Cette chronologie ne prétend pas être exhaustive, elle présente les tendances de fond.

3 décembre 1934 : naissance de Gonzalo à Mollendo (province d’Islay, région d’Arequipa)

1949 : Gonzalo adhère au Parti Communiste du Pérou

1953 : début des études de droit et de philosophie de Gonzalo à la Universidad Nacional de San Agustín d’Arequipa, avec l’écriture de deux thèses, L’État démocratique bourgeois et A propos de la théorie de l’espace de Kant

1962 : nomination de Gonzalo comme professeur de philosophie à la Universidad Nacional San Cristóbal de Huamanga d’Ayacucho ; sa nomination est faite par Efraín Morote Best, un professeur marxiste expert du folklore péruvien, dont le fils sera un des cadres du PCP, Osmán Morote Barrionuevo

1963 : Gonzalo est à l’initiative de la formation d’une fraction rouge au sein du Parti Communiste du Pérou, Bandera Roja (Drapeau Rouge)

Février 1964 : mariage de Gonzalo et d’Augusta la Torre dit « Norah », une des principales dirigeantes du PCP par la suite

1965 : première visite de Gonzalo en Chine populaire

1966 : la fraction rouge Bandera Roja prend le contrôle du Conseil Universitaire à Ayacucho ; seconde visite de Gonzalo en Chine au moment du début de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

3 octobre 1968 : coup d’État du général Juan Velasco Alvarado qui devient Président du Gouvernement révolutionnaire

1969 : Gonzalo devient le responsable académique du département des humanités de son université à Ayachucho ; brève arrestation de la fraction rouge à l’initiative du gouvernement ; Gonzalo à la tête du Comité Regional « José Carlos Mariátegui » de Ayacucho de la fraction rouge devient autonome et va dans le sens de refonder le Parti Communiste du Pérou

mai 1970 : texte essentiel du Parti Communiste du Pérou refondé intitulé « Amérique latine : guerre populaire, grandes victoires, brillantes perspectives » qui rejette le guévarisme et affirme « les lois universelles de la Guerre Populaire »

1971 : mise en place par Gonzalo du Centro de Trabajo Intelectual Mariátegui qui étudie les classiques du communisme

1973 : début de la mise en place de structures activistes comme organismes générés (Movimiento Clasista Barrial – Mouvement de Classe des bidonvilles, Movimiento de Obreros y Trabajadores Clasistas – Mouvement des Ouvriers et Travailleurs de Classe, Movimiento de Campesinos Pobres – Mouvement des paysans pauvres, Movimiento Femenino Popular – Mouvement Féminin Populaire, Centro de Autoeducación Obrera – Centre d’Autoéducation Ouvrière, Movimiento Intelectual Popular – Mouvement Intellectuel Populaire, Movimiento Magisterial – Mouvement des Maîtres d’école, Movimiento de Artistas Populares – Mouvement des Artistes Populaires, Movimiento Juvenil – Mouvement de la Jeunesse, Socorro Popular – Secours Populaire, auquel il faut ajouter le Front Révolutionnaires des Etudiants, l’Association des Avocats Démocratiques, l’Association des Étudiants Démocratiques, le Comité des Familles des Prisonniers Politiques de Guerre, etc.)

29 août 1975 : coup d’État du général Francisco Morales Bermúdez

Novembre 1975 : expulsion du Parti Communiste du Pérou reconstitué par Gonzalo de la « faction bolchevique » de Lima pour liquidationnisme de gauche

10 septembre 1976 : envoi d’un message du Comité Central du Parti Communiste de Pérou au Comité central du PC de Chine à la suite du décès de Mao Zedong

Mars 1977 : le Parti Communiste du Pérou reconstitué par Gonzalo organise une réunion des organismes générés pour aborder la question de commencer la lutte armée

Mai-juillet 1979 : Gonzalo est présenté comme chef du Parti et de la révolution au 9e session élargie du Comité Central élargi du Parti Communiste du Pérou reconstitué

19 avril 1980 : première génération formée par l’École militaire du Parti Communiste du Pérou qui a commencé le 2 avril et publication du document ILA-80 (inicio de la lucha armada – 1980)

17 mai 1980 : le Parti Communiste du Pérou intervient militairement dans le village de Chuschi lors des élections présidentielles et détruit le centre de vote avec son matériel ; le nombre approximatif d’actions armées pour le reste de l’année est de 178 (dont la destruction de cinq pylônes à haute tension), provoquant 7 morts

24 août 1980 : publication du document « Vers la guerre de guérilla » traçant le bilan du déclenchement réussi de la lutte armée et annonçant « la marche irrésistible vers la guerre de guérilla »

13 juin 1980 : incendie à San Martín de Porres dans la région de Lima pour saluer le début de la lutte armée

15 juin 1980 : la tombe du général Juan Velasco Alvarado est dynamitée

19 juillet 1980 : récupération de 1520 cartouches de dynamite à la mine Benito Melgarejo

28 juillet 1980 : Fernando Belaunde devient président du Pérou

26 décembre 1980 : le jour anniversaire de la naissance de Mao Zedong, des chiens errants sont retrouvés pendus à des lampadaires dans les rues du centre de Lima, avec des cartes indiquant « Deng Xiao Ping, fils de chien »

1981 : le nombre approximatif d’actions armées est de 685, provoquant 13 morts

5 janvier 1981 : première exécution d’un policier, qui surveillait la maison du ministre de la Guerre

7 janvier 1981 : destruction à l’explosif des nouveaux locaux de la police à Puno, construits grâce au financement d’un narcotrafiquant notoire

10 mars 1981 : instauration de la loi anti-terroriste

Mai 1981 : envoi à Ayacucho de Gardes civils et de Gardes républicains

15 juin 1981 : la maison de l’avocat Luis Roy Freyre co-auteur de la loi antiterroriste est dynamitée

Août 1981 : irruption dans les locaux de la Radio La Crónica à Lima et diffusion d’un appel à la lutte armée

31 août 1981 : attaque à la dynamite contre l’ambassade américaine à Lima

28 septembre 1981 : destruction de toute la documentation comptable et administrative du Conseil de la province d’Arequipa

11 octobre 1981 : attaque du poste de police de Tambo dans la province de La Mar

12 octobre 1981 : l’état d’urgence est proclamé dans les provinces de Cangello, La Mar, Huanta et Victor Fijardo

29 décembre 1981 : l’état d’urgence est proclamé dans plusieurs régions, début de tortures, viols et massacres systématisés par l’armée

1982 : le nombre approximatif d’actions armées est de 969, provoquant 244 morts ; le Parti Communiste du Pérou adopte le marxisme-léninisme-maoïsme comme idéologie en remplacement du marxisme-léninisme pensée Mao Zedong ; il contrôle des territoires dans les régions d’Ayacucho, Huancavelica et Apurimac

Février 1982 : débat sur la peine de mort dans le cadre de la loi anti-terroriste, le président Fernando Belaunde se prononce pour

Mars 1982 : une colonne armée de 300 militants attaque la prison de sécurité maximum d’Ayacucho et libèrent 247 personnes, dont Edith Lagos

Août 1982 : l’état d’urgence national est proclamé

22 août 1982 : affrontement militaire de cinq heures avec la Garde civil de Vilcashuamán

3 septembre 1982 : décès à 19 ans d’Edith Lagos, dirigeante du Parti Communiste du Pérou, lors d’affrontements avec la police ; 30 000 personnes sont présentes à son enterrement

3 décembre 1982 : le Parti Communiste du Pérou met en place la Ejército Guerrillero Popular – Armée Populaire de Guérilla

29 décembre 1982 : le département d’Ayacucho passe sous contrôle militaire

1983 : le nombre approximatif d’actions armées est de 1865, provoquant 2850 morts ; le PIB du Pérou a chuté de 8,3 % en deux ans

Janvier 1983 : le Parti Communiste du Pérou adopte comme idéologie le marxisme-léninisme-maoïsme pensée guide

21 janvier 1983 : l’infanterie de Marine prend le contrôle de la ville de Huanta et met en place des Comités de Defensa Civil comme soutien ; le principe des Rondas Campesinos, c’est-à-dire de milices paysannes au service de l’État, va par la suite se généraliser

26 janvier 1983 : massacre par la police de huit journalistes à Uchuraccay

Mars 1983 : réunion du Comité Central élargi décidant du « grand plan de conquête des bases », c’est-à-dire la fondation de bases d’appui comme terrain de la République Populaire de Nouvelle Démocratie s’appuyant sur des Comités Populaires et des commissions (un tiers de communistes, un tiers de paysans, un tiers de progressistes) à la base du nouvel État

3 avril 1983 : exécution à la machette ou au pistolet de 69 paysans (hommes, femmes, enfants) du village de Lucanamarca dont la patrouille paysanne avait enlevé et assassiné le cadre du Parti Communiste du Pérou Olegario Curitomay

19 juin 1983 : neuf attaques à l’explosif quasi simultanées à Lima

25 juillet 1983 : attaque à la mitraillette et à la dynamite le bâtiment de la Policía de Investigaciones del Perú du district aisé de Miraflores à Lima

28 juillet 1983 : le président péruvien Fernando Belaunde demande au congrès le rétablissement de la peine de mort

13 novembre 1983 : la police massacre 32 paysans lors d’un mariage dans le district de Socos

1984 : le nombre approximatif d’actions armées est de 1 888, provoquant 4 081 morts

Mai 1984 : l’armée met en place 50 bases anti-guérilla composés de cent soldats chacune

4 mai 1984 : fondation du Mouvement révolutionnaire Túpac Amaru d’orientation sandiniste – guévariste, qui lance la guérilla

Juillet 1984 : l’armée arrête Laura Zambrano Padilla, dirigeante du Comité Régional de la métropole de Lima

16 juillet 1984 : vaste opération de liquidation d’espions et d’autorités locales, faisant 117 tués

23 août 1984 : découverte à Pacayacu d’une fosse commune avec 49 cadavres de personnes détenues par l’armée dans la base de l’Infanterie de Marine à Huanta

Décembre 1984 : massacre par l’armée de 123 paysans à Putis

1985 : le nombre approximatif d’actions armées est de 1 497 (dont la destruction de 107 pylônes à haute tension), provoquant 1 423 morts ; 10 % de l’armée péruvienne agit dans le cadre des activités anti-guérilla ; 6 des 20 millions de Péruviens vivent à Lima dont 2 millions dans des bidonvilles ; 11 % du PIB sert au remboursement de la dette

24 avril 1985 : action armée contre le responsable national des élections, Domingo García Rada

1er juin 1985 : le Parti Communiste du Pérou coupe l’électricité à Lima et des voitures piégées explosent près du palais présidentiel (au moment de l’accueil du président argentin) et du ministère de la Justice

25 juillet 1985 : attaque à la voiture piégée contre le ministère de l’Intérieur par le Mouvement révolutionnaire Túpac Amaru

28 juillet 1985 : élection à la présidence d’Alan Garcia de l’Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA)

14 août 1985 : l’armée massacre 63 paysans à Accomarca

27 août 1985 : l’armée massacre 59 personnes à Umaro et Bellavista

24 octobre 1985 : exécution du directeur de la prison d’El Fronton Miguel Castro Castro

Décembre 1985 : attaque à la dynamite à Lima notamment de la maison du fondateur de l’APRA, de dix banques, d’un centre commercial, de huit pylônes électriques, d’un office juridique

1986 : le nombre approximatif d’actions armées est de 2 098, provoquant 1 534 morts

5 février 1986 : exécution du commandant et membre des services secrets Rubén Izquierdo

4 mai 1986 : exécution du contre-amiral Carlos Ponce Canessa, membre de l’état-major de la Marine de guerre

Juin 1986 : révolte des prisonniers du Parti Communiste du Pérou dans les prisons de Lurigancho, Santa Barbara et El Fronton ; l’armée intervient, tuant 240 prisonniers dont tous ceux de Lurigancho, 130 étant assassinés après leur arrestation

27 juillet 1986 : vaste série d’attaques à l’explosif à Lima (Hotel Sheraton, Hotel Crillón Hotel Bolívar, Banco Continental, Banco Wiese, Banco Mercantil del Callao, la maison du chef des enquêtes de la police pour la ville, etc.)

6 août 1986 : exécution à Aucayacu de six personnes accusées d’être des éléments anti-sociaux, dont des prostituées

17 septembre 1986 : massacre de 13 personnes par l’armée à Ayaorcco

14 octobre 1986 : exécution du vice-amiral Gerónimo Cafferata Marazzi, ex commandant général de la Marine et président de la Banco Industrial

1987 : le nombre approximatif d’actions armées est de 2181, provoquant 1208 morts

13 février 1987 : vaste opération policière à Lima avec de très nombreuses arrestations d’étudiants à la Universidad Nacional Mayor de San Marcos, la Universidad Nacional de Ingeniería et la Universidad Nacional Enrique Guzmán y Valle « La Cantuta »

20 mars 1987 : renforcement de la loi anti-terroriste

Mai 1987 : libération pendant 24 heures de la ville de Santa Lucia

4 mai 1987 : destruction d’installations électriques, neuf départements sont privés d’électricité

4 septembre 1987 : action armée contre des membres de l’armée dans un restaurant, neuf personnes sont tuées

1988 : le nombre approximatif d’actions armées est de 2 189, provoquant 1 447 morts

Février-mars 1988 : première session du premier congrès du Parti Communiste du Pérou, à Lima

10 février 1988 : attaque à l’explosif de neuf bâtiments gouvernementaux et d’entreprises à Huancayo

Mars 1988 : l’inflation dépasse les 1000 %

1er mai 1988 : marche pro-Parti Communiste du Pérou dans le centre de Lima, culminant dans des attaques contre des centres bancaires

14 mai 1988 : l’armée massacre 39 paysans à Cayara

11 juin 1988 : arrestation par l’armée d’Osmán Morote Barrionuevo, un important dirigeant du Parti Communiste du Pérou

Juillet-août 1988 : seconde session du premier congrès du Parti Communiste du Pérou

24 juillet 1988 : publication par le journal El Diario d’une longue interview de Gonzalo, « l’interview du siècle »

6 décembre 1988 : exécution du capitaine Juan Vega Llona, responsable de l’état d’urgence à Ayacucho en 1984 et de la répression-massacre à la prison d’El Fronton en 1986

7 décembre 1988 : renforcement de la loi anti-terroriste

1989 : le nombre approximatif d’actions armées est de 3240, provoquant 2466 morts

13 février 1989 : assassinat par les paramilitaires de Saúl Cantoral, president de la Federación Nacional de Trabajadores Mineros, Metalúrgicos y Siderúrgicos

27 mars 1989 : une centaine de membres de la guérilla occupe un poste de police à San Martín

Juin 1989 : troisième session du premier congrès du Parti Communiste du Pérou qui adopte comme idéologie le marxisme-léninisme-maoïsme pensée Gonzalo

Juin 1989 : arrestation de 300 étudiants et 30 professeurs de l’Universidad Nacional del Centro de Huancayo

21 octobre 1989 : un homme de 70 ans ayant joué le rôle d’informateur pour la police est pendu à Lima

1er novembre 1989 : affrontements armés entre la guérilla et la police place Manco Cápac à Lima

1990 : le nombre approximatif d’actions armées est de 3 672, provoquant 3 466 morts ; l’Armée Populaire de Guérilla s’appuie sur 25 000 membres et contrôle le tiers des municipalités du Pérou

9 janvier 1990 : exécution de l’ex-ministre de la Défense Enrique López Albújar

27 février : arrestation par la police et « disparition » de Ángel Escobar Jurado, dirigeant de la Federación de Comunidades Campesinas et vice-président de la Comisión de Derechos Humanos à Huancavelica

mars 1990 : mise en place du Grupo Especial de Inteligencia visant à la capture des dirigeants du Parti Communiste du Pérou

avril 1990 : nombreux massacres par des paramilitaires à Chumbivilcas et San Pedro de Cachi

28 juillet 1990 : Alberto Fujimori devient président du Pérou et déclare l’état d’urgence suspendant totalement les droits individuels dans la capitale Lima ainsi qu’à Callao, Arequipa, Cusco, Puno, Piura, Trujillo, Chiclayo, Maynas, Huaraz, Santa

22 septembre 1990 : exécution de l’ex-ministre du travail Orestes Rodríguez

23 décembre 1990 : le Decreto Supremo 171-90-PCM place sous juridiction militaire toutes les actions de répression dans les zones marquées par l’état d’urgence

Février 1991 : résolution du Comité Central du Parti Communiste du Pérou annonçant l’initiative de « Construire la conquête du pouvoir au cœur de la guerre populaire », étant considéré que l’équilibre stratégique est atteint ; l’offensive stratégique sous-tend une intervention de l’impérialisme américain devenant peut-être même directe

Mai 1991 : exécution par le Parti Communiste du Pérou d’Irene McCormack, une none australienne agissant en tant que missionnaire à Huasahuasi

Juillet 1991 : le Parti Communiste du Pérou revendique 1600 actions pour les deux derniers mois

Juillet 1991 : exécution de trois travailleurs caritatifs japonais et d’un entrepreneur japono-péruvien

Août 1991 : exécution de deux prêtres franciscains polonais et d’un prêtre italien agissant en tant que missionnaires dans la ville de Chimbote

31 décembre 1991 : découverte d’une vidéo présentant le Comité Central du Parti Communiste du Pérou avec Gonzalo, à la suite d’une session, dansant sur la musique de Zorba le grec, permettant pour la première fois pour la répression de l’identifier (il n’était disposé que d’une photographie de 1982)

29 janvier 1992 : massacre de 6 personnes à Pativilca par le groupe paramilitaire Colina, responsable de nombreuses actions de ce type, tout comme d’autres groupes tel le Comando Rodrigo Franco

15 février 1992 : exécution de María Elena Moyano, une dirigeante communautaire anti-communiste dans le bidonville de Villa El Salvador (passé de 25 000 personnes en 1971 à 350 000 en 2008) ayant organisé une marche anti-violence le jour d’une grève armée contre l’inflation dans tout Lima ; 300 000 personnes assistent à son enterrement

5 avril 1992 : coup d’État réalisé par Alberto Fujimori, le président en place, au nom de la lutte contre le « sentier lumineux »

6 mai 1992 : élargissement des lois anti-terroristes (jusqu’à l’accusation de « provoquer l’anxiété »)

12 mai 1992 : instauration d’une loi favorable aux repentis

4 juillet 1991 : l’armée massacre 15 personnes à Santa Barbara

Novembre 1991 : 79 décrets sont instaurés, la majorité à portée anti-terroriste

16 juillet 1992 : attaque à la double voiture piégée, sans l’aval de Gonzalo, contre la Banque Centrale du Pérou dans le quartier aisé de Miraflores, faisant treize morts alors qu’il y a des dégâts sur 183 maisons, 400 commerces et 63 voitures en stationnement

12 septembre 1992 : arrestation de Gonzalo à Lima par la DINCOTE (Dirección Nacional Contra el Terrorismo)

5 novembre 1992 : exécution du colonel Manuel Ortega Tumba, chef du département administratif des services secrets

18 décembre 1992 : assassinat par les paramilitaires de Pedro Huilca, secrétaire général de la Central General de Trabajadores del Perú

1993 : Lima héberge le tiers des Péruviens avec 6,5 millions d’habitants (contre 3,3 millions en 1972, 1,8 million en 1961, 600 000 en 1941).

1er octobre 1993 : le président péruvien Alberto Fujimori annonce à l’assemblée des Nations-Unies que Gonzalo a proposé des « accords de paix » au moyen d’une brève lettre

9 avril 1995 : réélection du président péruvien Alberto Fujimori

17 décembre 1996 : prise de 500 personnes en otage par le Mouvement révolutionnaire Túpac Amaru lors d’une cérémonie à l’ambassade du Japon ; l’armée prend d’assaut l’ambassade le 2

1er janvier 1998 : exécution de Constantin Gregory, un Américain travaillant pour la United States Agency for International Development

Mai 1999 : arrestation du dirigeant du Parti Communiste du Pérou à la suite de Gonzalo, Óscar Ramírez Durand dit Feliciano, qui devient par la suite un renégat

16 septembre 2000 : le président péruvien Alberto Fujimori annonce la dissolution des services secrets considérés comme ayant dégénéré dans le trafic d’armes

29 octobre 2000 : soulèvement de responsables militaires

19 novembre 2000 : fuite d’Alberto Fujimori au Japon

28 juillet 2001 : Alejandro Toledo devient président du Pérou

21 mars 2002 : une voiture piégée explose devant l’ambassade américaine à l’occasion de la visite du président américain George W. Bush, faisant 16 morts

3 janvier 2003 : la condamnation des dirigeants du PCP par l’armée est considérée comme anticonstitutionnelle

29 août 2003 : la Commision de Vérité et de Réconciliation parle de 69 000 morts entre 1980 et 2000 et impute la majorité au « Sentier lumineux » (ainsi que 29 000 disparus, 673 000 blessés, 200 000 tués indirectement,1,9 millions touchés, 3,4 millions déplacés, 500 000 migrants à l’étranger)

Novembre 2004 : second procès, Gonzalo a juste le temps de lancer des slogans (« Vive le Parti Communiste du Pérou ! Gloire au marxisme-léninisme-maoïsme ! Vive les héros de la guerre populaire ! ») avant que les micros que ne soient coupés et la presse immédiatement exclue.

26 septembre 2005 : troisième procès de Gonzalo, sans que la presse n’ait aucun accès

13 octobre 2006 : Gonzalo est condamné à perpétuité, les autres cadres à entre 25 et 35 ans de prison

10 octobre 2008 : un convoi de l’armée est attaqué à Huancavelica, faisant 19 morts

20 novembre 2009 : fondation du Movimiento por la Amnistía y los Derechos Fundamentales (Movadef), qui s’affirme légitime pour parler au nom de Gonzalo, réclame une amnistie générale et une assemblée constituante et obtient immédiatement un écho national se prolongeant

2010 : officiellement, mariage de Gonzalo avec la prisonnière du PCP Elena Albertina Iparraguirre Revoredo dite Miriam

12 décembre 2012 : arrestation de Florindo Eleuterio Flores dit Artemio, une figure des débuts du mouvement à la tête désormais d’une faction armée pro-accords de paix depuis 1993

11 septembre 2021 : décès de Gonzalo la veille de la 29e année de sa détention


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