Le Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [Belgique] est une organisation née en juillet 2010 des suites de l’implosion du Bloc Marxiste-Léniniste et, partiellement, du refus des multiples déviations droitières du PTB. Il considère que la révolution prolétarienne, la dictature du prolétariat sont les étapes nécessaires du processus de dépassement et de liquidation du système capitaliste.
Le Centre MLM rassemble − outre des personnes n’ayant auparavant jamais été organisées − des militants issus d’organisations aujourd’hui dissoutes comme le Collectif Classe Contre Classe (première mouture), le Collectif d’Agitation et de Propagande Communiste, le Bloc Marxiste-Léniniste ainsi que des militants ayant quitté individuellement le PTB parce qu’éprouvant le plus profond dégout pour la ligne opportuniste de droite honteusement développée par leur ancien « Parti».
Assumant collectivement le socialisme scientifique élaboré par Marx et Engels, développé par Lénine et Staline et enrichi par Mao Zedong, les militants du Centre MLM reconnaissent le maoïsme comme troisième étape supérieure du marxisme et se définissent comme avant-garde en construction assumant le futur sur tous les plans, étudiant la société belge de manière totalement scientifique, pavant la voie aux luttes de classes par la confrontation avec ce qui est ancien et doit être dépassé.
L’échec dans le Bloc ML du processus d’unification autour des expériences de militants issus d’horizons idéologiquement aussi différents que le maoïsme, l’hoxhaïsme, le «communisme combattant », le guévarisme et le néo-révisionnisme était prévisible et est rapidement devenu patent en l’absence d’un bilan critique de chaque expérience et du refus obstiné, dans le chef de certains, de saisir la signification historique du maoïsme, de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne comme le sommet du communisme, et de la Guerre populaire comme tendance irrépressible et nécessairement victorieuse lorsqu’elle est correctement comprise et appliquée.
Dans l’histoire du Mouvement communiste international, les tentatives d’unité sans principes, basées sur l’éclectisme, le relativisme et le refus de la théorie sont légion et n’ont jamais débouchées que sur l’échec, la désillusion et la capitulation.
Le Bloc ML n’aura ainsi pas fait exception à la règle.
Les maoïstes ayant participé à cette expérience doivent à présent s’auto-critiquer et reconnaitre que lors de la fondation du Bloc ML, nous avons refusé de voir que notre niveau de connaissance politique en était encore au degré sensible. Ce refus de reconnaitre nos limites théoriques a eu pour conséquence de nous faire courir droit vers des déviations graves dont la moindre n’était pas d’analyser comme juste le fait de nous lier − dans le cadre d’un projet partidaire − à des militants ML considérant l’étape marxistes-léninistes comme « correcte et indépassable », alors même que l’étape était déjà historiquement celle du Marxisme-Léninisme-Maoïsme.
A l’époque, nous pensions par exemple être assez instruits de l’expérience du Mouvement communiste international mais aujourd’hui encore, que connaissons-nous au juste des 200 années de l’histoire du mouvement ouvrier et révolutionnaire en Belgique? De la réalité concrète ici ?
Et c’est ici que nous devons saluer et rendre hommage aux camarades du Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste de France qui par son style de travail, le nombre impressionnant et la grande clarté de ses contributions théoriques − touchant à la politique, à la culture, à l’économie, à la philosophie, et concernant tant la France que l’international − a largement contribué à nous aider à nous confronter à nos propres limites et contradictions ; nous incitant à « ressaisir », à « réinvestir » la spécificité, l’originalité, la force et la justesse des positions et de la science marxistes-léninistes-maoïstes.
Les camarades du PCMLM de France, mais ceux également de l’Organisation des Ouvriers d’Afghanistan (Marxiste-Léniniste-Maoïste−principalement Maoïste), et du Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste du Bangladesh, nous ont permis de comprendre que nous avons tout avantage à insister sur le caractère inachevé et tâtonnant de nos positions ; que pour construire le programme, il faut non seulement systématiser la connaissance sensible de la situation générale en Belgique, mais aussi et surtout qu’il est crucial de ne jamais capituler devant l’exigence du travail théorique marxiste-léniniste-maoïste.
Depuis la trahisons de Jacques Grippa en 1968; depuis l’échec dans les années 70 du projet d’unité formulé par l’Union des Communistes (Marxistes-Léninistes) de Belgique face aux opportunistes d’AMADA-PTB, et celui des Cellules Communistes Combattantes dans les années 80, un constat s’impose : il n’existe pas aujourd’hui d’organisation communiste capable d’appliquer le marxisme à la réalité concrète de notre pays, de servir le peuple, de produire une Pensée-guide, et de marcher à la tête du prolétariat et des masses populaires avec pour objectif la destruction complète du pouvoir d’État bourgeois, l’instauration de la Dictature du prolétariat − phase de transition vers le communisme – par l’application et le développement de la Guerre Populaire Prolongée.
Lors de sa fondation, l’Union des Communistes (Marxiste-Léniniste) de Belgique a cherché à formuler le principe de la nécessité de fonder une pensée-guide, mais elle n’en connaissait pas le fondement. L’UC(ML)B ne pouvait pas comprendre que la GRCP voulait mettre l’idéologie au poste de commande dans tous les domaines. Par conséquent, l’UC(ML)B se limitera à lutter sur le plan politique en oubliant celui culturel et en occultant la nécessité de la guerre populaire. Sombrant dans le subjectivisme, la majorité de l’organisation finira par capituler, s’éparpillant ou rejoignant AMADA-PTB.
Les Cellules Communistes Combattantes qui ont été une tentative conséquente de construire un pôle révolutionnaire échouèrent, contrairement à l’UC(ML)B, sur cet écueil qu’est la question scientifique, la pratique armée prenant le pas sur la théorie, la politique ne commandant pas au fusil. Les Cellules seront ainsi amenées à mésestimer gravement la capacité de nuisance, le banditisme politique d’une extrême-gauche – PTB et vieux PC en tête − qui mettra un soin tout particulier à éviter la critique sur le plan politique, préférant verser dans le complotisme le plus abject, voire la délation pure et simple : le débat ouvert souhaité par les Cellules pouvant ainsi être facilement étouffé.
Confrontés à la corruption, à la dégradation générée par le capitalisme dans sa phase impérialiste, et à la trahison d’un PTB en pleine mutation social-démocrate (il faut être, à l’instar de Pascal Delwit, un intellectuel bourgeois dégénéré issus des rangs du révisionnisme moderne pour persister dans l’idée qu’au PTB, il existerait «une différence entre la salle et la cuisine » : « la salle » étant composée d’une énorme vitrine démocrate-bourgeoise, et « la cuisine » d’une clique de meneurs révisionnistes et opportunistes que Delwit s’obstine à qualifier de « staliniens »… alors qu’il ne subsiste là que la pourriture bourgeoise), une seule perspective s’offre à nous : celle de fonder l’Organisation révolutionnaire armée de la science MLM et du fusil.
Qu’est-ce que cela signifie ? Quelles sont nos tâches ?
Etre MLM, cela signifie affronter l’ambiance de fin du monde générée par la bourgeoisie pour mieux la dépasser par le haut. Quelles sont les caractéristiques de notre époque? Quelles sont les perspectives ? Quel est le contexte spécifique du pays dans lequel nous luttons ?
L’analyse sensible de notre époque nous montre que nous vivons aujourd’hui dans une ambiance de fin du monde. La crise n’est bien entendu pas uniquement financière et touche en vérité tous les aspects de la vieille société capitaliste.
Toute notre planète a le souffle coupé par l’exploitation du capitalisme, de l’impérialisme. Et c’est ici que la question de la civilisation se pose véritablement, car la bourgeoisie assume pleinement cette ambiance de fin du monde qu’elle a elle-même générée. Dans le domaine culturel, la plupart des œuvres produites assument le nihilisme de la situation, envisageant la destruction complète d’un monde « dont il n’y a plus rien à tirer ».
Ainsi, des nostalgiques de la collaboration avec les nazis sont désormais actifs au sein du gouvernement bourgeois, y occupant des postes-clé. Ces représentants du parti ultra-nationaliste flamand Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA) y agissent comme des agents de la diffusion massive du fascisme dans les masses, et tout en restant dans les limites acceptables de la loi, propagent des thématiques fascistes et se démènent pour les rendre « acceptables ».
Le nouveau secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Théo Francken, (N-VA) est un opposant acharné… de l’immigration qu’il associe systématiquement à la délinquance. Le climat nihiliste généralisé est ici renforcé par la bêtise des antiracistes sociaux-démocrates, trotskystes et anarchistes qui, incapables de s’opposer réellement au fascisme, présentent Théo Francken de manière apolitique, comme quelqu’un « d’idiot » (ce qui est loin d’être démontré) dont le cas relèverait de la Faculté. On a donc ici une vision petite-bourgeoise de la lutte contre le fascisme niant le rapport entre le fascisme et la crise générale du capitalisme.
A ce stade, que pouvons/devons-nous faire ?
Au Centre MLM, nous défendons le matérialisme dialectique de manière orthodoxe ; nous assumons l’intégralité des positions chinoises (dont nous mettons les documents à disposition sur notre site) , dans la défense de Staline et le rejet des multiples thèses du révisionnisme; car contrairement aux « théories » aujourd’hui mises en avant par PTB, nous disons que la révolution mondiale est l’actualité du 21e siècle et l’unification de l’humanité à l’échelle planétaire est l’exigence de notre temps !
Staline a systématisé les périodes et les étapes de la construction du Parti en Russie. Il donna les tâches principales de la première période : démarcation idéologique avec l’opportunisme, édification du Centre, construction du programme, et celles de la seconde période : travail de masse pour gagner la classe au programme, direction des luttes de masse.
Le Centre MLM, loin d’être un Parti constitué, se trouve aujourd’hui confrontés à étape de la construction de l’embryon du Parti. Faible numériquement et dépourvu encore d’une vraie connaissance des réalités, du contexte spécifique de la Belgique, mais guidés par la science Marxiste-Léniniste-Maoïste, par le matérialisme dialectique, nous disons : « ce qui est important est ce qui nait et se développe. »
A celles et ceux qui nous posent la question de savoir pourquoi nous nous «acharnons» sur le dos du PTB et des trotskystes, « pourtant eux aussi ‘de gauche’», nous répondons : si nous ne combattons pas révisionnisme et l’opportunisme, nous n’avons rien !
Ainsi, pour nous, le problème est de combattre le révisionnisme, de le combattre implacablement. Il faut se rappeler, comme on nous l’a enseigné, qu’on ne peut combattre l’impérialisme sans combattre le révisionnisme. Notre Congrès dit qu’il faut combattre l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction mondiale, conjointement et implacablement.
Comment le combattre ? Il faut le combattre sur tous les plans, en partant des trois plans classiques : idéologique, économique et politique. Sur les trois plans, nous devons les combattre. Si nous ne combattions pas le révisionnisme, nous ne serions pas des communistes. Un communiste a l’obligation de combattre le révisionnisme, inlassablement et implacablement. »
Président Gonzalo [Interview de Gonzalo, première partie]
Comme cela est expliqué par le Président Gonzalo, il est correct de dénoncer, de combattre radicalement cette ligne noire, ce conglomérat d’idées bourgeoises, ce poison aujourd’hui propagé dans les masses par le PTB. Nous disons que nous ne l’avons pas fait suffisamment jusqu’ici, qu’il nous faudra renforcer et étendre bien plus largement le caractère combatif de notre critique envers cette engeance glissant de plus en plus ouvertement vers un national-populiste pavant la voie au fascisme. Nous réitérons le principe marxiste-léniniste-maoïste selon lequel l’unité ne sera jamais atteinte par la conciliation, mais par la lutte implacable contre le révisionnisme, en défense du marxisme.
Comme détachement de la Révolution mondiale, le Centre MLM reconnait le caractère universel de la Guerre populaire prolongée. Il entend d’abord particulièrement lutter contre sa propre bourgeoisie impérialiste, ensuite, dans un mouvement dialectique, pratiquer les valeurs de l’internationalisme prolétarien en soutenant les révolutions de Nouvelle Démocratie dans pays semi-coloniaux/semi-féodaux.
Au niveau mondial, la tâche des maoïstes est de lutter pour l’unification du MCI en arborant, défendant, appliquant l’idéologie et la culture MLM. Nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation où les millions de personnes des masses populaires exigent la révolution. Mais dans nos propres rangs à surgit une « nouvelle » forme de révisionnisme dont expression la plus détestable est la prétendue « nouvelle synthèse » du Parti Communiste Révolutionnaire (USA) du chef révisionniste Bob Avakian.
Il nous faut mener une lutte à mort contre ces faux maoïstes – véritables révisionnistes – dont les « thèses » ne se sont pas exprimées uniquement aux USA mais partout dans le monde.
En Europe, il nous faut dénoncer et combattre tout particulièrement les centristes du Parti Communiste maoïste d’Italie qui se sert du « soutien » aux guerres populaires et aux luttes révolutionnaires pour tirer parti de l’immense sacrifice des masses populaires en Inde, et dont la pratique consiste à manœuvrer pour tenter de « relancer » le Mouvement Révolutionnaire Internationaliste afin de le convertir de manière définitive en un appareil bureaucratique à sa solde dont l’activité serait de faire un commence sordide des héroïques guerres populaires dans les pays semi-coloniaux/semi-féodaux, en évitant soigneusement de soulever la question de son universalité donc de son application dans les pays impérialistes, même si la stratégie en est « en théorie » accepté pour l’Italie.
Au niveau international comme en Belgique nous devons « combattre inlassablement et implacablement » les mensonges propagés ces faux maoïstes dont les « thèses » sont celle de la réaction et du révisionnisme : de Bernstein et Kautsky à Khrouchtchev et Deng.
Dans un souci de clarté politique et idéologique, le Centre MLM précise ci-après les classiques du marxisme que chaque membre de notre organisation sera appelé à maîtriser, l’étude de ces classiques étant la tâche de tout militant du Centre MLM car correspondant aux besoins, aux nécessités de nos tranchées :
* Marx-Engels : Manifeste du Parti communiste.
* Marx : Salaire, prix et profit ; Contribution à la Critique de l’économie politique.
* Engels : l’Anti-Dühring ; Socialisme utopique et socialisme scientifique ; L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État.
* Lénine : L’État et la révolution ; L’impérialisme, stade suprême du capitalisme; La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme »).
* Staline : Les principes du léninisme ; Les problèmes économiques du socialisme en U.R.S.S. ; Le marxisme et la question nationale − De la stratégie et de la tactique des communistes russes ; Anarchisme ou socialisme ?
* Mao Zedong : Intervention aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan ; De la pratique ; De la contradiction ; De la guerre prolongée ; Réformons notre étude; La Démocratie Nouvelle.
Camarades ! Le Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste incarne le mouvement de la révolution socialiste en Belgique. Nous prenons en compte l’urgence de la situation et traçons des perspectives à long terme, les masses populaires ayant besoin d’une vision claire de l’avenir.
Aujourd’hui des fascistes sont actifs dans le gouvernement bourgeois. Cela est logique et inévitable, la bourgeoisie dans sa phase impérialiste n’étant plus à même de produire autre chose que le nihilisme et la décadence.
Face au fascisme, nous n’avons pas besoin de la passivité culturelle et idéologique du PTB, des trotskystes et des anarchistes. Nous affirmons la nécessité de fonder une organisation solide, le parti de la science, de la culture et de la civilisation seul à même de résister et de vaincre l’offensive fasciste désormais généralisée !
Camarades ! N’accorde jamais ta confiance au PTB ou aux trotskystes : ce sont des opportunistes et des traitres. Nous savons qu’une nouvelle tempête vient, que la nouvelle vague de la Révolution Prolétarienne Mondiale émerge. Nous t’appelons à comprendre les deux aspects de la réalité : aujourd’hui la nuit est noire, l’obscurité semble envelopper chaque aspect de la réalité, mais en fait l’aube commence déjà à faire briller le soleil rouge!
Camarade ! Rejoins ton organisation ! Rejoins le Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste !
Arborer, défendre, appliquer le Marxisme-Léninisme-Maoïsme !
Lutter pour la génération et l’application de la pensée-guide dans chaque pays, pour déclencher et développer la Guerre Populaire !
Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste
30 octobre 2014