Editorial du Nouvel An de 1970 du Renmin Ribao, du Hongqi et du Jiefangjun Bao

Les années 60 du XXe siècle se sont écoulées. Le prolétariat et les peuples révolutionnaires du monde entier ont franchi fièrement et d’un pas militant le seuil des grandes années 70.

Étendant son horizon au monde entier et envisageant l’avenir, le peuple de diverses nationalités de notre pays, transporté d’enthousiasme, souhaite de tout cœur une longue vie au président Mao, notre grand dirigeant et l’éducateur révolutionnaire du prolétariat.

Au début des années 60, le président Mao a indiqué avec prévoyance :

« L’époque dans laquelle nous entrons et qui s’étendra sur une cinquantaine, voire sur une centaine d’années, sera une grande époque. Elle verra un changement radical du système social à l’échelle mondiale ; ce sera une époque de grands bouleversements, une époque sans pareille dans l’histoire. »

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L’histoire des années 60 a confirmé avec éloquence cette grande prédiction du président Mao.

La dernière décennie est une décennie où l’ennemi se désagrège chaque jour davantage, tandis que pour nous la situation devient toujours meilleure, une décennie où le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung a remporté de grandes victoires dans la polémique ouverte et le combat acharné contre le révisionnisme moderne, et où s’est impétueusement développée la grande lutte des peuples révolutionnaires du monde entier contre l’impérialisme ayant pour chef de file les Etats-Unis, le révisionnisme moderne avec pour centre le révisionnisme soviétique et toute la réaction.

Pendant cette décennie, les mouvements révolutionnaires du prolétariat et des masses populaires, dans de nouvelles conditions, se répandent dans le monde entier avec l’impétuosité de l’avalanche et la force de la foudre.

Le mouvement de libération nationale avance par vagues successives. Les partis et organisations marxistes-léninistes révolutionnaires ne cessent de se développer dans la lutte. Le capitalisme va irrémédiablement à son déclin tandis que le socialisme prospère avec une force irrésistible.

Tel un géant, la grande Chine socialiste se dresse à l’Orient. L’Albanie, ce phare du socialisme en Europe, brille d’un éclat toujours plus vif. L’héroïque peuple vietnamien, avec ses poings de fer, a battu à plate couture l’impérialisme américain.

Cette grande vérité dégagée par le président Mao : « le pouvoir est au bout du fusil », a prodigué plus que jamais un immense encouragement à la lutte armée des peuples des régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Le barrage du système colonial impérialiste s’est écroulé tronçon par tronçon.

Les flammes révolutionnaires qui jaillissent partout se sont étendues jusqu’au cœur même de l’impérialisme. Les crises financières et monétaires qui secouent l’Occident, les crises économiques chaque jour plus graves et plus profondes, ont rendu encore plus incurable la maladie qui ronge l’économie capitaliste.

Le vieux monde chancelle sous la tempête, les volcans entrent en éruption l’un après l’autre et des couronnes tombent une à une. Il n’existe plus sur la terre une seule « oasis paisible » pour l’impérialisme.

L’impérialisme américain qui, après la Seconde guerre mondiale, s’est hissé sur le trône de potentat du capitalisme mondial, est tombé de son sommet peu de temps après. Il entreprend l’expansion des armements et la préparation à la guerre et, partout, il se livre à l’agression et met sur pied des bases militaires, passant ainsi à son cou les cordes de potence que les peuples du monde serrent toujours plus fortement.

Aux Etats-Unis, pays qui se prétend être « le plus riche » du monde, des dizaines de millions d’habitants deviennent toujours plus pauvres et souffrent de plus en plus de la faim. La lutte du prolétariat américain et d’autres couches des larges masses populaires contre les groupes capitalistes monopoleurs et la lutte des Afro-Américains contre la violence répressive ont jeté les dominateurs réactionnaires américains dans la plus complète perplexité.

Les maîtres de la Maison Blanche de toute législature n’ont pu trouver une panacée pour sauver du déclin l’impérialisme américain. Les patrons de Wall Street qui se vantaient de ce que le XXe siècle serait le « siècle américain » s’écrient avec amertume et à contre cœur que les Etats-Unis sont entrés dans les « années difficiles ».

Le déclin rapide de l’impérialisme américain montre de façon frappante que le système capitaliste s’est engagé dans une nouvelle crise générale extrêmement profonde.

La clique des renégats révisionnistes soviétiques, centre du révisionnisme moderne, va à un rythme accéléré à son effondrement total. Il n’a pas fallu longtemps pour que Khrouchtchev, ce clown qui affichait une arrogance démesurée, ne devienne plus que de répugnants rebuts.

Pour ses successeurs, Brejnev et consorts, les choses vont de mal en pis, d’année en année. Ils se sont enlisés dans de multiples crises causées par des difficultés tant intérieures qu’extérieures. A l’intérieur du pays, ils pratiquent une dictature fasciste, et à l’étranger, ils se livrent à l’agression et à l’expansion, ce qui a révélé totalement la nature du social-impérialisme et suscité une opposition toujours plus énergique de la part du peuple soviétique et des autres peuples.

L’apparition du social-impérialisme révisionniste soviétique n’est qu’un épisode dans l’évolution de l’impérialisme vers son effondrement total. Le social-impérialisme révisionniste soviétique ne peut ni remédier à la débâcle de tout le système impérialiste, ni se sauver de la ruine. La prétendue « doctrine de Brejnev » n’est au fond qu’une variante du néo-colonialisme agonisant.

Contrairement à la désagrégation et au déclin de l’impérialisme et du social-impérialisme, la Chine socialiste, sous la direction de notre grand dirigeant, le président Mao, s’est consolidée encore davantage et est devenue plus prospère, plus puissante et plus dynamique que jamais.

Le grand débat que notre Parti a engagé, sous la direction personnelle du président Mao et de concert avec les marxistes-léninistes du monde, contre le révisionnisme moderne, a préparé sur les plans idéologique, théorique et politique, les conditions pour des victoires encore plus grandes de la révolution prolétarienne mondiale.

La victoire de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, déclenchée et dirigée en personne par le président Mao, a brisé le rêve de l’impérialisme et du révisionnisme de restaurer le capitalisme en Chine et, a frayé, dans l’histoire du mouvement communiste international, une voie radieuse à la consolidation de la dictature du prolétariat et à la poursuite jusqu’au bout de la révolution socialiste.

La grande pensée-maotsétoung a connu une large diffusion sans précédent parmi les 700 millions de Chinois. L’influence historique, profonde et durable, du IXe Congrès du Parti communiste chinois se fait sentir toujours plus nettement. Notre grande patrie socialiste est devenue une puissante force politique de notre époque dans la lutte contre l’impérialisme et le révisionnisme, l’amie la plus sûre du prolétariat de tous les pays et des peuples et nations opprimés du monde et l’espoir de la révolution mondiale.

Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. A travers les années 60, années de grands bouleversements, de grandes divisions et de grands regroupements, les forces révolutionnaires du monde se sont développées et les camps relevant des classes sont apparus nettement.

Le nouveau développement des contradictions fondamentales qui existent dans le monde continuera inéluctablement de provoquer la révolution. Les années 70 seront une époque où la tempête de la révolution populaire se déchaînera sur une envergure encore plus vaste à travers le monde, une époque où l’impérialisme, en proie à de multiples contradictions, s’acheminera plus rapidement à son effondrement, une époque importante où les forces révolutionnaires du monde mèneront une lutte acharnée contre les forces contre-révolutionnaires qui se débattent dans les affres de l’agonie.

L’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique ont beau entrer en collusion et se disputer des sphères d’influence, aussi nombreuses que soient les intrigues qu’ils fomentent et quel que soit le genre de guerre d’agression qu’ils déclenchent, ils ne pourront échapper à leur effondrement inéluctable. Ils n’en ont plus pour longtemps.

Le président Mao nous enseigne :

« La Chine se doit d’apporter une plus grande contribution à l’humanité. »

Sous la direction de notre grand dirigeant, le président Mao, notre grand Parti, notre grand peuple, notre grand pays et notre grande armée s’acquitteront de la glorieuse mission que l’histoire leur a confiée. Ils ne décevront pas l’attente des peuples du monde.

Dans cette année nouvelle, le Parti, l’armée et le peuple tout entiers doivent s’unir plus étroitement encore autour du Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao, et comme chef adjoint le vice-président Lin Piao, s’armer mieux encore de la pensée-maotsétoung, et à la lumière de ces grands concepts stratégiques du président Mao : « Redoublons de vigilance, défendons notre patrie » et « préparons-nous en prévision d’une guerre et de calamités naturelles, et faisons tout dans l’intérêt du peuple », faire progresser la lutte-critique-réforme, examiner le travail accompli dans ce domaine, se garder de toute présomption et de toute précipitation et accomplir de façon meilleure et plus rapide les tâches de combat avancées par le IXe Congrès du Parti.

A présent, le mouvement de masse de la lutte-critique-réforme gagne en profondeur sur tous les fronts. Les principes politiques prolétariens formulés par le président Mao sont appliqués mieux encore dans tous les domaines. Partout sont apparues des choses nouvelles, prolétariennes, douées d’une vitalité illimitée.

Nous devons combiner le grand mouvement de masse pour l’étude et l’application vivantes de la pensée-maotsétoung avec l’accomplissement des différentes tâches de la lutte-critique-réforme, prendre fermement en main cette clef qu’est la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes, réaliser dans toutes les unités de base cette tâche fondamentale qu’est la consolidation de la dictature du prolétariat, continuer à développer la vaste critique révolutionnaire, liquider l’influence pernicieuse de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière.

Nous devons, dans les domaines idéologique et culturel, porter haut levé le grand drapeau rouge de la pensée-maotsétoung et continuer à éliminer l’influence des idées de la bourgeoisie et des autres classes exploiteuses.

Dans le domaine politique, nous devons mener à bonne fin le travail de l’assainissement de nos rangs de classe selon les mesures politiques arrêtées par le Parti et renforcer la dictature sur la poignée de contre-révolutionnaires.

Dans le domaine économique, nous devons consolider et développer l’infrastructure économique socialiste et combattre systématiquement les tentatives de corruption et de sabotage de la bourgeoisie.

Il faut poursuivre avec persévérance et en profondeur la révolution dans les domaines de l’enseignement, de la recherche scientifique, de la littérature et de l’art, de la presse et de la santé publique, et y acquérir de nouveaux succès et de nouvelles expériences.

Lors du IXe Congrès du Parti, le président Mao a souligné à plusieurs reprises :

« Il faut ériger des exemples types. » « En ce qui concerne le travail à développer sur un plan d’ensemble, il faut d’abord en assurer le succès pour un tiers. »

Nous devons appliquer résolument cette directive d’une importance capitale, élaborer un plan général pour bien accomplir les diverses tâches de la lutte-critique-réforme suivant un ordre établi, de façon approfondie et minutieuse, active et prudente.

Il faut, sur la base de l’assainissement de nos rangs de classe, donner toute son importance au travail de consolidation et d’édification du Parti. Édifier notre Parti à la lumière de la grande théorie du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, c’est une garantie fondamentale qui nous permet de faire rayonner les victoires grandioses de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, une mesure de grande portée historique pour consolider davantage la dictature du prolétariat.

Dans la consolidation et l’édification du Parti, il faut du début à la fin donner la primauté à l’édification idéologique, étudier assidûment les nouveaux Statuts du Parti, éduquer consciencieusement les membres du Parti et les éléments actifs qui demandent à adhérer au Parti, à la lumière de la théorie du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung sur le Parti et des thèses concernant les rapports entre le dirigeant, le Parti, le pouvoir, la classe et les masses, critiquer les courants idéologiques de droite ou d’« extrême gauche », courants réactionnaires propres à la bourgeoisie.

Il faut mener à bien et de façon correcte le travail dit « rejeter ce qui est altéré et absorber le nouveau ». Tout membre du Parti se doit de refondre radicalement sa conception du monde, en examinant ses pensées et son comportement en fonction des directives du président Mao et des dispositions des nouveaux Statuts du Parti.

Au fur et à mesure que la lutte-critique-réforme se développe en profondeur, un nouvel essor se dessine dans la production industrielle et agricole. Les dirigeants aux différents échelons doivent se tenir à l’avant-garde dans le mouvement de masse, appliquer dans tous les domaines la ligne générale définie par le président Mao : « Édifier le socialisme selon les principes : déployer tous ses efforts; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie » et sa grande directive : « Faire la révolution et promouvoir la production, améliorer notre travail, nous préparer activement en prévision d’une guerre », de sorte que le mouvement ne cesse de progresser en profondeur conformément à la pensée-maotsétoung.

Tant que nous donnerons libre cours à l’enthousiasme de la classe ouvrière, des paysans pauvres et moyens-pauvres ainsi que des intellectuels révolutionnaires, tant que nous nous unirons avec toutes les forces susceptibles d’être unies et mettrons pleinement en valeur la supériorité du système socialiste, nous pourrons égaler et dépasser le niveau mondial d’avant-garde en ce qui concerne la production industrielle et agricole, les sciences et la technique.

Il faut matérialiser le principe formulé par le président Mao : « compter sur ses propres forces », « lutter durement », dans chaque province, chaque district, chaque unité de base ainsi que dans chaque secteur. Nous devons, dans le travail économique, veiller à entreprendre des enquêtes et recherches sur les problèmes concernant les principes politiques. Dans l’élaboration des plans, il faut mobiliser les masses et veiller à se ménager une marge suffisante.

Le président Mao a récemment indiqué :

« Que les peuples du monde entier s’unissent pour combattre toute guerre d’agression déclenchée par tout impérialisme ou le social-impérialisme, et notamment la guerre d’agression qui recourrait à la bombe atomique ! Si une telle guerre éclate, les peuples du monde devront écraser la guerre d’agression par la guerre révolutionnaire; ils doivent y être préparés dès maintenant ! »

Dans cette grande directive, le président Mao, avec une clairvoyance marxiste-léniniste, a indiqué aux peuples du monde entier l’orientation à suivre dans leur lutte ; cette directive revêt donc une profonde signification aussi bien à l’heure actuelle que pour l’avenir.

L’impérialisme, c’est la guerre. Les peuples du monde doivent centupler leur vigilance révolutionnaire! Le peuple chinois le doit aussi. Nous devons nous préparer pleinement sur le plan tant moral que matériel. Nous devons renforcer la direction unique du Parti.

Les organismes dirigeants aux différents échelons doivent mieux réaliser la révolutionnarisation prolétarienne sur les plans idéologique et organisationnel et dans leur style de travail, avoir un personnel réduit mais meilleur et une administration simplifiée afin de répondre aux besoins des préparatifs en prévision d’une guerre.

Il faut consolider et perfectionner les comités révolutionnaires aux différents échelons, raffermir par des efforts inlassables la grande alliance et la triple union révolutionnaires et s’unir pour combattre l’ennemi.

Nous renforcerons l’unité entre l’armée et le peuple et celle entre l’armée et le gouvernement.

L’Armée populaire de Libération de Chine continuera de faire rayonner ses glorieuses traditions révolutionnaires et l’esprit de servir le peuple de tout cœur, de mener à bien le travail de san-zhi-liang-jun (c’est-à-dire : « soutien à l’industrie, à l’agriculture et aux larges masses de la gauche » ; « contrôle militaire, instruction politique et militaire »), d’élever encore davantage son niveau sur les plans politique et militaire, de donner avec persévérance la primauté à la politique prolétarienne, de mettre en pratique dans leur ensemble les quatre perfections (c’est-à-dire : exceller dans les quatre domaines suivants : travail idéologique et politique, style de travail dit des « trois-huit », entraînement militaire et organisation de la vie quotidienne), de renforcer sa combativité et d’être prête à tout moment à accomplir de nouveaux exploits dans la défense de la grande patrie socialiste.

Développer des relations diplomatiques avec tout pays sur la base des cinq principes de la coexistence pacifique, telle est la politique conséquente que nous avons appliquée depuis longtemps ; néanmoins, nous ne tolérerons jamais qu’un impérialisme quel qu’il soit ou le social-impérialisme occupe le territoire sacré de notre pays.

Nous libérerons Taïwan, territoire sacré de notre patrie ! Si l’impérialisme et le social-impérialisme s’avisent d’envahir notre pays, nous les engloutirons résolument dans l’océan de la guerre populaire !

La révolution se développe, le peuple progresse. Un monde nouveau sans impérialisme, sans capitalisme et sans système d’exploitation apparaîtra sous peu à l’horizon. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Prolétaires de tous les pays, peuples et nations opprimés du monde, unissez-vous ! Armez-vous de résolution, ne reculez devant aucun sacrifice et surmontez toutes les difficultés pour remporter la victoire !

Vive le grand, glorieux et juste Parti communiste chinois !

Vive le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung toujours victorieux !

Vive le président Mao, notre grand dirigeant ! Qu’il vive très longtemps !


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