Editorial du Renmin Ribao et du Hongqi du 12 janvier 1967

La décision prise par notre grand dirigeant lui-même, le président Mao, de radiodiffuser dans tout le pays le « Message à toute la population de Changhaï » et l’« Avis urgent » publiés par diverses organisations de masses révolutionnaires de Changhaï constitue un événement d’une importance historique marquant pour la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays le commencement d’une nouvelle étape dont les caractéristiques principales sont les suivantes :

La ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao est chaque jour mieux assimilée par les larges masses. Les bastions obstinés où s’est retranchée la ligne réactionnaire bourgeoise sont pris l’un après l’autre.

Les mouvements révolutionnaires des ouvriers, des paysans, des étudiants et ceux des masses des milieux culturels et des organismes du Parti et de l’Etat s’intègrent actuellement pour former un torrent révolutionnaire irrésistible et lancer sur tous les fronts une offensive générale contre la ligne réactionnaire bourgeoise.

La force des rebelles révolutionnaires prolétariens se développe et grandit. Dans la lutte, ils se sont armés d’une façon encore plus poussée de la pensée de Mao Zedong, suivent fermement l’orientation générale de la lutte, élèvent sans cesse l’art du combat et deviennent l’ossature de la grande révolution culturelle prolétarienne.

La majorité des masses est en train de se grouper autour de ce noyau que sont les rebelles révolutionnaires prolétariens. Sous la direction du Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao, les masses révolutionnaires prennent en main le destin de la grande révolution culturelle prolétarienne, celui du mouvement de lutte, de critique et de réforme, celui de la production et du travail, celui de la dictature du prolétariat et de l’Etat socialiste.

Assaillis par cet irrésistible courant de la révolution, la poignée de gens qui, s’étant infiltrés dans le Parti, détiennent des postes de direction, mais se sont engagés dans la voie capitaliste, et une infime minorité de jusqu’auboutistes persistant dans la ligne réactionnaire bourgeoise battent en retraite. Leur visage hideux et féroce de contre-révolutionnaires s’est démasqué ou se démasque. De toutes parts et sur toute la ligne, les masses révolutionnaires les ont assiégés et mis en déroute.

Cependant, ces individus réactionnaires capituleront-ils d’eux-mêmes ? Se retireront-ils de la scène de l’Histoire sans que l’on les y oblige ? Non, bien sûr que non ! Il est absolument impossible qu’ils se rendent et se retirent de leur plein gré : voyez tous les réactionnaires du passé.

Comme le président Mao nous l’enseigne :

« L’ennemi ne périra pas de lui-même. Ni les réactionnaires chinois, ni les forces agressives de l’impérialisme américain en Chine ne se retireront d’eux-mêmes de la scène de l’Histoire. »

« Tout ce qui est réactionnaire est pareil ; tant qu’on ne le frappe pas, impossible de le faire tomber. C’est comme lorsqu’on balaie ; là où le balai ne passe pas, la poussière ne s’en va pas d’elle-même. »

L’évolution de la grande révolution culturelle prolétarienne prouve une fois de plus la justesse de cette thèse.

En enlevant une citadelle, les combattants révolutionnaires ne manquent pas de se heurter à une résistance acharnée de l’ennemi de classe. A chaque progrès de la révolution, l’ennemi recourt toujours à de nouveaux subterfuges et fait flèche de tout bois. A des stratagèmes inefficaces succèdent des stratagèmes nouveaux.

S’il ne réussit pas à atteindre son but par une tactique brutale, il adopte des méthodes enveloppantes. S’il ne parvient pas à ses fins par la coercition, il fait appel à des paroles mielleuses. Tour à tour, il use de tactiques enveloppantes ou brutales, de la manière forte ou de la douceur. La ruse dans laquelle il excelle est de brandir le « drapeau rouge » pour s’opposer au drapeau rouge, de dresser les masses contre les masses.

Il arrive souvent qu’il emploie aussi les mots d’ordre révolutionnaires formulés par le Comité central du Parti et le président Mao, en les déformant de façon perfide pour servir son but politique contre-révolutionnaire. A présent, il affiche une attitude d’extrême gauche.

Brandissant hypocritement le drapeau de l’« opposition à la ligne réactionnaire bourgeoise » pour abuser une partie des masses, il appelle blanc ce qui est noir, détourne la lutte de son objectif et la dirige contre la ligne révolutionnaire prolétarienne, contre le quartier général révolutionnaire prolétarien, contre les masses révolutionnaires pour se protéger et protéger la ligne réactionnaire bourgeoise et l’ordre ancien du capitalisme et du révisionnisme.

En collusion avec les bourgeois, les spéculateurs, les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers de la société, la poignée d’éléments au sein du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme et un nombre dérisoire de jusqu’auboutistes qui se cramponnent à la ligne réactionnaire bourgeoise recourent à présent à l’économisme pour abuser les masses et les inciter à saboter la production, les finances et la grande révolution culturelle prolétarienne, combattant ainsi le grand, glorieux et juste Parti communiste chinois et notre Etat socialiste de dictature du prolétariat.

L’« Avis urgent » émis par le Quartier général de la Révolte révolutionnaire des Ouvriers de Changhaï et d’autres organisations des masses révolutionnaires a dévoilé d’une façon vivante et pénétrante le grand complot tramé par les réactionnaires de la région de Changhaï. La machination consiste à faire miroiter des avantages économiques, cet « obus enrobé de sucre », pour attirer une partie des masses.

Les auteurs de la conspiration gaspillent à plaisir les biens de l’Etat, augmentent à leur guise les salaires et le bien-être, distribuent contrairement aux règlements en vigueur des fonds et du matériel de toutes sortes, incitent les masses à s’approprier des bâtiments publics.

Ils provoquent à la lutte par la coercition, créent des incidents et incitent une partie des ouvriers à quitter leur poste ; la production a été arrêtée dans certaines usines, les transports ferroviaires interrompus sur quelques lignes et des routes bloquées. Ils sont allés même jusqu’à pousser le personnel portuaire à cesser le travail. Certains responsables des chemins de fer ont agi également ainsi dans la vaine tentative de saboter la grande révolution culturelle prolétarienne par l’arrêt des transports.

Ces gens-là croient avoir agi habilement, mais en réalité, ils soulèvent une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds. Plus ils s’activent, plus ils dévoilent leur visage de révisionnistes contre-révolutionnaires, ce qui créera les conditions de leur effondrement total.

Les tours de passe-passe qu’exécutent ces individus en recourant à l’économisme offrent d’excellents exemples négatifs aux masses révolutionnaires. Ils leur permettent de comprendre ce qu’est l’économisme ainsi que la nécessité de le percer à jour et d’en triompher.

Qu’entend-on par un tel économisme ?

Cet économisme consiste à utiliser le gain pour satisfaire le désir d’un petit nombre de gens arriérés, saper la volonté révolutionnaire des masses et conduire leur lutte politique dans la fausse voie de l’économisme, de sorte que les masses ne se soucient plus des intérêts de l’Etat, des intérêts de la collectivité et des intérêts à long terme et qu’elles recherchent uniquement les intérêts immédiats et personnels. Son but insensé est d’étrangler la grande révolution culturelle prolétarienne et de disloquer la dictature du prolétariat et le système socialiste.

Un tel économisme mine la production de la société, l’économie nationale et la propriété socialiste des moyens de production. Il encourage la tendance spontanée au capitalisme, le stimulant matériel du révisionnisme et essaie, mais en vain, de détruire la base économique du socialisme.

Un tel économisme va à l’encontre du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong. C’est purement et simplement de la pacotille révisionniste contre-révolutionnaire, un détritus tiré de la poubelle du révisionnisme classique et moderne. Sous le système capitaliste, un économisme de ce genre est l’instrument pour maintenir la domination réactionnaire du capitalisme et s’opposer à la révolution prolétarienne ; plus réactionnaire encore dans un régime socialiste, cet économisme permet la restauration contre-révolutionnaire du capitalisme.

Bref, un tel économisme vise à remplacer la conscience révolutionnaire du prolétariat par la spontanéité bourgeoise ; le centralisme démocratique, l’esprit d’organisation et de discipline du prolétariat par l’ultra-démocratisme de la bourgeoisie ; la dictature du prolétariat et la large démocratie sous cette dictature par les moyens illégaux réactionnaires de la bourgeoisie ; et la propriété socialiste par la propriété capitaliste. C’est là une contre-attaque de grand style lancée, sous une nouvelle forme, par la ligne réactionnaire bourgeoise contre la ligne révolutionnaire prolétarienne.

Toutes les masses et toutes les organisations révolutionnaires doivent redoubler de vigilance, discerner les manœuvres d’économisme tramées par les ennemis de classe, briser complétement la nouvelle contre-attaque de la ligne réactionnaire bourgeoise et poursuivre jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

L’« Avis urgent » publié par des organisations des masses révolutionnaires de Changhaï qui, portant haut levé le grand drapeau rouge de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, appliquent résolument ce juste principe énoncé par le président Mao : « faire la révolution et promouvoir la production », constitue un bon exemple de lutte contre l’économisme contre-révolutionnaire, c’est-à-dire le révisionnisme contre-révolutionnaire.

Dans leur « Message de félicitations aux organisations de la révolte révolutionnaire de Changhaï », le Comité central du Parti communiste chinois, le Conseil des Affaires d’Etat, la Commission militaire du Comité central du P.C.C., le Groupe du Comité central du Parti chargé de la révolution culturelle ont appelé tous les milieux − Parti, gouvernement, Armée et population − ouvriers, paysans, étudiants révolutionnaires, intellectuels et cadres révolutionnaires à s’inspirer des expériences acquises par les rebelles révolutionnaires de Changhaï et à passer à l’action comme un seul homme afin de repousser la nouvelle contre-attaque de la ligne réactionnaire bourgeoise, afin que la grande révolution culturelle prolétarienne progresse victorieusement suivant la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

Cet appel encouragera considérablement la classe ouvrière et tout le peuple révolutionnaire de notre pays.

Afin de briser complètement l’économisme, tous les révolutionnaires prolétariens doivent, à l’instar des rebelles révolutionnaires de Changhaï, s’unir plus étroitement sous le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong et tenir fermement dans leurs mains la direction de la grande révolution culturelle et de la production.

Nous devons mener avec patience et vigueur, un travail politique et idéologique parmi les masses provisoirement dupées. Nous devons être convaincus que l’écrasante majorité de ces masses veut la révolution. Une fois que les faits ont été mis en lumière, elles peuvent distinguer le vrai du faux et revenir à la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

La lutte de classes actuelle sur tous les fronts a été déclenchée par la bourgeoisie et ses agents. Nous donnons à ceux qui persistent avec obstination dans la ligne réactionnaire bourgeoise cet avertissement : Arrêtez-vous ! Vous côtoyez un précipice ! Il est temps encore d’expier vos crimes contre le Parti et le peuple par vos mérites. Si l’un de vous refuse de se rendre au peuple révolutionnaire, qu’il connaisse un sort funeste !

Que la classe ouvrière s’unisse !

Que la classe ouvrière, les paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure et tous les autres travailleurs s’unissent !

Que tous les travailleurs s’unissent aux étudiants, aux intellectuels et aux cadres révolutionnaires !

Que le peuple de toutes les nationalités s’unisse !

Étendons la lutte de classes sur tous les fronts à l’échelle nationale !

Brisons net la nouvelle contre-attaque de la ligne réactionnaire bourgeoise !

Menons jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne !

Vive le président Mao, notre grand éducateur, notre grand dirigeant, notre grand généralissime et notre grand pilote !


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