Communiqué du Comité Central

La IIe Conférence nationale extraordinaire de l’UC(ML)B s’est tenue le 16 mai 1976.

A l’ordre du jour figuraient les points suivants : 1° discussion du rapport du Secrétaire du Comité central sur la lutte contre la clique Nejszaten-Minet et sur les déserteurs de l’UC(ML)B ; 2° définition de l’attitude à adopter envers l’organisation marxiste-léniniste AMADA ; 3° élection du Comité central.

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La Conférence réunissait onze délégués avec voix délibérative et trois délégués avec voix consultative. Quatre observateurs, membres ou sympathisants de l’UC(ML)B, ont été admis par la Conférence à assister à ses travaux.

La IIe Conférence nationale extraordinaire a été convoquée par le Secrétaire du Comité central, afin de prendre position sur les questions essentielles posées par la trahison des putschistes Nejszaten-Minet et par la politique de liquidation des opportunistes scissionnistes. Sa tâche a été d’assurer les conditions politiques et organisationnelles de la reprise et du renforcement de l’activité communiste de notre organisation.

La cohésion idéologique et politique dont a fait preuve l’ensemble des délégués à la Conférence a entièrement répondu aux exigences posées par les tâches actuelles de la reconstruction du parti. L’UC(ML)B, épurée des traîtres anarchistes qui ont fait irruption dans ses rangs, ainsi que des éléments scissionnistes qui, effrayés par la lutte et les difficultés, ont déserté l’organisation, est plus que jamais armée pour assurer l’ensemble des tâches de la préparation de la révolution socialiste.

Rapport du secrétaire du Comité Central

Camarades,

L’UC(ML)B traverse les luttes les plus dures qu’elle ait connues depuis le début de son existence.

Sa juste ligne est la seule qui puisse mener à bien la révolution socialiste dans notre pays. Cela vient encore de se vérifier dans la pratique, à l’occasion des attaques de la clique Nejszaten-Minet en premier lieu, et des opportunistes en second lieu.

D’une part, la clique Nejszaten-Minet a tenté un coup de force à l’intérieur de notre organisation, dans le but de la transformer en groupe antiparti. L’UC(ML)B a fait avorter ce coup et a renversé ses auteurs.

D’autre part, après l’échec de cette tentative, un nombre important de membres de l’UC(ML)B a, sur l’incitation d’AMADA, déserté notre organisation. Ils appellent aujourd’hui à la détruire, mais l’UC(ML)B leur a déjà montré − et continuera à leur montrer − que leurs efforts auront été aussi vains que ceux de la clique Nejszaten-Minet.

J’ai convoqué cette Conférence nationale extraordinaire afin qu’elle prenne position sur ces événements et qu’elle en tire les conséquences nécessaires pour la poursuite de la lutte contre le scissionnisme sous toutes ses formes. Je l’appelle à condamner les traitres Nejszaten, Minet et Bertrand, à exclure de nos rangs tous les membres qui ont ouvertement renié notre ligne politique et notre organisation et à prendre les mesures qui s’imposent pour le renforcement de l’UC(ML)B dans les circonstances actuelles. La Conférence aura enfin pour tâche d’élire le Comité central.

La clique Nejszaten-Minet

La clique Nejszaten-Minet a tenté d’usurper le pouvoir dans l’UC(ML)B, de liquider sa ligne marxiste-léniniste pour lui substituer une ligne scissionniste et anarchiste.

Le responsable principal de ce complot est Michel Nejszaten, membre du Comité central ; il a été secondé par Luce Minet, membre du Comité central, et soutenu activement par Léon Bertrand, premier suppléant du Comité central.

La clique a entièrement dévoilé sa ligne de trahison dans le texte de Nejszaten intitulé « De l’audace et c’est la révolution ; hésiter et c’est la défaite ».

1. M.N. a inventé la thèse d’un « complot » au sein du mouvement communiste international. Il prétend découvrir, sans aucune preuve, un réseau d’agents infiltrés dans la direction de plusieurs partis communistes, qui chercherait à diviser les rangs du prolétariat mondial. Le 18 mars, une « Note sur le complot découvert au sein de l’UC(ML)B » et qui fait état de cette thèse, a été communiquée à l’Ambassade de la République populaire d’Albanie à Paris, sur l’initiative de la clique. Cette « Note » met en cause de façon Calomniatrice des organisations et des militants marxistes-léninistes belges et étrangers.

La clique affirme que « seuls les facteurs internationaux (les comploteurs du mouvement communiste international…) peuvent empêcher la révolution socialiste avant la guerre ». Par conséquent, dit-elle, « l’UC(ML)B doit attirer l’attention du mouvement communiste international sur le rôle des comploteurs et de leurs efforts pour faire croire à « l’inévitabilité des guerres » et saper l’œuvre de destruction totale de l’impérialisme ».

M.N. et ses acolytes s’imaginent être investis d’un rôle historique qui fait d’eux l’avant-garde du mouvement ouvrier mondial. La théorie du complot inventée par M.N. est entièrement idéaliste : il s’agit d’une conception de l’Histoire où ce sont les comploteurs, ces démons, et les génies qui les démasquent, qui déterminent l’issue de la révolution.

La prétendue « découverte » d’un « complot dans le mouvement communiste international », la « tâche » d’en informer tous les Partis communistes, enfin la « théorie » selon laquelle la dénonciation des « comploteurs » serait le facteur principal de la révolution, forment l’essentiel de la « ligne » de la clique Nejszaten-Minet.

2. Sur la base d’une révision de l’analyse marxiste-léniniste de la situation internationale actuelle, selon laquelle « la tendance principale à la révolution se transforme progressivement en tendance générale à la révolution » et sur la base du « nouveau » principe révisionniste qu’à l’époque de l ‘impérialisme les guerres ne seraient plus inévitables, la clique Nejszaten-Minet nie le danger de plus en plus grand d’une troisième guerre mondiale et couvre en particulier les menées agressives du social-impérialisme soviétique. L’époque historique actuelle est caractérisée par l’essor de la révolution et de la libération des peuples et par l’annonce de grands bouleversements (guerres et révolutions) dans le monde. Chou En-lai, dans son Rapport sur les activités du gouvernement, en 1975, a justement indiqué qu’« à présent les facteurs de la révolution, de même que ceux de la guerre, vont grandissant ».

3. La clique Nejszaten-Minet a développé une théorie anarchiste, putschiste sur la révolution dans notre pays.

D’une part, la thèse du « complot universel » inspire une « nouvelle » conception de la révolution, selon laquelle il suffirait de démasquer les chefs traitres du mouvement ouvrier pour que la prise du pouvoir par le prolétariat armé soit à l’ordre du jour. C’est pourquoi N. parle d’assurer les « préparatifs pratiques de la révolution socialiste ». Il ouvre ainsi la porte à une politique aventuriste et terroriste. Il agite la fumisterie de la « révolution idéologique » par laquelle il couvre tous ses agissements fascistes. N. va jusqu’à affirmer de façon absurde que le réformisme est un facteur révolutionnaire : « Le poids de plus d’un siècle de capitalisme et de trahison réformiste, écrit-il, n’a entrainé qu’un seul résultat, la volonté d’abattre définitivement le capitalisme ».

4. N. prétend que « les tâches de la première étape de la construction du Parti (élaboration du programme, formation des cadres, recrutement de l’avant-garde ouvrière) sont déjà accomplies par l’UC(ML)B ou en voie de l’être ». Par cette simple affirmation, il liquide toute notre ligne de construction du Parti.

L’unification des communistes, qui a été posée par l’UC(ML)B comme la tâche principale actuelle, est rejetée au profit du scissionnisme. La nécessité de faire l’analyse de classe concrète de la Belgique est également niée. La formation des cadres ouvriers n’est pas accomplie, pas plus que le recrutement des ouvriers d’avant-garde de notre pays.

Pour imposer sa ligne anarchiste et putschiste, la clique Nejszaten-Minet a détourné le mouvement de rectification déclenché par le Ier Plénum du Comité central le 12 janvier 1976. Elle s’employa à saboter le fonctionnement du centralisme démocratique à tous les niveaux, à susciter des rapports antagonistes au sein de l’organisation, à détruire la conscience communiste des militants par la propagation d’idées et l’utilisation de méthodes fascistes ; elle coupa la liaison de l’UC(ML)B avec la classe ouvrière.

Le 30 mars 1976, Nejszaten, Minet et Bertrand transformèrent la réunion du IIe Plénum du Comité central en une séance d’accusation contre le Secrétaire du Comité central, Eric Pollet, qui était le seul membre du Plénum qui s’opposât à leurs visées. Ils désiraient briser toute résistance et usurper entièrement le pouvoir. La mise en observation du Secrétaire fut votée par trois voix contre la sienne. On le séquestra le temps de perquisitionner à son domicile et de voler ses papiers.

Dès le lendemain de ce putsch, j’ai appelé toute l’organisation à se dresser contre la clique Nejszaten-Minet et à rejeter entièrement sa ligne. J’ai tracé la démarcation politique et idéologique avec la clique et dirigé la lutte pour son renversement et pour la restauration complète de la plate-forme et des statuts de l’UC(ML)B.

Les centres de Bruxelles, de Charleroi et de Mons ont immédiatement répondu de façon positive à cet appel ; l’immense majorité, dès les premiers jours, prit position pour notre ligne et reconnut le Secrétaire du Comité central comme seule autorité légale. Le centre de Liège restait − et reste à ce jour − dans sa majorité sous l’emprise de la clique.

Au nom de l’UC(ML)B, le Secrétaire du Comité central a dégagé auprès de l’Ambassade d’Albanie la responsabilité de l’organisation concernant la « Note » remise trois semaines auparavant.

La clique Nejszaten-Minet a fabriqué une ligne provocatrice diamétralement opposée au point de vue et aux positions communistes sur toutes les questions essentielles de notre ligne générale. Il s’agit d’un coup de force perpétré contre la reconstruction du parti et contre le mouvement communiste international. La clique antiparti Nejszaten-Minet est une clique de renégats, traitres au communisme et à la classe ouvrière ; elle doit être rejetée de nos rangs.

Les déserteurs fractionnels et scissionnistes

Au lendemain de la scission, des éléments opportunistes, patronnés par AMADA, ont commencé à se démener pour remettre notre victoire en cause et poursuivre le même but que Nejszaten : détruire l’UC(ML)B, liquider sa juste ligne marxiste-léniniste.

Dès avant le 30 mars, Laurent Vogel avait eu le mérite de se démarquer de la clique et de dénoncer la thèse du « complot international ». Or, après la scission, au lieu de rallier la lutte de toute l’UC(ML)B contre Nejszaten et de reconnaître l’autorité légale du Secrétaire, il transforma son groupe opposé à la clique en fraction hostile à notre organisation et à sa ligne politique et il se plaça sous la direction de la ligne scissionniste d’AMADA. Le 3 avril, lors de l’affrontement public à l’Université de Liège entre la clique et l’UC(ML)B, ces opportunistes firent l’amalgame des deux camps opposés et identifièrent la ligne de l’UC(ML)B avec celle de Nejszaten-Minet. Ils allèrent même jusqu’à nous prendre pour cible principale de leurs attaques, se faisant ainsi les alliés objectifs des putschistes.

Au sein de l’UC(ML)B, beaucoup de militants, découragés, désemparés devant la crise, pris de frayeur devant la lutte et les difficultés, reculant devant leurs responsabilités de communistes, au lieu de lutter contre la clique, se retournèrent contre leur propre organisation. Ils se montrèrent prêts à liquider la ligne de l’UC(ML)B et déclarèrent qu’il fallait dissoudre cette dernière immédiatement et rejoindre AMADA.

Ils nient la victoire remportée par l’UC(ML)B sur la clique Nejszaten-Minet et feignent, au contraire, de croire que la trahison de Nejszaten est le résultat logique de notre ligne. Aussi agissent-ils comme si la scission n’avait pas eu lieu.

Cependant ils se sont montrés absolument incapables d’avancer aucun argument politique sérieux contre la ligne de l’UC(ML)B, bien que notre organisation soit devenue, selon eux, « révisionniste », voire « social-fasciste ». Ils se contentent de dire qu’il faut « examiner la ligne », étant donné qu’elle est certainement à l’origine de tous les maux ! C’est sur une telle base qu’ils prétendent établir l’antagonisme avec nous ! De même, ils n’ont apporté aucun élément nouveau de démarcation avec la clique Nejszaten-Minet. Ils concentrent l’attaque sur le Secrétaire, spéculant sur ses erreurs pour le traiter en ennemi et rejeter avec lui toute l’organisation et la ligne politique elle-même !

Ce qui ressort à l’évidence de tout ceci, c’est l’inconsistance, la débilité politique et idéologique des déserteurs, l’absence totale de principes, l’esprit petit-bourgeois de démission et de fuite, le manque absolu d’esprit de parti. Dépourvus de tout argument politique, ils refusent la lutte idéologique et se lancent à corps perdu dans le fractionnisme et le scissionnisme. Dissoudre une organisation communiste, liquider la ligne marxiste-léniniste conséquente pour rallier une organisation qu’ils savent − ou qu’ils savaient il y a quelques jours encore − opportuniste, voilà leur plate-forme. On a ainsi vu des militants qui, depuis des années, avaient lutté avec nous sur la base d’une ligne dont ils reconnaissaient la justesse, tourner casaque en quelques jours, parfois en quelques heures et se ruer « avec armes et bagages », comme ils disent, sous la protection de la mère poule opportuniste.

Ils prétendent que la lutte idéologique est « impossible » au sein de l’UC(ML)B, mais ils ont fait la preuve, en pratiquant le fractionnisme et le scissionnisme « par surprise », en refusant la discussion (leurs chefs de file, J., N. et R., n’ont même pas fait un texte pour s’expliquer !) et enfin en boycottant la Conférence nationale extraordinaire régulièrement convoquée par le Secrétaire du Comité central, que c’est eux et eux seuls qui ont saboté la lutte positive des idées et le centralisme démocratique. Aux principes communistes ils ont préféré l’anarchisme petit-bourgeois, à l’argumentation politique la technique du coup de force. Au lieu de lutter pour l’unité de tous les communistes, ils spéculent sur leur division et s’obstinent à l’aggraver.

Ils ont cru nous isoler et nous détruire, mais ils en seront pour leurs frais. Les communistes savent bien qu’à chaque crise, à chaque lutte importante, les éléments faibles, inconséquents, instables, fuient en désordre. Ce sont les inévitables « compagnons de route », qui sont là quand « tout va bien » et qui partent quand « tout va mal ». Nous en voilà quittes à présent ! Ainsi s’est réalisée la vérification des cartes, demandée par la Conférence nationale et prévue par nos statuts : dans la pratique de la lutte. AMADA recueille de nous, sans éternels regrets de notre part, un héritage impeccable !

Les dirigeants d’AMADA, ces pêcheurs en eau trouble, ont vu dans la crise qui a secoué l’UC(ML)B l’occasion inespérée de réaliser leur rêve de toujours : abattre notre organisation. Ils ont maintenant mis pleinement en pratique la ligne scissionniste qu’ils défendent dans le mouvement marxiste-léniniste de Belgique depuis cinq ans. Ils s’imaginent renforcer ainsi AMADA aux dépens de l’UC(ML)B, mais c’est tout le mouvement qu’ils empoisonnent au moyen de l’anarchisme.

Les perspectives immédiates et nos tâches

Les forces conjuguées de la clique Nejszaten-Minet et du scissionnisme dans le mouvement marxiste-léniniste et à l’intérieur de l’UC(ML)B ne sont pas parvenues à nous détruire. Sans doute, les militants restés fidèles à l’UC(ML) B sont la minorité : environ 29 % des effectifs (une proportion équivalente s’est encourue à AMADA, tandis que 26 % se trouvent toujours sous l’emprise de Nejszaten et que 16 % refusent actuellement tout lien organisationnel). L’UJC(ML)B s’est débandée entièrement.

Notre ligne politique, cependant, s’est avérée irréfutable. Les anarchistes l’ont attaquée de front, ensuite les opportunistes ont essayé de la liquider « en douce », mais rien n’y fait : tous se sont cassé les dents.

Nous-mêmes, nous nous sommes raffermis considérablement. La lutte de principe renforce, l’expérience instruit. Nous poursuivrons jusqu’au bout notre combat pour la reconstruction du parti unifié de la classe ouvrière.

C’est un fait que, depuis la scission, les opportunistes d’AMADA et les fractionnistes de l’UC(ML)B ont été à l’initiative. Ceci a entravé l’accomplissement de toutes nos tâches, en particulier la lutte pour la reconquête du centre de Liège et l’établissement du bilan de l’expérience. Finalement, notre activité s’est trouvée complètement paralysée.

La Conférence peut et doit mettre un terme à cette situation, complétement et définitivement. Elle créera les conditions politiques et organisationnelles permettant d’assurer toutes nos tâches pratiques et théoriques et de passer à la contre-offensive face au scissionnisme et à l’opportunisme.

J’appelle la Conférence à confirmer la restauration de notre juste ligne marxiste-léniniste, telle qu’elle a été définie dans les Documents de la Ière Conférence nationale et dans la Déclaration du Ier Plénum du Comité central sur la lutte pour la paix et l’indépendance nationale.

Les principales tâches qui se posent devant nous dans les prochains mois sont les suivantes :

1) la lutte pour la liquidation complète de la clique Nejszaten-Minet, dans le but de regagner tous les révolutionnaires honnêtes qu’elle trompe encore ;

2) la lutte pour l’unité des organisations marxistes-léninistes, condition de la reconstruction du Parti communiste de Belgique ;

3) la consolidation de l’UC(ML)B, condition du succès des luttes menées sur ces deux fronts.

C’est ce dernier point que nous devons maintenant préciser.

Dans l’immédiat, l’UC(ML)B doit établir le bilan de la période allant de la Ière Conférence nationale à aujourd’hui. Ce bilan confirmera la ligne de démarcation avec la clique Nejszaten-Minet. D’autre part − et ceci est, à long terme, d’une importance plus grande encore −, il fera la critique des graves faiblesses qui sont apparues dans notre organisation, à l’occasion de la lutte contre cette clique notamment, et il définira les moyens politiques et organisationnels d’y porter remède. Il s’agit surtout de questions relatives à la conception du parti, en particulier la lutte contre le révisionnisme moderne, la prolétarisation et la formation de cadres ouvriers, l’étude et l’éducation bolchévique. La faillite politique de tous les cadres et la désertion d’une partie importante des militants devant la lutte et les difficultés, doivent retenir notre attention plus encore que la trahison de la clique.

Le Comité central est chargé de préparer un projet de bilan conçu en ce sens.
Le Secrétaire du Comité central fera rapport sur le rôle qu’il a joué au sein du Comité central depuis la Ière Conférence nationale.

Camarades,

Nous venons de passer par des épreuves relativement dures. Nous avons été frappés dans le dos par des traîtres, et les opportunistes en ont profité pour attaquer de leur côté. Ni les uns ni les autres n’ont pu venir à bout de notre résistance. Notre ligne et notre organisation se sont révélées être à l’épreuve du feu.

Nous voici réduits au tiers de nos effectifs, mais bien plus fermes que nous n’avons jamais été. La lutte qui vient de se dérouler, et qui n’est pas terminée, a fait mûrir les conditions pour résoudre des questions de la reconstruction du parti qui n’avaient jamais été résolues ni même réellement posées auparavant. Le bilan sera pour nous un facteur de développement et de progrès important ; il intéresse tout le mouvement marxiste-léniniste de Belgique.

Aujourd’hui l’opportunisme semble fort et il croit avoir gagné la guerre contre nous. C’est une illusion. Une ligne juste est invincible. Il dépend de nous de la défendre jusqu’au bout, de la mettre pleinement en pratique et de la développer.

(Rapport approuvé à l’unanimité des voix.)

Résolutions

Résolutions sur la destitution et l’exclusion de Michel Nejszaten, et Luce Minet et Léon Bertrand

Après discussion du rapport du Secrétaire du Comité central sur la clique scissionniste et putschiste Nejszaten-Minet, la Conférence destitue Michel Nejszaten et Luce Minet de leur fonction de membres du Comité central et Léon Bertrand de celle de membre suppléant du Comité central, et prononce leur exclusion de l’UC(ML)B à tous trois.

La Conférence exclut également tous les membres de l’UC(ML)B qui ont continué jusqu’aujourd’hui à reconnaître la direction de la clique. Il s’agit de +++ (suivent les noms des intéressés).

Elle ratifie l’exclusion de X, prononcée par sa cellule.

Elle considère qu’avec tous les révolutionnaires honnêtes trompés par la clique la lutte idéologique doit être poursuivie en vue de les regagner au marxisme-léninisme et de les rallier à l ‘UC(ML)B.

(Résolution adoptée à 10 voix contre une.)

Résolution sur les membres de l’UC(ML)B qui ont déserté l’organisation après la scission du 30 mars 1976 et qui appellent et qui appellent à la détruire

La Conférence prend acte de la démission des membres de l’UC(ML)B qui, après la scission avec la clique Nejszaten-Minet, ont déserté l’organisation et appellent à la détruire.

Elle condamne l’anarchisme petit-bourgeois, l’irresponsabilité totale et le manque absolu d’esprit de parti dont ils ont témoigné dans le rejet de notre ligne politique marxiste-léniniste.

Pierre Marage est destitué de sa fonction de membre suppléant du Comité central.

La Conférence radie les membres suivants : +++ (suivent les noms des intéressés).

(Résolution adoptée à l’unanimité des voix.)

Résolution sur l’attitude à adopter à l’égard d’AMADA

AMADA est une organisation marxiste-léniniste. Par conséquent, nous recherchons l’unité avec elle, de même qu’avec Lutte Communiste (m-l).

L’unification des organisations marxistes-léninistes est l’unique condition de la reconstruction du Parti communiste de Belgique.

Cependant la ligne opportuniste d’AMADA, et en particulier son scissionnisme qu’il a ces derniers temps mis pleinement en pratique, l’entraîne de plus en plus vers la dégénérescence révisionniste. AMADA a mis tous les moyens en œuvre pour détruire une organisation communiste. C’est là une action contre-révolutionnaire, que nous condamnons résolument.

Nous maintenons notre proposition d’organiser en commun des discussions entre AMADA et l’UC(ML)B, dans le but d’unir tous les marxistes-léninistes.

(Résolution adoptée à l’unanimité des voix.)


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