La manifestation du 1er Mai 2010 (photo) aura été la dernière apparition publique du Bloc Marxiste-léniniste. En effet, la réunion plénière du mercredi 5 mai 2010 a décidé la dissolution de Bloc ML.

Cette dissolution est le résultat d’une période de crise entamée avec le débat autour du Secours Rouge, qui a provoqué une première sortie importante de militants. Ce départ, loin de permettre au Bloc de renouer avec ses principes et ses objectifs, aura été un premier pas dans la crise. Alors que de manière volontariste, dans Clarté N°11, du 1er Mai 2009, nous annoncions que nous allions pouvoir réaliser des progrès substantiels dans l’unité politique, théorique et idéologique, et écrire une nouvelle plate-forme qui intégrerait ces progrès, nous avons vu au contraire d’autres facteurs de crise et de division apparaitre et grandir. Il s’en est suivi une vague de problèmes éreintants (conflits, démission, expulsion) qui ont laissé le Bloc Marxiste-Léniniste exsangue.

Dans le cas du Bloc, il ne suffit pas de dire que ses forces ont été réduites à presque rien. Il faut encore dire que son projet même, qui consistait à faire travailler dans le cadre d’une même plate-forme des militants communistes issus de courants différents (quoique tous au moins basés sur Marx, Engels, Lénine et Staline), a failli. Les débats n’étaient plus possibles, les tendances se crispaient sur leurs positions et essayaient de les imposer non par l’argumentation, mais par des manœuvres. Le Bloc était en passe de devenir une micro-organisation avec d’autant moins de raison d’être que sa base d’unité politique n’avait pas progressé, et restait très lâche.

La dissolution du Bloc était la seule solution valable. Tout naturellement, les militants du Bloc se sont dès à présent regroupés en différents pôles politiquement homogènes : un pôle organisé dans le collectif Classe Contre Classe, un pôle organisé dans l’Organisation Communiste Marxistes-Léninistes, un autre pôle travaillant à l’organisation d’un projet Marxiste-Léniniste-Maoïste. (Les adresses web des nouvelles organisations serons d’ailleurs mises en ligne ici dès que leurs sites auront été créés).

Que les renégats, les fascistes (nos « amis » d’en face !), les flics et les contre-révolutionnaires de tout poil ne se réjouissent pas trop vite de la dissolution du Bloc. Autant les derniers mois auront été usants, autant toute l’expérience initiale du Bloc, la confrontation des thèses, des histoires, des expériences, des stratégies et des projets, a été pendant plusieurs années source de qualification, de renforcement et d’enrichissement. C’est cet héritage qui est partagé entre les divers collectifs issus du Bloc, divers collectifs qui, chacun à leur manière, feront vivre le marxisme-léninisme et le marxisme-léninisme-maoïsme dans ce pays. Le débat sur la construction d’une véritable avant-garde de la classe, sur la forme qu’elle doit prendre demeure crucial et reste ouvert…

(pour la dernière fois) Bloc Marxiste-Léniniste

Le 20 mai 2010.


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