L’échec du processus d’unification des communistes révolutionnaires de Belgique à travers un processus de discussion et de pratique commune dans le cadre du Bloc Marxiste-Léniniste est maintenant évident. Cet échec signifie-t-il que l’expérience a été une perte de temps ? Non. Les maoïstes qui ont participé à cette expérience n’ont pas seulement fait l’expérience des limites indépassables d’autres composants du Bloc ML (essentiellement les héritiers du courant « pro-albanais », veufs du PCMLB).

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Les débats acharnés pour le développement d’une unité politique, idéologique et stratégique nous ont permis d’affiner et de préciser notre propre compréhension de ces problèmes, de saisir mieux que jamais la spécificité, l’originalité, la force et la justesse des positions marxistes-léninistes-maoïstes, et à mettre en évidence le caractère néo-révisionniste du noyau des ex-PCMLB.

La première rupture au sein du Bloc ML (avec ceux qui allaient constituer le groupe « Classe contre classe », essentiellement actifs aujourd’hui comme pôle marxiste-léniniste au cœur du Secours Rouge de Belgique) paraissait motivée par les divergences sur les rapports entre organisation politique et organisations de masse (dans ce cas précis : le Secours Rouge. Mais la discussion avait une portée plus générale, pouvant concerner les Comités de lutte syndicale ou la lutte antifa).

La seconde rupture (qui marque l’échec définitif et la liquidation du Bloc ML) s’est manifestée par notre opposition, dans la préparation du 1er Mai, à des compromis politiques et idéologiques avec les révisionnistes et leurs alliés du Parti Humaniste. Mais derrière les débats qui semble-t-il, ont provoqué ces ruptures, il s’est manifesté une ligne de fracture sous-jacente, de plus en plus évidente, et qui a trait à la nature néo-révisionniste du noyau « pro-albanais ». La question de la guerre populaire s’est vite révélé le nœud principal.

A peine la rupture avec le courant « Classe contre classe ! » consommée, le noyau d’ex-PCMLB a révélé son caractère néo-révisionniste en pesant de tout son poids pour que le Bloc se démarque au maximum de l’expérience des Cellules Communistes Combattantes. Une critique de l’expérience des CCC est nécessaire, mais il doit s’agir d’une critique servant le progrès révolutionnaire, une critique reconnaissant les apports de cette expérience, une critique visant à dépasser dialectiquement cette expérience.

Les attaques acharnées, de plus en plus virulentes et provocatrices contre le maoïsme, (à travers la théorie du Parti ou la théorie de la triple oppression) visaient en définitive l’essence même révolutionnaire et dialectique du marxisme-léninisme-maoïsme : la guerre populaire comme vecteur d’émergence du nouveau contre l’ancien.

Le Centre MLM (Belgique) assume tous les documents théoriques produits par le Bloc ML, et donc principalement ceux publiés dans la revue Clarté. Notre constitution en Centre maoïste nous fait devoir de préciser et d’affiner nos positionnements, libérés des entraves qu’y mettaient les ex-PCMLB, qui sont aujourd’hui démasqués comme néo-révisionnistes.

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [Belgique]
16 juillet 2010


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