C’est dans le creuset de la lutte de classes que l’idéologie du prolétariat international surgit comme marxisme, devenant marxisme-léninisme et, postérieurement, marxisme-léninisme-maoïsme.
Ainsi, la toute puissante idéologie scientifique du prolétariat – toute puissante parce qu’elle est authentique – a trois étapes: 1) marxisme, 2) léninisme, 3) maoïsme; trois étapes, moments ou jalons de son processus dialectique de développement.
Ils représentent une même unité qui, au long de cent-quarante années, à partir du « Manifeste », au cours de la plus héroïque des épopées de la lutte de classes, d’acharnées et fructueuses luttes entre deux lignes au sein des partis communistes mêmes et grâce à l’œuvre des titans de la pensée et de l’action que seule pouvait engendrer la classe et dans laquelle resplendissent trois lumières: Marx, Lénine et Mao Tsé-toung; par de grands bonds en avant dont trois grandioses on nous à armés de l’invincible marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme d’aujourd’hui.
Pourtant, si le marxisme-léninisme a obtenu la reconnaissance de sa validité universelle, le maoïsme n’est pas reconnu pleinement en tant que troisième étape; car si les uns lui refusent tout simplement cette qualité, d’autres n’arrivent à l’accepter que comme « pensé Mao Tsé-toung ».
Et, en essence, dans les deux cas, avec les évidentes différences qui existent entre eux, ils nient le développement général du marxisme que le Président Mao Tsé-toung a réalisé.
Ne pas lui reconnaître son caractère d' »isme », de maoïsme, c’est nier sa validité universelle et, par conséquent, sa condition de troisième, nouvelle et supérieure étape de l’idéologie du prolétariat international: le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, que nous arborons, défendons et appliquons.
Comme INTRODUCTION, afin de mieux comprendre le maoïsme et la nécessité de lutter pour lui, rappelons-nous de Lénine.
Il nous disait que, à mesure que la révolution avançait à l’Est, elle exprimait des conditions spécifiques qui, si elles ne niaient pas les principes et les lois, représentaient de nouvelles situations que le marxisme ne pouvait ignorer sous peine d’exposer la révolution à l’échec.
Et que, malgré les protestations des intellectuels et spécialement de ceux qui étaient bourrés de libéralisme et faussement de marxistes, pédants et livresques pourraient élever contre le nouveau, la seule chose juste et correcte est d’appliquer le marxisme à la réalité concrète et de résoudre les situations nouvelles et les problèmes que toute révolution affronte et résout nécessairement.
Cela provoque l’épouvante et de pharisiennes « défenses de l’idéologie, de la classe et du peuple » que proclament les révisionnistes, les opportunistes et les renégats; ou les furibondes et aveugles attaques d’académiciens abrutis et de plumitifs de l’ancien ordre, avilis par la putride idéologie bourgeoise, tous disposés à défendre l’ancienne société dont ils sont les parasites.
Plus encore, Lénine spécifia que la révolution en Orient réservait de nouvelles et de grandes surprises, à l’étonnement des adorateurs de ne suivre que les chemins battus, incapables de voir le nouveau.
Et, comme nous le savons tous, il recommanda aux camarades orientaux de résoudre les problèmes que le marxisme n’avait pas encore résolu.
Et puis, souvenons-nous que quand le camarade Staline, justement et correctement, exposa que nous étions entrés dans l’étape du léninisme comme développement du marxisme, il y eu également opposition et des opposants qui se voilèrent la face en une soi-disant défense du marxisme.
Avoir bien présent à l’esprit que quelques-uns dirent aussi que le léninisme n’était applicable que dans des pays arriérés. Mais au long de la lutte la pratique le consacra, en tant que grand développement du marxisme, et l’idéologie du prolétariat resplendit victorieusement dans le monde comme marxisme-léninisme.
Actuellement, le maoïsme affronte des situations semblables. Et, comme toujours, le nouveau et le marxisme se sont frayé le chemin à travers la lutte; de même, le maoïsme lui aussi s’imposera et sera reconnu.
Quant au CONTEXTE dans lequel se déroula l’action du Président Mao Tsé-toung et se forgea le maoïsme, au plan international ce fut sur la base de l’impérialisme, les guerres mondiales, le mouvement prolétaire international, les mouvements de libération nationale, la lutte entre marxisme et révisionnisme et la restauration du capitalisme en URSS.
Dans ce siècle il faut souligner trois grands jalons historiques: le premier, la révolution d’Octobre en 1917 qui ouvre l’ère de la révolution prolétarienne mondiale; le deuxième, le triomphe de la révolution chinoise en 1949 qui changea la relation de forces en faveur du socialisme et troisièmement, la grande révolution culturelle prolétarienne, continuation de la révolution, sous la dictature du prolétariat, qui débuta en 1966 pour maintenir le cap sur le communisme.
Il suffit de souligner le fait que le Président Mao dirigea deux de ces glorieux événements historiques.
Et en Chine où, en tant que centre de la révolution mondiale, se concrétisa le maoïsme au sein de la plus complexe convergence de contradictions et d’une intense et cruelle lutte de classes marquée par les appétits des puissances impérialistes qui voulaient dépecer et se répartir la Chine.
La Chine où s’effondra l’empire mandchou (1911), où se déroula le mouvement anti-impérialiste de 1919, les rébellions de l’immense paysannerie, les vingt-deux années de lutte armée de la révolution démocratique, la grande lutte pour la construction et le développement du socialisme et les dix années de tourmente révolutionnaire pour réaliser la révolution culturelle, au milieu de la plus intense des luttes entre les deux lignes au sein du PCCH, spécialement contre le révisionnisme et tout ceci dans le contexte du panorama international que nous avons décrit.
C’est de cet ensemble de faits historiques que nous devons en extraire quatre d’extraordinaire importance: la fondation du Parti Communiste de Chine en 1921, la récolte de l’automne qui marque le début du chemin de la compagne à la ville en 1927; la fondation de la République Populaire en 1949 et la grande Révolution Culturelle Prolétarienne en 1966-1976.
Le Président Mao fut le principal protagoniste de tous ces événements et, principalement le plus haut dirigeant en tant que chef reconnu de la révolution chinoise.
Quant à la biographie du Président Mao Tsé-toung nous pouvons dire qu’il naquit le 26 décembre 1893 dans un monde agité par les flammes de la guerre.
Ses parents étaient des paysans et il avait sept ans lors de la « Guerre des Boxers ».
Il étudiait pour devenir maître d’école et il avait dix-sept ans quand l’empire s’écroula.
Il s’engagea dans l’armée et devint rapidement un grand organisateur de la paysannerie et de la jeunesse à Hunan, sa province natale.
Il fondit le Parti Communiste et l’Armée Rouge des ouvriers et des paysans. Il établit le chemin de l’encerclement des villes par les campagnes, développa la guerre populaire et, donc la théorie militaire du prolétariat. Il fut le théoricien de la Démocratie Nouvelle et fonda la République Populaire.
Inspirateur du Grand Bond en Avant et promoteur du développement du socialisme, guide de la lutte contre le révisionnisme contemporain de Kruschov et de ses acolytes, chef et commandant de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Ce sont là les jalons qui marquent le parcours de cette vie totalement vouée à la révolution.
Dans ce siècle le prolétariat a connu trois gigantesques triomphes; deux ont été le fait du Président Mao et si un seul suffirait pour le couvrir de gloire, deux représentent encore plus.
Sur le CONTENU du maoïsme qui est, naturellement l’élément substantiel, nous devons nous centrer sur les points suivants :
Le marxisme comprend trois parties: la philosophie marxiste, l’économie politique marxiste et le socialisme scientifique.
Le développement de ces trois éléments, quand il engendre un grand bond qualitatif du marxisme dans son ensemble – en tant qu’unité à un niveau supérieur -, implique une nouvelle étape.
Par conséquent, il est essentiel de démontrer comment le Président Mao a provoqué, en théorie et en pratique, ce grand bond qualitatif.
Pour la clarté de l’exposé nous allons examiner les points suivants.
Dans la philosophie marxiste il développa l’essentiel de la dialectique: la loi de la contradiction, établissant qu’elle est l’unique loi fondamentale. En plus de sa profonde compréhension dialectique de la théorie de la connaissance, dont le centre est conformé par les deux bonds qui constituent sa loi (de la pratique à la connaissance et de la connaissance à la pratique, le principal étant celui de la connaissance à la pratique), il faut relever qu’il appliqua magistralement la loi de la contradiction à la politique.
Il fit plus encore, il mit la philosophie à la portée des masses, accomplissant ainsi la tâche que Marx nous avait léguée.
En économie politique marxiste. Le Président Mao appliqua la dialectique pour analyser la relation base-superstructure et, poursuivant la lutte du marxisme-léninisme contre la thèse révisionniste des « forces productives », il en conclut que la superstructure, la conscience, peuvent modifier la base et, avec le pouvoir politique, développer les forces productives.
Et, en développant l’idée léniniste de la politique comme expression concentrée de l’économie, il établit que la politique représente le commandement (applicable à tous les niveaux) et que le travail politique est la ligne vitale du travail économique; ce qui mène à une véritable direction de l’économie politique et non pas à une simple politique économique.
Un point qui est laissé de côté, bien qu’il soit très important spécialement pour ceux qui font la révolution démocratique, c’est la thèse maoïste de capitalisme bureaucratique, c’est-à-dire du capitalisme qui se développe dans les nations opprimées par l’impérialisme et qui présentent différents degrés d’une féodalité sous-jacente, ou même d’autres formes antérieures.
C’est un point de vital importance principalement pour l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine, car de la compréhension de cet aspect découle une bonne direction révolutionnaire surtout si, pour réaliser la révolution socialiste comme deuxième étape, la base dépend économiquement de la confiscation du capitalisme bureaucratique.
Mais le principal est le fait que le Président Mao Tsé-toung ait développé l’économie politique du socialisme.
Sa critique de la construction du socialisme en URSS est extrêmement importante, de même que ses thèses sur la façon de développer le socialisme en Chine qui sont: prendre l’agriculture comme base avec l’industrie aux commandes.
L’industrialisation se dirige par la relation entre l’industrie lourde, l’industrie légère et l’agriculture, prenant comme centre de la construction économique l’industrie lourde en prêtant, simultanément, le maximum d’attention à l’industrie légère et à l’agriculture.
Il faut souligner le Grand Bond en Avant et les conditions nécessaires à son exécution: un, une ligne politique qui trace une orientation correcte et juste; deux, des formes organiques petites, moyennes et grandes allant respectivement, de grandes à de petites quantités; trois, un grand élan, un gigantesque effort des masses pour le mettre en marche et le mener au succès.
Bond en avant dont les résultats s’apprécient davantage par le processus qui a été mis en marche et sa perspective historique que par ses succès immédiats.
Et son lien avec la coopérativisation agricole et la commune populaire.
Finalement, nous devons tenir toujours compte des enseignements du Président Mao sur l’objectivité et la subjectivité dans la compréhension et l’usage des lois du développement du socialisme; les quelques décennies d’existence du socialisme n’ont pas permis d’assister à son total développement et, d’avoir, par conséquent, une meilleure connaissance de ses lois et de sa spécificité, principalement de la relation entre révolution et processus économique concrétisée dans: « s’efforcer à faire la révolution et promouvoir la production ».
Et pourtant, malgré sa trancendante importance, on traite fort peu ce développement de l’économie politique marxiste.
Dans le socialisme scientifique, le Président Mao a développe la théorie des classes en les analysant sur le plan économique, politique et idéologique. la violence révolutionnaire comme loi universelle, sans aucune exception; la révolution comme substitution violente d’une classe par une autre.
Il établit sa grande thèse: « Le Pouvoir né du fusil » et il résolu la question de la conquête du Pouvoir dans les nations opprimées par le chemin d’encerclement des villes par les campagnes, en établissant ses lois générales.
Il définit brillamment, en la développant, la théorie de la lutte de classes dans le socialisme au sein duquel se poursuit la lutte antagonique entre prolétariat et bourgeoisie, entre chemin socialiste et chemin capitaliste et entre socialisme et capitalisme.
Il établit également que, concrètement, la question de qui vaincra n’était pas définie, problème qui demanderait du temps, le déroulement d’un processus de restauration et de contre-restauration pour que le prolétariat se consolide finitivement au Pouvoir au moyen de la dictature du prolétariat.
Finalement, il formula la grandiose solution de transcendance historique, de la Grande Révolution Culturelle prolétarienne, comme continuation de la révolution socialiste sous la dictature du prolétariat.
Ces questions fondamentales, énoncées presque simplement, mais qui sont connues et indéniables, démontrent comment le Président Mao a développé les parties intégrantes du marxisme et l’évidente élévation du marxisme-léninisme à une nouvelle, troisième et supérieure étape: le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme.
Poursuivant notre tour d’horizon synthétique, examinons d’autres points spécifiques qui, bien que dérivant de ce qui a été mentionné plus haut, doivent être considérés, ne serait-ce qu’en les énumérant pour les faire ressortir en attirant l’attention sur eux.
Premièrement c’est un développement de la théorie marxiste de l’Etat, la définition des trois types de dictature :
1) la dictature de la bourgeoisie, dans les anciennes démocraties bourgeoises comme celle des Etats-Unis, à laquelle ressemble la dictature qui existe dans les nations opprimées comme les latino-américaines;
2) la dictature du prolétariat, comme en Union Soviétique, ou en Chine, avant l’usurpation du Pouvoir par les révisionnistes et
3) La Démocratie Nouvelle, dictature unifiée, basée sur l’alliance ouvrière-paysanne dirigée par le prolétariat avec à sa tête le Parti Communiste; ce qui s’est concrétisé en Chine au long de sa révolution démocratique et qui maintenant, au Pérou, apparaît avec les Comités Populaires, les Bases d’appui et la République Populaire de Démocratie Nouvelle qui s’organise.
Dans ce développement de la théorie de l’Etat, il est essentiel de souligner la différence clé entre le système d’Etat comme dictature de la classe (ou classes) qui exerce le Pouvoir – ce qui est le principal – et le système de gouvernement, compris comme organisation pour l’exercice du Pouvoir.
D’autre part, la Démocratie Nouvelle, l’une des thèses les plus importantes que le Président Mao ait développée et qui définit magistralement la révolution bourgeoise de type nouveau que seul le prolétariat peut diriger c’est-a-dire la révolution démocratique à l’ère nouvelle de la révolution prolétarienne mondiale dans laquelle nous nous trouvons.
Cette Révolution de Démocratie Nouvelle implique une économie nouvelle, une politique, une culture nouvelles, ceci, naturellement en abattant le vieil ordre et en édifiant le nouveau à la pointe des fusils, l’unique façon de transformer le monde.
Finalement, il faut faire ressortir le fait que si la Démocratie Nouvelle comme révolution démocratique réalise, principalement, les tâches démocratiques, elle avance également dans la réalisation complémentaire de quelques unes des tâches socialistes.
Ainsi l’on résout à fond la question des deux étapes, la démocratique et la socialiste qui correspondent à des pays comme le nôtre ce qui garantit qu’une fois achevée la révolution démocratique elle se poursuivra comme révolution socialiste, sans aucun intermède ni interruptions.
Le problème de la construction des trois instruments de la révolution pose au Parti la question de la compréhension de la relation entre Parti, armée et front unique.
Le Parti doit comprendre et diriger la construction de ces trois instruments et leur relation au beau milieu de la guerre, ou dans le maintien de l’Etat Nouveau qui se base sur le pouvoir du peuple armé, ce qui démontre un travail de direction juste et correcte.
Le facteur décisif de la construction est le principe juste et correcte de la ligne idéologique;et c’est sur cette base idéologico-politique que se développe simultanément, la construction de l’organisation au milieu de la lutte entre la ligne prolétaire et la ligne bourgeoise, et dans la tempête de la lutte de classes, principalement de la guerre, forme principale de lutte, soit qu’elle se déroule, ou qu’elle soit potentielle.
Quant au Parti, le Président Mao part de la nécessité du Parti Communiste, d’un Parti de type nouveau, un Parti du prolétariat; aujourd’hui nous dirions: d’un Parti marxiste-léniniste-maoïste.
Un Parti dont l’objectif est la conquête du Pouvoir et sa défense, ce qui fait qu’il soit indissolublement lié à la guerre populaire, soit pour l’entreprendre, la développer ou bien la livrer pour se défendre.
Un Parti qui s’appuie sur les masses soit par la guerre populaire même – qui est une guerre de masses – soit par le front unique qui, en tant que front de classes, se base sur les masses majoritaires.
Le Parti se développe et change selon les étapes de la révolution et leurs périodes.
Le moteur de son développement c’est la contradiction qui se concrétise en son sein comme lutte entre deux lignes, entre la ligne prolétarienne et la ligne bourgeoise, ou non prolétarienne en général; c’est en essence et principalement, une lutte contre le révisionnisme.
Ceci nous mène à comprendre l’importance décisive de l’idéologie dans la vie du Parti et de la réalisation des compagnes de rectification qui servent à ce que tout le système des organisations du Parti et les militants s’ajustent toujours mieux aux lignes idéologiques et politiques justes et correctes, en fonction de la prédominance de la ligne prolétarienne et le maintien de la direction du Parti dans sa main de fer.
Le Parti sert à l’établissement du Pouvoir du prolétariat comme classe dirigeante de la Démocratie Nouvelle; mais principalement à l’instauration de la dictature du prolétariat, à son renforcement et à son développement, afin qu’au moyen des révolution culturelles il puisse conquérir son grand but final, le communisme.
C’est pour cela que le Parti doit arriver à la direction absolue de tous les niveaux.
L’armée révolutionnaire est de type nouveau, c’est-a-dire une armée pour accomplir les tâches politiques que le Parti établit en fonction des intérêts du prolétariat et du peuple.
Ce caractère se concrétise en trois tâches: combattre, produire, pour ne pas être une charge parasitaire et mobiliser les masses.
C’est une armée qui se base sur la construction politique à partir de l’idéologie du prolétariat, du marxisme-léninisme-maoïsme (aujourd’hui) et sur la ligne politique générale et militaire que le Parti établit.
C’est une armée qui se base sur les hommes et non pas sur les armes. Une armée issue des masses, toujours liée à elles et qu’elle sert de tout son coeur, ce qui lui permet de se mouvoir en son sein comme le poisson dans l’eau.
Le Président Mao disait que sans une armée populaire le peuple n’aurait rien et, en même temps, il enseignait qu’il est nécessaire que le Parti exerce la direction absolue de l’armée en établissant ce grand principe: « le Parti commande au fusil et nous ne permettrons jamais le contraire. »
Non seulement le Président Mao établit clairement les principes et les normes de la construction d’une armée de type nouveau, mais il lança un appel pour conjurer l’emploi de l’armée pour restaurer le capitaliste et qui usurperait la direction au moyen d’un coup contre-révolutionnaire.
Et, développant les thèses de Lénine sur la milice populaire, il approfondit plus que quiconque la théorie de l’armement général du peuple, frayant ainsi le chemin et montrant la voie qui mène à la mer armée des masses qui nous guidera jusqu’à l’émancipation définitive du peuple et du prolétariat.
C’est le Président Mao qui, le premier, développa une théorie complète sur le front unique et qui en établit les lois.
Un front basé sur l’alliance ouvrière-paysanne qui garantit l’hégémonie du prolétariat dans la révolution; un front de classes dirigé par le prolétariat que le Parti représente; en synthèse un front unique sous la direction du Parti Communiste.
Un front unique pour la guerre populaire, pour la révolution, pour la conquête du Pouvoir au bénéfice du prolétariat et du peuple. Ainsi, concrètement, le front unique c’est le regroupement des forces révolutionnaires contre les forces contre-révolutionnaires pour livrer la bataille entre révolution et contre-révolution, principalement au moyen de la guerre populaire armée.
Le Front unique, évidemment, n’est pas le même à toutes les étapes d la révolution; plus encore, il a ses spécifités selon les différentes périodes de chaque étape; de même le front unique dans une révolution concrète n’est pas le même qu’au niveau mondiale, bien que les deux suivent les mêmes lois générales.
Et puis, il est important de faire ressortir la relation entre front et Etat que le Président Mao établit durant la guerre anti-japonaise en posant que le front unique est une forme de dictature unifiée.
Cette question doit être étudiée spécialement par ceux qui, comme nous, réalisons des révolutions démocratiques.
C’est la théorie militaire du prolétariat international dans laquelle, pour la première fois, se résume de façon systématisée et complète l’expérience théorique et pratique des luttes, des actions militaires et des guerres que le prolétariat a livré, la longue expérience de la lutte armée populaire et spécialement des guerres paysannes de la Chine.
C’est avec le Président Mao que la classe sera dotée de sa propre théorie militaire; pourtant il régne à ce sujet une grande confusion et beaucoup d’incompréhension. Cette incompréhension commence par la vision que l’on a de la guerre populaire en Chine; en général on la considère comme étant réduite et, dédaigneusement comme une simple guerre de guérillas.
Cela révèle déjà l’incompréhension de fait, qu’avec le Président Mao, la guerre de guérillas acquiert un caractère stratégique.
De plus, on ne comprend pas le développement de la guerre de guérillas et comment, à partir de sa fluidité essentielle, elle développe sa mobilité, devient guerre de mouvement, de positions, développant de vastes plans d’offensive stratégique, conquérant des villes petites, moyennes et grandes avec des millions d’habitants, combinant l’attaque du dehors avec l’insurrection à l’intérieur.
En conclusion, les quatre étapes de la révolution chinoise et principalement à partir de la guerre agraire à la guerre de libération populaire, en tenant compte qu’entre les deux il y eut la guerre anti-japonaise, nous montrent les diverses facettes et la complexité de la guerre révolutionnaire qui se livra durant vingt années au sein d’une population gigantesque et d’une immense mobilisation et participation des masses.
Dans cette guerre on trouve des exemples de tout genre et, le principal, c’est que ses principes, ses lois, ses stratégies, ses normes etc. ont été étudiés à fond et magistralement établis.
C’est donc dans ce creuset fabuleux et sur la base de ce que le marxisme-léninisme avait établi, que le Président Mao élabora la théorie militaire du prolétariat, la guerre populaire.
Remarquons, tout spécialement que postérieurement, le Président Mao, tenant compte de l’existence des bombes atomiques et des fusées que, par ailleurs, la Chine possédait également, soutint et développa la thèse de la guerre populaire dans de nouvelles conditions, avec des bombes atomiques et en guerre contre les puissances et les super-puissances.
En synthèse, la guerre populaire est l’arme du prolétariat et du peuple, même pour affronter des guerres atomiques.
L’une des questions clé et décisive est celle de la compréhension de la validité universelle de la guerre populaire et de son application conséquente, en tenant compte des différents types de révolution et des conditions spécifiques de chacune d’entre elles.
A propos de cette question clé il est intéressant de constater qu’une insurrection comme celle de Pétrograd, la résistance anti-fasciste et les guérillas européennes de la IIème Guerre mondiale ne se sont pas répétées, ni les luttes armées qui se livrent en Europe actuellement.
Il faut aussi considérer que la Révolution d’Octobre ne fut pas seulement une insurrection, mais une guerre révolutionnaire qui dura plusieurs années.
Par conséquent, dans les pays impérialistes la révolution ne peut se concevoir que comme guerre révolutionnaire et celle-ci, actuellement, est simplement une guerre populaire.
Finalement aujourd’hui plus que jamais, les communistes et les révolutionnaires, le prolétariat et le peuple, nous devons nous forger dans le principe: « Oui, nous sommes partisans de la théorie de l’omnipotence de la guerre révolutionnaire; ceci n’est pas mauvais, c’est bon, c’est marxiste »; ce qui signifie être partisans de l’invincibilité de la guerre populaire.
Dans une perspective historique c’est l’aspect le plus transcendant du marxisme-léninisme que le Président Mao ait développé; c’est la solution du grand problème en suspend de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat; « cela représente une nouvelle étape, encore plus profonde et plus large, du développement de la révolution socialiste de notre pays ».
Quelle était la situation qui se présentait?
Ainsi que l’exprime la Décision du P.C.Ch. sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne; « Bien qu’ayant été renversée, la bourgeoisie essaie encore de se servir des vieilles idées, de la culture, des habitudes et des coutumes des classes exploitées pour restaurer son Pouvoir.
Le prolétariat doit faire exactement le contraire: il doit porter des coups directs et impitoyables à tous les défis de la bourgeoisie dans le domaine idéologique et transformer la physionomie spirituelle de toute la société en employant ses propres idées nouvelles, sa culture ses propres habitudes et ses coutumes.
Notre objectif actuel est d’écraser, au moyen de la lutte, ceux qui occupent des postes de direction et qui suivent le chemin capitaliste.
Il faut critiquer et répudier les « autorités » réactionnaires bourgeoises dans le domaine académique, critiquer et répudier l’idéologie de la bourgeoisie et des autres classes exploiteuses et transformer l’éducation, la littérature et l’art et les autres domaines de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique du socialisme, afin de faciliter la consolidation et le développement du système socialiste ».
C’est dans ces conditions que se produisit le plus violent processus politique et la plus vaste mobilisation de masses que le monde ait jamais connu et dont les objectifs furent défini ainsi par le Président Mao: « L’actuelle Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est absolument nécessaire et très opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et construire le socialisme ».
De plus, soulignons deux points :
1) que la GRCP (Grande Révolution Culturelle Prolétaire) représente un jalon dans le développement de la dictature du prolétariat en vue de la consolidation du prolétariat au Pouvoir et qui se concrétisa dans les Comités Révolutionnaires; et 2) la restauration du capitalisme en Chine, après le coup contre-révolutionnaire de 1976, n’est pas la négation de la GRCP, mais représente, simplement, une partie de la lutte entre restauration-contre-restauration et au contraire elle nous démontre la transcendante importance historique de la GRCP dans l’inexorable marche de l’humanité vers le communisme.
Le Président Mao souligne à nouveau l’importance de la révolution mondiale en tant qu’unité, en partant du fait que la révolution est la tendance principale, vu que la décomposition de l’impérialisme s’accentue de jour en jour, que le rôle des masses grandit d’année en année et que celles-ci font et feront sentir leur irrésistible force transformatrice et celle de cette grande vérité répétée par le Président Mao: « nous entrerons tous dans le communisme, ou personne n’y entrera ».
C’est dans cette perspective spécifique de l’époque de l’impérialisme que se situe le grand moment historique des « prochaines 5O à 100 années » et c’est dans son contexte que s’ouvre la lutte contre l’impérialisme yankee et le social-impérialisme soviétique, ces tigres de papier qui se disputent l’hégémonie du monde en le menaçant d’une guerre atomique.
Confrontés à cette guerre il faut en premier lieu la condamner et, ensuite, se préparer à l’avance pour lui opposer la guerre populaire et faire la révolution.
D’autre, à partir de l’importance historique des nations opprimées et plus encore de leur perspective, et en vue des relations économiques et politiques qui se déroulent comme conséquence du processus de décomposition de l’impérialisme, le Président Mao formula sa thèse: « trois mondes se dessinent ».
Tout cela nous conduit à devoir nécessairement développer la stratégie et la tactique de la révolution mondiale. Malheureusement nous ne connaissons que fort peu, ou presque rien, des travaux et des thèses du Président Mao sur ces questions transcendantes; pourtant, le peu qu’on en connaît montre les grandioses perspectives qu’il entrevoyait et les grandes lignes que nous devons suivre pour comprendre et servir la révolution prolétarienne mondiale.
Ces problèmes et d’autres analogues, ont été minutieusement et profondément étudié et résolu par le Président Mao; par conséquent, il s’agit d’une autre question fondamentale qui mérite notre attention.
En conclusion, le contenu de ces questions fondamentales montre très clairement à ceux qui veulent voir et comprendre, qu’il existe donc une troisième, nouvelle et supérieure étape du marxisme-léninisme: le maoïsme, et que, pour être marxiste actuellement, il faut être marxiste-léniniste-maoïste, et principalement maoïste.
Le contenu de ce que nous avons exposé nos pose deux interrogations: Qu’est-ce qui est fondamental dans le maoïsme?
Ce qui est fondamental dans le maoïsme c’est le Pouvoir. Le pouvoir pour le prolétariat, le Pouvoir pour la dictature du prolétariat, le Pouvoir basé sur une force armée dirigée par le Parti Communiste.
Plus explicitement: 1) le Pouvoir sous la direction du prolétariat dans la révolution démocratique; 2) le Pouvoir pour la dictature du prolétariat dans les révolutions socialistes et culturelles; 3) le Pouvoir basé sur une force armée dirigé par le Parti Communiste, conquis et défendu au moyen de la guerre populaire.
Et qu’est-ce que le maoïsme?
Le maoïsme représente l’élévation du marxisme-léninisme à une troisième, nouvelle et supérieure étape dans la lutte pour la direction prolétarienne de la révolution démocratique, le développement de la construction du socialisme et la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, comme révolution prolétarienne.
Et cela quand l’impérialisme s’enfonce dans sa décomposition et que la révolution est devenue la tendance principale de l’histoire, au milieu des plus complexes et grandes guerres que l’humanité ait connu et de la lutte implacable contre le révisionnisme contemporain.
Sur la lutte autour du maoïsme.
Succinctement, en Chine, la lutte pour établir la pensée Mao Tsé-toung commence en 1935, lors de la réunion de Tsunyi, quand le Président Mao assuma la direction du Parti Communiste de la Chine.
En 1945, le VIIème Congrès décida que le PCCh serait guidé par le marxisme-léninisme et par les idées Mao Tsé-toung; cette spécification fut supprimée par le VIIIème Congrès car une ligne de droite avait prévalu.
Le IXème Congrès, en 1969, résume la GRCP et approuve que le PCCh soit guidé par le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung. On avança jusqu’à ce point.
Au niveau international, la pensée du Président Mao acquiert de l’influence à partir de la décennie de 1950; mais c’est avec la GRCP qu’elle se répand profusément, que son prestige s’élève puissamment et que le Président Mao est reconnu comme chef de la révolution mondiale et créateur d’une nouvelle étape du marxisme-léninisme.
Ainsi, une grande quantité de Partis Communistes assument la dénomination marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung.
Au niveau mondial, le maoïsme affronta ouvertement et avec acharnement le révisionnisme contemporain, le démasquant totalement; il en fit de même dans les files mêmes du PCCh, ce qui éleva pus haut encore le grand drapeau rouge du Président: troisième, nouvelle et supérieure étape idéologique du prolétariat international.
Actuellement, le maoïsme affronte la triple attaque du révisionnisme soviétique, chinois et albanais.
Mais, de plus, il y en a qui reconnaissent les grands apports du Président et même le développement du marxisme qu’il a réalisé, les uns considèrent que nous en sommes toujours à l’étape du marxisme-léninisme, d’autres ne font qu’accepter la pensée Mao Tsé-toung, mais en aucune façon le maoïsme.
Dans notre pays, naturellement, les révisionnistes qui suivent le bâton de commandement de leurs différents maîtres, Gorbachev, Teng, Alia ou Castro, attaquèrent et continuent à attaquer furieusement le maoïsme.
Parmi eux, il faut condamner, démasquer et combattre implacablement le révisionnisme endurci de Del Prado et sa bande du dénommé « Parti Communiste Péruvien »; les fluctuations rampantes des membres de ce qui s’auto-dénommine « Parti Communiste du Pérou Patrie Rouge », lesquels après s’être érigés en « grands maoïstes » et avoir condamné Teng quand on le débarqua en 1976, devinrent postérieurement, ses serfs.
Dénoncer également l’anti-maoïsme de ce que l’on appelle « Gauche Unie » où pullulent tous les révisionnistes et figurent même des positions anti-marxistes en passant par les faux marxistes, et les opportunistes de toutes espèces.
Il faut brandir le maoïsme tel un miroir révélateur des révisionnistes pour les combattre implacablement en fonction du développement de la guerre populaire et du triomphe de la révolution démocratique en marche; c’est là une tâche au caractère stratégique, à laquelle on ne peut renoncer en aucune façon.
Le Parti Communiste du Pérou, à travers sa fraction dirigée par le Président Gonzalo qui poussa la reconstitution, assuma le marxisme-léninisme-maoïsme en 1966.
En 1979 la consigne fut: « Arborer, défendre et appliquer le marxisme-léninisme, pensée Mao Tsé-toung! »
En 1981: « Vers le maoïsme! » En 1982: le maoïsme comme partie intégrante et développement supérieur de l’idéologie du prolétariat international: le marxisme-léninisme-maoïsme.
C’est avec la guerre populaire que nous avons compris plus profondément ce qu’implique le maoïsme et que nous avons pris l’engagement solennel de: « Arborer, défendre et appliquer le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme! et de lutter infatigablement pour contribuer à le mettre aux commandes à fin qu’il soit le guide de la révolution mondiale, unique et rouge drapeau immarcescible qui garantit le triomphe du prolétariat, des nations opprimées et des peuples du monde en leur inexorable marche combattante de légions d’acier en marche vers le Communisme doré et à tout jamais resplendissant.