Cellules Communistes Combattantes
Première campagne anti-impérialiste d’Octobre
Action contre un centre de l’OTAN, 15 janvier 1985

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Aujourd’hui, 15 janvier 1985 à 3 heures et demie le matin, les Cellules Communistes Combattantes ont attaqué un centre de l’OTAN sis chaussée de Louvain, 13 à Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem). Cette base abritait le NATO SHAPE SUPPORT GROUP, le US BENELUX CONTRACTING DIRECTORATE, le US DEFENSE lNVESTIGATIVE SERVICE et le NATO SUPPORT ACTIVITY.

Nous dédions notre attaque aux combattants de la Fraction Armée Rouge – RAF qui luttent aujourd’hui par la grève de la faim collective contre leurs conditions de détention / extermination dans les prisons spéciales de RFA. Après les camarades que nous avons tous encore en mémoire, Holger, Siegfried, Ulrike, Andreas, Gudrun, Jan Carl, Ingrid, Sigurd, nous savons que l’État fédéral planifie à nouveau l’assassinat des révolutionnaires dans ses geôles.

L’action de ce matin, la plus complexe et la plus offensive que nous ayons menée, clôture notre campagne anti-impérialiste, notre première offensive révolutionnaire réalisant l’indispensable unité de la théorie et de la pratique. Et c’est la qualité évidente de cet objectif qui a déterminé notre décision d’y porter la première attaque pouvant blesser ou tuer des militaires yankees et leurs complices. Voilà les deux grands points que nous allons développer.

Nous déclarons donc que nous clôturons par cette action notre première campagne anti-impérialiste. Cette décision correspond simplement et naturellement au fait que nous avons atteint les buts politiques que nous lui avions fixés. Cette décision de suspendre momentanément nos actions politico-militaires ne peut se comprendre que comme un pas en avant, un développement objectif, politique et organisationnel, à partir duquel, plus forts, nous travaillons au développement de notre politique à travers une seconde campagne à venir. Cette clôture n’est donc pas une « trêve » car dans la guerre des classes les « trêves » n’existent pas ! Ceux qui n’avancent pas reculent, et la position prolétarienne est : initiative et offensive ! Cette clôture est un moment particulier de notre combat, ayant ses exigences propres, mais, si la conjoncture l’exige, dans un moment déterminé, nous frapperons où et quand il le faudra. Une situation nouvelle existe maintenant dont les révolutionnaires doivent se saisir pour la faire progresser sans cesse au sein de la guerre des classes.

Nous avons choisi d’apparaître en tant que forces politico-militaires organisées au sein de la guerre de classes sur l’axe de la guerre impérialiste car elle est l’expression la plus globale de la crise du capitalisme. La guerre permanente contre les peuples à l’extérieur et la tendance à la guerre ici sont l’expression flagrante de l’antagonisme entre les peuples du monde entier et l’impérialisme. Cela, aujourd’hui tout le monde le comprend, et c’est à partir de là que s’impose naturellement l’internationalisme prolétarien comme la forme la plus élevée de la conscience de classe.

L’orientation politique de notre campagne était donc de porter l’attaque victorieuse contre les composantes principales du système impérialiste : l’économique à travers les industries de guerre, le pouvoir politique à travers la coalition gouvernementale, les forces militaires de domination : l’OTAN. La bourgeoisie a toujours tenté de nous présenter ces pouvoirs comme étant distincts et indépendants les uns des autres. Mais aujourd’hui, quand les travailleurs voient Weinberger faire fermer Pégard et les jeter par centaines à la misère, ils comprennent ce que veut exactement dire « la défense du monde libre par l’OTAN » ! Quand ils voient Martens et Tindemans courir chercher les ordres à Washington, ils comprennent tout l’intérêt du parlementarisme bourgeois !

Alors, voilà pourquoi nous avons choisi cet axe global pour notre première campagne, tout en sachant déjà que s’impose pour l’avenir de notre développement d’affiner notre pratique en liaison de plus en plus étroite avec la conjoncture sociale et politique.

Victorieuses, nos attaques le sont qui obligent l’impérialisme US à comprendre que la pacification de ce pays est un rêve aussi creux que périmé ! Ici comme partout, au Maroc, en Palestine, au Pérou … les communistes s’engagent les armes à la main, ici comme partout, la tendance à la révolution progresse, avançant de jour en jour vers la fin de ce système de mort et de misère : le capitalisme.

Au niveau des faits, nous avons frappé spectaculairement mais faiblement les forces bourgeoises. Et nous ne craignons pas de le reconnaître, cela est le témoin de la faiblesse de nos forces. Mais politiquement nous avons frappé très durement, et cela est le témoin de la justesse politique de notre ligne et de notre pratique.

Que visons-nous à travers cette première phase du processus révolutionnaire ? L’enracinement dans le prolétariat et le mouvement révolutionnaire de la conscience de la nécessité et de la possibilité de la révolution communiste internationaliste — et donc aussi dans les métropoles impérialistes —, donc de la nécessité et de la possibilité de défaire la bourgeoisie. Concrètement cela veut dire s’organiser conséquemment en tant que classe en lutte pour la prise du pouvoir économique, politique et militaire, pour construire le socialisme.

C’est du mot d’ordre de Mao Tsé-toung « OSER LUTTER, OSER VAINCRE », de son écho mobilisateur dans le monde du travail dont la bourgeoisie a peur ! C’est parce que notre combat est vecteur de cette politique, la concrétise, la rend vivante et accessible, que la bourgeoisie jette contre nous des centaines — et des plus efficaces — de ses flics, pour en finir à n’importe quel prix et dans les délais les plus brefs.

Mais il est déjà trop tard, la première campagne des Cellules Communistes Combattantes et la ligne politique qui l’a dirigée ne pourront plus être effacées de la mémoire et de la réflexion des travailleurs et des révolutionnaires. Une victoire politique est une victoire indestructible !

Un des objectifs particuliers que nous nous étions fixés à travers notre première campagne était de démontrer que par des moyens divers ( du plus artisanal, comme chez M.A.N., au plus sophistiqué comme ce matin ), dans les villes ou dans les campagnes, sur une petite ou sur une grande échelle, en tout petit nombre ou en commando plus conséquent, il est concrètement possible de porter des coups effectifs aux dispositifs de pouvoir de la bourgeoisie impérialiste. Et de cette démonstration, et surtout de son expansion, la bourgeoisie a la plus grande peur. Peur, parce que tout simplement la guérilla est la forme de lutte adéquate et offensive des forces faibles face à un arsenal répressif énorme, parce que la guérilla est la pratique choisie par les révolutionnaires pour mener l’attaque dans le rapport de forces à leur avantage. Ce qui veut dire ceci : la lutte politico-militaire de guérilla révolutionnaire pose la question du pouvoir, de la victoire, et la rupture avec le cirque démocratique à l’ombre de 20.000 gendarmes.

Cette démonstration, la bourgeoisie et les spécialistes de la contre-insurrection l’ont bien comprise et y ont directement réagi : l’ensemble de la presse ( de l’extrême gauche à l’extrême droite ) sera le vecteur de scénarios absurdes dont le seul objectif est de nier notre réalité de militants politiques dont la formation militaire, l’information, la détermination, sont à la portée de tous ceux qui se posent concrètement la question de l’organisation du combat de classe, ici.

C’est cette réalité, cette évidence même que se battre et vaincre est possible pour tous ceux qui en prennent la décision politique — et s’y tiennent — que les chacals veulent occulter ! Alors il n’est plus question que de « terrorisme international », de « spécialistes du sabotage liés à l’armée », de fascistes ( car il est évident que les communistes doivent être incapables de frapper juste et fort ), d’artificiers, de CIA ou de KGB, de « sous-traitance étrangère », etc. Toutes ces inepties n’ont qu’un seul but, nous l’avons déjà souligné, celui de crétiniser les forces révolutionnaires, de les infantiliser en refusant que de leur sein surgissent des forces politico-militaires organisées.

La déliquescence et le misérabilisme servile de la « gauche et de ses extrêmes » sont telles dans ce pays que la lutte l’effraie comme un singe devant le tonnerre ! La victoire a à ce point déserté ses projets et ses rangs qu’elle ne peut plus définir son identité qu’à travers ses défaites, les massacres et les coups qu’elle prend dans la gueule. Elle ne peut plus définir son combat qu’à travers ses pleurnicheries d’arrière-garde. Et bien sûr, face à ce merdier, l’Internationale des communistes existe, c’est celle de l’espoir, de l’engagement, de la responsabilité et du sacrifice, celle de la fraternité et de l’amour, celle de la lutte, celle de la conscience prolétarienne ! « Nous voulons témoigner par la mise en risque de notre vie que l’espoir est possible, que la dignité se conquiert et qu’il ne dépend que de chacun de se lever, d’arracher la justice qui lui est refusée, à mains nues ou l’arme au poing, d’avancer le front haut levé» – Marina Da Silva et Frédéric Oriach, en grève de la faim le 10 octobre 1984.

La politique révolutionnaire a pour première phase le travail d’élaboration théorique et de propagande politique. Et cette démarche incontournable se réalise de pair avec l’organisation concrète des éléments d’avant-garde dans la pratique offensive. C’est ainsi qu’a surgi notre première offensive en tant que forces constituées. Voilà un point sur lequel nous voulons insister : l’étape de la propagande armée à travers laquelle les Cellules Communistes Combattantes sont à l’avant-garde de la lutte révolutionnaire n’est certainement pas une fin en soi ! Mais plutôt un vecteur qui dans la radicalisation des antagonismes de classes conduira aux développements objectifs des forces et de la politique prolétarienne, et par là même aux conditions d’émergence de l’Organisation Combattante des Prolétaires. Et de ses forces quantitativement et qualitativement nouvelles, l’Organisation se battra pour que naisse le Parti Communiste dont le IIIe congrès de l’Internationale donnait une si claire définition : « Les Partis communistes ne peuvent se développer que dans la lutte. Même les plus petits des partis communistes ne doivent pas se borner à la simple propagande et à l’agitation. Ils doivent constituer, dans toutes les organisations de masse du prolétariat, l’avant-garde qui montre aux masses retardataires, hésitantes, en formulant pour elles des buts concrets de combat, en les incitant à lutter pour réclamer leurs besoins vitaux, comment il faut mener la bataille et qui, par là, leur révèle la traîtrise de tous les partis non communistes. C’est seulement à condition de se mettre à la tête du prolétariat dans tous ses combats, que les partis communistes peuvent gagner effectivement les grandes masses prolétariennes à la lutte pour la dictature.

Toute l’agitation et la propagande, toute l’action du Parti Communiste doivent être pénétrées de ce sentiment que, sur le terrain du capitalisme, aucune amélioration durable de la situation de la masse du prolétariat n’est possible ; que seul le renversement de la bourgeoisie et la destruction de l’État capitaliste permettront de travailler à améliorer la situation de la classe ouvrière et à restaurer l’économie nationale ruinée par le capitalisme. »

L’enracinement de cette conscience, en fait la prise de conscience de classe se pose par rapport à une situation concrète, la situation objective du prolétariat métropolitain, ce qui veut dire : quarante années de lavage de cerveau collectif au point de vue politique et idéologique, ce qui a pour conséquence un abandon quasi total de la politique marxiste, un encadrement social bourgeois achevé de la classe ouvrière par les structures réformistes de coercition ( syndicats, partis réformistes, etc. ) et la domination d’une bourgeoisie dont les appareils militaires de domination ont atteint une puissance et une efficacité rares.

De ces trois constats, c’est clairement le premier qui sera pour nous le plus difficile à renverser, alors que pourtant les conditions exigeant ce retour à la politique marxiste révolutionnaire n’ont jamais été réunies de telle manière. La faillite générale ( la quantième ? ) des luttes réformistes induit pour le mouvement révolutionnaire d’agir de tout son poids pour les extirper du monde du travail.

La tendance à la guerre impérialiste et l’incapacité du mouvement pacifiste à y répondre, la restructuration du capital et l’appauvrissement des masses où le mouvement syndical révèle son incapacité et sa Kollaboration imposent enfin la possibilité et la nécessité d’une politique révolutionnaire dans ce pays comme dans toutes les métropoles impérialistes.

La transformation des défaites réformistes en ouverture d’une politique révolutionnaire n’est certes pas garantie parce que seules les conditions s’y prêtent … et c’est là qu’interviennent, entre autres, les Cellules Communistes Combattantes et la phase de propagande armée de notre politique. Pour éviter que la crise du mouvement réformiste ( syndical ou pacifiste ) n’aboutisse à ses objectifs, le désespoir et la résignation dans la misère sociale et la boucherie impérialiste, il nous faut démontrer, pour schématiser à l’extrême, que battre l’ennemi de classe est possible.

C’est dans ce sens que nous avons mené une attaque, certes limitée, de désarticulation des pouvoirs bourgeois. Mais notre offensive ne servira à rien si le développement politique et organisationnel du prolétariat à travers ses avant-gardes ne fait pas un pas suffisant sur la voie de la politique révolutionnaire. Car la bourgeoisie, elle, tire les leçons de notre offensive et s’organise encore plus agressivement, développe son dispositif répressif. Pour schématiser encore, nous pourrions dire qu’il faut que le développement de la tendance à la révolution soit plus fort, plus rapide et plus puissant que le développement de la contre-révolution.

À ce propos, ouvrons une parenthèse sur un point que nous développerons ultérieurement. Le renforcement de la répression du pouvoir bourgeois a toujours été, en tout lieu et en tout temps, lié au développement de l’offensive prolétarienne dans la guerre des classes. Comme le disait Karl Marx : « Le progrès révolutionnaire n’avance pas sur les tragi-comiques conquêtes immédiates, mais, au contraire, en faisant surgir une contre-révolution serrée, puissante, en faisant surgir un adversaire et c’est seulement en le combattant que le Parti de l’insurrection atteint la maturité d’un vrai Parti révolutionnaire. », et aussi Mao Tsé-toung : « Si nous sommes attaqués par l’ennemi, c’est une bonne chose, car cela prouve que nous avons tracé une ligne de démarcation bien nette entre nous et l’ennemi ». Le développement de la répression est une phase de la lutte incontournable, la question alors n’est pas de le souhaiter ou de vouloir l’éviter, à chaque progrès du mouvement révolutionnaire correspondra un raidissement de la bourgeoisie et une contre-attaque proportionnelle de ses sbires et mercenaires pour tenter de contrer ce progrès. Pour les révolutionnaires, la question se pose alors de faire mieux encore pour qu’au point critique de la confrontation, au moment de la guerre civile, le prolétariat sorte vainqueur — définitivement — de la confrontation.

Nous disions plus haut que l’offensive conclue aujourd’hui se définissait dans le cadre de la propagande armée, pour la prise de conscience de la possibilité de victoire sur la bourgeoisie par les travailleurs de ce pays et de ce continent. Il s’agit donc principalement d’un travail POLITIQUE, primant sur la désarticulation immédiate et effective du régime bourgeois. La désarticulation ébauchée par notre offensive garde donc un caractère démonstratif ( bien que réel ) dont la puissance résidera dans l’assimilation par les travailleurs et les militants de ce pays des principes politiques, stratégiques et tactiques du marxisme-léninisme. Il s’agit d’un travail à moyen terme et qui n’est PAS QUANTIFIABLE IMMÉDIATEMENT. Personne, et certainement pas les pisse-copies bourgeois ne peut à présent dresser tel ou tel bilan définitif quant aux résultats fondamentaux de notre offensive.

Mais par contre, si l’heure n’est pas à un « bilan », quelques faits doivent être soulignés : l’échec total de la Kollaboration espérée par Gol et ses complices. Malgré un grand battage publicitaire ( « nous sommes tous menacés par le « terrorisme » », « notre démocratie est en danger », photo géante de « témoin / suspect » … ) il doit venir pleurnicher dans les medias en espérant « que les populations se préoccupent plus du « terrorisme » que des mesures organisées contre lui » ! Quel aveu de la part de ce porc qui par sa politique gouvernementale de gestion de la crise du capital a jeté des milliers de travailleurs à la rue, a liquidé les services sociaux et les services publics, quel aveu de son impuissance à nous isoler des travailleurs !

Les Cellules Communistes Combattantes assumeront leurs tâches dans le processus révolutionnaire, mais il ne peut être question que nous composions une sorte de « bras armé » du prolétariat ou du mouvement militant. Car c’est dans une optique qualitative que tous les militants sincères doivent se poser la question de la primauté de la pratique. Lénine dit : « L’idée qu’une révolution puisse être faite seulement par les révolutionnaires est l’erreur la plus grande et la plus dangereuse pour des communistes. Une avant-garde ne s’acquitte de sa tâche que lorsqu’elle s’avère capable d’éviter la coupure avec les masses qu’elle conduit et quand elle est réellement capable de mener en avant toute la masse ». Cela impose que la question de la pratique révolutionnaire soit présente dans tous les débats, pour tous les militants sincères, car comme l’écrivait la Fraction Armée Rouge en 1982 : « Il ne s’agit pas de morale, de zèle, de performance. Il s’agit, à partir de la décision de mener cette lutte, de concevoir en toute connaissance de cause comment briser effectivement le système ici, et de se déterminer soi-même en fonction de cela ».

Le deuxième point que nous voulons aborder maintenant est celui de la violence révolutionnaire dans l’exécution de l’ennemi et de ses agents.

Dans le communiqué de l’action contre Litton, nous avons précisé l’importance que nous accordions à la responsabilité qui incombe à ceux qui mènent la lutte politico-militaire. Nous avons donc souligné que nous mettrions tout en œuvre pour que nos attaques se réalisent avec le plus grand discernement, la plus grande sélectivité : « Les actions de la guérilla révolutionnaire ne sont jamais dirigées contre le peuple, mais toujours contre les ennemis du peuple, les exploiteurs bourgeois et leurs alliés ». Cela, malgré quinze années de désinformation systématique par les médias bourgeois, les communistes combattants ont su, par la justesse de leurs objectifs et de leurs pratiques, le faire comprendre à l’ensemble des populations. Qui enlève ou exécute les juges, les généraux de l’OTAN, les patrons des patrons, les chefs de gouvernements réactionnaires ? Les communistes ! Qui place des bombes dans les gares, dans les marchés, qui tire sur les grévistes ? Les fascistes, les services secrets, l’armée et la gendarmerie ! Voilà ce que sait très bien la population qui vit dans ce pays, et c’est pour cela qu’elle n’est pas « traumatisée », qu’il n’y a aucune « psychose » de la violence révolutionnaire suite à notre campagne anti-impérialiste. Les travailleurs et les travailleuses dans ce pays savent — parce que nous leur avons démontré concrètement — que les communistes combattants sont à leurs côtés et qu’ils n’ont rien à craindre de nos pratiques militaires ! Et que par contre, ils et elles vivent aujourd’hui concrètement le terrorisme du capitalisme et sont très inquiets quant à l’avenir que leur mijote la mafia gouvernementale.

Cette position politique tellement claire a pourtant été déformée et ainsi, parfois incomprise. Nous savons que dans beaucoup de discussions, dans beaucoup de débats, dans la parole quotidienne des échanges sociaux, est mis en avant le fait que nos attaques se sont — jusqu’à ce matin — limitées à des institutions, des installations du pouvoir bourgeois ( le béton impérialiste ), sans jamais « faire couler le sang », c’est-à-dire sans blesser ou tuer d’ennemis. Il est exact que c’est ainsi que cela s’est passé, mais il est inexact de penser que cela correspond à un point de vue politique. Cette position humaniste de la petite bourgeoisie n’a rien à voir avec la violence révolutionnaire.

Puisque aujourd’hui, la qualité du choix de notre objectif, et notre détermination d’y porter l’attaque impliquent la possibilité de blesser ou de tuer des militaires US et leurs complices, nous devons nous expliquer pour que le capital de sympathie qui nous était acquis sur une base politique réformiste se transforme, par la critique, en force pour l’avenir.

La qualité de l’objectif : comme par exemple l’organisme se chargeant des contrats du Pentagone pour le Benelux ou la police des forces armées US ( placée directement sous le contrôle du secrétariat d’état à la défense ) et les services d’appui des grands centres de l’OTAN, correspond à la qualité que nous voulions donner à la dernière opération de notre campagne. Et cette même qualité correspond pour l’ennemi à une protection militaire permanente, de jour comme de nuit, sept jours sur sept. Notre décision est donc : nous anéantirons cette protection si elle s’oppose à notre action, elle sera exécutée dans l’explosion si elle ne déserte pas immédiatement son poste. La « vie humaine » n’est pas un absolu en soi, une valeur mystique, elle ne revêt pour nous aucun caractère sacré. Ceux qui de leur existence biologique se font les rouages d’un système de mort sont appelés à disparaître dans la lutte pour la vie. Ce que nous savons, nous prolétaires, c’est que la vie que nous revendiquons est aujourd’hui écrasée et massacrée par la dictature bourgeoise, et que nous ne libérerons que par l’écrasement définitif de cette classe et de ses mercenaires.

À la mort au quotidien, à la misère des peuples soumis aux profits d’une clique de nantis, nous opposerons, pour triompher, l’humanité de la violence rouge la plus radicale, sans aucun compromis, sans aucune hésitation.

Il n’y a pas d’existence humaine qui échappe à une position objective de classe, et qui par là ne se positionne, soit dans le passé appelé à disparaître soit dans l’avenir de l’humanité. NOUS VAINCRONS.

« Un geste ne vaut que par la fin poursuivie et le résultat obtenu. De façon voilée ou masquée, en a besoin contre nous, peuple du travail, de la peine de mort d’usage immémorial. Nous en avons besoin, nous aussi, pour que cela finisse ! Le meurtre fermera le cycle du meurtre, car on ne sort de la guerre que par la victoire, car il n’est permis qu’aux vainqueurs d’être libérateurs — s’étant libérés. Dans la guerre des classes, pareille à l’autre, mais dépouillée des hypocrisies, l’humanité la plus grande s’allie à la force la plus décisive. Il faut que la classe qui veut bâtir un monde nouveau, à jamais nettoyé des machines à tuer, tue dans les batailles pour ne pas être tuée. » Victor Serge.

CONTRE LA GUERRE IMPÉRIALISTE, LA GUERRE CIVILE !

Organisons-nous et frappons sans relâche !

EN AVANT VERS LA CONSTRUCTION DE L’ORGANISATION COMBATTANTE DES PROLÉTAIRES !

EN AVANT VERS LA RÉVOLUTION COMMUNISTE !

TOUT LE POUVOIR AUX TRAVAILLEURS !

Cellules Communistes Combattantes
pour la construction de l’Organisation Combattante des Prolétaires


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