le peuple chinois pénètre le dessous de toute la camelote du social-impérialisme révisionniste soviétique. Nous, paysans pauvres et paysans moyens-pauvres de la brigade de production de Siyeouying, arrondissement de Siaotchan, Tientsin, vouons une haine implacable à l’impérialisme car nous avons beaucoup souffert de ses agressions sauvages, de son exploitation et de son oppression impitoyable.

Dans ces années où nous vivions sous la botte de l’impérialisme japonais, combien de nos maisons ont été brûlées, combien de nos frères de classe tués et à combien de nos sœurs de classe a-t-il été fait injure ? Quand ces agresseurs japonais foulaient notre pays aux pieds, nous ne pouvions même pas manger le riz que nous avions cultivé à la sueur de notre front. Quand nous avons chassé le loup par la porte de devant, le tigre est entré par la porte de derrière.

Dès la fin de la Guerre de Résistance contre le Japon, les impérialistes américains, en étroite collaboration avec leurs laquais, les réactionnaires tchiangkaïchistes, envoyaient leurs troupes d’agression en Chine. L’impérialisme américain nous avait dépossédés de notre souveraineté aussi bien sur terre que sur mer et dans l’air.

Il s’était arrogé dans notre pays des droits de navigation intérieure, des privilèges commerciaux et des privilèges dans les affaires intérieures et extérieures. Il a exploité, opprimé et massacré impitoyablement le peuple chinois. Notre haine envers les classes exploiteuses et notre haine nationale pour l’impérialisme resteront toujours aussi vives.

Sous la direction clairvoyante de notre grand dirigeant, le président Mao, nous avons vaincu les agresseurs et nous nous sommes libérés au prix de longues luttes. Et maintenant, les révisionnistes soviétiques voudraient marcher sur les traces des agresseurs japonais et des impérialistes américains dans l’espoir de nous fouler aux pieds et de se livrer à toutes les vilenies. Mais tout cela n’est que pur aveuglement et rêves insensés !

Le président Mao nous enseigne :

« Quand nous disons : ‘l’impérialisme est féroce’, nous entendons que sa nature ne changera pas, et que les impérialistes ne voudront jamais poser leur coutelas de boucher, ni ne deviendront jamais des bouddhas, et cela jusqu’à leur ruine. »

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, nous avons débusqué leur laquais, Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière et nous avons fait s’évanouir en fumée leur rêve de transformation, par des moyens « pacifiques », de la Chine en leur colonie. En désespoir de cause, ils ont multiplié leurs aventures militaires. Nous devons maintenir une haute vigilance révolutionnaire devant ces rapaces que sont les impérialistes américains et les social-impérialistes révisionnistes soviétiques. Nous devons suivre cet enseignement du président Mao, notre grand dirigeant :

« Se préparer en prévision d’une guerre et de calamités naturelles, et tout faire dans l’intérêt du peuple. »

Encouragés par le IXe Congrès du Parti communiste chinois, nous devons déclencher un nouvel essor dans le mouvement pour l’étude et l’application vivantes de la pensée-maotsétoung, établir consciencieusement le bilan de notre expérience acquise et appliquer sans délai toutes les directives politiques prolétariennes du président Mao.

Nous devons faire la révolution et promouvoir la production et être toujours prêts à vaincre tout agresseur qui aurait l’audace d’envahir notre territoire. Nous nous engageons à défendre, au prix de notre vie même, le territoire sacré et la souveraineté de notre patrie.


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