émanant du Quartier général de la Révolte révolutionnaire des Ouvriers de Changhaï et de 31 autres organisations révolutionnaires de masse – 9 janvier 1967

Note de la Rédaction du Wenhui Bao :

Nous soutenons de toutes nos forces les dix points de « l’Avis urgent » et espérons que tous les rebelles révolutionnaires de la ville les mettront sérieusement en exécution.

Actuellement, le déchaînement du courant économiste est un problème qui mérite une sérieuse attention. C’est une nouvelle contre-attaque de la ligne réactionnaire bourgeoise contre la ligne révolutionnaire prolétarienne.

La poignée de ceux au sein du Comité municipal du Parti de Changhaï qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et le nombre infime de gens qui s’accrochent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise ont commencé à se désagréger politiquement et ils n’ont pas manqué de déclencher une nouvelle offensive sur le plan économique. Cette attaque pointe directement son fer de lance contre le quartier général du prolétariat, contre la politique définie par le président Mao : « faire la révolution et promouvoir la production ». Nous devons repousser cette nouvelle contre-attaque de la ligne réactionnaire bourgeoise avec la plus grande résolution.

Tout sabotage de la production, des finances publiques et de la grande révolution culturelle est une action contre-révolutionnaire. Que la grande masse des rebelles révolutionnaires et des travailleurs révolutionnaires passe à l’action, qu’elle applique totalement la politique définie plus haut − « faire la révolution et promouvoir la production » − qu’elle se maintienne fermement à son poste de production et d’édification et mène à bien la production tout en démasquant le nouveau complot de la poignée de ceux au sein du Comité municipal du Parti de Changhaï qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste et de ceux qui s’acharnent à appliquer la ligne réactionnaire bourgeoise, afin d’arracher une double victoire, dans la révolution culturelle et dans la production !

Note de la Rédaction du Jiefang Ribao :

Après le « Message à toute la population de Changhaï », des organisations de révolte révolutionnaire, dont le Quartier général de la Révolte révolutionnaire des Ouvriers de Changhaï, ont publié un « Avis urgent ». Cet avis est extrêmement important, et nous lui apportons notre soutien le plus ferme.

Il fait ressortir un problème grave qui se pose à présent dans la grande révolution culturelle prolétarienne : la poignée de ceux au sein du Comité municipal du Parti de Changhaï qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie du capitalisme et le nombre infime de ceux qui s’entêtent dans la ligne réactionnaire bourgeoise se livrent à de nouvelles ruses pour saboter la grande révolution culturelle prolétarienne et s’opposer à la ligne révolutionnaire du président Mao ainsi qu’à la politique qu’il a définie : « faire la révolution et promouvoir la production » ; ils espèrent vainement entamer la volonté révolutionnaire des masses par des stimulants matériels. Les camarades des rangs de la révolte révolutionnaire et les larges masses révolutionnaires ont percé à temps ce grand complot et l’ont mis en pièces.

C’est là une nouvelle grande victoire de la pensée de Mao Zedong !

L’économisme et les stimulants matériels sont purement et simplement une pacotille révisionniste contre-révolutionnaire. Les larges masses révolutionnaires armées de la pensée de Mao Zedong rejettent catégoriquement ces immondices. Elles comprennent parfaitement que la grande révolution culturelle prolétarienne a pour but d’éliminer l’idéologie bourgeoise et d’implanter l’idéologie prolétarienne, d’éliminer l’individualisme et de promouvoir le collectif, de transformer l’homme dans ce qu’il a de plus profond, de réaliser sa révolutionnarisation idéologique, d’extirper les racines du révisionnisme, de consolider et de développer le système socialiste.

Les dix points proposés par l’« Avis urgent » reflètent précisément le désir commun des masses révolutionnaires ; ils représentent les intérêts suprêmes du prolétariat et portent une fois de plus un coup violent à la nouvelle contre-attaque de la ligne réactionnaire bourgeoise. Tous les départements intéressés doivent résolument et sérieusement les appliquer avec conséquence.

A l’heure actuelle, une poignée de gens au sein du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, se livrent une fois de plus à de nouveaux complots, alors que la grande révolution culturelle prolétarienne de Changhaï est entrée dans la phase où les deux lignes livrent une bataille décisive et où le Comité municipal du Parti de Changhaï, qui applique obstinément la ligne réactionnaire bourgeoise, est abattu.

En s’associant aux forces capitalistes de la société, ils utilisent la question des avantages économiques pour détourner l’orientation générale de la lutte et inciter une partie des masses à se dresser contre une autre, provoquant l’arrêt des usines, l’interruption des transports ferroviaires et routiers.

Ils sont allés jusqu’à pousser des ouvriers du port à cesser le travail, perturbant son activité et portant atteinte au prestige international de notre pays. Ils gaspillent à leur guise les biens de l’Etat, augmentent selon leur bon plaisir les salaires et les avantages matériels, octroient toutes sortes d’allocations contrairement aux règlements en vigueur et poussent les masses à s’emparer par la force de bâtiments appartenant à l’Etat.

C’est sous cette nouvelle forme que le Comité municipal du Parti de Changhaï s’obstine à appliquer la ligne réactionnaire bourgeoise.

Les tours de passe-passe aussi perfides que sournois exécutés par une poignée d’individus qui détiennent des postes de direction et qui, bien que du Parti, empruntent la voie du capitalisme, reviennent finalement à ceci :

1. Par le sabotage de la production, la rupture des communications et les atteintes à l’économie nationale et à la vie du peuple, ils veulent tenir tête au président Mao et au Comité central du Parti, et exercer des pressions sur le groupe du Comité central du Parti chargé de la révolution culturelle, pour arriver à leurs fins : saboter la grande révolution culturelle prolétarienne.

2. Ils veulent utiliser les avantages économiques pour faire dévier la lutte de son orientation générale, complotant ainsi de détourner une lutte politique sérieuse et grave sur la voie néfaste de la lutte économique, de saper en même temps la volonté révolutionnaire des masses par l’appât du profit matériel et de colporter l’« évolution pacifique » de sorte que les idées bourgeoises sévissent librement.

C’est pourquoi nous avertissons sévèrement le Comité municipal du Parti de Changhaï qu’aucun complot visant à faire dévier la lutte par le sabotage de la production, l’arrêt des communications et l’augmentation des salaires et avantages matériels, ne pourra jamais réussir.

Armés de la pensée de Mao Zedong, les rebelles révolutionnaires ont dévoilé résolument ce complot et riposté fermement à l’offensive du courant de pensée réactionnaire bourgeois. Nous devons appliquer avec résolution la politique définie par le président Mao : « faire la révolution et promouvoir la production ».

D’un côté, nous prenons une part active à la grande révolution culturelle prolétarienne et, de l’autre, nous demeurons de pied ferme à notre poste de production et d’édification, nous maintenons le système du travail de 8 heures, nous nous efforçons d’accomplir et de dépasser les plans de production et de sortir des produits de qualité. Nous avons la ferme conviction que la grande masse des ouvriers révolutionnaires ont un sens élevé de leur responsabilité politique envers la grande patrie socialiste, qu’ils seront capables de mettre l’intérêt public au premier plan, de résoudre correctement les problèmes susmentionnés en partant des intérêts d’ensemble de l’Etat et de remporter une double victoire, dans la révolution culturelle et dans la production.

Compagnons d’armes de la révolte révolutionnaire de toute la ville, pour en finir rapidement avec cette situation critique de la production sociale provoquée par le Comité municipal du Parti de Changhaï, nous lançons à tous l’appel suivant :

1. Ouvriers, cadres des organismes et étudiants de la révolte révolutionnaire, vous devez appliquer résolument la directive du président Mao : « faire la révolution et promouvoir la production », participer activement à la grande révolution culturelle ; en même temps, vous devez aussi vous tenir fermement à votre poste de production, devenir des modèles pour « faire la révolution et promouvoir la production ».

2. Que les membres des rangs de la révolte révolutionnaire du pays tout entier passent tout de suite à l’action, persuadent et mobilisent tous ceux, ouvriers, cadres des organismes gouvernementaux, personnel des entreprises et apprentis de Changhaï, qui procèdent actuellement à travers tout le pays à des échanges d’expériences révolutionnaires, pour qu’ils retournent immédiatement à Changhaï afin d’y mener à bien la grande révolution culturelle de leur propre organisation, et de dépasser le plan de production pour 1967.

3. Toutes les autorisations d’aller procéder à des échanges d’expériences révolutionnaires, signées par ceux qui détiennent des postes de direction dans diverses organisations, sont nulles et non avenues à partir de ce jour ; ceux qui détiennent des postes de direction et qui ont signé les certificats devront assumer l’entière responsabilité de veiller au remboursement − au besoin par versements échelonnés − des frais considérables engagés par leur établissement pour les échanges d’expériences révolutionnaires, les frais de voyage exceptés.

4. A l’exception des fonds nécessaires à la production, au versement des salaires, à la révolution culturelle, à l’administration et autres dépenses légitimes, les fonds de roulement de tous les organismes gouvernementaux, groupements et entreprises sont gelés à partir de ce jour, et les organismes des affaires financières de la municipalité et des autres échelons sont chargés d’exécuter cette mesure, sous la surveillance organisée conjointement par les rebelles révolutionnaires et les masses révolutionnaires, afin que l’économie de l’Etat ne subisse pas de pertes (de cette catégorie sont exclues les sommes déposées dans les banques par les masses).

5. Pour éviter des déviations quant à l’orientation générale de la lutte, le rajustement des salaires, les paiements d’arriérés de salaires, et autres problèmes touchant au bien-être, doivent être réglés en principe à la dernière phase du mouvement (les cas particuliers seront réglés d’une autre façon après avoir été transmis aux autorités centrales).

6. S’unir aux ouvriers et aux paysans est la voie que les étudiants doivent nécessairement emprunter pour transformer leur conception du monde et mener à bien la grande révolution culturelle. Certains de ceux qui détiennent des postes de direction sont allés jusqu’à rémunérer le travail des étudiants par des salaires relativement élevés dans le but de susciter le mécontentement des ouvriers contre les étudiants, de saboter leur union et de provoquer une « évolution pacifique » parmi les étudiants. C’est là du révisionnisme pur. Dès aujourd’hui, le versement de tels salaires est interdit.

7. Tous les bâtiments appartenant à l’Etat ainsi que les immeubles des capitalistes confisqués sont propriété du peuple tout entier ; ils feront à la fin du mouvement l’objet de dispositions d’ensemble prises par l’Etat ; il n’est permis à aucun individu de s’approprier par la force les bâtiments publics. Tout contrevenant sera puni par le Bureau de la Sécurité publique après enquête. Ceux qui incitent des citoyens à s’emparer de bâtiments publics s’exposeront à des sanctions, selon la loi et en fonction de la gravité du cas. Ceux qui se sont installés par la force dans des maisons, devront regagner, dans le délai d’une semaine, leur domicile initial.

8. Renforcer la dictature du prolétariat. Tous ceux qui s’opposent au président Mao, au vice-président Lin Piao, au groupe du Comité central du Parti chargé de la révolution culturelle, les saboteurs de la grande révolution culturelle et de la production, tous doivent être immédiatement arrêtés par le Bureau de la Sécurité publique conformément à la loi. Tous ceux qui, dans le mouvement, portent atteinte à l’ordre I social, frappent les gens, commettent des crimes, pillent et volent les biens d’autrui, doivent immédiatement remettre leur butin et sont passibles de la sanction définie par la loi selon la gravité de leur cas; ceux qui commettront à nouveau de semblables crimes et délits et qui ne se corrigeront pas après maintes tentatives pour les rééduquer, devront être châtiés sévèrement.

9. Les organisations de la révolte des divers établissements et les larges masses révolutionnaires de la ville sont priées d’appliquer immédiatement les points susmentionnés et de mettre en branle les moyens de diffusion pour faire du travail de propagande et d’éducation.

10. Le Comité municipal du Parti, le Bureau de la Sécurité publique doivent appliquer les points susmentionnés. Tous ceux qui les violent seront immédiatement sanctionnés, après enquête, pour sabotage de la grande révolution culturelle.

Le Quartier général de la Révolte révolutionnaire
des Ouvriers de Changhaï et 31 autres organisations
de masse révolutionnaires

Le 9 janvier 1967

 


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