Par les rédactions du Renmin Ribao, du Hongqi et du Jiefangjun Bao, 1er juillet 1971

pcc2.jpgIl y a 50 ans, jour pour jour, que le Parti communiste chinois a tenu son 1er Congrès à Changhaï, le 1er juillet 1921.

La naissance du Parti communiste chinois inaugura une ère nouvelle dans le développement historique de la Chine. De la Guerre de l’Opium en 1840 au Mouvement du « 4 Mai » en 1919, le peuple chinois, plongé dans de profonds malheurs, mena pendant plus de 70 ans des luttes vaillantes pour résister à l’oppression de l’impérialisme et du féodalisme. Cependant, toutes échouèrent, y compris les mouvements révolutionnaires de grande envergure dirigés par Hong Sieou-tsiuan et Sun Yat-sen.

Nous sommes reconnaissants au grand Lénine, car c’est la Révolution socialiste russe d’Octobre, menée en 1917 sous sa direction, qui apporta le marxisme-léninisme au peuple chinois. Et l’intégration du marxisme-léninisme au mouvement révolutionnaire en Chine donna naissance au Parti communiste chinois, détachement d’avant-garde du prolétariat chinois. Tout comme l’a dit le président Mao, « en Chine, le Parti communiste naît, événement qui fait époque ».

Au moment de sa fondation, le Parti communiste chinois ne comptait que quelques dizaines de membres appartenant à quelques groupes communistes. Mais, c’était une force montante, et depuis toujours une force montante est par nature invincible. Aussi, ni les avions et canons de l’impérialisme et du Kuomintang, ni la terreur blanche et le despotisme des mouchards, ni les complots et sabotages des renégats et agents de l’ennemi n’ont-ils pu détruire le Parti communiste chinois. Au contraire, il s’est développé au cours d’un demi-siècle de luttes ardues et est aujourd’hui le parti qui dirige la République populaire de Chine. L’ancienne Chine semi-coloniale et semi-féodale a été transformée en une Chine nouvelle, socialiste, qui connaît un début de prospérité.

Les 50 ans d’histoire du Parti communiste chinois prouvent que le succès ou l’échec d’un parti est conditionné par la ligne qu’il applique. En effet, même quand il a conquis le pouvoir, il le perdra si sa ligne est erronée. Et, quand il n’a pas le pouvoir, il finit par le conquérir si sa ligne est juste. Mais une ligne juste ne tombe pas du ciel, elle ne naît ni ne se développe d’elle-même, paisiblement ; elle existe par rapport à une ligne erronée et se développe en luttant contre elle.

Dans le rapport qu’il a présenté au IXe Congrès du Parti, le camarade Lin Piao dit :

« L’histoire du Parti communiste chinois, c’est celle de la lutte opposant la ligne marxiste-léniniste du président Mao aux lignes opportunistes de droite et ‘de gauche’ existant au sein du Parti. Sous la direction du président Mao, notre Parti a triomphé de la ligne opportuniste de droite de Tchen Tou-sieou, des lignes opportunistes ‘de gauche’ de Kiu Tsieou-pai et de Li Li-san, de la ligne opportuniste d’abord ‘de gauche’ puis de droite de Wang Ming, triomphé de la ligne de Tchang Kouo-tao visant à diviser L’armée rouge ainsi que de l’alliance antiparti, opportuniste de droite, de Peng Teh-houai, Kao Kang, Jao Chou-che et autres, et enfin, il a brisé, après une lutte de longue haleine, la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi. C’est justement dans la lutte entre les deux lignes que notre Parti s’est consolidé, s’est développé et a grandi, notamment dans sa lutte victorieuse contre les trois cliques de renégats qui ont fait le plus de tort au Parti, celles de Tchen Tou-sieou, de Wang Ming, et de Liou Chao-chi. »

C’est précisément la ligne marxiste-léniniste du président Mao qui a guidé notre Parti et le peuple chinois le long de la voie sinueuse de la révolution, leur permettant d’affronter les dangers avec succès, de se développer, de gagner en puissance et d’aller de l’échec à la victoire, et cela jusqu’aux grandes victoires de l’heure actuelle.

Le président Mao nous enseigne :

« Nous avons déjà remporté de grandes victoires. Mais la classe vaincue se débattra encore. Ces gens sont toujours là et cette classe aussi. C’est pourquoi, nous ne pouvons pas parler de victoire finale. Même pour les prochaines décennies. Il ne faut pas relâcher notre vigilance. »

Au moment de célébrer le 50e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, la tâche de tout notre Parti est d’appliquer, suivant les enseignements du président Mao, la ligne définie par le IXe Congrès du Parti, à savoir : Unissons-nous pour remporter des victoires encore plus grandes, afin de réaliser les diverses tâches de combat formulées par le IXe Congrès et par les première et deuxième sessions plénières du Comité central qui en est issu.

A l’heure actuelle, il est particulièrement nécessaire que tout le Parti procède à la critique du révisionnisme et à la rectification du style de travail, entreprenne en son sein l’éducation sous le rapport de l’idéologie et de la ligne politique, étudie consciencieusement le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung, étudie l’expérience historique de la lutte entre les deux lignes au sein du Parti et en dresse le bilan. Telle est la garantie fondamentale qui permettra à la cause du Parti de continuer à remporter de grandes victoires.

PERSÉVÉRER DANS LA VOIE DE LA PRISE DU POUVOIR PAR LES ARMES

Pour le marxisme-léninisme, la question fondamentale de la révolution, c’est celle du pouvoir, la tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c’est la prise du pouvoir par les armes ; telle est la vérité universelle du marxisme-léninisme. Celui qui la nie ou qui la reconnait en paroles mais la nie en fait n’est pas un marxiste-léniniste authentique.

Mais, la situation concrète étant différente dans chaque pays, comment, en fin de compte, cette tâche devait-elle être accomplie en Chine ? Se fondant sur la grande pratique de la Révolution d’Octobre, Lénine indiqua, en novembre 1919, aux communistes des peuples d’Orient dans le « Rapport présenté au IIe Congrès de Russie des organisations communistes des peuples d’Orient » : Il vous faut tenir compte des particularités qui existent chez vous et, en vous adaptant aux conditions spécifiques inexistantes dans les pays d’Europe, apprendre à appliquer la théorie et la pratique générales du communisme.

Lénine souligna qu’il s’agissait d’« une tâche […] qui ne s’était pas encore posée aux communistes du monde entier ». De toute évidence, si on ne lie pas la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution dans le pays, il ne saurait être question de prise du pouvoir, ni de victoire de la révolution.

Se fondant sur l’union de la vérité universelle du marxisme-léninisme et de la pratique concrète de la révolution en Chine, le président Mao a analysé l’histoire et la réalité de la Chine ainsi que les contradictions principales de la société chinoise de l’époque, et a apporté la réponse correcte à la question des cibles, des tâches, des forces motrices, du caractère et des perspectives de la révolution chinoise et à celle de la transition dans cette révolution.

Le président Mao a indiqué : La révolution chinoise est le prolongement de la Révolution d’Octobre ; elle est une partie de la révolution mondiale socialiste prolétarienne. Elle doit passer par deux étapes : la première, c’est la révolution de démocratie nouvelle, la seconde, la révolution socialiste. Ce sont deux processus révolutionnaires de caractère différent qui, bien que distincts, sont cependant liés.

C’est seulement après avoir achevé le premier, le processus révolutionnaire de caractère démocratique bourgeois, que l’on peut passer à l’accomplissement du second, le processus révolutionnaire socialiste.

La révolution démocratique est la préparation nécessaire de la révolution socialiste, et la révolution socialiste est l’aboutissement logique de la révolution démocratique. Le président Mao a fait ressortir : Un parti communiste édifié selon la théorie révolutionnaire marxiste-léniniste et le style révolutionnaire marxiste-léniniste, une armée dirigée par un tel parti, un front uni de toutes les classes révolutionnaires et de tous les groupements révolutionnaires placés sous la direction d’un tel parti, voilà les trois armes principales avec lesquelles on peut arracher le pouvoir et le consolider. C’est précisément cette voie que la révolution chinoise a suivie dans son développement.

La révolution de démocratie nouvelle dirigée par le Parti communiste chinois a connu quatre phases historiques : la Première Guerre civile révolutionnaire, la Guerre révolutionnaire agraire, la Guerre de Résistance contre le Japon et la Guerre de Libération populaire. Le problème de la prise du pouvoir par les armes n’a été résolu qu’au bout des 28 ans allant de 1921 à 1949.

Pendant la période de la Première Guerre civile révolutionnaire, notre Parti était encore dans son enfance. La ligne du Parti fut juste au début et au milieu de cette phase. Les œuvres publiées par le camarade Mao Tsé-toung durant cette période, notamment Analyse des classes de la société chinoise et Rapport sur l’enquête menée dans le Hounan à propos du mouvement paysan, représentaient la juste ligne du Parti.

Se fondant sur des enquêtes et une étude minutieuse et systématique, le président Mao a soumis à une analyse concrète les conditions économiques des diverses classes de la société chinoise et leur attitude politique respective. Il a indiqué en termes explicites :

« Tous les seigneurs de guerre, les bureaucrates, les compradores et les gros propriétaires fonciers qui sont de mèche avec les impérialistes, de même que cette fraction réactionnaire des intellectuels qui en dépend, sont nos ennemis. »

Et d’ajouter :

« Le prolétariat industriel est la force dirigeante de notre révolution. Nos plus proches amis sont l’ensemble du semi-prolétariat et de la petite bourgeoisie. »

Le président Mao vouait une attention particulière à la question de la mobilisation et de l’armement des paysans, faisant remarquer : « Sans eux [les paysans pauvres], il n’y aurait pas de révolution. » Il a également indiqué que la bourgeoisie nationale était une classe oscillante, que son aile droite pouvait être notre ennemie et son aile gauche notre amie, mais que nous devions constamment prendre garde que cette dernière ne vînt désorganiser notre front. Il a ainsi résolu cette question d’importance primordiale pour la révolution, à savoir : « Quels sont nos ennemis, quels sont nos amis ? »

Il s’est opposé d’une part à l’opportunisme de droite, représenté par Tchen Tou-sieou, qui ne voulait que le Kuomintang et pas les paysans, et de l’autre, à l’opportunisme « de gauche », dont Tchang Kouo-tao était le représentant, qui n’accordait son attention qu’au mouvement ouvrier et ne voulait pas non plus des paysans.

Tchen Tou-sieou, secrétaire général du Parti communiste chinois à cette époque, était en fait un démocrate radical de la bourgeoisie. Il ne comprenait rien au marxisme-léninisme. Il affirmait même que la Chine n’avait pas connu la société esclavagiste, s’inscrivant en faux contre la vérité universelle du marxisme. Puisque la révolution chinoise était alors, par son caractère, une révolution démocratique bourgeoise, estimait-il, elle ne pouvait aboutir qu’à la fondation d’une république bourgeoise et ne pouvait être dirigée que par la bourgeoisie.

Il clamait que le prolétariat chinois n’était pas une « force révolutionnaire indépendante » et ne pouvait donc devenir une classe dirigeante ; il calomniait les paysans en les accusant d’être « indisciplinés », « conservateurs » et « peu enclins à la révolution ». Faisant la sourde oreille aux justes opinions du camarade Mao Tsé-toung, il abandonna la direction de la paysannerie, de la petite bourgeoisie urbaine, de la moyenne bourgeoisie et, en particulier, des forces armées. Dans le front uni, il voulait l’union sans la lutte.

Et quand les masses ouvrières et paysannes passèrent à l’action, son seul sujet d’inquiétude fut la terreur que cela pouvait inspirer à la bourgeoisie. Tchen Tou-sieou et son adepte Liou Chao-chi allèrent jusqu’à ordonner aux piquets ouvriers de Wouhan de remettre leurs armes au Kuomintang. Et lorsque Tchiang Kaï-chek et Wang Tsing-wei, représentants des gros propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie, trahissant l’un après l’autre la révolution, se mirent à massacrer les ouvriers et les paysans, les masses populaires avaient les mains nues, et la grande révolution qui avait fait preuve d’un bel élan connut la défaite.

Plus tard, s’en tenant à la position réactionnaire trotskiste, Tchen Tou-sieou estima que la formation du gouvernement réactionnaire de Tchiang Kaï-chek marquait la fin de la révolution démocratique bourgeoise, et que le prolétariat ne pouvait recourir qu’à la lutte parlementaire légale, et devait attendre que le capitalisme se fût développé en Chine avant d’entreprendre une prétendue révolution socialiste. Cela revenait à supprimer la révolution chinoise.

Les communistes chinois ne se sont pas laissé intimider par les massacres perpétrés par Tchiang Kaï-chek. Les professeurs par l’exemple négatif que sont Tchiang Kaï-chek, Wang Tsing-wei et Tchen Tou-sieou nous ont fait comprendre qu’« en Chine, sans lutte armée, il n’y aurait de place ni pour le prolétariat, ni pour le peuple, ni pour le Parti communiste, et aucune possibilité de victoire pour la révolution », et nous ont aussi fait comprendre cette vérité marxiste-léniniste, à savoir que « le pouvoir est au bout du fusil ».

Pour sauver la révolution, l’Insurrection de Nantchang fut déclenchée le 1er août 1927. Elle fut juste dans la mesure où elle tira le premier coup de feu contre les réactionnaires du Kuomintang, et erronée dans la mesure où, au lieu de mobiliser et d’armer les masses paysannes à la campagne et d’y créer des bases d’appui, elle prit les villes comme centre et compta sur l’aide étrangère. Le Comité central du Parti convoqua le 7 août une conférence extraordinaire à Hankeou, au cours de laquelle il corrigea la ligne capitulationniste de Tchen Tou-sieou et le destitua de ses fonctions dirigeantes.

Après la Conférence du « 7 Août », le président Mao dirigea en personne l’Insurrection de la Moisson d’Automne, créa la première Armée rouge des Ouvriers et des Paysans ainsi que la première base d’appui révolutionnaire rurale dans les monts Tsingkang, faisant jaillir l’étincelle de l’instauration de « bases révolutionnaires créées par les forces armées des ouvriers et des paysans ».

En avril 1928, ce qui restait des effectifs de l’Insurrection de Nantchang gagna les monts Tsingkang. Sous la direction du président Mao, l’Armée rouge des Ouvriers et des Paysans brisa victorieusement les première, deuxième et troisième campagnes contre-révolutionnaires « d’encerclement et d’anéantissement » lancées par le Kuomintang contre la base d’appui rouge centrale. Et la guerre de partisans se développa successivement dans le Kiangsi, le Foukien, le Hounan, le Houpei, le Ronan, l’Anhouei, le Kouangsi, le Kouangtong, le Setchouan, le Chensi et ailleurs.

Le président Mao fit en temps utile le bilan de l’expérience acquise et écrivit des œuvres importantes dont Pourquoi le pouvoir rouge peut-il exister en Chine ?, La Lutte dans les monts Tsingkang, L’Elimination des conceptions erronées dans le Parti et Une Étincelle peut mettre le feu à toute la plaine, où il explique du point de vue théorique que la prise du pouvoir par les armes en Chine ne peut s’effectuer comme dans les pays capitalistes en occupant d’abord les villes pour attaquer ensuite la campagne, et que la seule voie à suivre est celle qui consiste à établir des bases d’appui rurales, à encercler les villes à partir de la campagne pour s’emparer finalement des villes.

Le président Mao a indiqué :

« L’histoire de notre Parti montre que des déviations de droite risquaient de se produire lorsque notre Parti formait un front uni avec Je Kuomintang, et que des déviations ‘de gauche’ risquaient d’apparaître lorsqu’il y avait rupture entre notre Parti et le Kuomintang. »

Après la rupture de notre Parti avec le Kuomintang et l’élimination de la ligne opportuniste de droite de Tchen Tou-sieou, apparurent très rapidement la ligne putschiste « de gauche » de Kiu Tsieou-pai de fin 1927 à début 1928, la ligne opportuniste « de gauche » de Li Li-san de juin à septembre 1930 et la ligne opportuniste « de gauche » de Wang Ming de 1931 à 1934. Au cours de cette période, il y eut le liquidationnisme de Tchen Tou-sieou, le scissionnisme de droite de Louo Tchang-long ainsi que d’autres tendances de droite marquées par le pessimisme et le manque de confiance dans la révolution, mais il y eut surtout les trois lignes opportunistes « de gauche », en particulier, celle de Wang Ming qui, en quatre longues années de règne dans le Parti, fit un tort immense et constitua une très sérieuse leçon.

En janvier 1931, Wang Ming usurpa la direction de l’organe dirigeant central du Parti à la quatrième session plénière du Comité central issu du VIe Congrès du Parti. Il se donna le titre de « bolchévik à cent pour cent » et, tout en arborant le drapeau de la « lutte contre la ligne de Li Li-san », accusa l’ancien organe dirigeant central « de n’avoir rien fait pour dénoncer et attaquer la théorie et la pratique de la ligne de Li Li-san, depuis toujours marquées par l’opportunisme de droite », et estima que « dans le Parti le danger principal à l’heure actuelle restait la déviation de droite » ; en fait, il appliquait une ligne opportuniste plus « gauche » encore que celle de Li Li-san.

Tout comme les autres opportunistes « de gauche », Wang Ming ne comprenait rien à la théorie et à la pratique de la révolution chinoise. Ces gens ignoraient où était la ligne de démarcation entre la révolution démocratique et la révolution socialiste.

Ils ne comprenaient ni les ouvriers, ni les paysans, ni les affaires militaires, ni le développement inégal, les vicissitudes et le caractère de longue durée de la révolution chinoise. Ils n’avaient jamais entrepris ni enquêtes ni étude sur les rapports entre les classes en Chine, ils prêchaient que la fraction intermédiaire représentait « l’ennemi le plus dangereux » et préconisaient la lutte contre l’ensemble de la bourgeoisie et de la couche supérieure de la petite bourgeoisie. Ils appliquaient de nombreuses mesures politiques « de gauche », à savoir « la lutte sans l’union ».

En matière de ligne militaire, ils se conduisaient d’abord en aventuristes puis passaient à l’attitude du risque-tout et au sauve-qui-peut. Sur le plan de la ligne organisationnelle, ils pratiquaient le sectarisme et arrachèrent le pouvoir au président Mao. C’était la « lutte à outrance » et des « attaques sans merci » à l’égard de ceux qui n’étaient pas d’accord avec leur ligne erronée. Se posant en suzerain, Wang Ming se plaçait au-dessus du Parti et du peuple et appliquait partout sa ligne erronée. En conséquence, les forces de notre Parti furent détruites à 90% dans les zones rouges et presque à 100% dans les régions blanches, et l’Armée rouge fut obligée de faire mouvement et d’entreprendre la Longue Marche.

Deux lignes ont abouti à deux résultats, ce qui a éduqué tout le Parti de manière positive et négative. Guidés par la ligne révolutionnaire du président Mao, nous, qui n’avions pas d’armée, en avons créé une, nous, qui n’avions pas de bases d’appui révolutionnaires, en avons fondé. Du fait de la ligne opportuniste « de gauche » de Wang Ming, ces bases d’appui révolutionnaires ont été perdues et l’existence même de l’Armée rouge des Ouvriers et des Paysans a été mise en péril.

Constamment à l’épreuve au cours de la pratique révolutionnaire, la ligne révolutionnaire du président Mao s’est révélée l’unique ligne juste. Wang Ming, qui « se comportait en noyau dirigeant » et se prétendait juste « à cent pour cent », n’était en réalité qu’un pseudo-marxiste. Lorsque l’Armée rouge parvint à Tsouenyi, dans le Koueitcheou, en janvier 1935, au cours de sa Longue Marche, une réunion élargie du Bureau politique du Comité central du Parti y fut tenue ; ce fut la grande réunion historique de Tsouenyi.

Cette réunion mit fin à la domination de la ligne opportuniste « de gauche » de Wang Ming dans l’organe dirigeant central du Parti et établit la direction du président Mao dans tout le Parti, ramenant ainsi la ligne du Parti sur une voie juste, marxiste-léniniste. Mais, pour cela, que de sang il a fallu verser et quel prix il a fallu payer !

La réunion de Tsouenyi marqua le passage de notre Parti de l’enfance à la maturité. Après cette réunion, sous la direction de notre grand dirigeant, le président Mao, la Longue Marche de 25 000 lis, célèbre dans le monde entier, put être victorieusement accomplie. Au cours de cette Longue Marche, l’Armée rouge du 1er Front se constitua en détachement pour la résistance à l’invasion japonaise et marcha sur le Chensi du Nord, ce qui raffermit le peuple de tout le pays dans sa détermination de résister à l’agression de l’impérialisme japonais.

Puis, notre Parti mit en pièces la ligne de Tchang Kouo-tao visant à créer un autre comité central et à diviser l’Armée rouge. En octobre 1936, l’Armée rouge du IIe et du IVe Fronts arriva dans le Chensi du Nord et fit victorieusement sa jonction avec l’Armée rouge du 1er Front et l’Armée rouge du Chensi du Nord.

A ce moment-là, les effectifs de I’ Armée rouge étaient passés de 300 000 à moins de 30 000. Les forces de notre Parti s’étaient temporairement réduites en nombre, mais qualitativement elles étaient plus puissantes qu’auparavant du fait de la ligne juste.

En 1937, la révolution chinoise entra dans la période de la Guerre de Résistance contre le Japon. Notre Parti réalisa victorieusement le passage de la révolution agraire au front uni national antijaponais. Mais, le rôle dominant qui revint à la contradiction nationale et l’établissement d’un front uni entre le Kuomintang et le Parti communiste pour la deuxième fois, survenant telle une marée montante, donnèrent le vertige à certains. Aussi cela se traduisit-il dans le Parti par la lutte contre la ligne opportuniste de droite représentée par Wang Ming.

Au début de la Guerre de Résistance contre le Japon, le renégat Wang Ming passa de l’extrême « gauche » à l’extrême droite. Ayant davantage confiance dans le Kuomintang que dans le Parti communiste, il abolit complétement, sous prétexte de créer un front uni national antijaponais, le principe d’indépendance et d’autonomie du Parti communiste et avança les mots d’ordre : « tout par le front uni », « tout subordonner au front uni » ; en fait, c’était tout par le Kuornintang et tout subordonner au Kuomintang, c’était ne pas oser mener une lutte résolue contre la politique réactionnaire du Kuomintang ni mobiliser les masses sans réserve, ni développer hardiment l’armée révolutionnaire, ni étendre les bases d’appui antijaponaises dans les régions occupées par les envahisseurs japonais, c’était remettre au Kuomintang la direction de la Guerre de Résistance.

Wang Ming reprenait par-là la ligne dite « rien que l’union et pas de lutte », ligne erronée appliquée en 1927 par Tchen Tou-sieou. Ce fut à cette époque que Liou Chao-chi vint des régions blanches dans les bases d’appui révolutionnaires.

Il fit semblant de s’opposer à la ligne de Wang Ming et de soutenir la ligne juste du président Mao ; il se targuait d’être le représentant de la ligne juste pour le travail dans les régions blanches, dissimulant son vrai visage. En réalité, il était depuis longtemps déjà un renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, et avait appliqué dans les régions blanches une ligne foncièrement erronée.

Dans le sinistre livre du « Perfectionnement individuel » qu’il fit paraître, il ne souffle mot de la nécessité d’abattre l’impérialisme japonais, ni de la lutte contre les réactionnaires du Kuomintang, ni de la prise du pouvoir par les armes, en revanche, il demande aux membres du Parti communiste d’abandonner la grandiose pratique révolutionnaire pour étudier la doctrine de Confucius et de Mencius, pour se consacrer au « perfectionnement individuel » qui est de nature idéaliste ; ce qu’il prône est aussi une ligne capitulationniste. « La littérature de défense nationale » et « la philosophie de défense nationale » qui firent leur apparition à cette époque sont au fond une littérature de trahison nationale, une philosophie capitularde. Ce sont là des produits de la ligne capitulationniste de Wang Ming et également de la ligne erronée appliquée par Liou Chao-chi pour le travail dans les régions blanches.

Notre grand dirigeant, le président Mao, critiqua de façon systématique et complète la ligne capitulationniste de droite représentée par Wang Ming. En novembre 1937, le président Mao mit en garde tout le Parti contre le capitulationnisme de droite de Wang Ming, dans son article La Situation dans la Guerre de Résistance après la chute de Changhaï et de Taiyuan et les tâches qui en découlent :

« En 1927, le capitulationnisme de Tchen Tou-sieou a conduit la révolution à la défaite. Aucun membre de notre Parti ne doit oublier cette leçon historique payée de notre sang. »

Le président Mao traita à nouveau de la question de la lutte pour le pouvoir de direction entre le prolétariat et la bourgeoisie, et insista sur la nécessité pour le prolétariat de détenir fermement ce pouvoir, disant que « nous devons observer strictement le principe de l’indépendance et de l’autonomie dans tout travail concernant le front uni ».

Mais, s’opposant à la ligne du président Mao, Wang Ming continua d’appliquer sa ligne opportuniste. Dans le rapport et les conclusions qu’il présenta à la sixième session plénière du Comité central issu du VIe Congrès du Parti tenue en octobre 1938, le président Mao traita le problème du rôle du Parti communiste chinois dans la guerre nationale, réfutant la ligne opportuniste de Wang Ming et formulant la ligne et les mesures politiques que le Parti devait appliquer pour diriger la lutte armée dans l’indépendance et l’autonomie.

La session plénière approuva le rapport et les conclusions du président Mao. Plus tard, dans ses œuvres, notamment dans Au sujet de notre politique, le président Mao éduqua maintes fois le Parti en ces termes : Notre politique de front uni « n’est pas l’union sans la lutte, ni la lutte sans l’union ; elle associe l’union et la lutte ».

Du fait que la ligne révolutionnaire du président Mao s’était assuré une place dominante dans tout le Parti, que la ligne capitulationniste de droite de Wang Ming avait été soumise à une critique radicale et que la tendance « de gauche » surgie dans la lutte contre le Kuomintang avait été corrigée, et du fait que notre Parti persévéra dans la juste politique consistant à développer les forces progressistes, à gagner les forces intermédiaires et à isoler les forces irréductibles et qu’il appliqua, dans la lutte contre les irréductibles anticommunistes, les principes dits : exploiter les contradictions, gagner à soi la majorité, s’opposer à la minorité, écraser les adversaires un à un et avoir le bon droit de son côté, s’assurer l’avantage et garder la mesure, il brisa l’une après l’autre les campagnes anticommunistes du Kuomintang et tint solidement en main la direction du front uni national antijaponais.

En l’absence d’une aide extérieure, nous pûmes, grâce à nos propres efforts, développer la production et surmonter les difficultés, affronter le gros des forces d’invasion japonaises en Chine et la quasi-totalité des troupes fantoches, développer et renforcer la VIIIe Armée de Route, la Nouvelle IVe Armée et le Détachement de partisans antijaponais du Sud de la Chine ainsi que toutes les bases d’appui antijaponaises.

Dès la fondation du Parti, le camarade Mao Tsé-toung voua une très grande attention à l’édification idéologique de tout le Parti. La résolution pour la Conférence de Koutien rédigée par le président Mao, ainsi que ses essais philosophiques, en particulier De la pratique et De la contradiction, jouèrent un rôle considérable dans l’éducation idéologique du Parti. Au début des années 40, le Comité central, en vue d’élever le niveau d’assimilation du marxisme-léninisme dans le Parti, saisit l’excellente occasion qu’était la période de stabilisation dans laquelle se trouvait la Guerre de Résistance, pour déclencher un mouvement de rectification du style de travail au sein du Parti.

Le président Mao publia une série de documents dans ce sens, tels que Réformons notre étude, Pour un style de travail correct dans le Parti, Contre le style stéréotypé dans le Parti et Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, appelant tout le Parti à

« combattre le subjectivisme afin de corriger le style de notre étude, à combattre le sectarisme afin de corriger le style de notre Parti dans ses relations intérieures et extérieures, à combattre les formules toutes faites afin de corriger le style de nos écrits ».

Il a indiqué :

« Pour diriger le mouvement révolutionnaire de façon qu’il se développe encore mieux et aboutisse plus rapidement, nous devons, bien que notre Parti et ses rangs se composent en majorité d’éléments purs, y mettre sérieusement de l’ordre, tant du point de vue de l’idéologie que de l’organisation ; et pour avoir de l’ordre sur le plan de l’organisation, il en faut d’abord sur celui de l’idéologie, il faut développer une lutte qui oppose l’idéologie prolétarienne à l’idéologie non prolétarienne. »

Le Mouvement de Rectification à Yenan, dirigé par le président Mao en personne, fut un mouvement général et grandiose pour l’éducation marxiste. Tout le Parti a beaucoup appris, car en étudiant les œuvres de Marx, d’Engels, de Lénine et de Staline, les œuvres du président Mao, le matérialisme dialectique et le matérialisme historique, et en dénonçant l’essence anti-marxiste-léniniste de chacune des lignes opportunistes « de gauche » et de droite, il a pu établir une nette distinction entre la ligne juste et la ligne erronée, entre l’idéologie prolétarienne et l’idéologie non prolétarienne. Au cours de cette rectification fut appliqué le principe dit : Tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l’homme.

Par le moyen de la critique cl de l’autocritique, les cadres de tout le Parti parvinrent à réaliser une nouvelle unité sur la base des principes du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung.

En avril 1945, sous la direction de notre grand dirigeant le président Mao en personne, s’ouvrit victorieusement le VIIe Congrès du Parti. Le président Mao y présenta un rapport politique sous le titre : Du gouvernement de coalition, et définit la ligne politique du Parti, qui est de :

« mobiliser hardiment les masses et d’en accroître la force, afin que, sous la direction de notre Parti, elles mettent en échec l’agresseur et édifient une Chine nouvelle ».

Le VIIe Congrès du Parti fut un congrès de victoire et d’unité, qui encouragea des centaines de millions d’hommes dans leur volonté de combat et leur confiance en la victoire, pareilles à celles de Yukong qui déplaça les montagnes. Au moment de la victoire de la guerre antijaponaise, l’armée, dirigée par notre Parti, comptait déjà un million d’hommes, et les régions libérées étaient peuplées de cent millions d’habitants. Les forces révolutionnaires du peuple chinois n’avaient jamais été si puissantes.

La victoire de la guerre antijaponaise provoqua, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, un changement brutal dans la situation et dans les rapports de classes. Tchiang Kaï-chek, que n’abandonnait jamais l’idée d’éliminer le Parti communiste, se décida à déclencher une guerre civile contre-révolutionnaire avec l’aide de l‘impérialisme américain. Oserions-nous lutter ? Oserions-nous vaincre ?

« Édifier un pays de démocratie nouvelle, des larges masses populaires, placé sous la direction du prolétariat, ou un pays semi-colonial et semi-féodal soumis à la dictature des grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie ? »

Voilà le problème qui se posait à tout le Parti, à toute l’armée et à tout le peuple. C’est alors que Liou Chao-chi avança une ligne capitulationniste, en affirmant : « La Chine est déjà entrée dans une étape nouvelle, celle de paix et de démocratie. » Liou Chao-chi prônait que « la principale forme de lutte de la révolution chinoise devrait passer de la lutte armée à la lutte non armée, à la lutte de masse, parlementaire », et que « le travail de notre Parti devrait être entièrement réorganisé ».

Liou Chao-chi voulait que notre Parti livrât l’armée et les bases d’appui révolutionnaires à Tchiang Kaï-chek, qu’il fît entrer quelques-uns des siens dans le gouvernement réactionnaire du Kuomintang et qu’il « coopérât à la construction nationale » avec les réactionnaires américano-tchiangkaïchistes. Cette ligne était la continuation des lignes de Tchen Tou-sieou et de Wang Ming, l’écho qu’avait trouvé en Chine la ligne révisionniste de Browder, renégat du Parti communiste des Etats-Unis.

Le président Mao combattit résolument la ligne capitulationniste de Liou Chao-chi. Il fit remarquer avec acuité :

« Tchiang Kaï-chek cherche toujours à arracher au peuple la moindre parcelle de pouvoir, le moindre avantage conquis. Et nous ? Notre politique consiste à lui riposter du tac au tac et à nous battre pour chaque pouce de terre. » « Les armes du peuple, fût-ce un fusil ou une cartouche, il faut les garder toutes, il ne faut pas les livrer. »

Le président Mao affirma en outre : « La manière de riposter du tac au tac dépend de la situation. » S’ils tiennent à se battre, nous les anéantissons définitivement, c’est riposter du tac au tac. S’ils veulent négocier, parfois, ne pas aller négocier, c’est riposter du tac au tac ; parfois, aller négocier, c’est aussi riposter du tac au tac.

Selon les circonstances d’alors, le président Mao prit, sur le plan opérationnel, les dispositions nécessaires pour mettre en échec l’invasion de l’armée tchiangkaïchiste, et il alla en personne négocier à Tchongking, démasquant le vrai visage de Tchiang Kaï-chek qui menait une guerre civile tout en prétendant vouloir la paix. Eu égard à la peur qu’inspiraient les Etats-Unis, maladie fort répandue à l’époque, le président Mao formula la thèse : Tous les réactionnaires sont des tigres en papier, perçant ainsi à jour la nature innée de l’impérialisme américain et de tous les réactionnaires.

Après le déclenchement de la guerre civile générale par Tchiang Kaï-chek, le président Mao lança, avec un esprit révolutionnaire intrépide et en temps voulu, le grand appel : « renverser Tchiang Kaï-chek et libérer toute la Chine », et se mit à la tête du peuple de tout le pays pour éliminer la guerre contre-révolutionnaire par la guerre révolutionnaire et arracher le pouvoir politique par les armes, à l’échelle de la nation.

Le président Mao définit la révolution de démocratie nouvelle menée par les masses populaires, sous la direction du prolétariat, contre l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, comme étant la ligne générale et la politique générale de notre Parti à cette étape historique ; définit le principe opérationnel qui consiste à concentrer une force supérieure pour anéantir les forces ennemies une à une; et définit, en fonction des différents stades d’évolution de la révolution dans l’ensemble du pays, une série de lignes de travail et mesures politiques particulières portant notamment sur la réforme agraire, la consolidation et l’édification du Parti, l’éducation idéologique et l’édification de l’armée.

Le Parti promulgua les « Dispositions générales de la loi agraire de Chine », qui répondaient au désir de notre paysannerie, redressa l’erreur de droite de ne pas oser mobiliser les masses sans réserve et de ne pas donner satisfaction aux paysans quant à leurs revendications foncières, et élimina la ligne « de gauche » en apparence mais de droite en réalité, représentée par Liou Chao-chi, ligne qui, lors de la réforme agraire et de la consolidation du Parti, avait porté atteinte aux paysans moyens, à l’industrie et au commerce, et préconisait, entre autres, d’écarter sans discrimination et comme des pierres d’achoppement de nombreux cadres, membres du Parti ; d’établir des contacts secrets avec un petit nombre de gens de confiance au lieu de mobiliser les larges masses ; de généraliser partout le mouvement, de frapper et de lutter à tort et à travers sans tenir aucun compte de la politique du Parti.

Sous la direction du président Mao, la grande Armée populaire de Libération de Chine, forte de l’aide et du soutien de la population des régions libérées et des masses populaires des régions sous domination tchiangkaïchiste, anéantit les huit millions d’hommes des forces de la bande tchiangkaïchiste armées par l’impérialisme américain, libéra tout le territoire national à l’exception de la province de Taïwan et d’autres îles maritimes, enterra la dynastie de Tchiang Kaï-chek et permit la fondation de la République populaire de Chine. Le peuple chinois était désormais debout !

PERSÉVÉRER DANS LA CONTINUATION DE LA RÉVOLUTION SOUS LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT

La fondation de la République populaire de Chine en 1949 marque l’accomplissement pour l’essentiel de la révolution de démocratie nouvelle et le début de la révolution socialiste. A la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti tenue à la veille de la victoire à l’échelle nationale, le président Mao indiquait déjà de façon explicite qu’après la libération de tout le pays, la principale contradiction intérieure serait « la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ». Le foyer de la contradiction réside en ceci : emprunter la voie socialiste ou la voie capitaliste, exercer la dictature du prolétariat ou la dictature de la bourgeoisie.

Le nom même de notre Parti et notre conception marxiste-léniniste du monde montrent clairement que le programme fondamental de notre Parti est de renverser définitivement la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, de substituer la dictature du prolétariat à la dictature de la bourgeoisie et d’assurer le triomphe du socialisme sur le capitalisme, et que le but final du Parti est la réalisation du communisme. Les luttes héroïques qui se sont poursuivies pendant 28 années ne sont que le premier pas dans la longue marche vers ce but final. La prise du pouvoir par le prolétariat ne signifie pas la fin de la révolution, mais le début du deuxième pas.

La libération de notre immense territoire s’est faite graduellement. L’Armée populaire de Libération forte de plusieurs millions d’hommes est un corps de combat en même temps qu’un corps de travail. Notre Parti s’appuya sur sa propre armée pour faire la guerre et mobiliser les masses. Œuvrant avec les larges masses populaires, notre armée appliqua résolument la ligne et la politique du Parti, brisa la machine d’Etat de la dictature des grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie, et instaura le pouvoir du peuple qui confisqua tous les capitaux bureaucratiques, soit 80 % des entreprises industrielles modernes, et qui fit de celles-ci des entreprises d’Etat socialistes.

D’ailleurs nous mobilisâmes les masses sans réserve pour entreprendre des mouvements de vaste envergure : mouvement pour la réforme agraire, mouvement pour la répression de la contre-révolution et mouvement de résistance à l’agression des Etats-Unis et d’aide à la Corée. Ainsi, en trois ans, nous réussîmes à relever l’économie nationale et à renforcer la dictature démocratique populaire, c’est-à-dire la dictature du prolétariat.

En 1953, une fois l’attaque frénétique de la bourgeoisie repoussée grâce au mouvement dit san-fan (mouvement de lutte contre la malversation, le gaspillage et la bureaucratie) et au mouvement dit wou-fan (mouvement de lutte contre la remise des pots-de-vin, la fraude fiscale, le détournement des biens de l’Etat, la fraude dans l’exécution des contrats d’Etat, et le vol des informations économiques provenant de sources gouvernementales), le président Mao, s’inspirant de la doctrine de Lénine sur la période de transition et se fondant sur notre pratique, formula la ligne générale du Parti pour la période de transition qui consiste à

« réaliser graduellement, en une période assez longue, l’industrialisation socialiste du pays, et la transformation socialiste par l’Etat de l’agriculture, de l’artisanat, ainsi que de l’industrie et du commerce capitalistes ».

Cette ligne générale de par son essence vise à résoudre le problème de la propriété des moyens de production, pour que la propriété socialiste − propriété de l’Etat et propriété collective des masses travailleuses − devienne l’unique base économique de notre pays. Il s’agit là d’une mesure importante pour consolider encore la dictature du prolétariat. Dans la solution de ce problème, nous avons fait preuve de fermeté tout en procédant par étapes.

Pour l’agriculture, nous avons commencé par l’équipe d’entraide qui recèle certains éléments socialistes embryonnaires pour finir par la coopérative de type supérieur à caractère entièrement socialiste, en passant par la coopérative de type primaire à caractère semi-socialiste.

Et pour l’industrie et le commerce capitalistes, nous avons passé aux entreprises privées des commandes d’Etat pour travaux de fabrication et de transformation, procédé à l’achat et à l’écoulement par l’Etat de toute leur production, chargé ces entreprises d’acheter et de vendre pour le compte de l’Etat, avant de passer au système des entreprises mixtes à capitaux privés et d’Etat, conformément à la politique de rachat avec paiement d’un intérêt fixe sur le capital.

Certains qui avaient tendance à précipiter les choses ne trouvaient pas ces procédés pleinement satisfaisants ; la transition était trop longue à leur goût et ils souhaitaient régler la question du jour au lendemain. Mais grâce à un travail d’éducation, cette tendance « de gauche » fut assez rapidement redressée.

La révolution socialiste est une lutte pour enterrer le capitalisme ; elle a été acclamée par le peuple travailleur de tout le pays, mais a aussi été en butte aux sabotages frénétiques de Liou Chao-chi et consorts. Peng Teh-houai, Kao Kang, Jao Chou-che et d’autres s’étaient formés en une alliance antiparti, dans le vain espoir de provoquer la scission dans le Comité central du Parti et de renverser la dictature du prolétariat. Leur complot put néanmoins être brisé à temps par le Comité central.

Liou Chao-chi s’est toujours opposé à la transformation socialiste. Déjà en 1949, à l’insu du Comité central et prenant le contre-pied de la résolution adoptée à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, il alla partout prôner sa théorie dite « l’exploitation a ses mérites ».

Au début des années 50, il avança le mot d’ordre appelant à « consolider l’ordre de démocratie nouvelle ». Ce qu’il entendait par là, c’était « consolider » et développer les forces capitalistes, ne pas entreprendre la révolution socialiste mais emprunter la voie capitaliste.

Le président Mao critiqua ce mot d’ordre en temps voulu, précisant que c’était là une erreur ayant le caractère d’un programme bourgeois. Il publia une série de brillants ouvrages comme Sur le problème de la coopération agricole, condamnant l’erreur de droite que Liou Chao-chi et consorts avaient commise avec la suppression massive des coopératives, et réfutant leur prétendue thèse « mécanisation d’abord, coopération ensuite » et leurs élucubrations favorables au développement de l’économie des paysans riches ; ce qui encouragea puissamment l’initiative socialiste chez les larges masses des paysans pauvres et moyens-pauvres dans la réalisation de la coopération.

En un peu plus d’un an à compter de la seconde moitié de 1955, les cinq cents millions de paysans du pays s’engagèrent avec joie sur la grande voie du socialisme. Le prolétariat ayant occupé la position que représentent les vastes régions rurales, la bourgeoisie, prise entre la classe ouvrière et la paysannerie, se trouva isolée et dut accepter la transformation.

En 1956, notre pays réalisa, pour l’essentiel, la transformation socialiste de l’industrie et du commerce capitalistes, et celle de l’artisanat, pour ce qui est de la propriété des moyens de production. Au cours de ce grand changement, la production industrielle et agricole ne fut pas affectée, elle put même se développer ; la ligne générale du Parti pour la période de transition fut ainsi couronnée de grandes victoires.

Après l’accomplissement, pour l’essentiel, de la transformation socialiste en ce qui concerne la propriété des moyens de production, notre révolution socialiste et notre dictature du prolétariat se trouvèrent devant un nouveau problème. Quelle était la contradiction principale dans le pays ? Les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes existaient-elles encore ? Quelles allaient être les tâches de la révolution chinoise ?

La réponse de Liou Chao-chi et consorts fut : « La question de savoir qui l’emportera dans notre pays, du socialisme ou du capitalisme, est déjà réglée. » « La contradiction qui oppose le prolétariat à la bourgeoisie est essentiellement résolue », la contradiction principale dans le pays est « la contradiction entre le système socialiste avancé et les forces productives arriérées de la société ». C’était là encore une mouture de « la théorie des forces productives » de Bernstein et Kautsky, présentée dans des circonstances nouvelles, une méthode employée par la bourgeoisie pour sa lutte de classe contre le prolétariat.

Pendant la période de la révolution démocratique, Liou Chao-chi et consorts alléguèrent qu’il fallait attendre que le capitalisme eût atteint un haut degré de développement avant d’envisager la prise du pouvoir par le prolétariat ; lorsque la transformation socialiste se précisa, ils voulurent « consolider l’ordre de démocratie nouvelle » ; après l’accomplissement, pour l’essentiel, de la transformation dans les trois secteurs, ils ressortirent leur camelote pour empêcher le prolétariat de continuer la révolution.

Selon leurs allégations, le problème de la propriété étant résolu, la lutte de classes s’est éteinte et il n’est plus besoin de consolider le système socialiste, il n’y a plus qu’à s’occuper de la production ; le système socialiste se révèle trop « avancé » et ne correspond pas aux besoins actuels de la Chine, il faut faire marche arrière, il faut développer le capitalisme. De plus, à l’insu du président Mao, Liou Chao-chi et consorts glissèrent leur sinistre pacotille dans la résolution du VIIIe Congrès du Parti dans une vaine tentative pour imposer au Parti leur ligne consistant à emprunter la voie capitaliste.

Déjà à l’époque, le président Mao indiquait que les arguments introduits par Liou Chao-chi et consorts dans la résolution du VIIIe Congrès du Parti étaient erronés, antimarxistes. Peu après, le président Mao publia sa brillante œuvre : De la juste solution des contradictions au sein du peuple dans laquelle il apporte, de façon systématique et pour la première fois dans l’histoire du développement du marxisme-léninisme, une réponse à la question des classes, des contradictions de classes et de la lutte de classes en société socialiste après l’accomplissement, pour l’essentiel, de la transformation socialiste dans le domaine de la propriété.

Le président Mao dit :

« Certes, en Chine, la transformation socialiste, en tant qu’elle concerne la propriété, est pratiquement achevée », « néanmoins, il subsiste des vestiges des classes renversées des propriétaires fonciers et des compradores, la bourgeoisie existe encore, et la transformation de la petite bourgeoisie ne fait que commencer. La lutte de classes n’est pas encore arrivée à son terme. La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë. » « La question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

Le président Mao souligne :

« Le régime social actuel de notre pays est de loin supérieur à celui d’autrefois. S’il n’en était pas ainsi, l’ancien régime n’aurait pas été renversé et il aurait été impossible d’instaurer le nouveau régime. »

Le président Mao dit encore :

« En résumé, les rapports de production socialistes sont déjà créés et ils correspondent au développement des forces productives, mais ils sont encore loin d’être parfaits et cette imperfection est en contradiction avec le développement des forces productives. Non seulement les rapports de production correspondent au développement des forces productives tout en étant en contradiction avec lui, mais, de plus, la superstructure correspond à la base économique en même temps qu’elle est en contradiction avec elle. »

Ainsi,

« il faut du temps pour que notre régime socialiste grandisse et se consolide », et « nous devons constamment résoudre de telles contradictions, compte tenu des circonstances concrètes. Bien entendu, ces contradictions une fois résolues, de nouveaux problèmes viendront se poser. De nouvelles contradictions demanderont à être résolues ».

En utilisant le matérialisme dialectique et le matérialisme historique invincibles, le président Mao a stigmatisé à fond les inepties révisionnistes prônées par Liou Chao-chi, et armé notre Parti de la théorie de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

Le développement de la lutte de classes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays a sans cesse corroboré, faits à l’appui, la justesse de la théorie formulée par le président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat. L’attaque frénétique des droitiers bourgeois en 1957 et, en particulier, le grave événement qu’est la restauration du capitalisme dans le pays natal de Lénine par la clique renégate Khrouchtchev-Brejnev depuis le XXe Congrès du P.C.U.S. furent pour nous une très profonde leçon : la révolution socialiste dans le seul domaine de la propriété des moyens de production ne suffit pas pour consolider le système socialiste, si elle n’est pas menée aussi de façon conséquente sur les fronts politique et idéologique.

Un coup d’œil sur l’histoire du capitalisme, de sa naissance à son développement puis à son déclin, nous montre que le système capitaliste ne s’est pas établi en un jour. Etant donné que la révolution prolétarienne vise à éliminer définitivement toutes les classes exploiteuses, la lutte de classes ne peut y être que plus violente et plus sinueuse que dans les révolutions du passé qui ne firent que remplacer un système d’exploitation par un autre.

La clique renégate Khrouchtchev-Brejnev, prenant le prolétariat de l’Union soviétique et du reste du monde à l’improviste, a restauré la dictature de la bourgeoisie. C’est une mauvaise chose, cependant, une chose mauvaise peut se transformer en une bonne. Elle a éduqué le peuple soviétique et les prolétaires du monde entier. Dans l’histoire, la restauration de la bourgeoisie en Union soviétique n’est qu’un phénomène temporaire. Le prolétariat et la population des diverses nationalités soviétiques finiront par triompher de la clique Khrouchtchev-Brejnev ; ils rétabliront la dictature du prolétariat et poursuivront leur avance dans la voie de la Révolution d’Octobre frayée par Lénine et Staline. Le socialisme triomphera dans le monde entier, c’est là une loi objective, indépendante de la volonté humaine.

La lutte contre les droitiers bourgeois en 1957 fut une lutte d’envergure entre le prolétariat et la bourgeoisie de la Chine sur les plans politique et idéologique. Une large et libre expression d’opinions sous forme de dazibao et de grands débats eut lieu à l’échelle nationale. Au centre de ces débats se trouvaient principalement les importantes questions suivantes : Notre travail de révolution et d’édification est-il correct ? Faut-il prendre la voie du socialisme ? La direction du Parti communiste est-elle nécessaire ? La dictature du prolétariat est-elle nécessaire ? Le centralisme démocratique est-il nécessaire ? Notre politique étrangère est-elle juste ?

Grâce à ces débats, les larges masses purent établir une claire distinction entre l’ennemi et nous, entre le vrai et le faux; les droitiers bourgeois furent isolés et les inepties révisionnistes de Liou Chao-chi, réfutées ; le moral du prolétariat fut considérablement élevé et l’arrogance de la bourgeoisie, rabattue ; ce qui permit d’exalter l’enthousiasme du peuple tout entier pour le socialisme et de promouvoir puissamment la cause de la révolution et de l’édification socialistes dans notre pays.

Le président Mao formula en 1958 la ligne générale consistant à édifier le socialisme selon les principes : déployer tous ses efforts ; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie. Il l’élabora sur la base de maintes enquêtes et étude et en faisant le bilan de l’expérience acquise par notre Parti dans l’édification des bases d’appui de la révolution et dans la réalisation du premier plan quinquennal pour le développement de l’économie nationale, en tirant les leçons de la restauration du capitalisme par Khrouchtchev, et en soumettant à la critique la ligne révisionniste de Liou Chao-chi et consorts.

Cette ligne générale, qui met l’accent sur la nécessité de placer la politique prolétarienne au poste de commandement et insiste sur la combinaison de la direction du Parti avec les larges masses populaires, est un nouveau développement de la ligne de masse du Parti. Elle stipule qu’il faut prendre l’agriculture comme base et l’industrie comme facteur dominant, et définit toute une série de principes dits « marcher sur les deux jambes », à savoir : donner libre cours à l’initiative et des autorités centrales et des autorités locales, faire jouer pleinement son rôle à l’industrie des régions côtières et accélérer l’édification de l’industrie dans l’intérieur du pays, développer simultanément l’industrie et l’agriculture, l’industrie légère et l’industrie lourde, utiliser à la fois les moyens modernes et les moyens du bord, et construire simultanément de grandes, moyennes et petites entreprises.

A la lumière de cette ligne générale, notre peuple créa pour la campagne cette forme d’organisation qu’est la commune populaire. Notre production industrielle et agricole connut une situation dynamique de grand bond en avant. Ce fut là une grande victoire de la ligne générale du Parti.

Face à la situation excellente de la révolution et de l’édification en rapide développement, Liou Chao-chi et consorts changèrent de tactique. Ils s’opposèrent, d’abord de l’extrême « gauche », à la juste thèse du président Mao selon laquelle la commune populaire rurale est un système de propriété collective socialiste, ils nièrent la loi de la valeur et la production marchande, et sapèrent le mouvement révolutionnaire de masse.

Le président Mao stigmatisa leurs erreurs en temps opportun, protégeant l’enthousiasme révolutionnaire des masses, et prit des mesures concrètes qui orientèrent le mouvement de masse dans la voie correcte. Lors de la huitième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti tenue en août 1959, Peng Teh-houai se porta sur le devant de la scène pour attaquer avec virulence, cette fois depuis la droite, la ligne générale du Parti et s’opposer furieusement au grand bond en avant, à la commune populaire et au mouvement révolutionnaire de masse.

Puis, Liou Chao-chi se mit, lui aussi, à attaquer sans cesse depuis la droite la ligne générale du Parti. Sa clique s’évertua à exagérer les difficultés économiques temporaires causées par trois années de calamités naturelles et par la clique de renégats révisionnistes soviétiques qui avait déchiré les contrats et rappelé les experts ; elle ne voulut pas reconnaître le fait que sous la direction du président Mao, le peuple de tout le pays, persévérant dans la ligne générale du Parti, pouvait triompher des difficultés − ce qu’il avait d’ailleurs commencé à faire ; elle avança et appliqua ouvertement une ligne révisionniste contre-révolutionnaire sur le plan tant intérieur qu’extérieur, à savoir, le san-zi-yi-bao (le développement des marchés libres, l’extension des parcelles individuelles, la multiplication des petites entreprises assumant l’entière responsabilité de leurs profits et pertes, la fixation des normes de production sur la base de la famille) et le san-he-yi-shao (la fin de la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction, et la réduction de l’aide à la révolution mondiale). Ils s’opposaient donc au drapeau rouge en arborant non plus le drapeau rouge, mais le drapeau blanc.

La frénésie de la clique renégate de Liou Chao-chi n’était nullement un signe de force, elle montrait simplement que l’approfondissement de la révolution prolétarienne l’avait jetée dans la panique. L’expérience historique prouve que les activités des contre-révolutionnaires à l’intérieur du pays et des opportunistes au sein du Parti non seulement revêtent toujours le caractère d’une lutte politique, mais aussi font écho à celles des réactionnaires à l’étranger.

Lors de la furieuse campagne antichinoise de l’impérialisme américain, du révisionnisme soviétique et des réactionnaires indiens, Liou Chao-chi et consorts crurent que le moment propice était venu pour restaurer le capitalisme. Mais les faits se chargèrent de leur prouver le contraire. Le prolétariat et les masses populaires de Chine n’ont jamais craint les difficultés.

Le blocus, l’embargo, l’agression armée et la subversion intérieure de la part de l’impérialisme, du révisionnisme et de la réaction n’ont jamais pu causer le moindre préjudice au peuple chinois, ils nous ont au contraire poussés à nous en tenir à l’indépendance et à l’autonomie, à compter avec persévérance sur nos propres forces et à travailler d’arrache-pied pour transformer la société, avec une ardeur révolutionnaire montant à l’assaut du ciel. Ce n’est pas le peuple chinois qui fut isolé, mais l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction, y compris leurs laquais Liou Chao-chi et consorts.

La dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti tenue en septembre 1962 eut une grande signification historique. Elle montrait qu’une nouvelle attaque contre la bourgeoisie avait été déclenchée par le prolétariat et le peuple travailleur de Chine sous la direction du Parti communiste chinois. Lors de cette session plénière, le président Mao lança à tout le Parti, à toute l’armée et au peuple de toutes nos nationalités le grand appel : « ne jamais oublier la lutte de classes », il fit en outre le bilan de l’expérience acquise par notre pays et par le mouvement communiste international, et formula de façon encore plus complète la ligne fondamentale de notre Parti pour toute la période historique du socialisme, ligne qui est maintenant inscrite dans les Statuts de notre Parti.

Le président Mao a indiqué de plus :

« Pour renverser un pouvoir politique, on commence toujours par préparer l’opinion publique et par agir dans le domaine idéologique. Cela est vrai aussi bien pour une classe révolutionnaire que pour une classe contre-révolutionnaire. »

Après la dixième session plénière, le président Mao rédigea le célèbre essai D’où viennent les idées justes ? critiquant l’idéalisme et la métaphysique bourgeois prônés par Liou Chao-chi. Sous la direction du camarade Lin Piao, les Citations du président Mao Tsé-toung furent compilées et éditées, ce qui imprima un vaste développement au mouvement de masse pour l’étude et l’application vivantes de la pensée-maotsétoung.

En réponse à l’appel du président Mao, notre Parti lança une offensive dans les secteurs du domaine idéologique − l’opéra de Pékin, le ballet et la musique symphonique − dont le quartier général bourgeois de Liou Chao-chi s’était depuis longtemps assuré le contrôle, si bien que l’image héroïque des ouvriers, paysans et soldats commença à apparaître sur scène.

En même temps, le Parti déclencha à l’échelle nationale un mouvement d’éducation socialiste. Au cours de cette période, la clique renégate de Liou Chao-chi, se servant des pouvoirs qu’elle avait usurpés, contre-attaqua furieusement le prolétariat : elle s’opposa au principe défini en termes explicites par le président Mao :

« Ce mouvement vise principalement les responsables du Parti qui se sont engagés dans la voie capitaliste »

et, en usant de procédés « de gauche » en apparence mais de droite en réalité, s’en prit à la masse des cadres et aux masses populaires pour protéger la poignée de responsables engagés dans la voie capitaliste ; elle attaqua ouvertement, en la qualifiant de « périmée », la méthode scientifique, marxiste, préconisée par le président Mao et qui consiste à mener enquêtes et étude sur la société ; elle s’opposa de même au mouvement de masse pour l’étude et l’application vivantes de la pensée-maotsétoung, à la révolution littéraire et artistique, et à la critique dirigée contre la bourgeoisie.

En novembre 1965, le président Mao déclencha la critique contre la Destitution de Hai Jouei, critique à laquelle s’opposèrent Liou Chao-chi et consorts en avançant en 1966 « Le Plan du compte rendu de février ».

Les flux et reflux de la lutte révélèrent avec encore plus de netteté que Liou Chao-chi était le représentant général des responsables qui, en Chine, s’étaient engagés dans la voie capitaliste, qu’il était le Khrouchtchev chinois. La « Circulaire » du 16 mai 1966, rédigée sous la direction du président Mao, appela tout le Parti à rester vigilant à l’égard des « individus du genre Khrouchtchev » qui « se trouvent à présent au milieu de nous ».

Le Groupe du Comité central du Parti chargé de la révolution culturelle, établi en vertu de cette « Circulaire », a appliqué avec fermeté la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne. A la onzième session plénière du Comité central du Parti tenue en août 1966, le président Mao présida à l’adoption de la « Décision sur la Grande Révolution culturelle prolétarienne » et rendit public son dazibao « Feu sur le quartier général », ce qui dévoila officiellement la ligne révisionniste de Liou Chao-chi, et la Grande Révolution culturelle prolétarienne prit ainsi son essor.

La Grande Révolution culturelle prolétarienne déclenchée et dirigée par le président Mao en personne avec l’esprit de vaste envergure d’un grand révolutionnaire prolétarien, et à laquelle participent des centaines de millions de révolutionnaires, est :

« une grande révolution politique que le prolétariat mène contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, la continuation de la longue lutte qui oppose le Parti communiste chinois, ainsi que les masses populaires révolutionnaires qu’il dirige, à la réaction kuomintanienne, la continuation de la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie ».

On peut aussi lui donner le nom de deuxième révolution chinoise. Cette Grande Révolution culturelle prolétarienne, beaucoup de nos camarades l’ont très mal comprise à ses débuts. Lorsque les masses se dressèrent et se divisèrent en deux fractions, et qu’il y eut même de violents affrontements, on eut pendant un temps l’impression que le pays était en plein chaos. Certains peuvent se demander : La petite poignée que sont Liou Chao-chi et consorts ayant usurpé une partie des pouvoirs de la dictature du prolétariat, le président Mao aurait pu simplement donner l’ordre de les destituer, alors pourquoi recourir à un tel moyen ?

La pratique a prouvé que la destitution, moyen maintes fois utilisé, ne peut résoudre le problème. Cette révolution ne vise pas simplement à destituer quelques individus, elle est une grande révolution dans le domaine de la superstructure. Liou Chao-chi avait non seulement une ligne politique révisionniste, mais encore une ligne organisationnelle au service de sa ligne politique.

Dans notre pays, la direction d’un nombre non négligeable d’unités n’était pas aux mains des marxistes et des larges masses ouvrières et paysannes. C’est seulement en mobilisant les larges masses ouvertement, dans tous les domaines, à partir de la base, pour qu’elles dénoncent notre côté sombre que la clique renégate de Liou Chao-chi a pu être démasquée et balayée, que les masses se chiffrant à des centaines de millions d’hommes ont pu se tremper par la lutte de classes, être éduquées sous le rapport de la lutte contre le révisionnisme et acquérir l’expérience de la reprise des pouvoirs usurpés par la poignée de responsables engagés dans la voie capitaliste.

A l’origine des « troubles » se trouvaient d’abord des contre-révolutionnaires et ensuite des responsables engagés dans la voie capitaliste ; ils se livraient aux sabotages et provoquaient des troubles en arborant divers étendards. Cependant, ils ne pouvaient abuser un certain nombre de gens que pendant un temps. Les larges masses, en ayant avec elles le recueil des Citations du président Mao Tsé-toung, participaient aux débats et apprirent peu à peu à distinguer les bons des mauvais, la ligne révolutionnaire prolétarienne de la ligne réactionnaire bourgeoise, et à appliquer correctement la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et les mesures politiques prolétariennes qu’il a définies.

De ce fait, tout le pays est devenu une grande école pour l’étude et l’application vivantes de la pensée-maotsétoung et les larges masses ont appris dans les grandes tempêtes cc qu’elles ne peuvent apprendre en temps ordinaire. Ces troubles ont donc fini par perturber l’ennemi tout en aguerrissant les masses. L’Armée populaire de Libération de Chine, en participant au travail de san-zhi-liang-jun (c’est-à-dire, soutien aux larges masses de la gauche, à l’industrie et à l’agriculture ; contrôle militaire, instruction politique et militaire), a accompli de nouveaux exploits pour le peuple.

Depuis le jour de sa fondation, notre Armée populaire de Libération est à la fois un corps de combat, un corps de travail et un corps de production ; elle a plus de quarante ans d’expérience du travail de masse. C’est pourquoi elle a été capable de s’intégrer rapidement aux masses et d’imprimer un développement relativement rapide à la Grande Révolution culturelle prolétarienne dans les diverses localités, tout en se trempant dans de nouvelles conditions.

Les comités révolutionnaires aux différents échelons, nés dans la tempête de la lutte de classes, incarnent une double « triple union », celle des représentants de l’armée, des cadres et des masses, celle des personnes âgées, des personnes d’âge mûr et des jeunes. Après avoir été consolidés, les comités du Parti aux différents échelons sont composés non seulement de révolutionnaires prolétariens de la vieille génération mais aussi de membres de la moyenne et de la jeune génération. Voilà qui a créé des conditions favorables à la formation de millions de continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat, et rendu notre Parti et notre pays encore plus dynamiques.

Tout comme l’a dit le président Mao :

« La Grande Révolution culturelle prolétarienne en cours est tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme. »

Au moment où cette Grande Révolution culturelle prolétarienne avait remporté de grandioses victoires, le IXe Congrès du Parti s’ouvrit en avril 1969 sous la direction du président Mao en personne. Le Congrès adopta le rapport politique du vice-président Lin Piao et les Statuts du Parti communiste chinois, et élut le nouveau Comité central du Parti ayant le président Mao comme chef et le vice-président Lin Piao comme chef adjoint.

Le rapport politique du vice-président Lin Piao expose de manière systématique la doctrine formulée par le président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat et fait le bilan de l’expérience fondamentale de la Grande Révolution culturelle prolétarienne. C’est pourquoi le présent article ne traitera pas des détails de cette grande révolution.

Depuis le IXe Congrès du Parti, les développements de la lutte de classes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ont prouvé que la ligne de ce Congrès est entièrement juste, que les tâches et les principes fixés par les première et deuxième sessions plénières du Comité central qui en est issu sont aussi entièrement justes.

Bien que la Grande Révolution culturelle prolétarienne ait remporté de grandioses victoires, les tâches de la lutte-critique-réforme sur les divers fronts, en particulier dans le domaine de la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture, sont encore très ardues. La tâche de la consolidation continue de la dictature du prolétariat sur les plans politique, idéologique, économique et organisationnel réclame de notre part une lutte de longue haleine.

Le président Mao nous a enseigné qu’il ne faut pas croire que tout ira bien après une, deux, trois ou quatre grandes révolutions culturelles. La société socialiste, en effet, s’étend sur une assez longue période historique, et tout au long de cette période existent les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, le danger d’une restauration du capitalisme, ainsi que la menace de subversion et d’agression de la part de l’impérialisme et du social-impérialisme. Toutes ces contradictions ne peuvent être résolues que grâce à la théorie marxiste de la révolution continue et à la pratique guidée par cette théorie.

Tout notre Parti doit garder gravés à l’esprit les enseignements du président Mao et comprendre que cette lutte sera longue et complexe. Il faut accomplir résolument les diverses tâches de combat fixées par le IXe Congrès du Parti et par les première et deuxième sessions plénières du Comité central qui en est issu, et persévérer dans la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat pour remporter des victoires encore plus grandes.

L’IMPORTANT EST DE SAVOIR APPRENDRE

Le chemin jalonné de combats que notre Parti a parcouru pendant ce demi-siècle vient confirmer cette vérité : notre Parti subit revers et échecs lorsqu’il s’écarte de la direction du président Mao et va à l’encontre de la pensée-maotsétoung et de la ligne du président Mao ; il progresse et remporte des victoires quand il suit de près le président Mao, agit conformément à la pensée-maotsétoung et applique la ligne du président Mao.

Les œuvres du camarade Mao Tsé-toung sont le bilan le plus complet de la théorie suivie par le Parti communiste chinois pour diriger la révolution et l’édification, et de la pratique qui en est résultée. Synthétisant l’expérience historique de notre Parti, le camarade Mao Tsé-toung a indiqué en 1939 :

« Faire le bilan des dix-huit dernières années et de l’expérience toute fraîche de la période actuelle en partant de notre compréhension de l’union de la théorie marxiste-léniniste avec la pratique de la révolution chinoise, puis en diffuser Je résultat dans tout le Parti, afin que celui-ci devienne solide comme l’airain et ne répète pas les erreurs du passé, c’est cela notre tâche. »

Dans le bilan de l’expérience historique de notre Parti dressé par le président Mao, quels sont les points qui, aujourd’hui, doivent retenir particulièrement l’attention de tout le Parti et doivent être étudiés ?

(I) Il faut s’en tenir au « principe idéologique suivi avec conséquence par notre Parti », à savoir, l’union de la vérité universelle du marxisme-léninisme avec la pratique concrète de la révolution chinoise.

L’histoire du Parti nous apprend : au cours de la grande pratique qu’est la direction de la révolution chinoise, le président Mao s’en est toujours tenu à la conception du monde matérialiste-dialectique et matérialiste-historique, il a persévéré dans l’utilisation de la position, du point de vue et des méthodes du marxisme-léninisme pour ses enquêtes et étude minutieuses sur les conditions politiques et économiques des diverses classes de la société chinoise et leurs relations mutuelles, il a analysé de façon concrète la situation des trois parties : l’ennemi, l’ami et nous-mêmes, il a fait le bilan scientifique de l’expérience historique sous ses aspects positifs et négatifs, il a formulé correctement la ligne et les mesures politiques du Parti, continué, sauvegardé et développé le marxisme-léninisme, et conduit ainsi dans leur avance victorieuse le Parti, l’armée et le peuple tout entiers.

Tchen Tou-sieou, Wang Ming, Liou Chao-chi et d’autres pseudo-marxistes, en revanche, ont tous pour caractéristiques idéologiques : la séparation de la théorie et de la pratique, la rupture entre le subjectif et l’objectif. Obéissant à leur conception du monde idéaliste et métaphysique, et se manifestant depuis la droite ou depuis la « gauche », ils ont combattu et altéré le matérialisme dialectique et le matérialisme historique, se sont opposés aux enquêtes et étude et à l’analyse de classe, de même qu’à l’union de la théorie et de la pratique.

Ils parlaient pourtant de marxisme-léninisme, voire se posaient en théoriciens du marxisme, pour intimider et tromper les cadres ouvriers et paysans et les jeunes gens sans expérience ; ils n’avaient jamais eu l’intention d’agir selon le marxisme et ont toujours été antimarxistes.

Aussi, leurs paroles et leurs actes se trouvaient-ils nécessairement en opposition avec la loi objective du développement social, avec les exigences des masses populaires et avec la ligne révolutionnaire du président Mao qui traduit correctement la loi objective et les exigences du peuple, et ont-ils inévitablement fait faillite dans la pratique de la révolution.

Si certains de nos camarades n’ont pu, pendant un temps, distinguer la ligne juste de la ligne erronée, la cause subjective en est soit qu’ils n’ont pas étudié les œuvres marxistes-léninistes, soit qu’en les ayant étudiées un peu, ils ne sont toujours pas arrivés à utiliser le principe idéologique fondamental mentionné ci-dessus, sur lequel le camarade Mao Tsé-toung a insisté à tant de reprises, pour observer et résoudre les problèmes, pour transformer le monde subjectif dans le processus de la transformation du monde objectif. Tous les membres du Parti communiste, vieux ou nouveaux, doivent garder gravée dans leur esprit cette expérience historique dont le sens est extrêmement profond.

A l’heure actuelle, suivant la directive du président Mao : « Lire et étudier consciencieusement pour bien posséder le marxisme », tous les camarades de notre Parti, notamment les cadres supérieurs, étudient consciencieusement les œuvres de Marx, d’Engels, de Lénine et de Staline, les œuvres du président Mao, s’appliquent à apprendre l’expérience historique accumulée pendant 50 ans par notre Parti ainsi que l’expérience acquise de fraîche date.

L’union du mouvement d’étude entrepris par les cadres avec celui des masses a produit et continuera à produire des résultats positifs et nous devons, pendant longtemps encore, persévérer dans ce sens. Dans la lecture et dans l’étude, il faut s’en tenir au principe de l’union de la théorie et de la pratique. Il faut lire et étudier en ayant en vue les problèmes à résoudre, en ayant en vue les problèmes posés par les trois grands mouvements révolutionnaires que sont la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique, et ceux posés par la révolution chinoise et la révolution mondiale.

Cela veut dire qu’il faut unir la lecture avec les enquêtes et recherches, avec la synthèse de l’expérience, lier l’étude de l’expérience historique à la lutte du moment, et la critique de l’opportunisme dans l’histoire à celle du révisionnisme moderne.

Après la Libération, le président Mao a dirigé tout le Parti dans les campagnes de critique contre La Vie de Wou Hsiun, contre l’idéologie bourgeoise se manifestant dans les recherches sur le Rêve du Pavillon rouge, contre Hou Che, contre la clique contre-révolutionnaire de Hou Feng, contre les droitiers bourgeois et enfin contre la clique renégate de Liou Chao-chi ; toutes ces campagnes ont contribué dans une très grande mesure à éduquer tout le Parti, toute l’armée et tout le peuple.

La critique entreprise par le Parti sous la direction du président Mao contre le révisionnisme moderne, ayant comme centre la clique des renégats révisionnistes soviétiques, ainsi que le grand débat au sujet de la ligne générale du mouvement communiste international ont été à plus forte raison une éducation marxiste-léniniste extrêmement approfondie et vivante pour le Parti.

La lutte entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme moderne est une lutte de principe entre les deux lignes au sein du mouvement communiste international. Khrouchtchev, Brejnev et consorts sont des renégats de la révolution prolétarienne, des sociaux-impérialistes insensés de notre temps, un détachement d’avant-garde antichinois, anticommuniste et antipopulaire sur le plan mondial.

Continuer à dénoncer et à critiquer le révisionnisme moderne ayant pour centre le révisionnisme soviétique, et mener cette lutte jusqu’au bout, tel est le devoir internationaliste qui incombe à notre Parti. Les camarades de notre Parti doivent lier l’étude du marxisme-léninisme à la critique du révisionnisme moderne existant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, apprendre dans la lutte à distinguer le vrai marxisme du faux, et arriver à vraiment assimiler le marxisme.

(II) Il faut mener correctement la lutte au sein du Parti. Distinguer et résoudre correctement ces contradictions de caractère différent que sont les contradictions entre nos ennemis et nous et les contradictions au sein du peuple, voilà la garantie fondamentale pour renforcer l’unité du Parti établie sur la base des principes du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung, afin que le Parti puisse diriger le prolétariat et les masses révolutionnaires dans une lutte victorieuse contre l’ennemi.

Il faut démasquer complètement le nombre infime de conspirateurs et d’arrivistes bourgeois, de renégats et d’agents secrets qui se sont infiltrés dans le Parti, ainsi que les éléments qui sont de connivence avec l’étranger. Les mauvais éléments cherchent invariablement à se déguiser, fomentent des complots et recourent au double jeu. Mais ils ne peuvent pas ne pas se découvrir, puisqu’ils commettent des méfaits. Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, qui s’est dissimulé pendant plusieurs dizaines d’années dans le Parti et qui a été finalement démasqué, ainsi que Wang Ming qui a fini par s’enfuir à l’étranger et par devenir un traître à la nation et un agent secret « à cent pour cent », en sont des exemples.

A l’égard de tous les camarades du Parti qui ont commis des erreurs, il faut adopter un autre principe, le principe dit « unité-critique-unité », le principe de « tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l’homme », afin d’atteindre le double but d’éclaircir les idées et d’unir les camarades.

En expliquant ce principe, le président Mao a dit :

« Il est indispensable de dénoncer sans aucune exception les erreurs commises, en dehors de toute considération de personne, de soumettre à une analyse et à une critique scientifiques tout ce qu’il y a eu de négatif dans le passé, afin d’agir à l’avenir avec plus de circonspection et de travailler mieux. Tel est le sens du premier précepte [tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour]. Toutefois, en mettant en évidence les erreurs et en critiquant les défauts, nous poursuivons le même but qu’un médecin : il soigne le malade pour lui sauver la vie et non pour le faire périr. »

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, le président Mao, insistant une fois de plus sur ce principe, a indiqué :

« A condition qu’il ne s’agisse pas d’éléments antiparti et antisocialistes qui refusent obstinément de s’amender en dépit d’efforts répétés pour les éduquer, on doit leur [ceux qui ont commis de graves erreurs] permettre de se corriger et les encourager à se racheter. »

Le juste principe du camarade Mao Tsé-toung pour la solution des contradictions au sein du Parti se distingue d’une part de la théorie de « la paix au sein du Parti » des opportunistes de droite qui nient la contradiction et ne font pas de distinction entre le vrai et le faux, et d’autre part de la théorie de « la lutte à outrance » et « des attaques sans merci » des opportunistes « de gauche ». Nous devons étudier l’expérience historique de la lutte menée au sein du Parti dans les différentes conditions historiques, afin que notre Parti puisse encore mieux assumer son rôle dirigeant en tant qu’avant-garde du prolétariat.

(III) Il faut se garder d’être orgueilleux. Ce point est particulièrement important pour un parti qui a remporté de grandes victoires, un parti qui détient le pouvoir et dirige le peuple de toutes les nationalités du pays dans la révolution et l’édification socialistes, un parti qui assume une grande obligation internationaliste envers le prolétariat et les peuples et nations opprimés du monde entier.

Le camarade Mao Tsé-toung a indiqué :

« A plusieurs reprises dans l’histoire de notre Parti, une grande suffisance s’est manifestée dans nos rangs, et nous en avons subi les conséquences. La première fois, ce fut durant la première moitié de l’année 1927. L’Armée de l’Expédition du Nord avait atteint Wouhan, et certains camarades en conçurent un tel orgueil, une telle suffisance, qu’ils oublièrent que le Kuomintang s’apprêtait à nous attaquer. Le résultat en fut la ligne erronée de Tchen Tou-sieou, qui conduisit alors à la défaite de la révolution. La deuxième fois, ce fut en 1930. Profitant d’une guerre de grande envergure menée par Tchiang Kaï-chek contre Feng Yu-siang et Yen Si-chan, l’Armée rouge gagna quelques batailles ; et, de nouveau, certains camarades se laissèrent gagner par l’orgueil et la suffisance. Le résultat en fut la ligne erronée de Li Li-san, qui à son tour causa des pertes aux forces révolutionnaires. La troisième fois, ce fut en 1931. L’Armée rouge avait brisé la troisième campagne ‘d’encerclement et d’anéantissement’ du Kuomintang et, immédiatement après, le peuple chinois avait déclenché, face à l’attaque japonaise, l’impétueux mouvement antijaponais ; alors, de nouveau, certains de nos camarades en conçurent de l’orgueil et de la suffisance. Le résultat fut l’apparition d’une ligne erronée encore plus grave, qui nous coûta environ les 90 pour cent des forces révolutionnaires que nous avions constituées avec tant de peine. La quatrième fois, ce fut en 1938. La Guerre de Résistance avait commencé et le front uni avait été établi ; une fois de plus, certains camarades s’abandonnèrent à l’orgueil et à la suffisance, ce qui leur fit commettre une erreur assez analogue à la ligne de Tchen Tou-sieou. Cette fois encore, le travail révolutionnaire en souffrit énormément là où les effets de leurs idées erronées s’étaient fait le plus vivement sentir. Dans tout le Parti, les camarades doivent donc tirer la leçon de ces exemples d’erreurs nées de l’orgueil. » « Qu’ils ne se laissent plus gagner par la suffisance dans les moments de succès ».

« On fait des progrès quand on est modeste, tandis que l’orgueil fait retomber en arrière : gardons toujours cette vérité présente à l’esprit. »

(IV) La théorie des deux points et non celle d’un seul.

Quand on suit une tendance principale, il faut en même temps veiller à découvrir une autre tendance qui pourrait se dissimuler. Il faut avoir une vue très claire du courant principal et lui consacrer ses efforts, tout en réglant un à un les problèmes posés par le courant non principal. Il faut voir non seulement la face des choses et des phénomènes mais aussi leur revers. Il faut examiner les problèmes qui ont surgi, mais aussi prévoir ceux qui pourraient surgir et que nous n’avons pas encore perçus.
Pendant la période de la révolution démocratique, lorsque notre Parti formait un front uni avec la bourgeoisie et que l’union était devenue la tendance principale, le camarade Mao Tsé-toung veilla à s’opposer à la déviation de droite caractérisée par « l’union sans la lutte ».

Lorsque l’union fut rompue entre notre Parti et la bourgeoisie, et que la révolution eut pris principalement la forme de la lutte armée, le camarade Mao Tsé-toung veilla à s’opposer à la déviation « de gauche » caractérisée par « la lutte sans l’union ». A la veille de la victoire à l’échelle nationale de la Guerre de Libération populaire, le président Mao fit preuve de prévoyance en disant :

« Il peut y avoir de ces communistes que l’ennemi armé n’a pu vaincre, qui se conduisaient devant l’ennemi en héros dignes de ce nom, mais qui, incapables de résister aux balles enrobées de sucre, tomberont sous ces balles. »

Le président Mao lança cet appel à tout le Parti :

« Que les camarades restent modestes, prudents, qu’ils ne soient ni présomptueux ni irréfléchis dans leur style de travail, et qu’ils persévèrent dans leur style de vie simple et de lutte ardue. »

Pendant la période de la révolution socialiste, chaque fois que nous déclenchions la lutte contre la bourgeoisie et que la victoire devenait la tendance principale, le président Mao réaffirmait toute une série de mesures politiques prolétariennes, nous rappelant qu’il fallait rester prudents, éduquer le plus grand nombre et réduire ainsi la cible de l’attaque, unir à nous toutes les forces susceptibles d’être unies, prévenir et surmonter la déviation « de gauche » qui va à l’encontre de notre politique.

Et lorsque la bourgeoisie prenait l’offensive contre nous, ou que notre Parti rencontrait des difficultés temporaires dans sa marche en avant, ou que nous consacrions tous nos efforts à éliminer certaines insuffisances et erreurs dans notre travail, le président Mao ne manquait pas de nous demander d’être résolus, de nous en tenir à la direction prolétarienne, de distinguer le courant principal des courants secondaires, de ne pas tout approuver ou tout condamner, de prendre garde aux sabotages et aux retours offensifs des ennemis déclarés ou dissimulés, de combattre et de surmonter la déviation de droite qui s’écarte de la voie socialiste.

Aux moments cruciaux de l’histoire, alors que certaines tendances portaient atteinte à la cause du Parti, le président Mao, faisant preuve de l’esprit révolutionnaire prolétarien de celui qui ose avec intrépidité aller à contre-courant, maintint pour nous d’une main sûre la bonne orientation.

(V) Il faut s’en tenir à la ligne de masse. Prendre appui sur les masses, leur faire confiance, les mobiliser à fond, « partir des masses pour retourner aux masses », « concentrer les idées des masses et les leur retransmettre pour qu’elles soient mises résolument en pratique », telle est la ligne fondamentale de notre Parti dans tout travail. Nous adhérons fermement au principe : Indépendance et autonomie, et compter sur ses propres forces, car nous avons la certitude que « le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle ».

Durant la période de la révolution démocratique comme durant celle de la révolution socialiste, le camarade Mao Tsé-toung souligna à maintes reprises l’importance de la ligne de masse, assimila le maintien de la ligne de masse au problème fondamental du maintien de la théorie matérialiste-dialectique de la connaissance, et fit de la lutte pour les intérêts de l’immense majorité de la population de la Chine et du monde une des conditions requises pour être des continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat.

Le président Mao réfuta avec acuité les points de vue réactionnaires des pseudo-marxistes Tchen Tou-sieou, Wang Ming, Liou Chao-chi et consorts qui visaient à calomnier et à réprimer les masses populaires ; il ne cessa de critiquer et de redresser toutes les tendances à se détacher des masses qui se· manifestaient au sein du Parti.

Le président Mao nous enseigne constamment que le rapport entre le Parti communiste et le peuple est celui du poisson et de l’eau. Les membres du Parti communiste ne doivent à aucun moment s’écarter des masses. Maintenant que la Grande Révolution culturelle prolétarienne a remporté de grandioses victoires et que les relations se sont encore resserrées entre le Parti et les masses, ils doivent veiller encore plus à aller parmi les masses, à se préoccuper d’elles, à prêter l’oreille à leur voix et à les consulter pour tout problème.

Il faut bien gérer les écoles de cadres du « 7 Mai ». Il faut participer le plus souvent possible au travail productif collectif. Il faut éviter de répéter l’erreur de se couper des masses. Il faut, à l’inverse de ceux qui se prétendent « simples citoyens » alors qu’ils sont des arrivistes achevés, apprendre honnêtement auprès des masses et les éduquer inlassablement dans la pensée-maotsétoung, surmonter les tendances erronées et élever le niveau de conscience du peuple.

Depuis toujours le président Mao se soucie de l’union de nos- nationalités. Nous sommes un pays multinational et il faut que les relations soient bonnes entre la nationalité Han et les minorités nationales. Il faut s’opposer au nationalisme grand-Han, de même qu’au nationalisme régional, développer les relations fraternelles établies entre toutes les nationalités dans la révolution et la lutte pour l’édification de notre patrie, et renforcer la grande union de notre peuple multinational.

(VI) Il faut s’en tenir au centralisme démocratique.

Il est clairement stipulé dans les Statuts de notre Parti :

Le principe d’organisation du Parti est le centralisme démocratique, c’est-à-dire, la centralisation fondée sur la démocratie et la démocratie pratiquée sous une direction centralisée, Nous devons créer au sein comme en dehors du Parti une atmosphère politique où règnent à la fois le centralisme et la démocratie, la discipline et la liberté, l’unité de volonté : et, pour chacun, un état d’esprit fait de satisfaction et d’entrain.

Notre Parti est un parti combattant. Or, sans centralisation, sans discipline, sans unité de volonté, il serait incapable de vaincre l’ennemi, Mais sans démocratie, il ne saurait y avoir de centralisation juste. C’est pour cela que depuis toujours, le camarade Mao Tsé-toung s’oppose à ce qu’une seule personne monopolise le droit à la parole et encourage tout le monde à donner son opinion.

Il s’oppose au mensonge et préconise le franc-parler. Il fait de la pratique courageuse de la critique et de l’autocritique une des conditions requises pour être des continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat.

Nous devons faire rayonner le style de travail démocratique qui est une tradition de notre Parti, procéder constamment à la critique et à l’autocritique, défendre la vérité et corriger nos fautes. Mais, notre démocratie doit servir, dans l’armée comme dans le secteur civil, à consolider la centralisation, à renforcer la discipline et à développer la capacité de combat, et non le contraire.

Les comités du Parti à tous les échelons doivent établir et parfaire le système du comité du Parti, renforcer la direction unifiée, prévenir le décentralisme et le polycentrisme ou absence de tout centre. Il faut, sous la direction du Comité central du Parti ayant le président Mao comme chef et le vice-président Lin Piao comme chef adjoint, et sur la base de la pensée-maotsétoung, unifier les points de vue, les mesures politiques, les plans, le commandement et les actions.

(VII) Il faut édifier une puissante armée populaire.

L’expérience historique du Parti nous apprend que « sans armée populaire, le peuple n’a rien ». L’Armée populaire de Libération de Chine est une armée prolétarienne fondée et dirigée par notre grand dirigeant le président Mao, et commandée par le vice-président Lin Piao. « Notre principe, c’est : le Parti commande aux fusils, et il est inadmissible que les fusils commandent au Parti. »

S’en tenant fermement à la ligne marxiste-léniniste, le président Mao a triomphé du sabotage des opportunistes « de gauche » et de droite, ce qui a développé et renforcé notre armée qui est devenue le pilier de notre dictature du prolétariat. Tant qu’existeront les classes et l’impérialisme, le monde ne connaîtra pas de tranquillité.

Aujourd’hui, l’impérialisme américain et le social-impérialisme révisionniste soviétique, ces deux super-puissances, se disputent tout en collaborant, et pratiquent une politique d’hégémonie dans la vaine tentative de se repartager le monde. Le militarisme japonais, de son côté, caresse à nouveau son rêve chimérique de la « sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale ».

Aussi, ne devons-nous en aucun cas sous-estimer le danger d’une agression et d’une subversion de leur part contre notre patrie. Notre principe est : Si on ne nous attaque pas, nous n’attaquerons pas, mais si on nous attaque, nous contre-attaquerons.

Nous ne devons pas oublier, ne serait-ce qu’un seul jour, de nous préparer en prévision d’une guerre. Nous devons être prêts à chaque instant à briser l’agression et la subversion de la part de tout impérialisme. Nous libérerons Taïwan. Nous avons non seulement besoin d’une puissante armée de terre, mais aussi d’une puissante aviation et d’une puissante marine. Non seulement il nous faut une puissante armée régulière, mais encore une puissante milice populaire. Ainsi, tout impérialisme qui oserait envahir notre pays se verrait submergé par le vaste océan de la guerre populaire.

(VIII) Il faut s’en tenir à l’internationalisme prolétarien. Le président Mao a toujours éduqué notre Parti et notre peuple dans l’internationalisme prolétarien, pour qu’ils éliminent les interférences opportunistes « de gauche » et de droite et établissent correctement le rapport entre la révolution dans le pays et le soutien à la révolution mondiale.

Au cours de ses cinquante années de lutte, le Parti communiste chinois a toujours bénéficié du soutien du prolétariat mondial et des peuples des divers pays, du soutien des pays et organisations amis, du soutien des partis et groupements marxistes-léninistes frères du monde entier. Les victoires que nous avons remportées ne peuvent être dissociées de leur soutien. Nous leur en sommes à jamais reconnaissants et ne les oublierons jamais.

Le président Mao nous enseigne :

« Selon le point de vue léniniste, la victoire finale d’un pays socialiste réclame non seulement les efforts du prolétariat et des larges masses populaires de ce pays, elle dépend encore de la victoire de la révolution mondiale, de l’abolition sur le globe du système d’exploitation de l’homme par l’homme, qui apportera l’émancipation à toute l’humanité. »

Les intérêts fondamentaux du prolétariat et du peuple de Chine sont absolument identiques non seulement à ceux des peuples d’Albanie, du Viet Nam, du Laos, du Cambodge, de Corée et des autres pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, mais encore à ceux des peuples de tous les pays du monde, y compris les peuples américain, soviétique et japonais.

A l’heure actuelle, tout comme le président Mao l’a indiqué dans sa déclaration du 20 mai 1970,

« le danger d’une nouvelle guerre mondiale demeure et les peuples du monde doivent y être préparés. Mais aujourd’hui, dans le monde, la tendance principale, c’est la révolution. »

Le Parti communiste chinois a pour tâche, d’une part, de diriger le prolétariat et les larges masses populaires de la Chine pour mener à bien la révolution et l’édification du pays et, d’autre part, de faire le maximum d’efforts pour lutter, de concert avec les peuples des divers pays, afin de vaincre les agresseurs américains et tous leurs laquais, de s’opposer à la politique d’hégémonie des deux super-puissances et à la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme.

Cette position de principe que nous observons est inébranlable. Nous avons remporté des succès dans la révolution et l’édification, mais notre pays est aujourd’hui encore un pays relativement pauvre et arriéré. Notre contribution à la révolution mondiale est encore modeste. Nous poursuivrons donc nos efforts.

Cependant, même dans quelques dizaines d’années, lorsque la Chine sera devenue un puissant pays socialiste, nous devrons toujours nous garder de toute morgue inspirée par le chauvinisme de grande puissance et le chauvinisme de grand parti. Nous conserverons toujours à l’esprit l’enseignement du président Mao :

« Dans les relations internationales, nous autres Chinois devons liquider le chauvinisme de grande puissance, résolument, radicalement, intégralement, totalement. »

Grand ou petit, tout pays a ses points forts et ses points faibles. Nous devons nous inspirer des points forts des peuples révolutionnaires des divers pays, rester à jamais unis avec eux et lutter côte à côte pour remporter ensemble la victoire.

Au cours d’une longue lutte ardue, des milliers et des milliers de martyrs ont tout donné à la cause de la libération du peuple chinois et des peuples du monde. Leur esprit révolutionnaire nous encourage à chaque instant. Les difficultés et les privations, si nombreuses soient-elles, ne sauraient entraver notre avance.

Nous nous trouvons à l’époque où l’impérialisme va à son effondrement total et où le socialisme marche vers la victoire dans le monde entier. La situation révolutionnaire dans le monde est infiniment meilleure qu’il y a un demi-siècle, à l’époque qui vit naître le Parti communiste chinois. Les jours de l’impérialisme, du révisionnisme et de la réaction sont comptés.

Unissons-nous pour remporter des victoires encore plus grandes !

Vive le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung !

Vive le grand, glorieux et juste Parti communiste chinois !

Vive la victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao !

Vive le président Mao, notre grand dirigeant, qu’il vive longtemps, très longtemps !


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