17. Désarticuler et détruire les appareils du contrôle social total !
Dans la phase de transition, désarticuler et saboter le processus d’intégration dans un système cohérent, totalitaire et totalisant de contrôle entre la direction technico-politique de l’Exécutif et le système afférent différencié des réseaux spéciaux, exige une ligne de mouvement articulé sur quatre points essentiels.
En premier lieu : faire de la politique et compter sur les masses.
Cela veut dire s’unir aux masses pour les unir dans les Organismes Révolutionnaires des Masses, qui assument la lutte contre l’organisation totalitaire du contrôle social, partout.
S’unir aux masses pour sensibiliser l’intégralité du prolétariat métropolitain pour promouvoir la connaissance des transformations qui ont lieu et des stratégies, des techniques, des instruments et des hommes qui en sont les artisans.
En second lieu : « frapper au centre ».
Annihiler le réseau criminel entier qui structure « l’organisme consultatif permanent ». Lobotomiser l’Exécutif avec méthode, sans exception.
En troisième lieu : désarticuler et saboter les réseaux spéciaux de la gendarmerie en premier lieu, de la magistrature, des prisons, des médias.
Contre les hommes et les appareils de ces réseaux, l’action devra être implacable, continue, martelée et se définissant dans les différentes conjonctures en rapport aux questions posées dans la croissance du mouvement révolutionnaire.
Enfin : frapper à tous les niveaux les analystes et les programmateurs des centres d’informations, les « techniciens clefs » dans le jargon militaire.
Bombarder à coups de bazookas les systèmes informatiques, les banques de données et les réseaux de calculateurs… qui constituent la base matérielle « technique » de l’information et du contrôle total.
Quand c’est possible, infiltrer des taupes rouges parmi le personnel spécialisé.
S’il est vrai que l’informatique ne peut pas atteindre les objectifs « impensables » que la bourgeoisie impérialiste affamée et excitée s’assigne (c’est politiquement impossible, en plus que techniquement, sans compter que la « réduction mathématique » du réel que cela comporte amène dans un cul-de-sac le système en entier), il est vrai aussi que cela constitue un puissant instrument de guerre pour ses performances immédiatement répressives.
Au-delà de la machine… Il y a l’homme qui doit devenir objet de l’intérêt le plus précis du mouvement révolutionnaire.
18. Attaquer les révisionnistes
Soulever contre eux les masses prolétariennes
Provoquer une différenciation dans leurs rangs
Les isoler au degré maximum
Dans le devenir de l’État impérialiste, le système des partis est venu à se transformer en articulation particulière de l’Exécutif.
Composante de l’État, les partis ses configurent comme ses innervations, alignés sur les classes sociales, afin de servir de médiation et d’imposer les intérêts de la bourgeoisie impérialiste et de construire, à partir de là, un contrôle efficace des tensions et des luttes.
Dans cette métamorphose, les partis considérés comme « historiques » du Mouvement Ouvrier abandonnent également toute ligne de classe, subissant le même inexorable destin et, quelle que soit leur conscience, les « représentants » de la classe ouvrière se transforment en instrument du capital multinational.
Du parti de la classe ouvrière dans l’État, le PCI devient le parti de l’État dans la classe ouvrière !
La complicité des révisionnistes, cependant, ne peut pas être échangée par une collaboration sans contradictions, à savoir qui met sur le même plan la Démocratie Chrétienne et le PCI.
Dans le système des partis, la DC, en tant que parti-régime, assume un rôle dominant, et il ne reste plus qu’au PCI un rôle de complément, qui sanctionne sa collaboration subordonnée et conflictuelle à l’intérieur de l’État impérialiste.
Cela ne veut toutefois pas dire qu’il ne représente pas un ennemi.
Il est, en fait, une articulation subalterne de l’aspect principal de la contradiction qui oppose la bourgeoisie au prolétariat, il entre de plein droit dans la mire des forces révolutionnaires.
Les révisionnistes contribuent d’une manière fondamentale à ce que s’affermisse l’initiative contre-révolutionnaire, avec une fonction spécifique bien particulière.
Leur tâche est d’organisation la contre-révolution sociale préventive, à savoir la construction d’un bloc social de soutien à l’État impérialiste, l’opposition à l’avancée du processus révolutionnaire.
A cette fin, d’un côté ils assument en nom propre la gestion de la restructuration dans l’usine et se transforment en policiers de la production pour discipliner, contrôler, attaquer toute survenue d’antagonisme prolétarien ; de l’autre, ils se font les paladins de « l’ordre démocratique », à savoir l’organisation de la délation de masse et le fichage, atelier par atelier, logement par logement, de toutes les avant-gardes révolutionnaires.
Pour remplir cette fonction laide, les révisionnistes doivent développer et consolider leur pénétration dans les couches sociales de la petite-bourgeoisie, des techniciens, de l’aristocratie ouvrière, de la bureaucratie des usines… Activer les organismes de liaison entre parti et masse, comme les Conseils d’usine et de quartier.
Mais ce « service », s’il est d’un côté nécessaire à la bourgeoisie impérialiste, est source de contradictions de l’autre, parce que les sycophantes révisionniste visent, en utilisant les fruits de la délation démocratique, à construire leur propres liaisons directs avec des secteurs de l’appareil d’État, afin de pousser leur avantage dans le système des partis et les rapports de force, se rendant toujours plus « indispensables » et érodant ainsi, petit à petit, le pouvoir de la Démocratie Chrétienne.
Du côté prolétarien, la contre-révolution sociale préventive organisée par le PCI doit être neutralisé avec la détermination maximale et attaquée suivant une stratégie politico-militaire opportune.
Cela se fonde sur la distinction entre les charnières entre les institutions d’État et le PCI et les canaux de liaison du PCI dans les masses.
Les premiers ont un caractère stratégique, ils sont les présupposés et l’objectif des seconds. A travers les charnières-hyènes, en fait, les révisionnistes se faufilent dans les caves du palais, s’accrochant à la pathétique espérance d’accéder au banquet des plans supérieurs !
Mais, parce qu’il ne s’agit pas seulement d’un événement de la branche de [Enrico] Berlinguer [le secrétaire général du PCI], et les avant-gardes prolétariennes payant un dur prix pour une telle sordide action, il appartient à la guérilla de frustrer une telle espérance, d’attaquer et d’anéantir de telles charnières-hyènes.
Il s’agit des juges, sbires, hauts fonctionnaires de l’État, managers, « experts », journalistes-consultants, et merdes similaires. Les ennemis reconnus et politiquement indéfendables aux yeux du prolétariat révèlent l’intrigue :
Leur anéantissement militaire est également immédiatement leur anéantissement politique !
Et on peut être certain qu’aucun prolétaire ne pleurera leurs carcasses !
En ce qui concerne les « canaux de liaison » entre le PCI et les masses, les problèmes sont plus complexes.
Il faut avoir à l’esprit que ces agents révisionnistes vivent au milieu du prolétariat et profitent parfois d’un prestige injustifié. Il est prioritaire de ce fait que la guérilla fasse une claire politique dans les luttes, pour les isoler, les discréditer, les mettre au pilori, démasquer leur complot et leur complicité, c’est-à-dire, en un mot, les défaire politiquement d’abord plutôt que militairement.
Il va de soi que la dialectique entre les deux plans d’action est décisive, dans le sans que le premier terrain d’attaque est l’imprescriptible condition politique du second ; il est ainsi fondamental, même si les deux sont nécessaires.
Battre les révisionnistes et leur projet de contre-révolution sociale préventive est la condition nécessaire pour la conquête des masses sur le terrain de la lutte armée et pour la construction du Pouvoir Rouge.
La bataille ne peut pas être reportée !