Voici un document du Collectif Politique Métropolitain (CPM) italien publié pour la première fois en français, et d’une importance historique très grande.
Le Collectif Politique Métropolitain a entamé en effet en 1970 une réflexion très profonde sur l’organisation du consensus dans la société capitaliste développée. Au moyen des institutions, dont les syndicats font partie, toutes les initiatives sont happées par la modernisation du capitalisme.
Le CPM italien a alors étudié la question de l’affirmation de la révolution, constatant que cela n’était possible qu’au moyen de l’autonomie prolétaire. Par là, il faut entendre des initiatives prolétaires autonomes vis-à-vis des institutions, pouvant se déployer librement.
Ce que cela sous-tend, naturellement, c’est la question culturelle. Sans espace culturel et idéologique, rien ne tient face au capitalisme. Aucune rupture subjective n’est possible dans le système capitaliste sans une base culturelle et idéologique apte à se confronter aux vastes et systématiques opérations de récupération effectuées par le système capitaliste lui-même.
Quiconque jette un œil sur l’histoire des révoltes et rébellions dans le capitalisme sait bien que les récupérations ont été innombrables. En soulignant la question de l’espace culturel et idéologique libéré, le CPM italien a fait une importante contribution.
Cela ne signifie bien entendu pas qu’il s’agisse là d’un modèle à suivre. Justement, il n’y a pas de « modèle » en raison des coups et contre-coups incessants qui existent dans la lutte des classes d’un pays capitaliste développé.
Le document du CPM sert à comprendre la question de l’autonomie prolétaire comme espace des raisonnements antagoniques, espace séparé des efforts des institutions, espace démocratique où s’affirme la volonté subjective de rupture avec un ou des aspects de la vie quotidienne dans le capitalisme.
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