L’école de Francfort, la théorie critique et la critique de la valeur

Sympathisants du marxisme et de la révolution, mais issu de milieux grands bourgeois, des intellectuels, Juifs pour la plupart, basculèrent dans un point de vue à la fois moraliste et philosophe contre « l’industrialisme » du monde moderne. Cela donna l’école de Francfort des années 1920-1930, qui produisit ensuite une « théorie critique » avec l’installation aux Etats-Unis et connut un prolongement tout aussi intellectuel bourgeois avec la « critique de la valeur ».

12 octobre 2022

« Marxisme et philosophie » et « Histoire et conscience de classe »

L’impact de la révolution d’Octobre 1917 en Russie fut phénoménal en Europe centrale et pour un nombre significatif d’intellectuels, il fallait résolument se placer sur ce terrain nouveau afin d’être en phase avec les événements historiques se produisant et bouleversant le panorama. Il faut bien prendre en considération ici que l’effondrement des empires allemand et […]

14 octobre 2022

L’Institut de recherche sociale, de Francfort à New York

Karl Korsch et Georg Lukács se revendiquaient du marxisme orthodoxe, et l’Internationale Communiste les rejeta catégoriquement pour leurs tentatives « philosophiques ». Karl Korsch rejoignit alors l’ultra-gauche, tandis que Georg Lukács se plia aux exigences demandées et intégra le mouvement communiste, avec un parcours tourmenté toutefois. Les intellectuels « marxistes » avaient bien constaté la […]

15 octobre 2022

Walter Benjamin et la culture de masse

On connaît finalement assez bien le passage de la part de l’école de Francfort d’une critique « philosophique » à prétention « marxiste » d’une société des faux-semblants en raison du capitalisme à une constatation psychologique – sociologique de celle-ci. En effet, une figure très appréciée par les intellectuels bourgeois, figure qui ne relève pas […]

17 octobre 2022

Les débuts de la théorie critique

Lorsque l’Institut de recherche sociale, passé de Francfort à New York, se tourne vers la question de l’autorité, il ne se place pas dans une optique démocratique, mais dans une perspective libérale à l’américaine. On est dans une période où les sociologues enquêtent au moyen de questionnaires sur les valeurs des gens, afin d’être en […]


18 octobre 2022

La « kulturkritik » contre l’industrialisme

La situation américaine de l’Institut s’avéra toutefois rapidement mauvaise économiquement ; la plupart des protagonistes déménagèrent même au début des années 1940 sur la côte ouest, dans la région de Los Angeles, fréquentant le milieu populeux des intellectuels allemands cherchant coûte que coûte à se rapprocher de Hollywood afin d’y trouver des emplois, voire une […]

19 octobre 2022

L’antisémitisme de la personnalité autoritaire : l’échelle F

En apparence, la critique de l’industrialisme par Max Horkheimer et Theodor Adorno a une portée radicale, en ce qu’elle dénonce une industrialisation atteignant la vie quotidienne par l’intermédiaire de la culture, et proposant des ersatz, des remplacements artificiels pour les échecs à avancer dans sa propre vie vers un bonheur par ailleurs indéfini, mais qu’on […]

21 octobre 2022

Le retour en Europe et la figure de Theodor Adorno

L’Institut de recherche sociale était passé de Francfort à New York, puis ses principaux membres sur la côte ouest, tout en étant formellement rattaché encore à la Columbia University. La fin de la guerre donnait la possibilité d’une carrière en Allemagne de l’Ouest, avec le prestige d’une dimension « américaine ». Les membres de l’Institut […]

23 octobre 2022

Herbert Marcuse et l’homme unidimensionnel

Herbert Marcuse fut mis de côté au moment du départ de l’Institut de recherche sociale aux États-Unis, il travailla pour les services secrets américains, espérant toujours revenir dans le giron de l’Institut, mais n’y parvint pas en raison notamment de la jalousie de Theodor Adorno qui monopolisait la figure de Max Horkheimer. Ce dernier resta […]


25 octobre 2022

Herbert Marcuse prend parti avec Contre-révolution et révolte

Publié en 1973 par Herbert Marcuse à l’âge de 75 ans, Contre-révolution et révolte est une œuvre inspirante qui maintient comme fond une dénonciation de la technologie, d’une époque des masses dans un cadre industrialiste… Mais elle tend à aller à une critique de la vie quotidienne, au nom du besoin considéré comme naturel de […]

26 octobre 2022

L’école de Francfort et le capitalisme qui se subsiste à lui-même

Ce qui caractérise l’école de Francfort, c’est une désignation de l’industrialisme. La critique née chez des intellectuels juifs bourgeois sympathisant avec la cause communiste émergeant en octobre 1917, mais incapable de suivre le prolétariat. Cela produisit une théorie critique, mêlant moralisme juif et allemand (avec Kant) à une lecture « industrialiste » de la société, […]

27 octobre 2022

De la théorie critique à la critique de la valeur

Herbert Marcuse fut la figure majeure de l’école de Francfort à rompre avec l’Institut de recherche sociale, dans le prolongement par ailleurs d’une séparation déjà réalisée. Il y a toutefois une autre figure marquante qui va jouer un rôle bref, mais éminent. Hans-Jürgen Krahl, né en 1943, était une figure du mouvement étudiant, appartenant à […]

28 octobre 2022

Les principes de la critique de la valeur

La thèse principale de la « critique de la valeur » qui suit la théorie critique de l’école de Francfort, est que la société est une mystification. Les valeurs dominantes sont fictives et ne servent qu’à permettre au capitalisme de se maintenir. On est ici dans un capitalisme sans contradictions : il n’y a pas […]


30 octobre 2022

La source de la critique de la valeur et de sa vue du travail comme abstraction

La critique de la valeur a ceci de foncièrement étrange, et c’est ce qui le pousse à la marginalité de par son irréalisme, de considérer que les marchandises sont produites d’elles-mêmes dans le capitalisme (en fait un industrialisme). Le travail serait une abstraction et on vivrait ainsi directement dans le communisme, pour ainsi dire, si […]

31 octobre 2022

L’obsession pour le capital financier de la part de la critique de la valeur

La « critique de la valeur » a comme particularité de perpétuellement dénoncer ceux qui résument le capitalisme au capital financier. Mais dans son propre dispositif idéologique, le capitalisme financier est « l’explication » employée pour expliquer que le capitalisme se subsiste à lui-même sous la forme d’un gigantesque casino tournant à crédit. Dans le […]

1 novembre 2022

La critique de la valeur et l’obsession pour l’anticapitalisme romantique

La critique de la valeur n’est ainsi qu’un anticapitalisme romantique, qui cherche en permanence à dénoncer les anticapitalismes romantiques qui lui font concurrence. Sa particularité, parmi les anticapitalismes romantiques, est d’être « rationalisé ». Cela se lit parfaitement dans l’intéressant texte de Moishe Postone, de 1986, intitulé Antisémitisme et National Socialisme. Sans le dire, le […]

3 novembre 2022

La « critique de la valeur-dissociation »

Il va de soi que la « critique de la valeur » ne pouvaient pas échapper aux problématiques « sociétales » mises en avant par les milieux universitaires en général. Il existe, pour cette raison, de multiples adaptations de la « critique de la valeur » en fonction de différentes questions. La variante la plus […]



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